i. ouverture du capital d`une entreprise

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INTRODUCTION .................................................................................................................................................. 2
I. OUVERTURE DU CAPITAL D'UNE ENTREPRISE ................................................................................... 3
1. Le Capital Investissement. .......................................................................................................................... 3
Qu'est ce que le Capital Investissement ou Private Equity ? ........................................................................... 3
Comment se financer et auprès de qui ? .......................................................................................................... 4
2. Le Capital Risque. ....................................................................................................................................... 5
Principales caractéristiques du Capital Risque. ............................................................................................... 5
Principaux intervenants. .................................................................................................................................. 6
Illustration du processus de capital risque par l'exemple du lancement d'une start-up : ................................. 7
3. L'appel public à l'épargne. ........................................................................................................................... 8
4. L’introduction en bourse. ............................................................................................................................ 8
Quelles sont les avantages d’une introduction en bourse ? ............................................................................. 9
Les étapes de l’introduction en bourse d’une société. ..................................................................................... 9
II.
ACQUERIR EN S’ENDETTANT. ........................................................................................................... 11
1. Le levier juridico-financier........................................................................................................................ 11
Le levier juridique. ........................................................................................................................................ 11
Le levier financier. ........................................................................................................................................ 11
La combinaison. ............................................................................................................................................ 12
2. Exemple simplifié de montage LBO. ........................................................................................................ 13
3. LBO à intégration fiscale. ......................................................................................................................... 13
III.
TRANSMETTRE OU CEDER L’ENTREPRISE. .................................................................................... 14
1. Les transmissions à titre gratuit : les successions et les donations. ........................................................... 14
2. Les transmissions à titre onéreux : cessions et acquisitions. ..................................................................... 16
CONCLUSION ..................................................................................................................................................... 17
ANNEXES ............................................................................................................. Error! Bookmark not defined.
Annexe1 : ........................................................................................................... Error! Bookmark not defined.
Annexe2 : ........................................................................................................... Error! Bookmark not defined.
SOURCES............................................................................................................................................................. 18
-1-
INTRODUCTION
Le métier de banquier a subi d'importantes évolutions ces dernières années. En effet, le
banquier ne se contente plus d'octroyer des crédits et de collecter des dépôts. Il est un autre
domaine où son rôle tend à prendre de l'ampleur : l'ingénierie financière.
L'ingénierie financière apparaît comme un métier de conseil dans la banque, comme le
mentionne la loi bancaire du 24 janvier 1984, je cite : "parmi les opérations connexes de
banque il y a le conseil et l'assistance, en matière de gestion financière et, d'une manière
générale, tous les services destinés à faciliter la création et le développement des
entreprises…"
L'ingénierie financière est un domaine très vaste qui concerne une multitude
d'opérations portant sur le capital et plus largement sur les fonds propres; ce qui en fait
clairement une technique de "haut de bilan". Cette technique va ainsi contribuer à faciliter
toutes les opérations qui touchent de près ou de loin au capital : sa détention, son organisation,
sa structure, sa transmission, voire sa création.
Nous allons invoquer dans une première partie, quelques solutions quant à l'ouverture
du capital d'une entreprise. Comme les possibilités sont nombreuses, nous avons axé notre
présentation sur le capital investissement en détaillant le capital risque, l'introduction en
bourse et l'appel public à l'épargne.
Dans une deuxième partie, nous verrons comment une entreprise peut en acquérir une
autre en s'endettant, avec comme outils le levier juridico-financier, le leverage buy out (LBO)
à intégration fiscale, ce dernier mode étant illustré par un exemple de montage LBO.
Pour terminer, nous évoquerons la transmission et la cession d'entreprise; en détaillant
les processus de transmission et de cession ou acquisition des entreprises.
-2-
I. OUVERTURE DU CAPITAL D'UNE ENTREPRISE
1. Le Capital Investissement.
Qu'est ce que le Capital Investissement ou Private Equity ?
Le capital investissement est un investissement en fonds propres ou quasi-fonds
propres réalisé généralement pour le compte d'institutions financières, qui attendent une forte
rentabilité en contrepartie de liquidité de leur placement et du risque encouru, pour une durée
limitée dans le temps.
Plus simplement, le capital investissement consiste en une prise de participation en capital,
dans des entreprises généralement non cotées, pour financer leur démarrage, leur croissance,
leur survie ou encore leur changement de mains. Il s'agit de financer des sociétés en création
ou des PME-PMI pour pallier le manque d'argent qu'elles vont subir à un moment donné de
leur histoire et donc leur fournir des capitaux que les banques ne sont pas prêtes à engager car
le risque serait trop important pour elle.
Le capital investisseur est un intermédiaire entre les institutions financières telles les banques,
les investisseurs industriels, les fonds de pension, les compagnies d'assurance, etc… et
l'entreprise. Ces institutions confient au capital investisseur le soin d'investir une partie des
fonds dont elles disposent, et ceci pour diversifier leur risque et augmenter la rentabilité de
leur portefeuille.
Le capital investissement peut être divisé
d'investissements :
- Le capital d'amorçage
- Le capital risque
- Le capital développement
- Le capital transmission
en
quatre
grands
principaux
types
- Le capital d'amorçage constitue le stade le plus précoce. Il s'agit de finaliser un projet
