une fonction décroissante du T.I, donc plus le taux d'intérêt est élevé, moins les agents voudront
placer leur revenus dans les marchés de capitaux (C). Ceux-ci confrontent simplement la
productivité marginale du capital au niveaux des taux d'intérêt. Cette théorie peut nous servir de
cadre d'analyse pour comprendre la crise qui touche durement le secteur financier aujourd'hui. Ces
derniers mois, le déplacement de sommes considérable des marchés de capitaux en direction des
épargnes de type livret A illustre bien ce choix rationnel que font les agents lorsque la productivité
marginale devient inférieure au taux d'intérêt.
A travers l'analyse néoclassique, la conjoncture actuelle n'est qu'une situation d'instabilité
temporaire qui s'achèvera dès lors que les marchés atteindront un niveau d'offre et de salaire
permettant un équilibre entre l'offre et la demande sur ces différents marchés et, donc, un
investissement plus important dans les marchés de capitaux.
B) La réfutation Keynésienne: une prise en compte des facteurs structurels d'instabilité.
En rester aux seuls postulats néoclassiques reviendrait à nier certains mécanismes cruciaux
dans la conjoncture actuelle. Ce que la crise nous montre clairement, à l'instar des autres crises
survenues auparavant, c'est que le modèle de marché néoclassique ne peuvent pas s'appliquer à la
réalité:
D'une part, les marchés fonctionnent toujours de manière imparfaite. L'information circule
difficilement et est parfois erronée et les produits ne sont pas tous homogènes (Rôle de la
publicité et du marketing). A titre d'exemple, les informations sur les actifs « subprime »
échangés sur les marchés de capitaux étaient incorrectes car elles ne prenaient pas en compte les
conditions d'octroi des crédits.
D'autre part, les prix sont considérés comme très peu flexibles et ne permettent pas de réaliser à
eux seuls de réaliser l'équilibre. Ces rigidités résultent en partie du fait que les entreprises ne
peuvent réduire leur coûts (salaires: présence d'un smic) de façon à pouvoir diminuer les prix si
la demande est insuffisante.
Pour les Keynésiens, la stabilité de l'économie est déterminée par un niveau de taux d'intérêt