Abdennour Bidar est un philosophe et écrivain français né le 13 janvier 1971 à
Clermont-Ferrand. Il est agrégé de philosophie, normalien issu de l’ENS de Fontenay-
Saint-Cloud. Il enseigne la philosophie en classes préparatoires aux Grandes Écoles. Il
est membre du comité de rédaction de la revue Esprit. Depuis la rentrée 2011, il produit
et anime l'émission de débat sur le thème du vivre ensemble et de l'identité - Cause
commune, tu m'intéresses le dimanche de 16 à 17h sur France Inter.
À son bureau
Sommaire
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1 Ouvrages et enjeux
2 Ouvrages
3 Articles
4 Lien externe
5 Notes et références
Ouvrages et enjeux[modifier]
Abdennour Bidar a écrit cinq ouvrages de philosophie de la religion, consacrés
principalement à deux questions.
D'une part, la définition de ce qu'il appelle un "existentialisme musulman" (dans L'islam
sans soumission, Paris, Albin Michel, collection Espaces Libres, 2012, page 11), c'est-à-
dire l'émergence dans l'islam d'une volonté de liberté de l'individu vis-à-vis des dogmes
et des coutumes de la tradition religieuse. Abdennour Bidar essaie de définir les
conditions de possibilité de cette liberté spirituelle pour qu'elle soit éclairée par la
réflexion, l'intuition et la méditation, ainsi que par une éthique de la responsabilité, vis-
à-vis de soi et d'autrui. Quelle culture de la liberté spirituelle en islam ? Au-delà d'une
analyse des maux de la tradition religieuse de l'islam (dogmatisme, ritualisme,
formalisme, etc.), que d'autres auteurs ont entreprise aussi (Mohammed Arkoun,
Abdelwahhab Meddeb, Hamadi Redissi), Abdennour Bidar tente de réinventer les voies
d'une vie spirituelle adaptée aux possibilités du présent, à partir de l'héritage islamique.
D'autre part, il inscrit ses études consacrées à l'islam dans une réflexion plus large sur le
sens et l'issue de ce que l'Occident moderne a appelé la « sortie de la religion ». La
pensée occidentale a-t-elle eu raison de voir dans cette sortie de la religion le destin de
l'humanité tout entière ? Et le cas échéant, a-t-elle réellement compris ce que "sortir de
la religion" voulait dire ? Dans Comment sortir de la religion ?(2012), Abdennour Bidar
écrit à ce sujet que "la sortie de la religion continue"[1] malgré les apparences actuelles
d'un retour du religieux. Mais il montre que cette sortie n'a pas le sens du
« désenchantement du monde » (Max Weber) ou de la "mort de Dieu" (Nietzsche) par
lequel l'Occident moderne a voulu la définir. Dans son dernier ouvrage paru en 2012
aux Éditions de La Découverte, il propose ainsi une "désoccidentalisation" du thème de
la sortie de la religion, qu'il comprend comme ce moment de l'histoire humaine où les
hommes doivent apprendre à hériter des dieux - ce qui ferait donc correspondre la sortie
de la religion à un nouvel enchantement du monde, différent de celui des époques
religieuses.
Il montre que la civilisation humaine se trouve désormais entre deux impasses quant à la
définition de son présent et de son futur sur le plan spirituel ou existentiel : ce ne sont
pas le "retour du religieux" ni le "désenchantement du monde" qui nous attendent ou
nous appellent. Notre humanité se cherche une voie spirituelle tout à fait inédite, sans
précédent dans l'histoire, au-delà de l'alternative entre les religions du passé et
l'athéisme ou le matérialisme de la culture moderne et contemporaine. Dans L’islam
face à la mort de Dieu (2010), il le dit en ces termes : « De plus en plus de femmes et
d’hommes, dans la plupart des sociétés du monde, ne veulent plus de l’alternative
fermée, dépassée, entre la foi en un Dieu et l’athéisme. Ils cherchent le sens de leur vie
quelque part à l’intersection pour l’instant introuvable des deux. Hommes sans dieux,
mais insatisfaits du vide de l’existence profane. Ou bien hommes de religion, mais
insatisfaits de la religion »[2]. Il faudrait donc inventer aujourd'hui un nouveau sens de la
vie, par-delà religion et athéisme. Mais comment laisser les dieux derrière nous sans
basculer dans un monde désenchanté ? Comment sortir de la religion sans abandonner
l'espérance plurimillénaire qu'elle nous a donnée, d'un dépassement de notre condition
mortelle ? Abdennour Bidar propose à l’homme de notre temps de se considérer comme
« l’héritier de Dieu », un concept qui fait son apparition en 2008 dans L’islam sans
soumission[3] et qu’il ne cessera d’approfondir ensuite. En 2010, il le résume ainsi :
« C’est le paradoxe de notre temps présent : les dieux sont derrière nous et devant nous
à la fois, derrière nous comme nos maîtres, devant nous comme modèles. Ils sont les
archétypes dont l’Homme à venir est la réalisation »[4].
