1 « Venimus, vidimus, vicimus ! » Carnet de route Voyage à Rome 4

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Carnet de route. Voyage à Rome. 4 au 8 avril 2011.
Mme Mourgue, Mme Pieterwas et M. Roca Collège Darius Milhaud Sartrouville.
« Venimus, vidimus, vicimus ! »
Carnet de route
Voyage à Rome
4 au 8 avril 2011
Lundi 4 avril 2011
16h : Tous les élèves et les parents sont devant la gare de Sartrouville. Les garçons partent
deux jours, les filles quinze jours au vu de leurs valises en tout cas.
16h45 : le train passe sans s’arrêter. Nous renonçons à essayer de le prendre au vol.
16h51 : le train arrive, la porte résiste. M. Roca n’arrive pas à l’ouvrir ; nous courons à perdre
haleine et sautons dans un autre wagon privatisé par nos soins.
16h55 : les premiers gâteaux et bonbons sont déjà de sortie ! Alexis boit son petit jus de
fruits, Kévin reste debout et tient la barre ! M. Roca est bien blanc, les coups de soleil sont à prévoir !
Mme Pieterwas a toujours sa bouteille dopante dans les mains ! Aujourd’hui c’est kiwi-melon !
Gare St Lazare un responsable SNCF nous rappelle que tous les chemins mènent à Rome.
Nous suivons cette voie et croisons Julie Fournier (collègue de lettres classiques l’an passé !!) qui
tente de se cacher dans nos bagages.
Après un passage par la Cour de Rome, nous nous enfonçons dans les abymes de la ligne 14.
Flavien a adoré cette ligne et a failli rester dans la rame. « Ce n’est pas de ma faute ! Le train a voulu
m’emporter. »
Après un limbo sous la baguette magique de Mme Pieterwas dont je vous reparlerai, nous
arrivons à la Gare de Paris Bercy. Dans cette gare certifiée NF, nous nous sommes installés et avons
attendu…attendu…attendu….1h30 de retard annoncé !! Mme Pieterwas et moi nous sommes
installées sur des sièges de renseignement SNCF. De charmants italiens nous ont demandé des
renseignements et des hôtesses fort peu aimables- sont venues nous déloger ! Les élèves, installés
dans un coin de la gare, jouent à la DS, au UNO, ou mangent des salades de riz. Le coca d’Abigaël
jaillit et Maxime évite les bisous des filles car il a peur de devenir rouge comme une tomate !
Profitons de cette pause temporelle pour reparler de la baguette de Mme Pieterwas.
Il faut dire en préambule qu’elle a très peur de perdre ses 35 enfants et qu’elle les couve !
Cette baguette appelée par les élèves le flamant rose- a été fabriquée par ses petites mains
habiles avec un bambou rapporté de Vendée par ses parents et un morceau de tulle rose qui
flotte dans l’air. Tous les élèves se rallient à cette bannière !
M. Roca, qui a un petit creux, va se chercher un grec ; pendant ce temps de pauvres
sandwichs au saumon se font dévorer par des élèves affamés. Mme Pieterwas se cultive en lisant
VSD et Voici.
20h30 : Nous pénétrons dans le train de nuit. Une première pour la plupart. Justine trouve
cet endroit « convivial », Yann le compare à un « camping », Inès et Chloé sont proches de la
claustrophobie. De nombreux élèves prennent l’air à la porte en attendant le départ. Alexis se
prépare pour une nuit blanche ; les odeurs de déodorant, dans les compartiments des garçons, sont
à la limite du tolérable. Eux disent : « Ca sent l’homme ! ». Justine est très contente d’être ici avec
tous ses amis. « Vive l’Italie ! »
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Carnet de route. Voyage à Rome. 4 au 8 avril 2011.
Mme Mourgue, Mme Pieterwas et M. Roca Collège Darius Milhaud Sartrouville.
Les wagons serrés, étouffants… rappellent à certains l’oral d’Histoire des Arts et la
déportation ! Heureusement l’ambiance est bien plus gaie, l’attente du départ provoque une
euphorie intense. Kévin court vers nous en disant : » J’ai trouvé des toilettes qui sentent bon ! »
Mme Pieterwas dit : « Plus on prend du retard, plus on en prend ! ». De facto !
Maxime demande combien de décalage horaire il y a !
Mardi 5 avril 2011
Après une nuit bercée par le doux roulis et le charmant babillage des élèves, nous nous
réveillons vers 7h ; un grand soleil baigne la campagne italienne. Lavage, habillage, maquillage…et
petit-déjeuner : du camembert au partage de muffins !
