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Contexte et justification de la mission
I - CONTEXTE ET JUSTIFICATION
La dynamique urbaine qu’a connue Bobo-Dioulasso ces dernières décennies fait
d’elle aujourd’hui une grande agglomération avec des espaces urbains centraux et
des territoires périurbains et ruraux (les cantons périphériques).
Elle enregistre de nos jours une population d’environ 400 000 habitants avec un taux
moyen d’accroissement de 2,8% l’an (source : INSD, RGPH 2006).
L’implication directe de cette croissance "démographique" urbaine de l’époque post
- coloniale est l’étalement spatial des tissus urbains, une boulimie d’espaces qui vient
aggraver les difficultés déjà existantes en matière de gestion urbaine. La démesure
urbaine prend la forme d’extensions périphériques juxtaposant un habitat spontané
et précaire à un habitat programmé et moderne. Les extensions périphériques
reproduisent infiniment et de manière identique des quartiers populaires où viennent
souvent se déverser tous les maux et incohérences liés à une urbanisation
incontrôlée et précoce. Cette tendance à la périurbanisation s’effectue au détriment
des terres agricoles périurbaines et crée des chevauchements de micro-organismes
diverses d’administration. Ces complications rendent confuse et difficile
l’uniformisation des règles et des pratiques de création urbaine utilisées par les
différents acteurs concernés.
La ville en marche devient difficile à gérer. Aujourd’hui plus qu’hier, elle connait des
problèmes d’aménagement, d’infrastructures socio collectives, de voirie, de collecte
des ordures, d’adduction d’eau, de logement et de sérieux problèmes fonciers. A
Bobo-Dioulasso, et dans sa région, depuis quelques décennies, les changements
climatiques sont de plus en plus ressentis en termes de :
• Installation tardive de la saison : la saison pluvieuse qui, au cours de la
décennie 1950 s’installait en avril connaît aujourd’hui des retards allant jusqu’à deux
mois
• Réduction de la durée de la saison pluvieuse due à un démarrage tardif et à
une fin précoce et de la quantité de pluie qui se situe entre 900 et 1100mm par an.
• Mauvaise répartition spatio-temporelle des pluies sur la saison :