B. Une crise politique.
1. Un Etat Français impuissant.
L’Etat français qui prône le libéralisme économique et qui pratique la politique du
« laisser-faire » (pas d’intervention de l’Etat dans l’économie) est incapable de freiner la
crise.
Ses recettes libérales déflationnistes basées sur la baisse des dépenses publiques et le blocage
des salaires s’avèrent inefficaces et entraînent le mécontentement des Français.
2. Une instabilité parlementaire.
La IIIème est un système parlementaire où le pouvoir exécutif est faible. Ce système
fonctionne bien avant la 1ère Guerre Mondiale tant que les radicaux (héritiers de la démocratie
et ancré à gauche) sont fortement majoritaires. Mais après le conflit ce parti s’affaiblit : il n’y
a plus de grand parti majoritaire et les coalitions gouvernementales entre partis se multiplient.
3. La critique des institutions.
La crise radicalise les antagonismes politiques et sociaux, nourrit l’antiparlementarisme, la
xénophobie et l’antisémitisme. La France se retrouve alors coincée entre l’attrait exercé par la
modèle soviétique communiste et le modèle fasciste dictatorial qui critiquent tous deux la
démocratie.
a. La modèle fasciste.
Des ligues d’extrême-droite trouvent un certain écho dans la population comme la Solidarité
Française de François Coty (10 000 adhérents) et le francisme de Marcel Bucard (14 000
partisans avant 1934 et 50 000 adhérents en 1936) qui se réclame directement du fascisme
italien.
A cette époque sont aussi cataloguées comme fascistes (doctrine politique qui se caractérise
par l’exaltation de la nation et de l’Etat, le rejet de la démocratie, la violence politique,
l’embrigadement des masses et le culte du chef) certaines organisations issues de la droite
traditionnelle comme les Jeunes Patriotes ou les Croix de Feu …
b. Le modèle communiste.
Cette crise leur apparaît comme la crise du modèle capitaliste et le communisme est la seule
voie permettant à la fois de lutter contre le fascisme et d’apporter une alternative à la
dépression économique en prônant l’intervention de l’Etat dans l’économie.