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Guillaume Lopez Projet Personnel en Humanités
La culture d’entreprise au Japon
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Une culture pour réussir :
Plus que partout ailleurs, le terme « culture » d’entreprise est adapté pour décrire le
fonctionnement (interne et externe) des entreprises japonaises. En effet, toute cette
organisation du travail est réglementée par des codes ancestraux issus des fondements de la
culture du Japon.
Les origines :
Le « bushido » : la voie du guerrier
Les règles de conduite dans les entreprises sont héritées d’un code du moyen-âge, le
« bushido », issue du XIIème siècle lors des conflits entre les familles Taira et Minamoto.
C’est un code non écrit, qui prônait les valeurs de justice, endurance, bienveillance,
courtoisie, franchise, honneur & loyauté et maîtrise de soi.
Ces règles sont aussi bien valable dans la vie interne de l’entreprise que pour sa
politique globale vis à vis du client et face à ses concurrents. Les « cercles de qualités » par
exemple, créés par les entreprises japonaises et aujourd’hui mis en place partout dans le
monde sont le résultat de cette recherche constante de la perfection.
En interne, les règles qui s’exercent entre chaque échelon de la hiérarchie de
l’entreprise sont construites sur la relation seigneur/samouraï. Le seigneur garantie au
samouraï un cadre de vie décent pour lui et sa famille durant toute sa vie. En retour, le
samouraï promet d’être loyal et dévoué envers son seigneur. En termes actuels, dans les
grandes entreprises, ces règles se traduisent par la garantie d’un emploi à vie à leurs
employés, en échange d’un travail sérieux et dévoué.
La hiérarchie :
Au japon, la hiérarchie est légitime. Son origine vient de « Confucius », qui enseignait
le respect de l’ordre naturel des choses.
Il est donc tout à fait normal de constater dans les entreprises japonaises, plus on monte
dans la hiérarchie, plus les personnes sont âgées. Les évolutions rapide de carrières sont
donc impossible, sans pour autant mettre en doute la valeur des plus jeunes. Malgré cette
rigidité, elle n’est jamais contestée et ne crée pas de conflits (cf note 1).
On remarque d’ailleurs ici, une grande différence de culture avec l’occident puisqu’il
existe même dans la langue japonaise un vocabulaire précis et utilisé, alors qu’il est
quasiment absent des langues européennes. Les personnes plus âgées et les femmes sont
appelées « X San », et les plus jeunes peuvent être appelés « X Kun ». De même, la
déférence envers un supérieur est obligatoire alors qu’en France, par exemple, elle dépend
surtout des relations entre les personnes.
Cette hiérarchie rigide coexiste tout de même avec une forte évolution horizontale des
employés, qui provient elle aussi de l’héritage confucéen. L’entreprise recrute une fois par
an les meilleurs éléments d’université, qui s’engagent à la servir. Ces nouveaux employés
doivent passer par tous les services, pour être polyvalents, d’où une incitation à la patience,
mais aussi au respect des aînés, gardiens des « valeurs de la maison ».