en cours d'élaboration, de financer des recherches pour valider une technologie. Ce sont les
dépenses préalables à la création d'entreprise. Cette phase est généralement financée par le
love money et les business angels.
Le love money c'est l'argent apporté au début d'un projet par les proches de l'entrepreneur.
Les business angels désignent des personnes privées qui investissent leur fortune personnelle
dans un projet commercial ou industriel. Ces personnes privées sont souvent des
entrepreneurs ayant créés puis développés avec succès une entreprise avant de la vendre. En
plus des capitaux investis, ils apportent leur savoir-faire et crédibilité à la jeune entreprise. En
France des associations ont été créé telles Croissance Plus, Léonardo Finance, etc…afin de
mettre en relation ces investisseurs potentiels et les porteurs de projets innovants à la
recherche de financement.
- Le capital risque regroupe les financements de création (ce sont les premiers tours de
table) et/ou de post création.
Ces financements sont assurés par des sociétés de capital risque et des groupes industriels
(corporate venture) que nous verrons plus en détails dans la deuxième partie.
-3-
- Le capital développement accompagne la croissance interne ou externe de
l'entreprise. Les capitaux seront employés pour financer l'augmentation de ses capacités de
production, des acquisitions éventuelles…Le capital investisseur intervient généralement en
participant à une augmentation de capital.
- Le capital transmission sert à financer le rachat d'une entreprise par un repreneur
notamment par le biais du LBO traité dans la deuxième partie.
Le capital investissement comprend également la pré-cotation, le rachat de positions
minoritaires et le rachat d'entreprise en difficulté. (cf Annexe 1)
Comment se financer et auprès de qui ?
Pour pouvoir se financer auprès d'un capital investisseur, la société devra réaliser un
business plan.
Le business plan est le document de référence à présenter au capital investisseur afin d'obtenir
un financement et afin de le convaincre de l'intérêt d'un projet. Le business plan doit respecter
un plan prédéfini et comprendra un résumé du projet, un historique, la présentation de
l'équipe, l'offre de produits et de services, une description du marché, le business model, les
objectifs, la stratégie de développement et le plan financier.
Il sera adressé aux futurs investisseurs voire aux banquiers.
Les investisseurs potentiels peuvent être :
La famille ou les amis de l'entrepreneur, qui apporte généralement les premiers fonds, c'est le
love money ;
Les business angels peuvent également intervenir dans le processus de financement du projet
avant que celui-ci ne soit attrayant pour les professionnels du capital risque ;
Globalement, les entreprises peuvent choisir entre plus de 200 sociétés françaises qui
interviennent à tous les stades de financement d'une entreprise, de sa création jusqu'à sa
transmission.
Une fois le capital investisseur choisit par l'entrepreneur, ce dernier va lui adresser son
business plan. Le capital investisseur donnera un premier avis rapidement entre quinze jours
et un mois. Si celui-ci est positif, l'entrepreneur et le capital investisseur entrent dans une
phase beaucoup plus longue qui peut durer plusieurs mois et au cours de laquelle l'investisseur
va chercher à tout connaître du projet, ce sont les due diligence.
La première phase des due diligence légères est menée par le capital investisseur, lui-même,
qui va chercher à se faire sa propre idée sur la société notamment à travers une visite sur
place. Il cherchera à recueillir le plus d'informations visuelles possibles et à discuter avec les
personnes clés de l'entreprise. Il en profitera pour approfondir le business plan, poser des
questions à l'entrepreneur, sur lui et son équipe.
La deuxième phase des due diligence lourdes est menée par des conseils externes qui réalisent
une série d'études, d'audits qui dépendent de l'importance de la taille de l'entreprise, de la
complexité de l'activité et du montant à investir.
Le coût des due diligence ne doit pas dépasser plus de 5 % du financement apporté par le
capital investisseur ou 5 % du prix d'acquisition du projet.
-4-
L'investisseur va ensuite évaluer la rentabilité du projet par le taux interne de
rentabilité, le TRI.
Il mesure la performance de l'investissement et détermine la rentabilité annuelle de cet
investissement. La détermination du TRI est très délicate, car il faut maîtriser le nombre
d'années de détention de la participation et évaluer le prix de sortie en distinguant la valeur
pre money et post money de l'entreprise.
Le projet a une valeur pre money avant l'apport de l'investisseur, et une fois cet apport réalisé
la nouvelle valeur est dite post money.
Le capital investissement est donc un domaine très vaste, englobant de nombreux
acteurs prêts à financer les différentes phases du cycle de vie d'une entreprise.
Nous allons maintenant nous attarder sur le capital risque, qui est une des formes
d'investissement utilisées pour favoriser la création d'entreprises.
2. Le Capital Risque.
Principales caractéristiques du Capital Risque.
Le capital risque présente un certain nombre de caractéristiques qui en font une activité
d'intermédiation financière particulière :
 Le capital risque est une activité d'apport en fonds propres dans des entreprises
innovantes non cotées, naissantes ou en développement, présentant un potentiel de
croissance important. Les capitaux apportés permettent de constituer l'entreprise, de
financer le développement d'un premier produit ou encore de financer sa fabrication et
sa commercialisation ;
 L'investisseur est un partenaire actif. En plus des capitaux, il apporte conseils et aides
au management, favorise les recrutements et occupe souvent un siège au Conseil
d'administration ;
 A l'inverse du banquier classique, qui exige des vraies garanties et s'assure de la
liquidité de ses placements, le capital risqueur partage les risques de démarrage, de la
croissance, mais également les profits en cas de succès du projet ;
 Le capital risqueur n'a pas vocation à rester investi indéfiniment dans l'entreprise, son
intervention étant ponctuelle et limitée dans le temps. Le capital risque n'est donc pas
une source de financement comme les autres : il se distingue de l'offre de crédit
bancaire, le profil des investisseurs et leurs outils étant différents de ceux des
banquiers.
Par ailleurs, il confère à l'apporteur de fonds propres une partie du pouvoir, ce qui
signifie qu'en plus de la participation au capital d'une entreprise, l'apporteur de fonds
bénéficie de droits de vote aux assemblées ;
 Les entreprises financées sont positionnées sur des secteurs en forte croissance,
émergents, voire à créer. L'activité d'une start up est orientée vers un secteur novateur
dans lequel elle dispose d'un avantage concurrentiel, c'est pourquoi elles sont
financées par ce processus ;
-5-
 L'investisseur en capital-risque se base sur des critères plutôt qualitatifs que
quantitatifs, les critères pris en compte portant généralement sur la qualité du projet,
l'expérience de l'équipe de management et sa cohésion, ainsi que sur la capacité de la
start up à se situer rapidement sur un marché de taille mondiale.
 La profession de capital risqueur se situe sur un horizon à long terme, bien que le
développement des nouveaux marchés tende à faire raccourcir les durées. Le
financement d'entreprises déficitaires est ainsi très fréquent ;
 La rémunération s'effectue à terme, les dividendes reçus ne constituent qu'une partie
minime de celle-ci ;

