Bactéries phytopathogènes : biologie, épidémiologie, diagnostic, nuisibilité Symptômes causés par Ralstonia solanacearum dans une tige de tomate. Cette bactérie infecte le xylème et provoque le flétrissement de ces tissus vasculaires. Source : Bactéries phytopathogènes dans le sol : une étude complexe - D. Caffier, J-M Expert, 2001, Phytoma-Ldv, n°542, p. 15. 5 6 Source : Jullien J. 2004 - Bactérioses des arbres et arbustes – PHM-Revue horticole, n°459, p10-18. Symptômes sous forme de taches foliaires d’aspect huileux Bactériose à Pseudomonas syringae pv syringae sur Prunus laurocerasus - © J. Jullien 7 Symptômes sous forme de taches foliaires nécrotiques Taches bactériennes à Pseudomonas savastanoi pv nerii sur laurier-rose - © M. Couffin – Terrena GP Symptômes sous forme de perforations ou criblures foliaires Bactériose à Pseudomonas syringae pv syringae sur Magnolia sieboldii - © J. Jullien Symptômes sous forme de brunissement systémique des feuilles Feu bactérien (Erwinia amylovora) sur Cotoneaster salicifolius - © DGAL-SDQSPV Symptômes sous forme d’un dépérissement des jeunes pousses Feu bactérien (Erwinia amylovora) sur Crataegus monogyna - © J. Jullien Symptômes sous forme de momification des fleurs et fruits Feu bactérien des Rosacées sur aubépine - © J. Jullien Feu bactérien (Erwinia amylovora) sur aubépine en période estivale - © J. Jullien Symptômes sous forme de chancre de rameaux Nécrose bactérienne de la vigne ou Maladie d’Oléron (Xylophilus ampelinus) sur Ugni Blanc - © INRA Symptômes sous forme de chancre de la tige Bactériose à Pseudomonas savastanoi pv nerii sur laurier-rose – © J. Jullien - DGAL Symptômes sous forme de chancre du tronc avec exsudat bactérien Maladies bactériennes les plus importantes de par leur incidence ou leur gravité en horticulture ornementale sur les plantes en pot Nom(s) scientifique(s) Nom(s) vernaculaire(s) Bactériose du géranium Xanthomonas hortorum pv pelargonii Bactériose du chrysanthème Erwinia chrysanthemi pv chrysanthemi Bactériose du bégonia Xanthomonas axonopodis pv. begoniae Bactériose du cyclamen Pectobacterium carotovorum pv cyclaminis Pourriture brune des Solanacées Ralstonia solanacearum Bactériose de la primevère Pseudomonas primulae/P. cichori Bactériose du poinsettia Pectobacterium carotovorum/Erwinia chrysanthemi Galle bactérienne du collet, crown-gall Agrobacterium tumefaciens Galle feuillée Corynebacterium (= Rhodococcus) fascians D’après Deogratias J.-M., Verdin E., juin 2004. Bactéries et virus, dossier technique de l’Astredhor, journées techniques des 13 et 14 janvier 2004, Nantes, pp. 173-186. 16 Symptômes sous forme de plages brunes foliaires Bactériose sur bégonia x elatior (Xanthomonas axonopodis pv. begoniae) - © J. Jullien Source : Bactéries phytopathogènes dans le sol : une étude complexe - D. Caffier, J18 M Expert, 2001, Phytoma-Ldv, n°542, p. 13. Symptômes sous forme de galles racinaires Galles bactériennes des racines et du collet ou Crown-gall (Agrobacterium tumefaciens ) - © USDA Symptômes sous forme de galles sur les rameaux Agrobacterium tumefaciens sur rameaux d’Euonymus japonica ‘Microphyllus’ - © J. Jullien Symptômes foliaires sous forme de plages internervaires livides Flétrissement bactérien sur tomate (Clavibacter michiganensis subsp michiganensis) Symptômes sous forme de petites lésions chancreuses sur tige Flétrissement bactérien sur tomate (Clavibacter michiganensis subsp michiganensis) Symptômes de brunissement sec de la moelle en bordure des vaisseaux conducteurs de sève Flétrissement bactérien sur tomate (Clavibacter michiganensis subsp michiganensis) Symptômes de taches ocellées « en œil d'oiseau ». Ces petites lésions, au centre brun pâle, sont d'ordinaire entourées d'une auréole blanche d'aspect huileux. Flétrissement bactérien sur tomate (Clavibacter michiganensis subsp michiganensis) Symptômes sous forme de pourriture molle Pourriture molle à bactéries pectinolytiques (Pectobacterium sp.) sur pomme de terre – © J. Jullien Symptômes sous forme de pourriture molle Pourriture molle à bactéries pectinolytiques (Pectobacterium sp.) sur pomme de terre – © J. Jullien Nouvelle génération de produits phytosanitaires SDN et antagonistes de pathogènes IODUS 2, VACCIPLANT (laminarine): reconnue par la plante comme un signal