Dans notre compartiment, impossible de nous asseoir : huit filles et garçons squattent sans
vergogne ! Nous passons par Parme du jambon de Parme, Bologna des bolognaises…et le train ne
semble pas rattraper son retard ! Il faudra choisir entre le restaurant et le Colisée…l’estomac ou la
culture !
A notre grande surprise, les compartiments sont rangés, propres et les élèves sentent bons !
Etrange ces adolescents !!!
Devant le retard pris par le train (arrivée prévue à 12h30 au lieu de 10h14 !), un choix
cornélien s’impose : manger ou visiter ! Les élèves sont prêts à se passer d’un repas : magnifique!
Mme Pieterwas tente de joindre le restaurant pour qu’ils nous préparent des sandwichs. Mais les
tunnels empêchent toute communication ! Yann pense que nous sommes sous le tunnel de la
Manche ! Enfin le téléphone sonne ….et - manque de bol - ce n’est pas le numéro du restaurant « El
Gladiatore »! Après moults essais nous abandonnons. Mme Pieterwas, désespérée, décide d’appeler
VEFE en France (c’est eux qui ont organisé notre voyage) ; elle gère avec brio cette épineuse
difficulté.
Pendant ce temps, M. Roca étudie les graffitis et les compare au style français. On s’occupe
comme on peut ! Inès et Chloé lisent Voici, Logan essaye d’envoyer des objets virtuels à ses
camarades, un groupe joue au loup-garou, un autre se repose (épuisé par un Uno !!), Justine fait
comme toujours un numéro comique (il est à parier qu’elle finira sur les planches !) ; j’en profite pour
négocier des places gratuites pour son premier one woman show. Sheila coiffe ses cheveux pour la
quinzième fois ! Le train s’arrête à Firenze ; plus qu’une heure quarante !! Anaïs, paniquée, cherche
les photos de Damon Salvatore, les larmes coulent ; elle a du mal à épeler son nom. Flavien se moque
et dit : « Tu sais même pas comment qu’il s’appelle ! »
Nous sommes toujours bloqués à Firenze qui est pour les élèves « un centaure dans Harry
Potter ». Eloïse dit : « On part ! » Eh non ! c’est le train d’à côté qui démarre ! Anaïs et Flavien
s’aiment ! Ah non ! Elle est toujours amoureuse de Damon et souffre de la perte de ses photos ! Elle
va jusqu’à fouiller la poubelle ; un peu accro, non ?
VEFE nous rappelle et a réussi à décaler le restaurant, super !
Marie regarde le paysage et s’émerveille devant l’herbe qui fait des vagues !
12h28 : Toujours dans le train et loin de Rome ! L’adage « Festina lente » (Hâte-toi
lentement) nous poursuit et nous aimerions nous hâter plus vite !
Aurélie scrute l’horizon à la recherche d’un panneau ; Laetitia cherche « Tagliatelles » (eh
non, c’est Attigliano !) ; M. Roca fait des supputations !
12h56 : Toujours coincés dans le train, nous essayons, en vain, de joindre VEFE. Nous avons la
désagréable impression que Rome s’éloigne de nous. Alea jacta est ! Peut-être visiterons-nous un
peu Rome ? VEFE s’est acharné et nous les avons enfin eus au téléphone.
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Carnet de route. Voyage à Rome. 4 au 8 avril 2011.
Mme Mourgue, Mme Pieterwas et M. Roca Collège Darius Milhaud Sartrouville.
13h28 : Arrivée à la gare de Termini !! Enfin !!!
Nous déposons nos affaires à l’hôtel Impero et repartons à pied vers le Colisée.
15h : Enfin attablés dans un restaurant avec vue directe sur le Colisée, nous profitons du
magnifique soleil et de la chaleur romaine.
Al Gladiatore : Entrée : Pâtes, sauce tomate et parmesan.
Plat : Dinde, pommes de terre sautées au thym.
Dessert : Tiramisu qui ressemble étrangement à une mousse au chocolat.
Ludovic et Nassim sont obligés de manger avec nous ! Finalement ils sont plutôt contents, car
ils peuvent récupérer les pâtes de Mme Pieterwas.
15h47 : Tentative de vol de flamant rose ! Notre flamant s’est envolé et une charmante
touriste l’a rapporté à notre table.
16h : En route vers le Colisée ! Le ventre bien rempli, nous visitons ce
lieu mythique, le Colisée, Amphithéâtre Flavien, et retournons dans le passé.
Les couloirs résonnent encore des cris des gladiateurs, des rugissements des
lions, des larmes des chrétiens… Nos pas s’enfoncent sur leurs traces… Nos
narines respirent leur sueur…
Nous traversons à présent les forums et marchons sur les pas de nos ancêtres au milieu des
ruines et des odeurs de fleurs naissantes. Le printemps rend le paysage idyllique.
