et non de la forme. Dans le théâtre, il y a des tas d’intonations, de sentiments. On peut en faire une
mise en voix (poser des questions à intonations variées au service du sens)
2- DONNER DU SENS
A travers les projets d’écriture interdisciplinaires pour les cycles 2 et 3 voire même le cycle
1
Un lien plus explicite avec la lecture : Pour chaque outil, quelles sont ses implications en
lecture ? Dans quelles situations d’écriture je vais pouvoir faire apparaître le sens de l’outil
que je suis en train d’étudier. A quoi sert-il dans la langue ?
Exemple : les qualificatifs
Il est préférable de travailler des textes courts mais fréquemment : portraits, autoportraits,
devinettes à contraintes grammaticales (calme ou agitée, verte ou bleue, qui suis-je ?), mini
critiques de livres (long, ennuyeux,…), confrontations de synthèses d’élèves sur une notion
avant la terminologie officielle,…
Faire réfléchir sur des critiques de livres de littérature de jeunesse : à quoi sert l’adjectif
qualificatif ?
L’ancrage dans la réalité
Une plus grande place au vocabulaire : il y a une part très, trop modeste dans les IO (sauf
au cycle 2)
Au CE2, il faut absolument reconnaître un nom, un adjectif, un verbe. Avec cette démarche, la
frontière vocabulaire-grammaire tombe. Le rôle sémantique de l’adjectif qualificatif concerne le
vocabulaire. Il faut enrichir le texte et faire les accords.
Les problèmes sociaux actuels sont des problèmes de vocabulaire. Comment entre-t-on dans
le vocabulaire ? les leçons décrochées ne servent à rien. Il faut plutôt un ancrage thématique
ou par intérêt.
La mise en relief de régularités
Utiliser la conjugaison par les personnes plutôt que par les groupes, modes, temps.
Horizontalement, étudier toutes les formes avec « je », toutes les formes avec « tu »,…Avec
« tu », quels que soient mode, groupe et temps, plus de 90% des verbes terminent avec « s ».
on peut le montrer très vite au cycle 2.
Massifier le premier trimestre sur la mise en place des régularités des personnes en fonction
des temps dans des tableaux récapitulatifs (outils de référence). Ensuite on travaille sur ce qui
est possible et impossible.
En situation d’écriture, il n’est pas réaliste pour un élève de tout gérer: l’enfant ne peut pas se
poser les questions sur groupe, sur le temps, sur le mode à chaque fois qu’il écrit un verbe.
Il s’agit de mettre de l’ordre dans la complexité : donner aux élèves des îlots de sécurité, de
certitudes, ce qui est plus rassurant pour eux ; puis instaurer les verbes en « er » et les autres.
Les situations sociales, le jeu, l’humour, une incitation à la curiosité. Une progression n’est
pas nécessaire, il n’y a pas vraiment d’obstacles ! L’approche et la situation concrète en
situation de classe sont les plus importantes. Il faut éviter l’oral collectif et l’écrit individuel,
être ludique et rigoureux pour les intéresser à la langue, proposer des actions à 2, à 3, seul
face au groupe.
Il va falloir décliner les contenus, la programmation, la démarche, les supports, les situations de
classe et les modalités de travail.
3-LES CONTENUS
A quoi sert ce qu’on va étudier? si ça ne sert à rien, on diffère (comme le COD par exemple, qui ne
sert à rien ! Il ne pose aucun problème de sens en lecture, ni au niveau orthographique –c’est hors
champ du primaire-)
Les compléments circonstanciels sont prioritaires, pour le sens et pour la forme (pour jouer sur
l’équilibre de la phrase : on change sa place pour que la phrase soit plus musicale)