d’attaque, la laminarine déclenche les mécanismes de défense naturelle (source : recherche collaborative Goëmar / CNRS ) . Nouvelle génération de produits phytosanitaires SDN et antagonistes de pathogènes Nouvelle génération de produits phytosanitaires INSSIMO, BION 50 WP SDN et antagonistes de pathogènes (acibenzolar-s-méthyl) de Syngenta, copie, amplifie et améliore ce que fait naturellement la plante. Il stimule les défenses naturelles. Produit foliaire systémique, le produit induit une réaction de défense : analogue de l'acide salicylique. Il démarre le processus de défense, aide à l’uniformiser sur l'ensemble des plantes et les protège de l'intérieur (synthèses des protéines PR). Préventif (application avant les périodes de risques), le produit a besoin d'environ 4 à 5 jours pour activer les mécanismes de défense à l'intérieur de la plante. Sans risque de résistance. Peut être utilisé plusieurs fois en période de végétation. Sans classement toxicologique. Nouvelle génération de produits phytosanitaires SDN et antagonistes de pathogènes Bacillus subtilis : bactérie présente naturellement dans les sols. Agit en occasionnant une compétition spatiale, en sécrétant - Poudre mouillable. Traitement des lipopeptides toxiques et en préventif en conditions d’hygrométrie stimulant les défenses naturelles élevée. de la plante. Sérénade max (B. subtilis souche QST 713 de Basf) est autorisé contre certaines maladies bactériennes des plantes : bactérioses du noyer, de la tomate, des cultures ornementales ; feu bactérien des fruits à pépins (pommier, poirier, cognassier). Logo structure Logo structure 05 Décembre 2012 : décision européenne (2012/756:UE) sécurisant le matériel végétal Actinidia : pollen vivant et végétaux destinés à la plantation : mise en place du passeport phytosanitaire ou PPE pour la circulation intra européenne. 2012 : inscription de PSA sur la liste des organismes de quarantaine (liste A2 )par l’OEPP 15 Décembre 2014 : parution de l’arrêté ministériel relatif au schéma régional des dangers sanitaires, PSA classé en Annexe II DANGERS SANITAIRES DE DEUXIÈME CATÉGORIE POUR LES ESPÈCES VÉGÉTALES 13 Février 2015 : parution de l’arrêté préfectoral dans la Drome, secteur Nord Valence Logo structure - Bactérie inféodée au kiwi. - Le vecteur principal est l'eau ; Pseudomonas a besoin d'un support (les gouttelettes d'eau de l'atmosphère) et de vent pour se disséminer. - Au printemps sur bourgeons et jeunes tissus apparaissent des nécroses foliaires : symptômes primaires. - La bactérie se vascularise dans les tissus et provoque à la fin de l'hiver qui suit des exsudats sur les bois : symptômes secondaires. Logo structure - Plan de surveillance national des vergers en production dès avril 2011, restitution annuelle, articles scientifiques. - Création d'un comité scientifique français sur PSA dès 2011 qui a permis d'établir puis de déposer un projet CASDAR pluri annuel (2013-2015). - Partenaires dont le CTIFL de Bergerac (porteur du projet) deux partenaires de la recherche, laboratoire de bactériologie de L'ANSES et l'INRA d'Avignon, deux stations d'expérimentations : SEFRA pour le Sud Est et INVENIO pour le sud ouest et la FREDON Aquitaine Logo structure Logo structure Logo structure - Avec de la prophylaxie en verger : tailler et enlever les bois malades, retirer le matériel végétal trop sensible bien désinfecter ses outils de taille... - Avec l'introduction de matériel végétal sain (plant, greffons et pollen). - Avec des stratégies de protection sur les phases sensibles : entre débourrement et floraison, après récolte, chute des feuilles et taille. - Avec la mise en place de brises vents. - Avec le raisonnement de la fertilisation azotée en particulier. Logo structure Xylella fastidiosa : une bactérie nuisible réglementée très polyphage Historique, distribution géographique Années 1980 : bactérie fastidieuse du xylème, identifiée en Amérique (chlorose variégée des agrumes, brûlure foliaire du prunier). Années 1990 : XF sous-espèce fastidiosa, agent de la maladie de Pierce, contamine fortement les vignobles californiens. Cartographie CABI, invasive species compendium 2013 : XF sous-espèce pauca sévit dans le sud de l’Italie (Pouilles), notamment dans des vergers d’oliviers. 