Respecter le croyant
Allah a créé l'homme de la plus belle façon. Il a mis à sa disposition tout ce qui
est dans les cieux et sur terre. Il lui a donné une raison une langue deux lèvres
deux yeux et deux oreilles afin d'utiliser ces organes dans ce qui fait riter
l'agrément de Allah ta^ala. Il l'a créé afin qu'il L'adore et qu'il utilise ses organes
dans l'obéissance à Allah.
Allah ta^ala dit :
[sourat At-Taghaboun / 3] ce qui signifie : « Il vous a donné une forme et Il a
embelli vos apparences, et à Lui le devenir ».
Allah a fait que le croyant possède une grâce propre à lui qui le distingue des
autres créatures, puisqu'il accomplit le plus éminent droit que Allah a sur lui, à
savoir reconnaître Son Unicité, ta^ala. Le croyant a donc un caractère sacré
éminent selon le jugement de Allah ta^ala ; la Loi incite à le respecter et à ne pas
l'humilier. La Loi de l'Islam est telle que lui causer du tort est un ché pour
lequel on mérite le châtiment. Ainsi, si quelqu'un commet la médisance à propos
d'un croyant sans avoir d'excuse, il a commis un des péchés de la langue ; s'il le
frappe sans aucun droit, il a commis un des péchés des mains et ainsi de suite.
Quelques sortes de péchés qu'il est obligatoire d'éviter :
- parmi les péchés du cœur : l'orgueil, l'animosité et l'envie.
- parmi les péchés de l'œil : regarder le croyant avec mépris et dédain.
- parmi les péchés de la langue : se moquer d'un croyant, c'est-à-dire le
rabaisser ainsi que toute parole, geste ou signe qui fait du tort au croyant. Rire
de lui pour le rabaisser en raison du tort que cela comporte.
Le Prophète a dit :
[rapporté par Mouslim] ce qui signifie : « Il suffit comme mal de la part de
l'homme, qu'il rabaisse son frère ».
- parmi les péchés des mains : il y a frapper le musulman sans droit.
L'effrayer et diriger sur lui une arme par exemple a le même jugement.
Le Prophète a dit :
[rapporté par Ibnou Hibban] ce qui signifie : « Celui qui dirige un objet de fer
vers son frère, les anges le maudissent même s'il s'agit de son frère de
même père et de même mère ».
- parmi les péchés des pieds : marcher pour dénoncer injustement un
musulman et le calomnier pour lui nuire auprès des injustes.
- parmi les péchés du corps : imiter un croyant pour se moquer de lui,
par la parole, le geste ou par les signes. Allah ta^ala dit :
[sourat Al-Houjourat / 11] ce qui signifie : « Ô vous qui avez cru, qu'un
groupe ne se raille pas d'un autre groupe ».
Il se peut que cette imitation consiste à rire de ses paroles s'il a bafouillé ou s'il
s'est trompé, de son travail ou de son apparence disgracieuse.
Il convient donc au croyant d'aimer son frère croyant, qu'il ait de la tendresse
envers lui et qu'il l'aide.
Le Prophète a dit :
[rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim] ce qui signifie : « L'exemple des
croyants dans l'affection, la compassion et la tendresse qu'ils ont les uns
pour les autres est comparable au corps ; si l'un de ses membres souffre, le
reste du corps s'y associe dans la veille et la fièvre ».
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Bonjour, et mille pardon pour ce terrible retard. La vie n'est pas toujours drôle !
Pour trouver des liens sur le "droit de rire", je vous conseille d'entrer, sur un moteur de recherche du genre
Google, "peut-on rire de tout", avec les guillemets, ou alors, pour avoir une idée de l'actualité, dieudonné rire,
sans guillemets cette fois (et vous obtiendrez plus de 8000 réponses !).
