Découverte de la première exoplanète habitable de même taille que la TerreUneéquipe internationale d'astronomes a découvert la première planète hors du système solaire
d'une taille comparableàla Terre et sur laquelle les températures permettentàl'eau d'existeràlétat liquide et dêtre ainsi propiceàla vieCette découverte grâce au télescope spatial américain Kepler, conforte la probabilitéde trouver des planètes soeurs de la Terre dans notre galaxie, la
Voie Lactée, estiment ces scientifiques dirigés par une astronome de la Nasa et dont les travaux
paraissent jeudi dans la revue américaine ScienceC'est la première exoplanète de la taille de la Terre trouvée dans la zone habitable d'une autreétoile", souligne Elisa Quintana, astronome du
SETI Institute au centre de recherche Ames de la Nasa, qui a menécette rechercheCe qui rend
cette découverte particulièrement intéressante c'est le fait que cette planète baptisée Kepler-186f
est de taille terrestre en orbite autour d'uneétoile dite naine rouge, plus petite et moins chaude que le Soleil, dans la zone tempérée oùl'eau peutêtre liquide", précise-t-elle. Cesétoiles sont les plus fréquentes dans la Voie Lactée avec 70% du totalCette zone est dite habitable car la vie
telle que nous la connaissons et qui dépend de l'eau, a la plus grande probabilitéde s'y développer, relèvent ces chercheursPour Fred Adams, astronomeàl'Universitédu Michigan,
"il s'agit d'un pas important dans la quête pour découvrir une exoplanète identiqueàla Terre", l'objectif de la mission KeplerSur les près de 1.800 exoplanètes détectées depuis 1994 une
vingtaine sont en orbite autour de leurétoile dans la zone habitable. Mais ces planètes sont
nettement plus grandes que la Terre et de ce fait il est difficile de déterminer si elles sont
gazeuses ou rocheusesA 490 années-lumière du SoleilSelon les modèles théoriques sur la
formation planétaire, des planètes dont le rayon est inférieuràfois celui de la Terre ont peu de chance d'accumuler une atmosphèreépaisse comme les planètes gazeuses géantes de notre système solaireNous avons appris ces dernières années qu'il y a une nette transition entre les
exoplanètes dont le rayon dépasse 1,5 fois celui de la Terre", note Stephen Kane, astronomeàl'Universitéd'Etat de San Francisco, un des co-auteurs de la découverte. "Lorsque leur rayon
mesure entre 1,5 et 2 fois le rayon terrestre, les planètes deviennent suffisamment massives pour
accumuler une atmosphèreépaisse d'hydrogène et d'hélium", dit-ilLa planète Kepler-186f a un
rayon de 1,1 fois celui de la Terre. Elle entre ainsi dans la catégorie des planètes rocheuses de
notre système solaire comme la Terre, Mars ou VenusVu la petite taille de cette exoplanète, il
y a de grandes probabilités qu'elle soit rocheuse et qu'elle ait une atmosphère. Si cette
atmosphère offre de bonnes conditions, l'eau peut existeràlétat liquide en surface", expliqueàl'AFP Emeline Bolmont, chercheuse de l'Universitéde Bordeaux qui a participéàcette avancée Elle souligne que ces conclusions sont fondées sur des extrapolations car "pourêtre sûr qu'elle
soit rocheuse il faudrait avoir la masse de la planète ce qui n'est pas possible avec les instruments
actuelsKepler-186f se trouve dans un système stellaireàannées-lumière du Soleil (une année lumièreéquivautàmilliards de kilomètres) comptant cinq planètes toutes de taille
proche de celle de la Terre mais seule Kepler-186f est dans la zone habitableElle orbite sonétoile en 130 jours et reçoit un tiers de lénergie lumineuse que la Terre obtient du soleilLes futures missions de la Nasa comme le télescope spatial James Webb (qui succéderaàHubble en
2018 et sera plus puissant, ndlr), pourront découvrir les exoplanètes rocheuses les plus proches et
déterminer leur composition ainsi que la nature de leur atmosphère", a dit Paul Hertz, directeur
de la division d'astrophysique de l'agence spatiale, lors d'une conférence de presseFin 2013 des astronomes avaient estiméque des milliards de planètes de taille terrestre en orbite autour détoiles similaires au Soleil dans notre galaxie seraient potentiellement habitablesLes chercheurs sétaient basés sur les données des trois premières années d'observation de Kepler lancéen 2009 pour scruter plus de 100.000étoiles ressemblantànotre Soleil situées dans les