Le taux interne de rentabilité d'un projet (TRI) doit être élevé, la rémunération sur les
meilleurs dossiers devant compenser les plus mauvais et permettre d'offrir aux
investisseurs un rendement à la mesure des risques pris.
Les investisseurs en capital risque adoptent généralement une organisation quasiment
identique lorsqu'ils financent différents projets en constituant des équipes de petites tailles
(moins de dix personnes) et en ayant recours à des experts extérieurs (audit).
Les investisseurs interviennent donc, dans les entreprises, en acquérant une part de leur
capital (soit à l'occasion d'une augmentation de capital, soit en rachetant les parts
d'actionnaires en place) sur un horizon de quatre à sept ans de placement. De ce fait, ils
deviennent actionnaires à part entière, partagent le risque industriel avec le chef d'entreprise et
se rémunèrent par la plus-value éventuelle réalisée lors de la revente de leurs titres et parfois
de leurs dividendes.
Principaux intervenants.
Le financement du capital risque dans les entreprises peut être effectué par différents
acteurs cités précédemment : les sociétés de capital risque et les groupes industriels ou
corporate venture.
Les sociétés de capital risque (SCR) sont généralement, des sociétés par actions ayant pour
objet la participation aux fonds propres des entreprises non cotées et qui bénéficie d'un régime
fiscal favorable. Elles peuvent être de dimensions différentes : nationales voire
internationales, régionales, de proximité et les SCR de particuliers.
Les SCR nationales vont être soit généralistes, soit spécialisées dans certains secteurs
d'activités (innovation, technologie de la communication…) ; les SCR régionales financent
rarement des phases de création ; les SCR de proximité se consacrent essentiellement aux
entreprises naissantes et les SCR de particuliers allouent des sommes modestes (de l'ordre de
3 000 €).
Les corporate venture sont des fonds de capital risque créés par des groupes industriels ou
commerciaux, pour investir dans des start up de leurs secteurs. Les groupes investisseurs
bénéficient d'un "droit de préemption" sur la technologie développée par la start up si celle-ci
est un succès. Ils peuvent donc s'approprier cette nouvelle technologie, alors que la start up
bénéficie de son côté de l'expertise financière, technique et juridique de l'industriel. Ce
processus correspond à de l'externalisation.
-6-
A côté de ce mode de financement, d'autres sociétés ont créé des lignes de financement
interne, mises à la disposition des salariés, l'objectif étant d'accroître la créativité et la
motivation du personnel et de susciter des nouvelles sociétés.
Dans le cas de l'externalisation la société mère crée généralement une société de capital
risque. Ainsi, le groupe Dassault a créé Dassault Développement ou encore Thomson-CSF a
lancé Thomson-CSF Venture devenu actuellement Thalès Venture.
Stimuler la créativité et l'innovation, obtenir une meilleure rentabilité possible pour les
investissements, tels sont les objectifs de ces corporate venture.
Le capital risque connaît de nombreux acteurs qui vont aider à la création d'entreprise,
les sociétés de capital risque et les groupes industriels étant les principaux. L'exemple
simplifié qui suit va tenter d'illustrer les différentes étapes financières du lancement d'une start
up.
Illustration du processus de capital risque par l'exemple du
lancement d'une start-up :
(annexe 2)
- 1. Mr X décide de créer sa propre start-up : Oldcar.com, un site de vente aux enchères de
voitures de collection. Il commence par réaliser une étude de marché, analyse la concurrence,
identifie ses besoins financiers et rédige son business plan.
- 2. Quelques semaines plus tard, Mr X réunit ses proches. Il leur fait part de ses besoins
financiers pour démarrer : 13 000 €. En vue du premier tour de table, il rédige un business
plan qui retrace le projet, la stratégie et les perspectives financières de l'entreprise de trois à
cinq ans. Ses proches (love money) et les business angels (fonds d'amorçage) le financent en
l'échange de 20 % du capital.
- 3. Quelques semaines plus tard, Mr X dépose les statuts de son entreprise et engage la
création de la première version de son site avec l'aide d'une petite société spécialisée. Il achète
quelques bannières de publicité sur des sites de collectionneurs, et surtout prépare sa seconde
levée de capitaux.
- 4. Trois mois plus tard, deux sociétés de capital risque investissent 2 000 000 € en
contrepartie de 40 % du capital. Grâce à cet apport, Mr X finance la deuxième version de son
site, prend des locaux, recrute des informaticiens, confie sa communication à une attachée de
presse et lance une grande campagne publicitaire d'affichage.
- 5. Echec : peu d'objets mis en vente, peu de transactions. Les investisseurs refusent de
financer les étapes suivantes. Le site de Mr X se fait racheter par un concurrent intéressé par
ses clients et son équipe ;
Succès : environ 2 500 000 pages vues par mois, Mr X organise un nouveau tour de
table de 14 000 000 € pour ouvrir des sites en Europe et faire de la publicité à la télévision.
Les investisseurs sont très intéressés par l'entreprise, la valorisation de l'entreprise augmente
fortement. Mr X recrute une équipe de direction et réfléchit à une introduction en Bourse.
- 6. Les recettes publicitaires dépassent 150 000 €. Oldcar.com entre au nouveau marché
pour accélérer sa croissance et devient une valeur importante sur ce marché. Lancement réussi
pour le créateur et ses partenaires financiers.
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L'ouverture de capital ne repose pas uniquement sur le capital investissement mais
aussi sur l'introduction en Bourse que ce dernier ne prend pas en compte.
3. L'appel public à l'épargne.
L'appel public à l'épargne est un outil de financement qui repose sur:
-une démarche active de la part du sollicitant, l'appel
-un appel public, donc ostensible et facilement connaissable du public
-un appel public pour drainer une épargne donc des liquidités disponibles chez les
investisseurs.
Il est utile de souligner que l'appel public à l'épargne ne se réduit pas à la cotation en
bourse, qui n'en est qu'une modalité particulière.
Certes, elle est la plus ostensible car les grandes sociétés développent ainsi un actionnariat de
petits porteurs. Mais d'une part, le périmètre des personnes faisant appel public à l'épargne