Cette réflexion s'est construite progressivement à partir de son premier livre, un essai
paru en 2004 intitulé Un islam pour notre temps. C’est une méditation philosophique et
spirituelle qui propose que chaque musulman ose agir, vis-à-vis de ce que la tradition
voudrait lui imposer, comme un « individu divin »[5] qui se considère comme libre et
responsable de son islam. Au lieu donc de suivre passivement les dogmes sacralisés par
l'histoire (obéissance à la loi et aux coutumes religieuses, voile, interdits alimentaires,
etc.)chaque conscience spirituelle doit revendiquer une liberté éclairée, c'est-à-dire faire
l’effort de choisir sa pratique religieuse par elle-même, en fonction de ses propres
besoins spirituels à chaque période de son existence. Il écrit ceci : « La modernité fait
surgir le sacré de l’individu. Un islam réellement moderne est celui où chaque croyant
choisit librement le contenu de sa démarche spirituelle. Notre tradition doit admettre
enfin les principes de droit à la différence et de pluralisme, c’est-à-dire reconnaître
comme valable tout choix personnel en matière religieuse »[6]. Mais ce « principe de
liberté spirituelle » est, comme toute liberté digne de ce nom, difficile à assumer. Il a
ainsi trois conditions : « l’authenticité du choix », « le sens de la responsabilité », « le
dialogue »[7]. Il ne suffit donc pas de dire « c’est mon choix » pour prétendre être libre.
L’individu doit éduquer la liberté spirituelle qu'il veut prendre. Il doit savoir écouter son
état intérieur sans se laisser influencer (condition de l’authenticité du choix), mais aussi
tenir compte du milieu extérieur, de l’époque et de la société dans laquelle il vit
(conditions de la responsabilité et du dialogue). Plus largement, Abdennour Bidar
réfléchit dans ce livre aux conditions de la formation d’une véritable individualité ou
personnalité spirituelle, d’une culture spirituelle « de soi par soi » au-delà du
conformisme de la tradition. À l'intérieur de cette culture spirituelle, c'est une culture de
la liberté qui manque dans l'islam, où pendant des siècles c'est la soumission à la
tradition qui a prévalu - une culture de la liberté spirituelle, où la foi est guidée par la
réflexion de la raison et la méditation du cœur.
Dans Self Islam, Histoire d'un islam personnel ensuite, paru en 2006, Abdennour Bidar
tente un essai de philosophie à la première personne. Il veut montrer comment sa
philosophie a pris naissance et s'est formée au travers d'une expérience de vie
particulière, et non pas de façon abstraite. Il raconte ainsi son enfance puis son parcours
personnel entre deux univers de pensée : d'un côté, l’islam hérité de sa mère française
convertie à l’islam à travers le soufisme (la culture mystique et initiatique de l’islam; de
l'autre, la philosophie occidentale qu’il étudie à travers une "jeunesse française"
typique : celle d'un provincial "monté à Paris" pour faire des études de philosophie à la
Sorbonne, passer l'agrégation et entrer dans une ENS (École Normale Supérieure).
Avant même de chercher sa propre voie entre ces deux cultures, et leur conciliation
possible, il montre comment dès son plus jeune âge s’est posée à lui la question de son
identité réelle : considéré par les autres français comme étranger à cause de son prénom
Abdennour (Serviteur de la Lumière, en arabe), considéré par les musulmans comme
français parce qu’il n’était pas d’origine arabe, qui était-il ? Il écrit ceci : « Pendant
longtemps, tout au moins jusqu’à l’âge de huit ou neuf ans, j’ai vécu le fait d’être
musulman le vendredi et dans les vignes de mon grand-père le samedi sans trop souffrir
de la contradiction. Mais régulièrement, mon esprit se trouvait ramené à la même
énigme : pourquoi ces univers ne communiquent-ils pas entre eux, alors qu’ils sont côte
à côte ? Mon grand père auvergnat et athée ne parlait jamais de l’islam. Je voyais les
musulmans rester beaucoup entre eux. Et moi au milieu. Un électron libre. Tantôt chez
les uns tantôt chez les autres. Était-ce là le sens de ma vie, de faire enfin communiquer
ces deux mers qui se touchent sans mêler leurs eaux, cet orient et cet Occident qui se
côtoient sans se connaître? Le petit garçon que j’étais a dû se figurer que c’était là sa
responsabilité à venir, effectivement »[8]. C'est dans ce livre aussi qu'il explique le sens
du concept de "self islam", qu'il a créé pour désigner cet islam du choix personnel qu'il
avait défini dans son premier livre. Il s'élève ici contre des interprétations fausses qui
ont été faites de ce "self islam" : ce n'est pas un "islam à la carte" ou un "self service"
que chacun ferait en "bricolant" pour lui-même n'importe quelle conception irréfléchie,
agressive ou intolérante de la religion. Le "self islam", c'est-à-dire la revendication d'un
islam qui s'exprime librement, ne peut pas se faire contre la raison ni contre les valeurs
morales fondamentales de respect d'autrui, de tolérance, de non violence, de
responsabilité. Il rappelle donc que la véritable liberté spirituelle est quelque chose de
difficile à atteindre, qui demande une éducation et un travail sur soi poursuivie toute une
vie durant : "Self islam, c'est-à-dire effectivement "islam de l'autonomie", "islam du
choix propre", mais pas du tout "islam de la facilité". Car trouver mon self islam, l'islam
qui me convient, requiert comme je l'ai dit un examen de conscience et une méditation
spirituelle approfondis"[9].
