Le mot

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Pour une observation réfléchie de la langue
Annexe aux tableaux de programmation

• Le mot
1a : Il y a des mots Paul ELUARD ; Au rendez-vous allemand
Il y a des mots qui font vivre
Et ce sont des mots innocents
Le mot chaleur le mot confiance
Amour justice et le mot liberté`Le mot enfant et le mot gentillesse
Et certains noms de fleurs et certains noms de fruits
Le mot courage et le mot découvrir
Et le mot frère et le mot camarade
Et certains noms de pays et de villages
Et certains noms d’amis….
1b : Les mots porks Jacques ROUBAUD
Ce que dit le cochon... J. Roubaud
Pour parler, dit le cochon,
Ce que j’aime c’est les mots porqs :
glaviot grumeau gueule grommelle
chafoin pacha épluchure
mâchon moche miche chameau
empoté chouxgras polisson.
j’aime les mots gras et porcins :
jujube pechblende pépère
compost lardon chouraver
bouillaque tambouille couenne
navet vase chose choucroute.
je n’aime pas trop potiron
et pas du tout arc-en-ciel.
Ces bons mots je me les fourre sous le groin
et ça fait un poëme de porq.
2 : « Mes moments forts »…
On choisit un thème, on fait une collection de noms au singuliers ou au pluriels, une collection de verbes à l’infinitifs,
quelques adverbes…..
1
On ordonne les mots pour donner un rythme au poème.
On prévoit « un refrain » qui poétise l’ensemble ( refrain = un mot répété plusieurs fois au cours du poème).
Mes moments forts…
La mer, le sable, les coquillages
Nager, nager
Le seau, la pelle, le sable
Jouer
La crème, le parasol, le soleil
Rosir, rougir, cuire
La sieste, la fête, le ballon
Les vacances.
Une variante : L’auteur peut, au moment de la lecture, amputer le poème de la dernière phrase qui en précise le thème, les
auditeurs auront à le deviner.
3 : Déménager
Déménager
Quitter un appartement. Vider les lieux. Décamper. Faire place nette. Débarassser le plancher
Inventorier ranger classer trier
Eliminer jeter fourguer
Casser brûler
Descendre desceller déclouer décoller dévisser décrocher
Débrancher détacher couper tirer démonter plier couper
Rouler
Empaqueter emballer sangler nouer empiler rassembler entasser ficeler envelopper protéger
recouvrir entourer serrer
Enlever porter soulever
Balayer
Fermer
Partir
4 : Comment déguster une glace en cornet
2
Choisir une glace à la vanille
à la fraise et à la pistache
La faire briller un instant au soleil
Les trois boules en équilibre
Dans l'ouverture du cornet
Lécher la vanille d'or pâle
Mordre un petit peu dans le vert pistache
Se frotter les lèvres sur la fraise rose vif
Se lécher les babines
Faire tourner la glace et recommencer
Un coup de dent à la vanille
Un baiser barbouillé à la pistache
Un coup de langue à la fraise
Savourer doucement
Et puis du bout des dents
Saisir une brisure du cornet
Tout l'art est de savoir
Faire durer les trois boules
Sans leur donner le temps de fondre
Mais assez pour en goüter
La fraîcheur parfumée
Jacqueline Barral, Solévent
3
5 : Prendre un enfant par la main
Prendre un enfant par la main
Pour l'amener vers demain
Pour lui donner la confiance en son pas
Prendre un enfant pour un roi
Prendre un enfant dans ses bras
Et pour la première fois
Sécher ses larmes en étouffant de joie
Prendre un enfant dans ses bras.
Prendre un enfant par le coeur
Pour soulager ses malheurs
Tout doucement sans parler, sans pudeur
Prendre un enfant sur son coeur
Prendre un enfant dans ses bras
Mais pour la première fois
Verser des larmes en étouffant sa joie
Prendre un enfant contre soi.
