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Rapport du Ministère de l’économie et des Finances au sein du gouvernement parallèle des jeunes
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Notre travail va s'articuler comme suit:
I- Analyse macroéconomique : contexte international et modèle de développement
économique marocain.
II-Analyse sectorielle : piliers de développement et axes de croissance.
III- Orientations de la loi de finances et du budget.
IV- Propositions des axes d’amélioration.
I- Analyse macroéconomique : contexte international et
modèle de développement économique marocain.
Avant de commencer l’analyse du secteur économique et financier marocain, il est important
de situer le Maroc dans l’environnement international avant de se pencher sur son modèle de
développement :
1- le contexte économique mondial :
La nouvelle géographie économique du monde révèle une dynamique duale de la croissance.
Elle est marquée par des signes de faiblesses dans les pays avancés, qui émergent
difficilement de la crise de 2008-2009 avec, une aggravation des déséquilibres budgétaires,
une croissance en deçà du potentiel ainsi que la persistance d’un niveau de chômage élevé. En
revanche, les économies émergentes, en particulier le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et
l’Afrique du Sud, continuent de progresser à un rythme soutenu, grâce, notamment, à la
vigueur de leur demande intérieure. Ils ont contribué pour environ 70% à la croissance
économique mondiale en 2010, avec 27% pour la seule économie chinoise.
Les perspectives d’évolution de la consommation intérieure dans les pays émergents, en ligne
avec l’amélioration des revenus et l’élargissement de la classe moyenne, contribueront à
maintenir le rythme de la croissance mondiale. En 2012, la croissance mondiale devrait se
situer à 3,3%.
a)ralentissement de la croissance mondiale, avec une multiplication des
menaces.
La croissance économique mondiale a subi les contrecoups de plusieurs chocs négatifs en
2011 dont la hausse du cours du pétrole qui a augmenté de 35% au premier semestre tiré
notamment par la contraction de la production libyenne, la hausse des prix des matières
premières tirant l’inflation mondiale vers le haut, les craintes sur le relèvement de la dette
américaine et la perte de son triple A par les agences de notations affolant les marchés
financiers , le séisme du Japon qui a fait chuter la demande japonaise et la crise des dettes
souveraines européennes.
La croissance économique mondiale a marqué un ralentissement en 2011, à 3,8% après 5,2%
en 2010, et les perspectives pour 2012 se sont nettement détériorées à 3,3%.
Par région, la zone euro est entrée en récession au tournant de 2011 et de 2012. Le PIB devrait
se contracter de 0,5% en 2012 après 1,5% en 2011 et 1,9% en 2010, avant de se redresser de
0,8% en 2013, selon les prévisions du FMI.