B. L’évaluation de la production : de la valeur ajoutée au PIB
Doc 6 - Décomposition du prix d’un stylo vendu 2€
La richesse créée par l’entreprise correspond à la différence entre le prix de vente et la valeur des marchandises
contenues dans l’objet.
Doc 7 – La valeur ajoutée plutôt que la production
Pour produire, les entreprises utilisent des biens et services qui sont détruits dans le processus de production et
cessent d'être disponibles : il s'agit des consommations intermédiaires (énergie, matières premières, composants,
produits semi-finis,…). Ce sont des éléments transformés ou détruits lors du processus de production, qu’il faut
déduire de la richesse produite par l’entreprise car elles ont déjà été comptabilisées comme la production d’une
autre entreprise qui les a produites et vendues.
L’entreprise y ajoute du travail, utilise des machines, fournit des emballages, du marketing, distribue les
produits,…
La valeur réellement créée par l’entreprise correspond donc à la différence entre la valeur de la production vendue
(le chiffre d’affaires) et la valeur des consommations intermédiaires.
VA = CA - CI
La valeur ajoutée (VA) mesure la valeur économique ajoutée par l'activité d'une entreprise, la richesse réellement
créée par l’entreprise.
La somme des valeurs ajoutées correspond au PIB.
Doc 8 – De la valeur ajoutée au PIB
L’INSEE calcule la valeur ajoutée de chaque secteur institutionnel (ménages, entreprises, APU, ISBLSM,…).
Le PIB est un agrégat, cad une somme de grandeurs microéconomiques.
Il permet d’évaluer la richesse créée sur un territoire, sur une période donnée, par tous les agents économiques de
toutes nationalités qui y résident.
Trois approches sont possibles pour calculer le PIB :
- Par la production : PIB = ∑ des VA + impôts sur les produits et la production – subventions
- Par la demande : PIB = Dépense de consommation finale (des ménages et des APU) + Formation brute de
capital fixe (de tous les agents éco) + Exportations - Importations.
- Par les revenus : PIB = Rémunération des salariés + Excédent brut d'exploitation et revenu mixte brut +
Impôts sur la production et les importations - Subventions.
Ces trois approches sont équivalentes : tout ce qui est produit est distribué sous forme de revenu, et satisfait une
des composantes de la demande globale (consommation,…).
C. Les problèmes posés par la mesure de la production
Doc 9 – Un agrégat critiqué
Le PIB est un indicateur quantitatif de la création de richesses, qui sont nécessaires au développement, mais il
souffre de nombreuses imperfections.
Il ne dit rien de la répartition des richesses, et ne prend pas en considération les activités domestiques ou encore
l’économie souterraine, et comptabilise positivement des externalités négatives ou des dépenses défensives
(antidépresseurs,…). Le PIB ne peut donc à lui seul être un indicateur du progrès social.
Doc 10 - PIB et économie souterraine
L’intégration de l’économie souterraine au PIB est une obligation européenne. Mais de nombreux pays résistent,
dont la France. Comme l’Italie et le Royaume-Uni, la Belgique vient de déclarer qu’elle allait désormais intégrer
l’argent issu de la prostitution et du trafic de drogue au calcul de son produit intérieur brut (PIB).
L’économie souterraine désigne l’ensemble des activités de production non enregistrées par les statistiques des
pays. Elle regroupe diverses activités, certaines légales mais non déclarées (travail au noir,…), qui sont évaluées
et intégrées au PIB, d’autres illégales (activités criminelle) qui ne sont pas comptabilisées.
Doc 11 – Le PIB ne mesure pas la qualité de la vie
Au-delà d’un certain niveau de richesses, l’augmentation du PIB/habitant ne fait pas augmenter le sentiment de
bien-être, qui est lié à d’autres facteurs, non quantitatifs : qualité des rapports sociaux, environnement, …
Pourquoi attache-t-on alors autant d'importance au PIB ? Parce qu'un PIB important nous permet de vivre mieux.
Certes, le PIB ne mesure pas la santé de nos enfants, mais les pays à PIB élevé ont les moyens d'assurer des
prestations médicales de qualité pour les enfants. Le PIB ne mesure pas la qualité de l'éducation dispensée aux