s'étend au-delà des seules sociétés et d'autre part, l'appel public à l'épargne peut être réalisé en
dehors du marché boursier.
L'appel public à l'épargne est constitué par l'une des opérations suivantes:
- l'admission d'un instrument financier aux négociations sur un marché réglementé
- l'émission ou la cession d'instruments financiers dans le public en ayant recours soit à la
publicité, soit au démarchage soit à des établissements de crédit ou à des prestataires de
services d'investissement.
Faire appel public à l'épargne équivaut pour un émetteur à placer dans le public des
instruments financiers et à recevoir en contrepartie des liquidités nécessaires à ses
investissements.
Tous les émetteurs ne sont pas autorisés à faire appel public à l'épargne seul certains le sont
comme certaines sociétés commerciales tel que les SA et les sociétés en commandite par
actions, et d'autres groupements tel que les sociétés civiles de placement immobilier, les
sociétés d'assurance mutuelle, les banques mutualistes et coopératives et notamment les
coopératives agricoles. Les associations, les GIE, certains émetteurs étrangers peuvent
également faire appel.
4. L’introduction en bourse.
L’introduction en bourse constitue un acte de première importance dans la vie d’une société.
C’est l ‘acte par lequel une entreprise devient « publique » avec toutes les opportunités que
cela représente. La société et ses actionnaires d’origine décident de vendre au public une
partie des titres qu’elles détiennent.
Le rythme des introductions en Bourse s'est considérablement accéléré en Europe depuis
1992, rattrapant un retard historique sur les Etats-Unis. Le nombre annuel d'introductions en
Bourse des quinze pays de l'Union européenne est passé de 65 à 540 de 1992 à 1998. En 1998
et en 1999, le nombre d'entreprises introduites en Bourse en Europe a même excédé celui des
Etats-Unis. La création de nouveaux marchés, le Neuer Markt à Francfort, le nouveau marché
à Paris ou la création de nouveaux segments de marché (Milan, Bruxelles, Amsterdam...), sont
en partie à l'origine de l'explosion du nombre d'introductions, en raison notamment de
conditions d'accès allégées. La nature des entreprises s'introduisant en Bourse s'est également
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modifiée : les entreprises sont plus jeunes, plus petites et plus risquées et ne sont pas
nécessairement profitables.
Quelles sont les avantages d’une introduction en bourse ?
 Assurer la mobilité du capital.
Les actionnaires peuvent à tout moment vendre tout ou partie de leurs participations et trouver
acquéreur à un prix de marché non contestable fixé en fonction de l’offre et de la demande.
 Diversifier les possibilités de financement.
Pour financer son exploitation et ses investissements l’entreprise utilise en premier lieu ses
ressources propres. Mais au-delà, elle fait appel à des concours extérieurs. L’entreprise cotée
en bourse peut financer plus facilement sa croissance soit en battant sa propre monnaie par le
biais des augmentations de capital, soit en utilisant de nouveaux produits financiers,
notamment les obligations remboursables en actions. L’entreprise peut également procéder à
des opérations de croissance externe.
 Accroître la notoriété de l’entreprise.
L’introduction en bourse contribue à renforcer la notoriété d’une société dans la mesure où
elle la fait mieux connaître, accroît son renom et celui de ses produits.
Les étapes de l’introduction en bourse d’une société.
A Préparation de la société
L’entreprise doit :
-mesurer les conséquences du choix en fonction des objectifs. C’est à dire que les dirigeants
de l’entreprise doivent prendre conscience qu’ils auront des obligations en matière
d’information, de contrôle des comptes ou de politique de distribution et qu’ils peuvent perdre
le contrôle de leurs entreprises.
-s’organiser préalablement. C’est à dire que la société doit être analysée afin d’envisager les
modifications qu’il convient de lui apporter. ( par exemple l’établissement de comptes
consolidés). L’entreprise peut être amené à modifier ses statuts (par exemple contrôle de la
majorité existant en créant, par exemple des actions à dividende prioritaire).
B Choix de ses partenaires.
L’entreprise doit choisir ses intermédiaires c’est à dire les banques et les sociétés de bourse.
La banque participe à un contrat de placement ou de liquidité mais aussi aide à des opérations
contribuant au placement des futurs titres comme par exemple la définition de la politique
d’information future. Les sociétés de bourse est l’intermédiaire spécialisé dans les opérations
purement boursières.
C Choix du marché :
Lors d'une introduction, l'entreprise transforme en action une partie plus ou moins importante
de son capital selon le marché qu'elle vise : au minimum 10% pour le Second marché.
L’entreprise doit choisir sur quel marché elle souhaite être cotée.
Le tableau suivant récapitule les différents critères demandés pour s’introduire sur un type de
marché :
-9-
Premier Marché
Flottant (part des titres 25% du capital
de l’entreprise diffusée
dans le public à
l’introduction)
Second Marché
10% du capital
Nouveau Marché
20 % du capital
Marché Libre
-
Historique Comptable
Comptes certifiés Comptes certifiés des deux
des trois deniers derniers exercices
exercices
Comptes certifiés des
deux derniers exercices
Taille minimale
-
-
Fonds propres de 1,5 MEu
-
Autres contraintes
réglementaires
-
-
L'opération doit être au
minimum de 5 MEu et se
faire à 50 % par
augmentation de capital
-
Type d’entreprise
correspondant
Grandes
entreprises
françaises ou
Internationales
Entreprises de taille
Entreprises positionnées sur
moyenne ne répondant pas un secteur de forte
aux condition d’admission croissance
au SRD
(Exemple : Internet)
Pour les entreprises
anticipant un transfert à
terme sur un marché
réglementé
D Choix de la Procédure d’introduction en bourse.
Ensuite, après avoir choisi son marché, l’entreprise doit choisir sa procédure d’introduction en
bourse.
L'offre à prix ferme (OPF) (ex- Offre Publique de vente) : C’est la procédure la plus
courante, généralement utilisée par les grosses sociétés. Après l'annonce d'une fourchette de
prix indicative, le prix définitif d'introduction est déterminé quelques jours avant la première
cotation et n'évoluera pas quelque soit le niveau de la demande. Le nombre de titres que l’on