En 2008, il publie chez Albin Michel L'Islam sans soumission, Pour un existentialisme
musulman. Ce livre trouve aujourd’hui une actualité et une confirmation avec les
évènements qui agitent le monde musulman depuis le Printemps arabe de 2011, raison
pour laquelle les Éditions Albin Michel l'ont réédité en livre de poche en 2012
(collection Espaces Libres). Dans l'Avant-Propos de cette nouvelle édition, Abdennour
Bidar écrit : "Lorsque j'ai écrit ce livre entre 2006 et 2008, beaucoup de musulmans et
de non-musulmans se sont étonnés que je parle d'un islam sans soumission. Il m'ont
demandé ce qui reste de l'islam quand on enlève la soumission ! Certains se sont même
indignés, et m'ont dit que cela n'avait aucun sens. Je ne les ai pas écoutés et j'ai continué
de suivre mon intuition... or à présent que quelques années se sont écoulées, que se
passe-t-il ? Comment les nouvelles générations de musulmans de par le monde, ici en
France et ailleurs, vivent-elles leur rapport à l'islam ? Elles le vivent selon une profonde
envie de liberté. Au même titre que les autres hommes de la planète, les musulmans ont
fait de cette liberté - de conscience, d'expression, de protestation, de création - leur
valeur la plus importante. Et cela commence par le rapport à leur propre religion : ils
veulent se sentir libres de vivre leur islam. Ils veulent un islam de liberté et une liberté
dans l'islam... Le plus souvent pour le meilleur - l'émancipation des esclavages de la
tradition -, et parfois pour le pire - la revendication de n'importe quelle forme radicale
d'expression religieuse. Ce désir profond de liberté, je l'ai appelé ici un "existentialisme
musulman"; parce que, pour les philosophes, l'existentialiste est celui qui veut exister
par lui-même, choisir sa vie par lui-même. Or l'actualité de ces derniers mois nous
confirme que l'islam entre bel et bien dans ce moment existentialiste de son histoire. Le
désir d'une toute nouvelle liberté est en effet le message le plus fort qui nous est envoyé
actuellement par les sociétés civiles du monde arabo-musulman"[10]. Ces évènements
montrent en effet qu’au-delà de la réaction néo conservatrice qui sévit dans ces pays, et
sur laquelle l’Occident concentre son regard, le véritable mouvement de fond de ces
sociétés est un formidable appétit de liberté, une profonde volonté d’émancipation vis-à-
vis de tous les autoritarismes politiques mais aussi religieux. C’est ce que ce livre
désigne comme émergence d’un « existentialisme musulman »".
Abdennour Bidar veut apporter la contribution du philosophe à ce mouvement. Pour
cela, il va montrer qu’il y a dans une réflexion sur le Coran lui-même le moyen de
dégager une image de liberté extrêmement puissante. Le Coran, livre de la liberté
humaine ? Cette lecture serait restée impossible jusqu’ici parce que, d'une certaine
façon, elle ne pouvait émerger qu'aujourd'hui, dans les conditions propres de notre
temps - ce qui veut dire qu'il faut relire le Coran non pas en y cherchant une vérité
originelle et perdue, mais avec ce que seule la lumière du présent peut y trouver. Ce
n'est pas le passé qui a la clé du présent, mais le présent qui a la clé du passé. Lu donc
au présent, le Coran peut apparaître enfin comme un livre qui invite l’homme à une
liberté suprême qui est la libération de sa propre toute-puissance créatrice, et non pas à
cette « soumission à Dieu » dont on a cru pendant trop longtemps qu’elle était
synonyme du mot « islam ». Pour mettre en lumière cette compréhension du texte que la
tradition ne pouvait pas voir(pour des raisons qu’il analyse longuement), Abdennour
Bidar entreprend un exercice de relecture du groupe de versets(sourate II, versets 30 à
34) qui a joué un rôle central dans la formation de l’anthropologie et de la théologie
islamiques. Ce passage serait ainsi la clé d'une lecture du Coran pour notre temps. Que
dit-il ? Dieu prend ici la parole devant les anges rassemblés, et leur désigne Adam en
prononçant cette phrase : "Je vais établir un khâlif sur la terre"[11]. Or Abdennour Bidar
montre que la tradition de lecture a toujours sous-estimé le sens du terme khâlif. Elle
comprit par là, ou voulu comprendre, que l’homme se trouvait nommé ici « lieutenant »
ou « représentant » de Dieu sur la terre. Pour quels motifs obscurs ce verset ait été lu
ainsi, alors que partout ailleurs dans le Coran la racine arabe kha-la-fa, qui donne ce mot
khâlif, signifie quelque chose d'infiniment plus fort qui est « le fait de succéder à »[12] ?