Quel est le problème ? Car il y a bien un problème, en effet : si l'on admet qu'on peut rire de tout, ne risque-t-on
pas de heurter, de blesser ? Il faudrait donc admettre des limites au droit de rire. Mais parler d'un « droit du rire »,
n'est-ce pas agiter le spectre de la censure ? Le droit en effet, c'est la législation, la glementation : enserrer le
rire dans des règles, ne tolérer que le 'politiquement correct', est-ce souhaitable ?
On l'a bien vu avec l'affaire Dieudonné : certains ont trouvé son humour très déplacé, et n'ont pas ri du tout (!),
tandis que d'autres l'ont trouvé acceptable, et il a bien s'en trouver qui ont bien ri. Les premiers se sont alors
dit que même noir ( ! ?), l'humour avait des limites, tandis que les seconds, même s'ils n'ont que moyennement
apprécié, ont tout aussi spontanément rejoint le camp de ceux qui estiment qu'il est interdit d'interdire : il n'y a que
la vérité qui blesse !
En fait, je me demande si la question est bien posée, ne serait-ce que parce qu'il n'est pas si facile d'expliquer le
rire... Peut-être le rire est-il une affaire trop sérieuse pour être étudiée ?
Vous trouverez des éléments intéressants sur le rire et l'humour dans la littérature, chez les philosophes même
chez Kant ! et même sur internet, par exemple ici dans un mémoire de DEA sur l'humour.
Ensuite, parce que tout semble dépendre des circonstances. Ainsi, Pierre DESPROGES aurait dit : « on peut rire
de tout mais pas avec n'importe qui ! » On peut ajouter que n'importe qui ne peut pas faire rire de n'importe quoi,
dans n'importe quel contexte, de n'importe quelle façon. Ainsi, intervenant dans la discussion née de l'affaire
Dieudonné, Robert Namer (Ancien Professeur chargé de cours, Université Antilles-Guyane) rappelle l'importance
du contexte :
« Si je dis devant mes étudiants que je me fiche pas mal de savoir par quel moyen les nazis ont exécuté leur
sombre dessein de "donner une solution finale au problème juif", que ce qui m'interpelle, c'est seulement la
qualification du crime et l'appréciation de l'intention criminelle, personne ne m'accusera de considérer le procédé
utilisé comme "un détail de l'Histoire". Adoptant un point de vue exclusivement juridique, quelle importance que
l'assassin ait utilisé un 11.43, de l'arsenic ou un fil à couper le beurre? Le crime est constitué, la sanction sera
identique. Dans la bouche d'un Le Pen, c'est une toute autre affaire... »
Certaines blagues de Coluche (ou de Desproges...) mettent en scène « les juifs », « les arabes »... Les mêmes,
racontées par des frontistes, les mettent en cause ! Suffit-il donc qu'une plaisanterie implique telle ou telle
appartenance communautaire pour être cataloguée comme raciste ? Il faudrait donc se demander quelle est
l'intention du rire : se moquer, tourner en ridicule ? Ou bien dire la vérité en mettant les pieds dans le plat ? Y a-t-il
distanciation, ou bien celui qui fait rire (des juifs, des arabes, des blondes, des homosexuels, des belges)
cherche-t-il en réalité à faire partager ses préjugés, sa haine ? Est-ce philia qui l'anime, ou bien polemos ?
Lu dans le 'Journal Permanent' du Nouvel Obs :
« Il est évident que l'on ne peut rire de tout. Peut-on rire de la mort d'un enfant, qu'il soit musulman, juif, chrétien
ou autre ? Non, bien sûr ! »
...Il est évident ? Bien sûr ? En quoi est-ce évident, pourquoi bien sûr ? Qu'est-ce qui permettrait d'en être si
certain ? Lorsque cette personne évoque « un enfant », elle parle, à l'évidence, d'un enfant réel, qui serait
vraiment mort, parce qu'il aurait reçu une balle perdue. Mais les blondes des histoires blondes sont-elles les
femmes blondes réelles ? Les belges de nos histoires belges sont-ils les « vrais » belges ? On le voit bien chez
l'enfant : il manifeste de l'humour le jour il décrit une action (en général, une bêtise) qu'il n'a pas accomplie «
en vrai de vrai » ce dont il n'est pas d'abord capable. Il est vrai que nous rions aussi de ce qui est vrai,
justement, parce que c'est vrai, ou plutôt parce qu'une parcelle du vrai jusque non vélée est tout à coup
projetée en pleine lumière. Mais dans tous les cas, l'humour n'est accessible qu'à un être ouvert à la vérité, et
c'est pourquoi le rire est le propre de l'homme.
