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tères biologiques,mais également socio-culturels
et religieux.
Après avoir précisé les modalités de protection
de l'embryon humain en droit français,le travail
aborde l'épineux problème des recherches
menées sur l'embryon humain.Les orientations
d'une telle recherche sont tout d'abord fondées
sur l'approche éthique qui a guidé la législation
française. La comparaison avec les législations
nationales européennes est particulièrement
claire.
C'est dans une telle perspective qu'est présenté
le cas très particulier duDagnostic Génétique Pré-
implantatoire dans ses aspects techniques et
juridiques ainsi que dans ses enjeux éthiques.La
question de l'extension d'un tel diagnostic géné-
tique est abordée en raison de son caractère pro-
metteur pour le traitement d'enfants déjà vivants
et porteurs d'une anomalie génétique majeure sus-
ceptible d'être corrigée grâce à l'utilisation des
cellules de l'enfant à naître.Une telle probléma-
tique pose à la fois des questions éthiques et déon-
tologiques qui, en raison de leur aspect com-
passionnel,dépassent les convictions propres à
la morale traditionnelle.
Cette Note traite ensuite des études portant sur
les cellules souches embryonnaires. L'équilibre
entre les enjeux et les potentialités de l'utilisa-
tion de telles cellules pose le problème des
modalités de l'encadrement juridique du recours
à ces lignées cellulaires.
Tout au long de ce travail bien documenté et
destiné à faire prendre conscience des difficultés
qui se posent et des espoirs suscités,le problème
VERS UNE BIOÉTHIQUE EUROPÉENNE ? L’EXEMPLE DE L’EMBRYON HUMAIN
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Quelles perceptions de la
condition embryonnaire ?
Etape transitoire de la procréation, l'embryon
humain est le passage obligé de la concrétisation
du désir d'enfant.
Exposé,en dehors du sein maternel,l'embryon
obtenu par fécondation in vitro sort de son
contexte naturel. Il pourrait être considéré
comme un “objet” affranchi de ses finalités ini-
tiales.
Toute recherche destinée à améliorer l'implan-
tation chez la future mère se situe dans le cadre
d'une démarche de procréation. Elle est au
service du bénéfice direct du développement de
l'embryon porté par le projet parental.Mais la fina-
lité peut être différente dans la mesure où les
recherches sur les embryons surnuméraires
congelés,et dépourvus de toute filiation à venir,
peuvent donner lieu à une expérimentation. Il
s'agit,soit de mieux comprendre le développe-
ment embryonnaire,soit de mettre au point des
lignées de cellules souches à des fins de thérapie
cellulaire régénérative pour le traitement de
maladies neurologiques,hématologiques ou méta-
boliques (Alzheimer, Parkinson, leucémies,
diabète…)
Le travail réalisé par Laurence Lepienne,Docteur
en Ethique Biomédicale,a le mérite de préciser
les différents aspects propres au “statut” de l'em-
bryon humain en tenant compte à la fois de cri-
VERS UNE BIOÉTHIQUE EUROPÉENNE ? L’EXEMPLE DE L’EMBRYON HUMAIN
Préface