Prendre un enfant par la main
Et lui chanter des refrains
Pour qu'il s'endorme à la tombée du jour
Prendre un enfant par l'amour
Prendre un enfant comme il vient
Et consoler ses chagrins
Vivre sa vie des années puis soudain
Prendre un enfant par la main
En regardant tout au bout du chemin
Prendre un enfant pour le sien.
Yves Duteil
6 : Pauvre Lola - S. Gainsbourg
4
Faut savoir s'étendre
Sans se répandre
Pauvre Lola
Faut savoir s'étendre
Sans se répandre
C'est délicat
Ne pas la surprendre
Pas l'entreprendre
Pauvre Lola
Ne pas la surprendre
Pas l'entreprendre
De but en bas
Il est des mots tendres
Qu'elle aime entendre
Tendre Lola
Oui quelques mots tendres
Devraient attenDrir Lolita
Ce que ça va rendre
Ça va dépendre
Pauvre Lola
Ce que ça va rendre
Ça va dépendre
Un peu de toi
On peut te prendre
Tu dois t'en rendre
Compte Lola
On peut pas te prendre
Jusqu'aux calendes
Grecques Lola
7 : Corpus 1 : Repérer les modifications du verbe (personne, nombre, temps…)
5
1 – Observe le verbe « trouver » dans les phrases suivantes et classe le verbe suivant les diverses transformations
opérées
Les enfants trouveront vite la solution du problème.
Les savants ont trouvé la recette miracle pour soigner l’obésité.
Les parents de Paul trouvaient ses progrès bien lents.
La sorcière trouva dans ces tablettes le filtre magique lui permettrait de transformer la Belle
….
2 - Observe le verbe « trouver » dans les phrases suivantes et classe le verbe suivant les diverses transformations
opérées :
3 - Observe le verbe « trouver » dans les phrases suivantes et classe le verbe suivant les diverses transformations
opérées :
8 : Mon enfant tu ne dois pas
6
9 : L’intrus Claude Boujon
Le soleil se levait.
Dans leur trou, au pied de la colline, les Ratinos terminaient leur nuit. Tout à coup un tremblement de terre les secoua comme
feuilles au vent et les réveilla en sursaut. Le plus audacieux alla jusqu'à entrée pour voir d'où venait cette secousse.
« Coucou », lui fit un éléphant qui le regardait gentiment.
Les Ratinos sortirent pour examiner cette montagne de chair qui avait ébranlé leur demeure.
« Toi, tu n'es pas d'ici, lui dirent-ils, tu nous déranges, tu ferais mieux de rentrer chez toi. »
L'éléphant fit la sourde oreille. Comme tous les jours, les Ratinos se rendirent au point d'eau pour se désaltérer. La grosse
bête les suivit et d'une seule goulée avala tout le liquide.
« Bonjour la soif ! », s'écrièrent les Ratinos scandalisés.
Puis l'éléphant fit pipi et alors là, bonjour l'inondation !
« Horreur, horreur, s'indignèrent les arrosés, rentre chez toi.»
Le pachyderme obstiné ne voulait pas quitter ces drôles de petites bestioles. Il les suivait partout. Les pauvres Ratinos
devaient faire très attention à l'endroit où il mettait les pieds : l'accident pouvait arriver à chaque instant.
« Eh, l'écraseur, rentre chez toi ! », protestaient les promeneurs affolés.
Le gros empoté n'en faisait qu'à sa tête.Il n'avait pas du tout l'intention de partir. Bien au contraire, il observait les Ratinos de
plus en plus près. Et quand il souleva de terre un membre de la tribu pour compter les poils de sa moustache, bonjour le
vertige pour l'acrobate involontaire.
Pire encore, l'énorme animal, qui se bouchait les oreilles aux plaintes des Ratinos, les ouvrait toutes grandes pour écouter
leurs conversations privées.
« Bonjour l'indiscrétion », lui criaient les espionnés.
L'éléphant exagérait, il le savait. Pour se faire pardonner, il se mit, comble de malheur, à les embrasser l'un après l'autre. De
quoi, vraiment, vous ôter la parole.