2012 et 2014 : XF sur cafiers d’ornement originaires d’Amérique (Costa-Rica, Honduras), interceptés en France lors de contrôles phytosanitaires post-import chez des grossistes en plantes vertes (Rungis) et dans des jardineries. 2015 : XF sous-espèce multiplex détectée dans le sud de la France (Corse, région de Nice) sur diverses plantes d’ornement des parcs et jardins. X. fastidiosa est présente sur le continent américain, en Europe, en Iran, à Taïwan. Historique, distribution géographique Situation en Italie - Superficie de la zone contaminée, estimée à 8 000 ha fin 2013 (année de détection) et à plus de 200 000 ha en 2015. - La souche de XF isolée sur l’olivier en Italie appartient à la sous-espèce pauca (souche CoDIRO), taxonomiquement proche d’une souche costaricaine présente sur laurier-rose et caféier. - La bactérie est également présente et pathogène, sur amandier, cerisier, ainsi que sur plusieurs espèces ornementales. Foyer XF en Italie fin 2013 Diagnostic Xylella fastidiosa est une bactérie vasculaire du xylème très polyphage. Responsable de maladies épidémiques, elle est notamment transmise par des insectes piqueurs et suceurs de sève. Symptômes les plus représentatifs : « brûlures » foliaires, rappelant ceux provoqués par un stress hydrique, allant de quelques dessèchements sur feuilles au dépérissement complet de la plante. Sur oranger : chlorose des feuilles, taille réduite des fruits. Sur caféier : chlorose, plages brunes foliaires, nécroses de l’apex et pourtour du limbe. Sur pêcher et sur luzerne : port ramassé. Sur vigne : défauts de lignification des rameaux (aoûtement), persistance des pétioles après la chute des limbes desséchés sont observés. Diagnostic sur Acacia saligna sur caféier sur cerisier (Prunus cerasus) sur vigne sur olivier sur Polygala Diagnostic sur olivier Attention ! Xylella fastidiosa peut avoir un comportement de type endophyte, avec pour conséquence l’existence de végétaux contaminés asymptomatiques qui peuvent passer inaperçu à l’occasion de contrôles visuels. Complique la recherche des sources potentielles d'inoculum et les possibilités d’éradication. Biologie Cellules bactériennes au sein d’un tissu vasculaire du xylème d’olivier – © NEPPO Cellule bactérienne montrant la paroi cellulaire ondulée typique de Xylella fastidiosa – © NEPPO Epidémiologie Xylella fastidiosa Prise dans son ensemble, la bactérie peut infecter plus de 300 espèces végétales appartenant à plus de 60 familles botaniques (EFSA). Les sous-espèces et souches (lignées génétiques) ont des spectres plus réduits et représentent donc des degrés différents de menace vis-à-vis d’une culture donnée, comme résumé ci-après : - X. f. subsp. fastidiosa, responsable de la maladie de Pierce sur vigne, est également présente sur caféiers et de très nombreuses autres plantes ; 42 familles sont ainsi listées dans le rapport de l’EFSA (2015). J. Jullien DGAl-SDQSPV Epidémiologie • X. f. subsp. multiplex, présente entre autres sur Prunus sp., Quercus sp., olivier, érable, orme, platane, micocoulier, romarin, polygale à feuilles de myrte, genêt d’Espagne… Avec des lignées différenciées qui pourraient s’attaquer préférentiellement à certains hôtes selon certaines études (Nunney et al., 2013), mais pour lesquelles des travaux supplémentaires sont nécessaires. • X. f. subsp. sandyi, présente sur laurier-rose et caféiers. • X. f. subsp. pauca, présente sur Citrus dont oranger, caféiers et oliviers, avec pour chacun de ces hôtes des souches différenciées. • X. f. subsp. morus, présente sur mûrier (Morus sp.). • X. f. subsp. tashke, présente sur Chitalpa tashkentensis. J. Jullien DGAl-SDQSPV Epidémiologie Principales conclusions du rapport d’expertise officielle d’août 2015 - A ce stade, l’hypothèse d’une contamination verticale des Polygala myrtifolia, c’est-à-dire à la source de la filière de production, est privilégiée. - Tous les plants infectés sont contaminés par la sous-espèce multiplex de Xylella fastidiosa. Les Citrus n’étant pas des végétaux hôtes de cette sous-espèce, les conditions de commercialisation des clémentines telles que pratiquées par les professionnels peuvent perdurer sans modifications. Epidémiologie Insectes vecteurs de Xylella fastidiosa • La liste des vecteurs potentiels européens de XF (insectes piqueurs de xylème de type