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Document rédigé par : l’équipe de « l’étudiant en droit africain »
Actualisé le : 27 janvier 2009
Après avoir appliqué la règle de droit aux faits on peut en déduire que le contrat liant Jean-
Pierre à sa secrétaire n’est pas un Contrat à durée déterminée mais un contrat à durée
indéterminée.
Cela signifie que si Jean-Pierre entend se séparer de sa secrétaire il devra respecter la
procédure de licenciement.
- L’embauche du maçon et du peintre
La législation sénégalaise sur le travail précise qu’un Contrat de travail à durée indéterminée
peut être conclu dans les formes qu’ils convient aux parties d’adopter mais qu’une période
d’essai doit toujours être stipulée à l’écrit.
En l’espèce le fait que les contrat à durée indéterminée ait été conclus oralement ne pose
aucune difficultés par contre, pour être valable, la période d’essai aurait dû être contenue dans
un acte écrit. Soit dans le corps du CDI si celui-ci avait été écrit, soit dans un acte séparé
intitulé contrat d’engagement à l’essai.
La période d’essai n’étant pas contenue dans un acte écrit, celle-ci est considérée comme non
existante.
On peut donc déduire que le peintre et le maçon sont liés à Jean-Pierre par un CDI dés le
moment de leur embauche.
La présente analyse aura des conséquences sur le renvoi du peintre.
- Le renvoi du peintre
Si la période d’essai avait été considérée comme valable, le renvoi du peintre ne poserait
aucune difficulté dans la mesure où la règle de droit précise que durant une période d’essai
valablement conclue, chacune des partie peut mettre fin au contrat sans indemnité ni préavis.
Cependant, la période d’essai n’étant pas valable et le peintre étant lié à Jean-Pierre par un
CDI, celui-ci n’a pas respecté le code du travail en le renvoyant de la sorte.
Jean-Pierre aurait en effet dû respecter la procédure de licenciement afin de renvoyer son
peintre, c'est-à-dire lui signifier son licenciement par écrit et respecter un délai de préavis
durant lequel il serait resté lié au peintre.
N’ayant pas respecté cela, Jean-Pierre s’expose, au cas ou le peintre déciderait de la traduire
en justice, à être condamné à une indemnité de préavis équivalente au salaire qu’il aurait versé
au peintre durant la période du préavis ainsi qu’à des dommages et intérêts pour non respect
de la procédure de licenciement.
Par ailleurs, un autre problème se pose concernant les motifs du licenciement. En effet le code
du travail prévoit que lorsque le licenciement n’a pas un motif économique, il doit être fondé
sur de justes motifs. A défaut, il s’agit d’un licenciement abusif qui ouvre droit à des
dommages et intérêts.