Envoyé par Joanne
LA STYLISTIQUE
I. Étude du signifiant : Morphologie du signifiant.
II. Étude du signifié
I.1. Les effets phoniques
I.2. Les mots simples
I.3. Les mots dérivés
I.4. les mots composés
I. L’ÉTUDE DU SIGNIFIANT :
I.1. L'effet de style n'existe que s'il y a contraste par rapport au contexte et
par rapport à une norme implicite. Ex. autobiographie: je n'est pas
exceptionnel, n'est pas un effet de style ; Tu est un effet de style.
I.1.a. Le volume du mot :
En français les mots sont courts (2,1 ou même 3 syllabes). Lorsqu'un mot a
plus de 4 syllabes, il s'agit le plus souvent de termes techniques : L'écrivain
évite les mots trop courts ou trop longs, sinon il s'agit d'un effet de style,
donc les mots courts ou longs sont recherchés. En stylistique un effet est
rarement fait par un seul précédé, mais plutôt par la combinaison d'éléments
différents qui entraînent un effet de style.
Dans le langage courant les locuteurs ont tendance à abréger un mot par la
fin : apocope: vélo, ciné...
par le
début : aphérèse: troquet
Ce procédé ne produit pas d'effet de style si les mots sont passés en français
moderne : Au contraire si on utilise le mot complet, il y aura effet de style.
Les auteurs vont créer des mots par allongement/abréviation (ex. chez
Ronsard : reflet = reflètement)
*Procédé d'allongement : avec un adjectif antéposé, qui fait corps avec le
substantif, à cause de l'accentuation. Ex. un majestueux palais =
accentuation sur palais ; majestueux semble rattaché au palais.
Toute tronquassion(=retrancher une partie d'un mot) de mot produit un effet
de connivence(=complicité) et d'exclusion de ceux qui ne font pas partie du
groupe et la tronquassion produit un effet de technicité.
*Procédé par siglaison : il existe des sigles choisis, signifiés qui évoquent
symboliquement des signifiés des mots qui**********
I.1.b. La répétition :
La répétition ne sert pas à la communication, c'est un phénomène propre du
langage, elle est frappante. La répétition est évitée lorsqu'elle soupçonne un
manque de vocabulaire. L'effet de répétition le plus fréquent est un effet
d'insistance ; parfois humoristique, parfois incantatoire.
I.2. Les mots simples
Les mots simples ont aussi une évolution phonétique. Il y a des mots
d'origine savante (emprunté directement au fond étranger et qui calque au
suffixe prêt le mot étranger ) et des mots d'origine populaire (ont suivi
l'évolution phonétique naturelle comme auscultare = écouter (pop.)
=ausculter (sav.) .
La famille de mots : familles fondées sur une racine, un étymon commun. Ce
sont des mots perçus comme remontant au même étymon, à cause de la
proximité phonétique.
I.3. La dérivation :
Formation de mots nouveaux en français par l'adjonction d'éléments non
autonomes (affixes) à une base.
A la fin du mot : suffixe
Au début du mot : préfixe
Dérivation parasynthétique : pré + suffixe.
*Un affixe peut changer l'appartenance grammaticale d'un mot.
*Un affixe sert aussi à nuancer un mot : le préfixe RÉ signifie une répétition.
Les suffixes ont une valeur dénotative. Une connotation affective : fillette =
diminutif/connotatif
chauffard/richard = péjoratif
*Série flexionnelle : mots différents qui s'utilisent avec le même affixe.