obtient est proportionnel au nombre de titres que l’on demande et au nombre de titres
demandés globalement. Exemple : Vous demandez 100 titres d'une société introduisant
1.000.000 de titres. La demande est de 7.000.000 de titres. Vous obtenez donc :
100 / ( 7.000.000 / 1.000.000 ) = 14 titres. Cette procédure est notamment utilisée pour les
privatisations et permet à l'investisseur de connaître à l'avance le prix exact des titres qu'il va
acheter.
Cotation Directe (CD) (ex-Procédure ordinaire) : Cette procédure est appliquée le plus
souvent lors d'un transfert de titre d'un marché à un autre. Un avis d'introduction est publié
deux jours avant la première cotation sur le Premier ou le Second marché. Un prix d'offre est
fixé. A l'ouverture du marché, les ordres sont servis à hauteur de 6% minimum (4% dans
certains cas).Si le cours théorique à l'ouverture est supérieur à 110% du prix d'offre, il est
suspendu. ParisBourse SA
peut
alors décider le blocage des
fonds.
L'investisseur aura intérêt à suivre l'évolution du cours théorique pour réajuster son offre afin
d'être sûr de bénéficier de l'introduction.
L'offre à prix minimal (OPM) (ex-Mise en vente) : Contrairement à la Cotation Directe, les
cours offerts sont centralisés chez ParisBourse SA (ex- Société des Bourses Françaises). Cette
dernière recherche une fourchette de prix où il apparaît qu'au moins 6% des demandes
peuvent être servies. Ici, seuls les ordres à cours limité sont servis. Exemple : Le prix
minimum est à 15,5 €. Vous fixez un ordre d'achat à 16 €. Si la fourchette de Paris Bourse
débute à 16,5 €, vous n'obtenez pas vos titres. La suspension de cotation et le changement de
- 10 -
type d'introductions est également possible si la demande est trop forte. Si votre limite de prix
est correcte, vous avez plus de chances d'obtenir le nombre d'actions souhaitées par rapport à
la Cotation Directe.
Le placement garanti (PG) : Cette procédure n'est pas accessible aux petits porteurs. Un
syndicat bancaire (un regroupement de banques) a pour mandat de placer auprès
d'institutionnels, de personnes morales une part importante du capital (80 à 90%). Les
banques choisissent les nouveaux actionnaires et décident du nombre de titres attribués à
chacun. Dans certains cas, des pactes entre investisseurs existent afin de garantir un
actionnariat stable.
L'offre à prix ouvert (OPO) Créée en été 98, l'offre à prix ouvert permet aux particuliers de
participer aux introductions dans les mêmes conditions que les investisseurs institutionnels
utilisant le Placement garanti. L'investisseur ne demande pas une quantité de titres mais donne
son montant maximum d'investissement. Le rapport entre l'offre et la demande permet de fixer
le prix d'introduction juste avant la première cotation et de répartir les titres entre les
souscripteurs. Seul les ordres libellés à un cours égal ou supérieur au prix définitif sont servis.
Si le prix lui apparaît trop élevé, le souscripteur peut toujours annuler son ordre
Nous avons résumé ici les grands traits d’une introduction en bourse, n’oublions pas que
l’introduction en bourse d’une société peut prendre des années entre l’émergence de cette idée
et la cotation véritable du titre sur le marché boursier.
II. ACQUERIR EN S’ENDETTANT.
Dans toutes les opérations de transmission à titre onéreux (Rachats d’Entreprise par les
Salariés, Leverage Buy Out, Leverage Buy In), la finalité est de prendre le contrôle d’une
société avec un apport en fonds propres aussi réduit que possible. Cela se fait grâce à la
constitution, au sein d’une société ad-hoc qui s’endette au maximum raisonnable, d’un
pouvoir d’achat permettant d’acquérir les titres de la cible.
1. Le levier juridico-financier.
L’intermédiaire qu’est la société holding ad-hoc facilite l’exploitation d’un levier juridique et
financier puisqu’elle permet de démultiplier les sources de financement en les diversifiant et
en les partageant. Les leviers juridiques et financiers sont mobilisés et combinés dans les
montages de LBO.
Le levier juridique.
Le montage classique consiste à utiliser une société holding, préexistante ou créée pour
l'opération, qui détiendra tout ou une partie des fonds propres de la firme que l'on souhaite
acquérir. Lorsque la cible est cotée, le holding peut lancer une Offre Publique d’Achat sur ses
titres. Ainsi, en souscrivant la majorité des titres de la société holding, les initiateurs de
l'opération contrôleront indirectement la cible.
En France, ce levier juridique peut être amplifié à l'aide de techniques permettant de dissocier
le pouvoir de la détention de droits de propriété, soit par la création d'actions à droit de vote
double dans le holding, soit par le démembrement des actions du holding, soit finalement par
la limitation du nombre de voix concentrées entre les mains des actionnaires externes ou
indésirables.
Le levier financier.
- 11 -
Conjointement à l'effet de levier juridique, l'endettement de la société holding réduira d'autant
les apports en fonds propres nécessaires à la conservation ou à l'acquisition du contrôle de la
cible. Ce levier financier provient généralement de financements bancaires classiques.
Compte tenu de la sophistication des montages financiers utilisés et des différents intérêts en
cause, il est nécessaire de définir dans le cadre de pactes d'actionnaires, les rapports entre les
actionnaires et les prêteurs subordonnés.
La combinaison.
Les trois phases du levier juridico-financier :
 L’endettement du holding : il permet de réduire fortement le montant des fonds
propres nécessaires à la satisfaction des ambitions du repreneur.
Le remboursement du capital emprunté sera effectué par le cash issu de la cible.
La quotité d’endettement admissible dépendra donc à la fois de la capacité de financement de
la cible et de la quotité détenue par le holding dans la cible.
Le repreneur, pour sécuriser le montage, doit passer à une deuxième étape qui consiste à
augmenter, par apport de tiers, la capacité de financement propre du holding.
 L’ouverture du capital du holding : le repreneur, muni de fonds propres
supplémentaires, peut ainsi diminuer l’endettement du holding ou augmenter la quotité
détenue par le holding dans la cible.
Il est possible d’envisager une troisième étape qui consiste à faire entrer les minoritaires du
holding à un prix plus élevé pour améliorer la situation du repreneur.