Le soir tombait. Les Ratinos se croyaient tranquilles pour la nuit.
« Enfin seuls, se réjouit l'un.
- Serait-il parti ? , s'enquit un autre.
- Hélas non ! soupira un troisième.
- J'ai aperçu sa trompe pas très loin. »
Cruelle méprise. Ce n'était pas la trompe de l'éléphant qui se balançait pas très loin.C'était le grand serpent noir mangeur de
Ratinos qui était en chasse.
« A l'aide, à l'aide ! » crièrent les moustachus.»
Heureusement, l'éléphant têtu était toujours là. Il entendit leur appel désespéré et se précipita à leur secours.
« Pas touche », s'écria-t-il en sautant sur le reptile affamé. Il sauta si fort et si longtemps que les Ratinos purent, de leur vieil
ennemi, faire un grand tapis pour jouer aux cartes dessus quand il pleut.
Depuis ce jour, les Ratinos ne demandent plus à l'éléphant de s'en aller. Il a, pensent-ils, gagné le droit de vivre à côté d'eux.
Et c'est bien ainsi car on a parfois besoin d'un plus gros que soi.
7
10 : Corpus 2 :
Repérer les différents déterminants du nom dentifrice,
Les différents sens des déterminants
Transformer les GN dans lesquels on trouve le mot « dentifrice » pour éviter la répétition (un autre dentifrice = un autre) et
réécrire
Bonjour Monsieur , je voudrais le dentifrice BlanBlanBlan.
-
Je n’ai pas ce dentifrice en stock.
-
ça ne fait rien, je prendrai un autre dentifrice.
-
Et quel dentifrice voulez-vous ?
-
Oh ! N’importe quel dentifrice fera l’affaire. Tous les dentifrices se valent, non ?
-
Oh non ! Chaque dentifrice a des qualités bien particuliers. Certains dentifrices s’utilisent pour avoir des dents bien
blanches. D’autres dentifrices préservent les gencives. D’autres dentifrices encore préservent des caries.
-
Il y a donc trente-six mille dentifrices ?
-
Et oui ! Mais tenez, je vous conseille ce dentifrice-là, ce n’est pas parce que c’est mon dentifrice mais c’est un
dentifrice efficace.
-
- Et bien je prendrai donc ce dentifrice…
11 - Corpus 3 : Les pronoms sujets
LIBERTE
(…)
Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nom
(…)
Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom
8
Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’écris ton nom
(…)
Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J’écris ton nom
(Dernière strophe :)
Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté
Poésie et vérité - Paul Eluard (1895 - 1952)
9
Quelques phénomènes portant sur le texte
Annexe 1 : l’énonciation - Continuer les textes
1 : « J’ai vécu seul, sans personne avec qui parler véritablement, jusqu’à une panne dans le désert du Sahara, il y a cinq ans.
Quelque chose s’était arrêté dans mon moteur et comme je n’avais avec moi, ni mécanicien, ni passager, je me préparais à
effectuer tout seul une réparation difficile. C’était pour moi une question de vie ou de mort….. »
Le Petit Prince de St Exupéry
2 : « Par un matin d’été, un petit tailleur, assis sur sa table près de la fenêtre était de bonne humeur et cousait de toutes ses
forces…. »
3 : Un soir, un jeune tambour qui marchait tout seul dans la campagne, arriva au bord d’un lac : là, il vit posées sur la rive
trois petites pièces de lin blanc…. »
Annexe 2 : l’énonciation - Transformer un texte
Réécrire ce texte en commençant par « Son grand-père avait décidé de l’inscrire… »
« Mon grand-père avait décidé de m’inscrire au lycée Montaigne. Un matin, il m’emmena chez le proviseur et lui vanta mes
mérites : je n’avais que le défaut d’être trop avancé pour mon âge. Le proviseur donna les mains à tout : on me fit entrer en
huitième et je pus croire que j’allais fréquenter les enfants de mon âge. Mais non : après la première dictée, mon grand-père
fut convoqué en toute hâte par l’administration ; il revint enragé, tira de sa serviette un méchant papier couvert de gribouillis,
de taches et le jeta sur la table : c’était la copie que j’avais remise. On avait attiré son attention sur l’orthographe - « Le lapen
çovache ême le ten » - et tenté de lui faire comprendre que ma place était en dixième préparatoire. Devant »lapen çovache »
ma mère prit le fou rire ; mon grand-père l’arrêta d’un regard terrible. Il commença par m’accuser de mauvaise volonté et par
me gronder pour la première fois de ma vie, puis il déclara qu’on m’avait méconnu ; dès le lendemain, il me retirait du lycée
et se brouillait avec le proviseur.