La lecture évidente, littérale, aurait ainsi été de lire que l’homme est le « successeur »
ou l’ « héritier de Dieu ». Mais cela aurait fait théologiquement scandale, et
politiquement chaque pouvoir islamique dans l’histoire a eu besoin de la lecture
traditionnelle, qui faisait du monarque (calife, sultan, commandeur des croyants, etc.) un
« lieutenant » de Dieu sur terre. Abdennour Bidar montre que le temps présent nous
permet de remettre tout cela en cause : aujourd'hui, la civilisation islamique est prise
dans ce mouvement général de la civilisation humaine qui fait de l'homme un "nouveau
dieu" - qui justement va devoir apprendre à maîtriser la liberté de sa toute-puissance
créatrice pour ne pas qu'elle se transforme en force d'anéantissement. Interprété ainsi, le
Coran devient ce livre qui prévoit une véritable « passation de pouvoir » symbolique de
Dieu vers l’homme, qui doit avoir lieu à un moment donné de l'histoire humaine et qui
sera redoutable parce qu'elle mettra entre les mains de l'homme une quantité de
puissance inconnue jusque là.
En 2010, paraît ensuite L'Islam face à la mort de Dieu, Actualité de Mohammed Iqbal.
Cet essai est consacré à faire mieux connaître en France la pensée de Mohammed Iqbal
(poète et philosophe musulman de Lahore, 1873-1938) et va permettre à Abdennour
Bidar d'approfondir ses thèmes de prédilection - notamment celle du devenir spirituel de
l'humanité - au contact de l'inspiration de cette œuvre immense. C'est ainsi qu'il fait
dialoguer son image de l’homme héritier de Dieu (développée dans L’islam sans
soumission) avec l’image de l’Ego Ultime (Ultimate Self) développée par Mohammed
Iqbal dans son principal ouvrage philosophique, intitulée Six Lectures on The
Reconstruction of Religious Thought in Islam (Londres, 1934). Les deux images se
rejoignent dans une même intuition, nourrie à la fois par la réflexion philosophique et
l’expérience mystique : il y aurait au cœur de tout homme une source créatrice
potentiellement infinie, inépuisable, que la responsabilité de l’individu et de la société
tout entière est de libérer en chacun. Abdennour Bidar écrit : "s'il y a bien une
individualité au-delà de notre façon présente d'être des individus, elle doit
nécessairement être cherchée du côté du développement du degré de puissance et du
champ d'action de notre activité créatrice"[13]. "c'est la raison", poursuit-il dans le même
passage, pour laquelle Iqbal "nomme Soi créateur" - Creative Self - la nature de l'Ego
Ultime (ultimate Ego)", et par conséquent, "la finalité véritable de l'éducation spirituelle
- le plus souvent ignorée de la culture religieuse alors que ce devrait être son objet
fondamental - est de nous conduire au-delà de cette perception et de cette jouissance
limitée de nous-mêmes, vers la possession de l'Ego Ultime dont l'ego immédiat est
seulement la conscience naissante ou émergente". Mais "comment réaliser en soi ce Soi
créateur ?"[14]. Et quel pourrait être le sens d'une civilisation humaine qui prendrait pour
finalité son émergence en chaque homme ? Justement d'aller, par-delà religion et
athéisme, vers ce que Abdennour Bidar nomme "une République des Hommes
Créateurs" qui mettrait toutes nos forces et nos connaissances, collectives et
individuelles, au service de ce surgissement de la "surnature créatrice" que chacun porte
en lui-même.
Dans un article pour la revue Études, intitulé Comment sacraliser nos vies ? (octobre
2009), Abdennour Bidar explicite dans les termes suivants ce thème de l’homme héritier
de l’être créateur de Dieu : « Comment s’accomplir ? L’idée de l’homme héritier de
Dieu peut nourrir l’esprit et le cœur de tout homme, croyant ou pas. Si en effet nous
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