cercopes, aphrophores, cicadelles, cigales…) doit être approfondie. Leur biologie est mal connue (en particulier leurs plantes d’alimentation et les planteshôtes). Des études biologiques doivent être menées urgemment. • L’épidémiologie de la bactériose dans un contexte méditerranéen n’a jamais été décrite de manière argumentée : facteurs favorisants, périodes à risques… A préciser dès que possible. Acquérir des données permettant de mieux connaître les interactions : plantes Xylella vecteurs. J. Jullien DGAl-SDQSPV Xylella fastidiosa : cycle biologique du vecteur Philaenus spumarius en Italie Mesures réglementaires Xylella fastidiosa - Directive 2000/29/CE modifiée : annexe 1, partie A, chap. 1. - Arrêté ministériel du 31 juillet 2000 modifié : organisme nuisible aux végétaux, de lutte obligatoire, de façon permanente sur tout le territoire français - Liste d’alerte OEPP : classé en A1. - Arrêté ministériel du 15 décembre 2014 relatif à la liste des dangers sanitaires pour les espèces végétales : annexe I, première catégorie sur le territoire métropolitain. L'autorité administrative peut donc, dans un but d’intérêt général, mettre en oeuvre des mesures de prévention, de surveillance, ainsi que de lutte obligatoire, pour éviter la dissémination de cette bactériose. Mesures réglementaires - Analyse de risque phytosanitaire européenne par l’EFSA, en 2015. Scientific Opinion on the risk to plant health posed by Xylella fastidiosa in the EU territory, with the identification and evaluation of risk reduction options. - Arrêté préfectoral en Corse le 30 avril 2015. - Décision d’exécution UE 2015/789 de la Commission Européenne du 18 mai 2015, relative à des mesures visant à éviter l'introduction et la propagation dans l'Union de Xylella fastidiosa. - Plan de surveillance spécifique en France publié et diffusé le 13 mai 2015 aux DRAAF, DAAF et DD(CS)PP (destinataires d’exécution), ainsi qu’à tout public. - Détection de XF en Corse en juillet 2015 sur Polygala myrtifolia mission d’expertise sur place DGAL-ANSES-INRA, rapport d’études en septembre 2015. Mesures réglementaires Plan d’actions officiel mis en œuvre - Maintenir la surveillance spécifique nationale. - Identifier précisément les souches présentes, accumuler des données sur la sensibilité des espèces à ces souches et sur les vecteurs potentiels ; - Renforcer la recherche, tant au niveau national qu’européen, en recherchant la synergie des partenaires autour des thèmes prioritaires ; - Agir au niveau européen pour adapter la stratégie d’éradication à la situation corse, tout en restant extrêmement vigilant sur la protection du territoire national et européen. Acidovorax avenae subsp. citrulli : une bactériose préoccupante pour les Cucurbitacées légumières Taches bactériennes des fruits Acidovorax avenae subsp. citrulli : maladie vasculaire du xylème, sur Cucurbitacées (melon, pastèque). Sur liste d’alerte A1 OEPP depuis 2014, signalé Israël – 2000/2003, Grèce – 2005, Italie – 2009. La vigilance doit être importante en France, notamment sur melon. Photo : APSnet Sources : OEPP, DGAL Diagnostic Sources : OEPP, Université de Delaware, PMN, SDQPV Diagnostic - Melon et pastèque : taches à la fois sur les feuilles et les fruits - Autres Cucurbitacées légumières : concombre et courge, expriment uniquement des symptômes foliaires. - Cucurbitacées sauvages : (ex. Citrullus lanatus var. citroides), hôtes potentielles de la bactérie, peuvent constituer un réservoir d’inoculum. - Solanacées : des études d'inoculation artificielle ont démontré que l’aubergine, le poivron, le piment ou la tomate étaient susceptibles de développer des symptômes foliaires. En fin d’attaque, l'épiderme du fruit peut se rompre, laissant s’écouler un exsudat bactérien – © David B. Langston, University of Georgia, Bugwood.org Epidémiologie A. citrulli est principalement transmis par les semences. La bactérie peut aussi se propager avec l'eau, notamment lors de l'irrigation par aspersion. Les germinations spontanées de graines infectées et les résidus de culture contaminés, même enterrés, ainsi que les adventices sensibles, augmentent le risque parasitaire. Sur de longues distances, la circulation du matériel végétal (semences, plants greffés) est probablement la voie la plus importante de propagation de la maladie. Mesures