Je n’avais rien compris à cette affaire et mon échec ne m’avait pas affecté :j’étais un enfant prodige qui ne savait pas
l’orthographe, voilà tout ». Les mots de JP. Sartre
Annexe 3 : l’énonciation - Les faire- part
« Je m’appelle Tristan, je viens d’arriver dans maison de Pierre et Marie, ils sont gentils, je suis sage et beau. »
« Pierre et Marie ont la joie de vous présenter Tristan qui est arrivé dans la nuit de Vendredi à samedi. »
« Mon petit frère Tristan est venu nous rejoindre, je suis contente, je l’aime déjà. Clémence »
10
Annexe 4 : les substituts – repérer et employer
4a - Consigne : Souligne en bleu toutes les façons de désigner la statue de la Liberté
« La statue de la liberté
Les Américains s’enthousiasment pour le spectacle extraordinaire que constitue la statue de la liberté, lors de son
inauguration, le 28 octobre 1886. Peu d’entre eux ont déjà contemplé un monument aussi imposant. Haute de 93 mètres, sur
son piédestal de l’île de Boldoe, dans la rade de New-York, la Liberté domine tous les bâtiments qui s’élèvent alors à
Manhattan. Les gratte-ciel construits depuis l’ont dépassée de beaucoup, mais grâce à sa situation exceptionnelle, au seuil de
l’Amérique, la Liberté touche encore le cœur de nombreux hommes. Du pont des bateaux qui les transportaient, les
immigrants ou les militaires américains qui partaient faire la guerre ont été réconfortés par la vue de son flambeau.
On oublie souvent que cette statue célèbre a été construite en France. Elle a en effet été offerte par le peuple
français au peuple américain. L’idée de faire ce cadeau aux habitants des Etats-Unis naît en 1865, au cours d’un dîner
parisien, donné par un grand historien, Edouard De Laboulaye. La conversation porte sur l’amitié qui unit les deux nations
depuis un siècle. Laboulaye propose, ce soir-là, que les deux alliés élèvent un monument à la gloire de l’Indépendance
américaine, déclarée en 1776. Cette idée séduit l’un des invités, un jeune sculpteur, Frédéric Auguste Bartholdi. Le sculpteur
commence aussitôt une série de dessins et terres cuites. Sa statue s’appellera la “Liberté éclairant le monde”.
La statue de la Liberté, d’après M.J. Shapiro
4b. Les déterminants : Employer le déterminant qui convient.
(Une ménagerie s’est installée à Tarascon. Elle présente de nombreux animaux : des boas, des phoques, des crocodiles et un
magnifique lion de l’Atlas. Tartarin, armé ; de son fusil, décide d’aller visiter cette ménagerie.)
D’un côté, Tartarin debout, le jarret tendu, les deux bras appuyés sur son fusil, de l’autre, le lion, un lion gigantesque.