*Champ dérivationnel : ensemble de mots d'une même base qui s'utilisent
avec des affixes différents :
I.4. Les mots composés
*Forme de deux mots qui existent déjà dans la langue : malheur = mot
composé (malheureux = mot dérivé)
*Procédé de télescopage : Il s'agit d'amalgamer deux mots sur la base d'une
homophonie partielle de sorte que chaque mot conserve de sa physionomie
lexicale de quoi être encore reconnue. Met en évidence les liens cachés que
les mots ont entre eux (C.F. le petit dico du surréalisme)
II.L'ETUDE DU SIGNIFIE
II.1. définitions : signifié : contenu du signifiant
référent : les objets ; l'objet réel auquel est appliqué dans les
circonstances d'une énonciation particulière le signifié
signification : le rapport qui uni le signifiant et le signifié
Le signifié se décompose en unités minimales de définitions (= sème )
ex : chien : animal, mammifère domestique dont il existe de nombreuses
races élevées pour remplir des fonctions chez l'homme. = 5 sèmes
extension = hyponyme (= mot qui désigne une sous-classe par rapport au
classificateur) contraire de hyperonyme.
Facteur de l'écart et facteur de la récurrence.
Idiolecte : langue caractéristique d'une personne
Parlure : s'il est très typé, s'il révèle un milieu social, c'est une parlure
Disance : caractérise un corps de métier, jargon de métier
Usance : langage propre aux origines régionales, caractérise une région.
II.2:Dénotation d'un signifié
La réalité à laquelle le terme renvoie, c'est le référent
Connotation =/ sème supplémentaire
=/ détermination ajoutée au signifié
= ce qui apporte une information sur le locuteur
L'auteur est confronté au choix de plusieurs synonymes par un trait dénotatif
ou connotatif.
LISTE DE SYNONYMES
mourir - décéder
trépasser - crever
rendre l'âme - claquer
périr - casser sa pipe
expirer - perdre la vie
Conclusion: importance de la réception dans la connotation.
III. Effets stylistiques liés à la substitution de codes
a) Niveau de langue :
=/niveau social réel, mais reflète un choix stylistique de l'auteur
p.ex. style ampoulé, style homérique
style vulgaire, termes argotiques
Les mots qui s'écartent du code courant par des termes spécifiques.
Langue littéraire Langue soutenue Langue familière langue populaire langue vulgaire
un soufflet une gifle une claque une baffe une baigne
un fâcheux un opportun un raseur un casse-pieds un emmerdeur
Plus on va vers la langue populaire/ vulgaire, plus le choix devient riche.
b)- Argot
Il existe plusieurs sortes d'argot:
Langue secrète, lexique qui déforme le signifiant afin de marquer le signifié.
L'argot existe à partir du moment où il y a une autorité, lorsqu'on ne veut pas
se faire comprendre.
C'est un sentiment de supériorité des locuteurs( p.ex. le verlan, c'est un
langage cripté: meuf = femme)
Cela donne au locuteur un sentiment de particularité
-Niveau de langue triviale
=/ Langage secret
= Langage vulgaire
Effets stylistiques par différents procédés:
- empreint à des langues étrangères
- mots anciens
- argot procède par tronquassion: ° redoublement de syllabes
° création / substitution de suffixes
dénotation:- mourir: tout type de mort, de n'importe quel être
- périr : tout être, seulement d'une mort violente, désigne une
réalité plus restreinte
connotation: - mourir: dépourvu de connotation, degré zéro d'expressivité
- claquer: argot, langue vulgaire = signe
- trépasser
- expirer = ils connotent la distinction.
- rendre l'âme
Connotations familières :
papa = père
Le français familier se distingue du français tenu par le vocabulaire, par la
syntaxe.
Connotations populaires :
Connotation qui se différencie du familier par le sens ; elle est sensée révéler
une appartenance sociale à in milieu populaire = argot.
Connotations savantes :
= culture, région
= effet favorable, admiration de la culture
= effet défavorable, le locuteur passe pour un pédant
La connotation n'est ressentie comme telle que comparée à une norme.
= termes techniques, de métier.
Connotations archaïques:
= attribuent la tonalité d'un texte
= peut avoir une visée littéraire, mais aussi parodique
Connotations littéraires
trépasser = mourir
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