 La négociation des modalités d’ouverture du capital du holding : cette
négociation peut améliorer sensiblement la profitabilité de l’opération pour le repreneur tout
en réduisant son risque.
Il faut tout de même noter que le montage d’une opération à prix déterminé nécessite une
analyse vigilante de la valeur et du potentiel de résultat distribuable de la cible, de la quotité
de contrôle visée par le holding et de la répartition du financement du holding.
Les compléments au montage de base :
 L’utilisation des excédents de trésorerie de la cible : les affaires acquises au
moyen d’un financement de type LBO sont souvent des sociétés stables et bénéficiaires.
Il peut donc être intéressant pour le cédant et le repreneur qu’elles soient vendues coupon
attaché. Pour cela, le cédant incorpore implicitement le dividende dans le prix de vente. Il
réalise une économie fiscale puisque ce supplément de prix est taxé comme une plus-value
alors que le dividende reçu aurait eu la qualification de revenu mobilier.
Le repreneur, lui, peut financer par un crédit à très court terme, à l’aide du holding, le
complément du prix.
 La cession d’actifs non indispensables : les réserves foncières et immobilières
accumulées par l’ancienne gestion peuvent s’avérer très utile pour le financement de la
reprise. Elles peuvent constituer une simple marge de sécurité ou ces actifs peuvent être
vendus, la trésorerie dégagée par cet allégement est ensuite remontée au holding.
 Les financements « mezzanine » : les actionnaires pour profiter au mieux du
levier juridico-financier de l’opération désirent généralement maximiser le recours à
l’endettement alors que les prêteurs sont attentifs à la qualité de leur risque.
- 12 -
Afin de concilier ces points de vue, il est possible d’intercaler entre le capital et la dette
classique une tranche hybride, dite « mezzanine » qui va préserver le souci de rentabilité du
repreneur tout en améliorant la sécurité du banquier.
Ce financement est organisé de manière contractuelle de façon à ce que les fonds apportés
sous cette forme à l’acquéreur ne soient rémunérés et/ou remboursés aux prêteurs qu’après
versement des intérêts et/ou du capital correspondant au remboursement des crédits
classiques. Les supports de ce financement peuvent être des comptes courants d’associés
bloqués, des obligations convertibles et/ou à bons de souscription, des concours bancaires ou
des titres subordonnés.
2. Exemple simplifié de montage LBO.
Une firme a une valeur de 100 millions d’euros et est reprise par ses cadres.
Les fonds propres sont détenus à hauteur de 50,1% par le holding de reprise.
En empruntant 30 millions pour financer son investissement dans la cible, la société holding
produit un levier financier puisqu'elle ne finance par fonds propres que 40,1% des 50,1
millions d’euros nécessaires.
Les cadres repreneurs assurent le contrôle indirect de l'entreprise à l'aide d'une participation
de 50,1% dans le capital du holding, et le levier financier créé par ce dernier leur permet de
n'apporter que 10 millions d’euros au lieu de 25 si la société holding n'était pas endettée.
Le levier juridique provenant de la constitution de la société holding est fortement amplifié
par le levier financier créé par son endettement. L'augmentation ou la diminution du levier est
fonction de l'accroissement ou de la réduction de l'endettement du holding.
50,1%
cadres
Société holding au
capital de 20,1
49,9%
Banques et institutions
financières
millions d’euros
Prêt 30
millions
d’euros
50,1%
Société rachetée au
capital de 100
millions d’euros
49,9%
ncières
3. LBO à intégration fiscale.
Il existe un inconvénient pour les montages utilisant une société holding pure qui tient au fait
que, en ne percevant que des dividendes pratiquement non imposables (régime des sociétés
mères et filiales), celle-ci ne peut pas déduire les intérêts de ses emprunts.
Dans ce contexte, le holding enregistre un déficit fiscal alors que les profits de sa filiale
supportent l'impôt sur les sociétés.
Pour remédier à cela, on peut utiliser l’intégration fiscale qui permet à la société mère
d'acquitter un impôt calculé sur le résultat d'ensemble du groupe, à condition que le holding
détienne au moins 95% des actions et des droits de vote des filiales et que celui-ci ne soit pas
détenu lui-même dans les mêmes conditions par une autre société. Cette participation à 95%
dans le capital de la firme reprise limite au maximum la dispersion des dividendes affectés par
cette dernière au plan de financement du holding.
- 13 -
En minimisant l'impôt à payer, on optimise les montages des LBO puisque l’affectation en
priorité des cash-flows de la firme au service de la dette du holding accroît le levier financier
de ce dernier.
Le résultat d’ensemble du groupe correspond à la somme des résultats du holding et des
sociétés, qu’ils soient positifs ou négatifs. A ce résultat, on déduit la quote-part des frais et
charges et on ajoute des dotations complémentaires aux provisions constituées par une
société après son entrée dans le groupe, des jetons de présence et des déductions effectuées
par des sociétés du groupe.
Si le résultat d’ensemble est déficitaire, il est reporté sur les exercices suivants jusqu’au
cinquième exercice qui suit celui déficitaire ou sans limitation de durée pour la fraction du
déficit qui correspond aux amortissements régulièrement comptabilisés mais réputés différés
en période déficitaire.
En ce qui concerne le marché français des Buy Out (terme qui comprend les opérations
réalisées par les sociétés (LBO) et par le management (LMBO)), il a connu une croissance
importante et régulière au cours des années 1980 et aujourd’hui, les transactions représentent
environ 10% du marché européen. Les opérations françaises s'effectuent essentiellement pour
les transmissions d'entreprises familiales et un peu pour les désinvestissements de filiales dans
les groupes publics et privés alors que c’est l’inverse au Royaume Uni.
III. TRANSMETTRE OU CEDER L’ENTREPRISE.
Les dispositifs mis en place pour transmettre ou céder une entreprise résulte d’un montage de
techniques financières, juridiques et fiscales. Chaque cas de transmission est unique et donc
les montages sont donc différents.
1. Les transmissions à titre gratuit : les successions et les
donations.
Le rôle de conseil dans le cadre de transmission doit en tout premier lieu faire comprendre à
l’entrepreneur plusieurs principes :