Tout à coup, ……… lion eut ………… mouvement de colère. D’abord, il renifla, puis il dressa …………… tête, ouvrit
…………… gueule immense et poussa vers Tartarin …………… formidable rugissement. …………… cri de terreur lui
répondit. Tous les gens, affolés, se précipitèrent vers …………… portes. Seul, Tartarin de Tarascon ne bougea pas. Il était là,
devant …………… cage, …………… éclairs dans …………… yeux. Tartarin de Tarascon, d’après A. Daudet
Annexe 5 : les substituts - Produire
Transformer un texte en jouant sur les reprises anaphoriques
5a - Texte Léda (à trouver)
5bi - Transformer un texte en jouant sur les reprises anaphoriques (la gentille fillette / l’horrible gamine)
Comme à l’accoutumé, Marie se promenait dans le jardin public. La petite fille portait un petit panier d’osier dans lequel elle
avait placé des morceaux de pain rassis pour les animaux du parc. Longeant le grand lac, la gentille fillette lançait des
croûtons aux canards affamés. Après cela, la placide gamine s’allongeait dans l’herbe pour rêver un moment. Notre joyeuse
enfant inventait comme à son habitude des histoires toujours plus fantasques. L’enfant imaginative peuplait son monde de
rêve de dragons, d’elfes et autres créatures extraordinaires qui terrorisaient ses petits frères. Les oiseaux aussi connaissaient
bien la douce fillette qui venait régulièrement au parc et leur lançait des appels répétés. Ces animaux craintifs ne
s’approchaient jamais de la petite fille, de crainte d’être emprisonnés à jamais. Notre petite rêveuse en était désespérée.
Annexe 6 : les organisateurs spatiaux temporels
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6a -Texte Puzzle C.E. : Les imprudences d’Alexandre
A Malgré cette position inconfortable, il roule le plus vite possible dans la rue.
B En voyant la portière s’ouvrir, Alexandre essaie de freiner, mais ses mains sont trop petites pour bien attraper les poignées
de frein.
C Une voiture le dépasse et s’arrête à 20 mètres devant lui, à 1,50 m. du bord du trottoir. Elle bouche presque complètement
la rue. Alexandre décide de passer à droite de la voiture.
D La selle étant trop haute, Alexandre pédale avec la pointe des pieds en se tortillant comme un ver.
E Alexandre se cogne la tête contre la portière ouverte.
F Alexandre est pressé d’aller rejoindre ses amis pour jouer au ballon. Au moment de partir, il s’aperçoit que le pneu de sa
bicyclette est crevé. Au lieu de le réparer, il emprunte la bicyclette de son grand frère.
G A ce moment la portière avant droite de la voiture s’ouvre, et un passager s’apprête à descendre sur la chaussée.
D’après J. MICHOLET et M. CHISS
6b -Texte puzzle C.M. : Le pêcher magique
A Le soir venu, elle courut vers son pêcher, mais en l’examinant, la petite fille découvrit, ô surprise, sous chacune de ses
feuilles vertes, une clochette d’argent et quand elle posa sa vieille chaise sous l’arbre et s’assit pour se reposer, un vent léger
passa dans les feuilles, et toutes les clochettes se mirent à sonner, en faisant la musique la plus douce. Alors commença une
vie délicieuse.
B Il y avait une fois une pauvre petite fille qui n’avait plus de père ni de mère, et elle était si pauvre qu’elle ne possédait rien,
pas même une poupée. Quand ses parents étaient morts, une vieille voisine l’avait recueillie et lui donnait matin et soir un
peu de lait et un peu de pain.
C Et dès que son travail fut fini, elle prit une pelle et s’en alla dans la cour. Là, elle se mit à creuser la terre sèche et dure tant
et si bien qu’elle fit un trou profond où elle enterra son joli noyau rose. Puis elle alla se coucher.
D Un jour, pendant qu’elle balayait devant la porte, elle vit quelque chose briller dans la poussière. C’était un simple noyau
de pêche, mais si propre, si rose, si joli que la petite fille, au lieu de le jeter, le mit dans sa poche. "Ce soir, se dit-elle, je le
planterai dans la petite cour. Si je l’arrose tous les jours, peut-être un pêcher poussera. Que ce serait joli si j’avais un arbre
dans la cour !"
