4 IGAS, RAPPORT N°RM2011-152P
¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯
[8] C’est dans ce contexte foisonnant que doit être envisagé le rôle des structures de SSR au regard
des dispositions du décret de 2008. L’intervention des médecins, mais aussi des autres
professionnels de la médecine physique et de réadaptation (masseurs-kinésithérapeute,
ergothérapeutes, neuro-psychologues, professeurs d’activités physiques adaptées…) permet de
mettre en œuvre un programme de réadaptation dans lequel sont menées de front, au rythme de
chaque patient, les activités de rééducation, l’évaluation des capacités, l’installation éventuelle d’un
appareillage, l’élaboration d’un projet professionnel et la préparation de la sortie (adaptation du
logement et de la voiture, montage des dossiers administratifs …).
[9] Seul un patient sur dix hospitalisés en SSR est, de par son âge et son état de santé, « éligible » à
ces actions. En 2009, les 102 104 patients éligibles ont été hospitalisés dans 1251 établissements
différents, mais seulement 120 établissements en ont accueilli plus de 250. C’est à l’échelle de ces
120 établissements que pourraient être organisées des équipes pluridisciplinaires susceptibles
d’intervenir dans plusieurs établissements à l’échelle de territoires dont les contours devraient être
définis dans les volets SSR des schémas régionaux d’organisation des soins.
[10] Compte tenu de la complexité du dispositif d’insertion professionnelle des personnes
handicapées et de l’hétérogénéité du maillage territorial, il est souhaitable que soit organisé un
dispositif de coordination à l’échelle de chacun de ces territoires sur la base d’un document
d’orientation préparé conjointement par la DIRECCTE et l’ARS. Ce doit être un dispositif léger
qui pourrait prendre la forme de la désignation d’un chef de file.
[11] Les actions de préparation et d’accompagnement de la réinsertion professionnelle (PARP) sont
aux termes du décret du 17 avril 2008 une activité à part entière des structures de en SSR. Cette
disposition réglementaire doit trouver sa traduction dans la tarification à l’activité par un
financement des actions de PARP dans le compartiment « activité » et non au titre des missions
d’intérêt général.
[12] La nécessité de concentrer les moyens d’intervention sur un nombre limité d’équipes
multidisciplinaires s’accorde mal avec un financement exclusivement lié aux séjours. Il serait par
conséquent souhaitable de définir un modèle de financement mixte, s’inspirant du financement de
l’accueil des urgences : un financement des équipes par un forfait constitué d’un socle
correspondant à un nombre minimal de prises en charge et augmentant en fonction de tranches
supplémentaires ; un financement direct des actes de réinsertion.
[13] En l’état actuel d’élaboration du nouveau catalogue des actes de SSR (CSARR), les actions de
PARP n’y figurent pas de manière explicite, alors même qu’elles étaient décrites avec une grande
précision dans la précédente nomenclature (CdARR). Ceci doit être corrigé : faute de les inclure
dans le catalogue des actes, les actions de PARP ne seront pas prises en compte dans le PMSI et
seront de ce fait exclues du financement à l’activité. Pour la même raison, il est nécessaire de
prendre en compte les actions de PARP dans l’étude nationale de coûts à méthodologie commune
(ENCc).
[14] Le financement des actions de PARP par l’AGEFIPH et le FIPHFP devrait être maintenu, dans
le cadre de conventions locales avec les établissements de santé dotées d’équipe de réinsertion,
pour des actions conduites par les équipes hospitalières postérieurement au séjour en SSR quand le
dispositif de droit commun ne garantit pas que soit assurée la continuité de l’accompagnement.
[15] Il est souhaitable de maintenir l’existence d’un organisme technique, rôle actuellement joué par
l’association COMETE France. Une mise en concurrence doit être faite dans le cadre d’un appel à
projet, en se donnant la possibilité de retenir deux structures pour accompagner la création de
nouvelles équipes hospitalières de réinsertion.