*Les terres "habous" sont des terres léguées par une personne à une fondation religieuse.
Enfin, les domaines d'état sont des terres à vocation agricole, propriétés de l'état. La
tutelle de cette terre est assurée directement par les services du Domaine ou confiée à
d'autres organismes d'état (SODEA, SOGETA par exemple qui dépendent du Ministère de
l'Agriculture).
-Rareté de la terre et morcellement des exploitations :
Seules 12% des terres sont considérées comme de la Surface Agricole Utile (S.A.U).
Cette rareté du foncier agricole, objet d'une intense spéculation, explique les prix observés
à l'hectare. Dans la région de Mekhnès, un hectare de terre non irrigué (en " bour " ou
agriculture pluviale) coûte entre 9150 et 15250 €. Ce même hectare revient à 30 500 €
lorsqu'il est irrigué ou pourvu en puits et matériel d'adduction d'eau (en France, le prix
moyen d'un hectare de terre s'élève à 3050 et 7600 € pour du verger ).L’importance des
superficies cultivées en céréales : l’occupation des sols reste dominée par la céréaliculture
qui représente 68% de la SAU totale, suivie de la jachère (12%) et de l’arboriculture
fruitière (8%). La part des autres cultures varie entre 1 et 3%.
- Une irrigation limitée des terres : les superficies irriguées ne représentent que 14% de la
SAU. Parmi les exploitations pratiquant l’irrigation, 56% ont moins de 3 ha et 71% ont
moins de 5 ha.
La faiblesse du niveau d’équipement des exploitations :
la Mécanisation de l’agriculture et l’intensification agricole restent relativement faibles.
Le niveau d’équipement des exploitations reste très faible et très variable : 47% seulement
des exploitations agricoles ont recours à la mécanisation des travaux du sol et 30% sont
concernées par la mécanisation de la moisson.
En outre, le parc agricole reste insuffisant et inadapté aux besoins d’une agriculture
performante. Le nombre de tracteurs se situe à près de 43.000 unités soit l’équivalent d’un
tracteur pour 213 ha de SAU, contre un besoin estimé à 77.000 unités soit un tracteur pour
120 ha . Exprimé en indice de mécanisation, celui-ci ne dépasse guère 0,27 CV par ha,
alors que la norme recommandée par la FAO s’élève à 0,50 CV/ha.
- Une sous utilisation des intrants : En effet seul 50% des exploitations
utilisent des engrais, 16% recourent aux semences certifiées et 33% font appel à des
produits phytosanitaires. De plus, les quantités utilisées restent en moyenne en deçà des
normes techniques recommandées. A titre indicatif, le niveau d’utilisation des engrais se
situe à près de 300.000 tonnes d’unités fertilisantes (UF) soit l’équivalent de 40 UF par