Organiser l’avenir, c’est devancer l ‘événement et atténuer les problèmes futurs.

Préparer la transmission d’une entreprise prend du temps.

La préparation de la transmission doit intervenir le plus tôt possible. Les décisions
prises dans le cadre de la gestion de l’entreprise ne doivent pas être un frein à la transmission
et l’alourdir.

La transmission doit avoir lieu dans une phase favorable où le successeur ne sera pas
confronté à des problèmes vitaux. Dans de nombreux cas l’âge avancé du dirigeant est un
signe de ralentissement de l’activité de l’entreprise et une baisse des investissements. il faut
donc réaliser la transmission avant d’entrer dans cette phase.

Le successeur doit réunir trois éléments, la direction, la propriété et la compétence. Si
un aucun membre de la famille ne correspond à ses critères, il est alors préférable de choisir
une personne extérieure à la famille.

Le successeur doit jouer un rôle effectif le plus vite possible dans l’entreprise pour
mieux intégrer ses nouvelles fonctions.

Les droits de succession doivent être assuré pour ne pas obliger le successeur à
emprunter pour les payer, ou à brader le capital qui entraînerait dans le mauvais sens le
développement de l’entreprise.
- 14 -
Souvent les principes énoncés ne sont pas appliqués lors des transmissions qui sont non
préparé lors du décès prématuré du dirigeant par exemple. Ce sera alors une succession
simple.
Par ailleurs, deux possibilités s’offrent en cas de transmission : la donation simple et la
donation en partage.
La donation simple permet de transmettre de son vivant l’entreprise à un héritier pressenti. On
peu noter que de nos jours on voit de plus apparaître la transmission sous la forme de donation
indirecte. Plusieurs techniques peuvent être mises en place mais elles sont accompagnées de
risques fiscaux.
Par exemple :

Une vente dont le prix ne sera jamais remboursé ou fictivement.

La cession progressive de titres anciens aux héritiers en dessous de la valeur réelle.

La renonciation à un droit de souscription préférentiel de souscription au profit d’un
héritier, permettant à celui-ci d’entrer dans le capital de l’entreprise à un prix très faible.