E Le lendemain matin, déjà, la petite fille vit avec surprise qu’une tige sortait du sol. Vite, elle alla chercher de l’eau pour
l’arroser. Dès que l’eau eut touché terre, voici que la tige se mit à pousser, et devint en quelques minutes un joli petit pêcher
avec trois branches qui se couvrirent de feuilles. P. CHAPONNIERE
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6c - Remets ce texte en ordre :
A : Il avait seulement froid, très froid. Le vent rude et glacé soufflait et il avançait dans la nuit. Comment dormir quand il fait
si froid et que l'on est si seul ?
B : "Un animal a dû l'attaquer", se dit l'enfant, et il courut jusqu'à une rivière qu'il avait passée plus tôt.
C : Soudain, il trébucha contre une grande masse gisant devant lui. Il se pencha et reconnut un lama. Il pensa à sa mère et cru
que l'animal était mort de faim comme elle. Il toucha la tête du lama qui bougea en geignant.
D : Là, il déchira un pan de sa chemise, le trempa dans l'eau, puis il cueillit des herbes dont sa mère lui avait appris les
bienfaits. Revenu près du lama, il lava soigneusement la plaie, y dépose les herbes et fit un pansement avec un autre morceau
de sa chemise dont il ne restait plus grand chose.
E : Sous la lune, la cordillère et ses ombres étaient effrayantes, mais le petit indien ne connaissait plus la peur. D'une patte du
lama, le sang coulait.
F : "Il vit !" s'écria joyeusement le petit indien qui n'était plus seul. D'une patte du lama, le sang coulait.
Annexe 7 : les expressions organisatrices du temps et de l’espace
7a – Dans le texte suivant, repérer les expressions qui organisent la description dans l’espace. (L’exercice sera fait
collectivement et oralement).
« Cinq ou six personnes, debout, emplissaient l’appartement étroit, qu’éclairait une seule fenêtre donnant sur la cour ;un
canapé en damas laine brune occupait au fond l’intérieur d’une alcôve, entre deux portières d’étoffe semblable. Sur la
cheminée couverte de paperasse, il y avait une Vénus en bronze ; deux candélabres garnis de bougie rose, la flanquaient
parallèlement. » G. Flaubert l’Education sentimentale*
7b – Dans le texte suivant, repérer les expressions qui organisent la description dans le temps. (L’exercice sera fait
collectivement et oralement).
« Ce fut après plusieurs minutes que je distinguais qu’elle appartenait à la race blanche , que sa peau était dorée, plutôt que
bronzée, qu’elle était grande, sans excès, et mince. Ensuite, j’entrevis comme dans un rêve un visage d’une pureté singulière.
Enfin, je regardai ses yeux.
Alors, mes facultés d’observation furent réveillées… » P. Boule la planète des singes.*
*Ces 2 textes sont extraits de « Grammaire pour enseigner » de C. Vargas
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Annexe 8 : La chronologie dans un texte
Retrouve l’ordre des actions dans les 2 textes suivants
8a – « Demain Guillaume pourra s’acheter le jeu qu’il a remarqué, avant-hier, au super marché. En effet, aujourd’hui
mercredi, Guillaume aide sa grand-mère à nettoyer toutes ses vitres et elle va le récompenser. »
8b – « Tel est pris qui croyait prendre ! Ah !Je le revois encore, mon camarade, tout enveloppé de poussière blanche, quand je
me fus vengé de sa farce en laissant tomber sur lui le sac de farine que j’avais hissé en haut du moulin. Je ris encore de la tête
qu’il faisait. Il faut dire qu’il l’avait bien mérité. Ne m’avait-il pas, juste avant, offert un cadeau explosif ? Nous sommes
quitte maintenant. Noirci ou blanchi, il faut en passer par le savon. »
Annexe 9 : mots de liaison
Objectif : Pour la cohérence de la pensée du texte
Déroulement :
L’enseignant a préparé une pioche de mots de liaison. Un élève tire un papier au sort.
Les élèves doivent employer ce mot de liaison, soit à l’intérieur d’une phrase, soit pour relier 2 phrases.