Mais si l'humour rompt toujours avec la vérité, parfois pour la faire valoir peut-on d'avance fixer des limites à
cette rupture ? Peut-on réglementer le rire ? On ne peut peut-être pas faire rire de tout, dans n'importe quelle
circonstance, avec n'importe qui, mais alors ne faut-il pas sans rire parler, plutôt que d'un droit du rire, d'une
éthique du faire rire ? On a souvent mal traduit la fameuse phrase du Traité Polititique (Chapitre 1, article 4) de
Spinoza : "non ridere, non lugere, neque detestari, sed intellegere" par : "ne pas rire, ne pas déplorer ni maudire,
mais comprendre." Ridere signifie en effet 'railler', 'se moquer', et non pas, de façon indifférenciée, 'rire'. Rions
donc, peut-être même pour mieux comprendre, sans jamais railler.
Le vocable "Lisan" en arabe désigne l'organe de la parole qui est la langue comme en
français mais aussi le langage, la parole, le discours et le propos en général.
Par ailleurs le verbe Lasana d'où dérive le substantif Lisan signifie à la fois le fait
d'insulter, d'injurier, de médire de quelqu'un, le fait de l'emporter sur quelqu'un
dans une controverse, le faite d'être plus éloquent qu'autrui, le fait d'aiguiser et de
tailler un objet pour le rendre pointu et même le fait d'être piqué ou mordu par
quelque chose.
Ces diverses considérations d'ordre sémantique ont amené les arabes à être attentifs à
tout ce qui se rapporte au Lisan, notamment à ses effets dans l'économie du discours
humain. D'où la floraison des proverbes et des sagesses arabes sur le Lisan et son
rôle dans la culture en général.
Mais ces simples adages sur le Lisan vont acquérir dans la culture arabo-musulmane une
dimension normative qui donne à la langue considérée comme organe de la parole et de
l'expression, un statut éthique qui n'a pas son équivalent dans la culture anti-islamique
des arabes. C'est dire toute l'importance du rôle du Lisan pour la civilisation
musulmane.
En effet l'islam insiste beaucoup sur tout ce qui touche au Lisan comme organe
régulateur des rapports humains. En ce sens, le Lisan en tant qu'organe de la parole est
soumis à un certain nombre de normes et de règles d'ordre éthique qui ressortent du
domaine du taklif ( Obligations et charges religieuses à accomplir par le fidèle ) en
général.
Si le fidèle musulman est tenu sur le plan des obligations d'ordre rituel de satisfaire à un
certain nombre de prescriptions comme l'observance de la prière, du jeûne, de l'aumône
légale etc. il doit également sur le plan moral respecter un certain nombre de principes
normatifs comme le fait de dire la vérité, d'être sincère, d'avoir une bonne intention,
de ne pas mentir, de ne pas calomnier, de ne pas faire de faux sermons etc. Comme
ces principes normatifs touchent de près ou de loin tout ce qui se rapporte au Lisan et
comme la fonction majeure de celui-ci est d'être l'interprète des autres organes,
notamment du coeur qui est le pivot central qui structure la personnalité du fidèle
musulman.
L'islam accorde une importance particulière à tout ce qui émane du
Lisan. De nombreux versets coraniques et de hadiths Prophétiques
mettent l'accent sur la nécessité d'éviter les innombrables maux de la
langue.
Ils invitent les fidèles, pour remédier aux dégâts des mots, à se consacrer
au dhikr - mention et remémoration de Dieu et de Son Serviteur et Prophète - à la
lecture du Coran et toute forme d'adoration de Dieu en général.
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