La création de filiales dotée d’un petit capital et d’un apportant compte courant
approvisionné par les activités les plus prospères de la société mère.
La donation partage permet quant à elle au chef d’entreprise de régler de son vivant la
transmission de tout ou partie de son patrimoine de son vivant, en règle générale à ses enfants.
Cette donation ne comporte pas nécessairement la totalité des biens composant le patrimoine
du donateur, mais elle doit porter sur des biens existants. Par ailleurs elle peur porter sur la
pleine propriété, la nue-propriété ou l’usufruit.
Exemple de montage
Situation de Départ
Montage
Enfants X
Monsieur
X
Usufruit
Holding
CIBLE
Monsieur
X
CIBLE
Nue-propriété
Ce montage consiste à la création d’une holding par les enfants où ils y vont placer leurs
actions de la société cible. Il y a ici une dissociation entre nue propriété et usufruit. Cette
formule permet au chef d’entreprise de conserver le pouvoir et le revenu tout en ayant
transmis le capital.
On peut noter que la donation partage est plus avantageuse en matière fiscale que la
succession.
- 15 -
2. Les transmissions à titre onéreux : cessions et acquisitions.
La cession ou l’acquisition d’une entreprise sont des opérations lourdes qui se mûrissent et se
prépare longtemps avant de se réaliser.
On peut noter trois principaux objectifs aux cessions et aux acquisitions :

La pérennité des entreprises : cession des titres obtenus lors d’une succession
ou cession d’une filiale devenue marginale par rapport à la stratégie de l’entreprise.

Les synergies économiques et financières : par exemple, l’obtention rapide
d’un avantage technologique ou la conviction d’une sous évaluation de la société
convoitée.

Les considérations patrimoniales : le rapprochement de deux sociétés peut en
effet valoriser la capitalisation boursière globale des deux entreprises.
On rencontre également deux principaux types d’opérations :

La cession d’actifs : ce sont le plus souvent les cessions de fonds de commerce
et les immeubles.

La cession du contrôle : il s’agit ici de transférer la propriété des titres de
l’entreprise et non du patrimoine.
Déroulement de la cession et de l’acquisition
PHASE
ACQUISITION
CESSION
1 Prospecter
Rechercher un cessionnaire.
Rechercher un acquéreur.
2 Tester
Tester la crédibilité du repreneur :
· Capacités de gestion.
· Capacités financières.
Tester le réalisme du projet de cession :
· Entreprise vendable.
· Prix de vente.
3 Constituer un dossier
· Confection d’un cahier des charges de la
cible idéale à acquérir.
· Listes des entreprises correspondant à
ce profil.
· Confection d’un descriptif détaillé sur
l’entreprise à vendre.
Visite de l'usine, des implantations.
· Préparation des questions
complémentaires à poser au vendeur.
· Réflexion sur les compromis
acceptables.
· Préparation d'un dossier
complémentaire d'information.
· Réflexion sur les compromis
acceptables.
4 Négocier et réaliser
la transaction
· Protocole d'accord.
· Audit.
· Levée des conditions suspensives.
· Signature définitive.
· Publicité de l’opération.
Le protocole d’accord est un contrat sous sein privé qui récapitule toutes les modalités
négociées tel que la quotité vendue, le prix, et la garantie d’actif passif.
- 16 -
La garantie d’actif passif est une attestation du vendeur qui déclare que :

La société est régulièrement constituée, n’est pas en cessation des paiements et
tient sa comptabilité selon les normes.

La société est en règle et en règle en ce qui concerne le paiement au fisc et aux
organismes sociaux, et qu’il n’y a pas de contrôles fiscaux ou sociaux en cours.

Aucun litige n’est en mesure d’affecter l’actif net ou il y a des provisions
constituées en cas de litige.
Par ailleurs, le vendeur s’engage :

A présenter des documents comptables comportant un niveau minimum
d’actif net pour l’exercice échu dont les comptes ne sont pas encore certifiés ou pour
tout ou partie de l’exercice en cours.

A compenser toute insuffisance d’actif ou toute aggravation du passif.
Lorsqu’elle joue, la garantie peut bénéficier soit à l’acquéreur (garantie de valeur des titres
cédés), soit à l’entreprise (garantie de l’actif net).
On peut également noter que les banquiers sont souvent appelés à cautionner le vendeur, mais
elles n’aiment pas trop le faire.
CONCLUSION
Nous avons donc étudié l’essentiel des techniques utilisables en matière d’ingénierie
financière que nous avons synthétisé en trois grands axes, l’ouverture du capital, l’acquisition
d’entreprises en s’endettant et la transmission et cession d’entreprises.
La liste est exhaustive c’est pourquoi nous avons présenté les principales d’entre elles. Il
faut savoir également que les montages réalisés deviennent de plus en plus sophistiqués. Nous
espérons que cet exposé vous a permis d’acquérir rapidement l’essentiel des modes
d’élaboration des montages financiers.
- 17 -
SOURCES
 La relation capital risque/ PME, Eric Stéphany, De Boeck.
 Fusion Acquisition. Olivier Meier, Guillaume Schier, Dunod.
 Techniques de l’ingénierie financière, A. Douhane, JM. Rocchi, 1997.
 Ingénierie financière, Philippe Desbrières, Edition Litec, 1995.
 Capital risque et financement des entreprises, Joël Bessis, Economica.
 Ouvrir son capital et garder le pouvoir, Philippe Delecourt, Dunod.
 L’appel public à l’épargne en France, Benoît Gourisse.
 www.privateequity.com
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