Les enfants échangent ensuite leurs phrases ou leurs textes à haute voix pour validation.
Ex de mots de liaison proposés aux élèves : puis, pourtant, alors, en revanche, ensuite, cependant, d’ailleurs, tout à coup, or,
en outre…
Cf. « Un jour, un mot » Renée Léon Hachette éducation
Annexe 10 : Les temps verbaux
Mettre les textes suivants au passé ;
« Autour de lui règne de toutes parts une grande obscurité ; une obscurité si noire et si profonde qu’il lui semble être entré
tout entier dans un encrier rempli d’encre. Il écoute et n’entend aucun bruit ; par instants, seulement, il sent quelques grandes
bouffées de vent lui battre le visage. D’abord il ne peut saisir d’où vient ce vent ; puis il comprend qu’il vient des poumons
du monstre. » C. Collodi. Les aventures de Pinocchio
« Je suis tellement heureux que je réveille Toufdepoil. Je lui fais promettre de ne pas attraper la varicelle. Je lui dis de me
regarder droit dans les yeux quand je lui parle, mais il ne comprend rien et il se met à me mordiller les mains. Et puis ses
yeux, il faut vraiment les chercher pour les trouver derrière sa grosse frange. » C. Gutman. Toufdepoil
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À CLASSER
J'irai je n'irai pas j'irai je n'irai pas
Je reviendrai Est-ce que je reviendrai ?
Je reviendrai je ne reviendrai pas
Pourtant je partirai (serais-je déjà parti ?)
Parti reviendrai-je? Et si j e partais ?
Et si je ne partais pas ? Et si j e ne revenais pas ?
Elle est partie, elle ! Elle est bien partie Elle ne revient pas.
Est-ce qu'elle reviendra ? Je ne crois pas Je ne crois pas qu'elle revienne
Toi, tu es là Est-ce que tu es là ? Quelquefois tu n'es pas là.
Ils s'en vont, eux. Ils vont ils viennent Ils partent ils ne partent pas ils reviennent ils ne reviennent plus
Si je partais, est-ce qu 'ils reviendraient ?
Si je restais, est-ce qu 'ils partiraient ?
Si je pars, est-ce que tu pars ?
Est-ce que nous allons partir ?
Est-ce que nous allons rester?
Est-ce que nous allons partir?
Jean TARDIEU, Formeries - poemes
Une source – corrompue
Un secret – divulgué
Une absence – pesante
Une éternité – passagère
Des ténèbres – fidèles
Des tonnerres captifs –
Des flammes – immobiles
La neige – en cendre
La bouche fermée
Les dents serrées
La parole niée
Muette
Bourdonnante
Glorieuse
Engloutie.
Jean TARDIEU, Formeries - poemes
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Annexe 11 : Déjeuner du matin
Il a mis le café
Dans la tasse
Il a mis le lait
Dans la tasse de café
Il a mis le sucre
Dans le café au lait
Avec la petite cuiller
Il a tourné
Il a bu le café au lait
Et il a reposé la tasse
Sans me parler
Il a allumé
Une cigarette
Il a fait des ronds
Avec la fumée
Il a mis les cendres
Dans le cendrier
Sans me parler
Sans me regarder
Il s'est levé
Il a mis
Son chapeau sur sa tête
Il a mis son manteau de pluie
Parce qu'il pleuvait
Et il est parti
Sous la pluie
Sans une parole
Sans me regarder
Et moi j'ai pris
Ma tête dans ma main
Et j'ai pleuré
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DANS LES CORBIERES
La route tournait sous la pluie
Novembre...les eaux étaient grisesˇ
Une bourrasque était passée,
Un troupeau regagnait l’Espagne
Sur un tapis de feuilles mortes
Et la dernière rose blanche
S’ennuyait comme le dimanche
Dont le vent tourmentait les portes.
Jean Lebrau ; Corbières
Annexe 12 : la ponctuation
Poésies page 110 à scanner
17
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