réglementaires Acidovorax avenae subsp. citrulli - Organisme nuisible non réglementé dans l’Union européenne. - Liste d’alerte de l’OEPP : A1, depuis 2014, recommandé pour entrer dans la réglementation phytosanitaire en tant que parasite de quarantaine. - Arrêté ministériel du 15 décembre 2014 relatif à la liste des dangers sanitaires pour les espèces végétales : annexe II, deuxième catégorie sur le territoire métropolitain. L'autorité administrative peut donc, dans un but d’intérêt collectif, mettre en oeuvre des mesures de prévention, de surveillance, ainsi que de lutte, pour éviter la dissémination de cette bactériose. Mesures de gestion Génétique : variétés de cucurbitacées à peau rayée, et surtout à peau foncé et épaisse, souvent les plus tolérantes. Amélioration végétale : pastèques triploïdes, moins sensibles que les diploïdes. Prophylaxie : cultiver des lots de semences saines, sélectionnés et analysés, désinfecter le matériel de greffage, effectuer une rotation des cultures en parcelles, supprimer les résidus de cultures, contrôler l’hygrométrie et les températures sous abri, éviter l’arrosage des feuilles, aérer en journée, désherber les cucurbitacées sauvages. Produits bactériostatiques : fongicides cupriques autorisés. Candidatus Liberibacter solanacearum : la maladie de la chips zébrée sur pomme de terre concerne aussi la carotte Chips zébrée de la pomme de terre Candidatus Liberibacter solanacearum - Bactérie pathogène du phloème, infecte principalement des Solanacées (pomme de terre, tomate, poivron, piment, aubergine, tabac). - Peut entraîner de graves pertes économiques en production (jusqu'à 60% de diminution de rendement sur pomme de terre) et en commercialisation agro-industrielle (impact sur la qualité). - Détectée dans plusieurs pays européens (France, Espagne, Scandinavie…) sur carotte et céleri. - Couple CLso (haplotypes solanae) et psylle de la pomme de terre (Bactericera cockerelli) : non identifié à ce jour en Europe sur Solanacées cultivées. Diagnostic Symptômes du CLso sur pommes de terre, trouble de la croissance sur carottes –© EPPO Global Database, Joseph E. Munyaneza (USDA, ARS) Biologie - Quatre haplotypes décrits au sein de Candidatus liberibacter solanacearum : CLsoA, CLsoB (identifié à partir de Solanacées d'Amérique du Nord et de Nouvelle-Zélande) et CLsoC, CLsoD (identifié à partir de carottes d'Europe). - Forme la plus nuisible connue sur Solanacées : pomme de terre, tomate, poivron et piment. - Détection en Amérique du Nord, Amérique Centrale et Nouvelle-Zélande sur des plantes asymptomatiques de la famille des Solanacées (tamarillo [Solanum betaceum], coqueret du Pérou [Physalis peruviana]). Epidémiologie - CLso est principalement disséminé par un psylle (Bactericera cockerelli), observé sur de nombreuses espèces végétales appartenant à 20 familles botaniques (Solanacées, Apiacées, Convolvulacées, Lamiacées…). En Europe, ses plantes hôtes préférées sont la pomme de terre, la tomate, l’aubergine, le poivron, la carotte et le céleri. - Autres psylles vecteurs sur Apiacées (carotte, céleri): Bactericera trigonica et Trioza apicalis. - La bactérie ne serait pas transmissible par les semences. - Un pourcentage relativement faible de tubercules de pomme de terre infectés peut produire des plantes symptomatiques. larve âgée du psylle Bactericera cockerelli, principal vecteur de CLso © EPPO Global Database, Joseph E. Munyaneza (USDA, ARS) Mesures réglementaires Candidatus Liberibacter solanacearum (CLso, haplotypes solanae) et le psylle vecteur Bactericera cockerelli - Organismes nuisibles non réglementés dans l’Union européenne. - Liste d’alerte de l’OEPP : A1, depuis 2012, recommandés pour entrer dans la réglementation phytosanitaire en tant que parasite de quarantaine. - Arrêté ministériel du 15 décembre 2014 relatif à la liste des dangers sanitaires pour les espèces végétales : annexe I, première catégorie sur le territoire métropolitain. L'autorité administrative peut donc, dans un but d’intérêt général, mettre en oeuvre des mesures de prévention, de surveillance, ainsi que de lutte, pour éviter la dissémination de cette bactériose. Mesures de gestion Traitements insecticides : réalisés contre les psylles vecteurs potentiels de CLso, réduisent les risques de contamination.