risque et la mise en place d’un mécanisme à cet
effet encouragera la déclaration et la notification
de l’IA par les propriétaires d’espèces aviaires.
Les stratégies de prophylaxie reposant sur
l'association d'un abattage sanitaire, de
restrictions des déplacements et d'une
vaccination d'urgence pourraient donner leur
ampleur maximale aux mesures d’éradication,
dans certaines situations.
L’élimination contrôlée des volailles infectées,
les restrictions des déplacements, l’amélioration
de l’hygiène et de la biosécurité et l’application
d’une surveillance appropriée devraient aboutir à
une diminution importante de la contamination
virale du milieu. Ces mesures doivent être prises
que la vaccination fasse partie ou pas de la
stratégie globale. La vaccination est une mesure
supplémentaire visant essentiellement à réduire
la réplication virale et l’excrétion virale. La
disponibilité de stocks stratégiques de vaccins
dans tous les pays à risque contribuera à la
possibilité d’une réponse rapide en faisant appel
à toutes les mesures d’éradication, y compris la
vaccination si elle devient nécessaire.
L’induction d’une immunité protectrice dans la
population cible constitue la base scientifique
de l’adoption d’une politique de vaccination. Un
programme de vaccination valable accroîtrait le
degré d’immunisation protectrice des animaux et
augmenterait la résistance à l’infection. Une
exposition au virus de l’IA peut ne pas provoquer
une infection chez les oiseaux vaccinés ou, si
une infection est observée, le tableau clinique
sera moins sévère et l’excrétion virale sera
réduite en quantité et en durée. Conjuguée à des
mesures efficaces de biosécurité, la vaccination
pourrait empêcher l’introduction du virus de l’IA,
ou bien réduire sa propagation, les effets
négatifs sur la production avicole et les pertes
économiques potentielles. En outre, la
vaccination des volailles pourrait réduire le
risque d’une exposition humaine aux virus de
l’IA ayant un potentiel zoonotique et de cas
humains qui en découleraient.
Il est essentiel que la consommation de viandes
provenant de volailles vaccinées ne constitue
pas un risque pour la santé humaine. Certains
fabricants de vaccins préconisent, en raison de
l’utilisation de certains excipients, de respecter
après la vaccination une période d’attente au
cours de laquelle la viande de volaille ne doit
pas être consommée. Cette recommandation
figure toujours dans la notice d’information
jointe au vaccin et doit être prise en compte.
Objet du document
Le présent document vise à fournir des
informations concernant le recours à la
vaccination contre les virus de l'influenza aviaire
chez les volailles.
Analyse de la situation existante
Avant de pouvoir concevoir et appliquer un
programme de vaccination, il est nécessaire
d’analyser la situation existante dans le pays et
dans le contexte global, et de définir les
impératifs logistiques de la mise en œuvre d’une
campagne efficace.
La connaissance de la situation épidémiologique
du moment est d’une importance cruciale. En
principe, un bilan épidémiologique actualisé
doit être disponible, comprenant les résultats de
toute forme de surveillance exercée, le statut
des pays voisins et des partenaires commerciaux
et l’analyse de risque. Les répercussions sur la
santé humaine peuvent aussi faire partie
intégrante de cette analyse.
Le système de production avicole en place influe
sur le risque d’introduction et de propagation de
l’IAHP. La structure du secteur avicole, les
pratiques d’élevage (en plein air, industriel,
rural), les espèces de volailles élevées, la
densité des exploitations, les niveaux de
biosécurité et les pratiques commerciales sont
des données qui doivent être collectées.
Les facteurs logistiques peuvent influer sur le
résultat d'une campagne de vaccination. Les
problèmes logistiques doivent être identifiés en
tant que première étape de la planification de
toute intervention sur le terrain. Les données
logistiques doivent prendre en compte les plans
d’urgence et l’état de préparation du pays, la
structure et les capacités des Services
vétérinaires, l’existence de ressources humaines,
les capacités d’abattage et l’aptitude à
introduire des restrictions et des contrôles des
déplacements.
Il convient de définir les capacités de diagnostic
puisqu’elles influent considérablement sur la
possibilité d'application de programmes de
surveillance et d'utilisation de la stratégie DIVA1.
La mise en place ou non d’un mécanisme
d’indemnisation peut avoir des effets importants
sur la volonté des éleveurs ou des propriétaires
d’oiseaux de déclarer les maladies. Un système de
notification des maladies efficace et transparent
contribue à l’efficacité de la mise en œuvre des
méthodes classiques de contrôle.
La vaccination préventive dans une zone qui
n’est pas encore contaminée doit reposer sur
l’analyse du risque, en utilisant les données
1 Stratégie permettant de différencier les animaux
vaccinés des animaux infectés (voir www.oie.int).