Après une pause nostalgique devant le temple de César, nous déambulons à travers les
monuments et nous souvenons… Marie s’étonne : « A Rome, les maisons n’avaient pas de toits !!! »
Evidemment Marie, ce sont des ruines !
Nous montons sur le Mont Palatin, où de magnifiques pins parasols nous offrent leur ombre.
Les élèves les prennent pour des brocolis !
En bons compagnons (cum panis : partager le pain), nous partageons aussi notre eau
et devenons des « comaquons » (cum aqua : patager l’eau) !! Une fois désaltérés, nous
redescendons du Palatin dans une bonne ambiance, même si les élèves commencent à être
envahis par la fatigue.
Nous poursuivons la visite jusqu’aux forums impériaux et sommes saisis d’admiration
devant la colonne Trajane.
Nos pas nous guident sur le sol romain et nous marchons sur les bouches d’égout marqués
SPQR (« Senatus PopulusQue Romanus »). Nous serpentons dans Rome ; au risque de ma vie, j’arrête
les voitures pour laisser traverser les élèves…mais le danger ne vient pas toujours de là où on l’attend
et c’est bien au restaurant que j’ai failli être écrasée par un tiramisu !
19h30 : Restaurant Da Manin : Entrée : Pâtes, sauce tomate et lardons.
Plat : Viande, pommes de terre sautées au thym.
Dessert : Tiramisu.
Ca vous rappelle quelque chose ? A moi aussi ! Les élèves dévorent tout néanmoins
et certains s’endorment presque sur la table, épuisés, éreintés, … mais ravis !
Mme Pieterwas et M. Roca expliquent les règles de vie à l’hôtel et le programme du
lendemain.
21h15 : Arrivée à l’hôtel. Les élèves sont répartis dans leurs chambres, se douchent et se
préparent pour la nuit. Nous espérons de tout cœur que Morphée les prendra dans ses bras et les
emmènera au doux royaume des songes.
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Carnet de route. Voyage à Rome. 4 au 8 avril 2011.
Mme Mourgue, Mme Pieterwas et M. Roca Collège Darius Milhaud Sartrouville.
En regardant par la fenêtre, je me remémore l’arrivée devant l’hôtel et la réflexion de Lucas :
« Madame, il y a un sex shop à côté de notre hôtel !!! »Eh non Lucas, c’est un gift shop !!, je crois que
les profs d’anglais du collège ont encore du travail !
22h : Extinction des feux, mais certain dorment déjà depuis longtemps !
Mercredi 6 avril 2011
7h : Après nous être préparés, nous allons réveiller tous les élèves ! Certains sont
déjà prêts, et pomponnés (médaille spéciale pour Inès !), d’autres émergent avec difficulté
de leurs lits ! La nuit fut tranquille, tout le monde s’est reposé.
7h15 : C’est la ruée vers le petit déjeuner. Boissons chaudes, jus d’orange, petits
pains, salades de fruits, yaourts, œufs… de quoi rassasier dignement nos petits estomacs
avant de partir à la découverte d’Ostie.
8h : Nous nous retrouvons dans le hall pour une nouvelle journée d’aventures. Après avoir
attendu dix minutes Flavien qui se douchait tranquillement, nous nous dirigeons vers la Gare Termini
et entrons en poussant dans le métro. Serrés comme des sardines italiennes, nous suons, compressés
mais heureux d’avoir réussi à entrer dans notre wagon entièrement taggué. Seul M. Roca et
quelques élèves restent sur le quai, nous les retrouverons à « Piramide » avant de prendre le RER
local pour « Ostia Antica ».
9h30 : Nous franchissons les grilles d’Ostie. De sublimes rues pavées nous mènent de
monuments en monuments, du théâtre à la poissonnerie, des statues aux superbes
mosaïques… Le soleil nous irradie de ses rayons, la nature environnante nous offre un peu
d’ombre et de fraîcheur. L’ai marin vient titiller nos narines et le printemps
nous apporte les doux parfums des premières fleurs. Les pieds de certains
élèves ont du mal à s’habituer aux pavés antiques, ils comptent le nombre de chutes.
Les champions sans conteste : Abigaël et Flavien. D’autres jouent à cache-cache dans
les ruines, une aire de jeux de luxe !
11h15 : Nous repartons vers Rome !
12h36 : M. Roca guide les élèves à travers les excréments de chiens romains !
Nous Nous arrivons au restaurant où nous attendent pizzas et pepsi ! A chaque
passage du serveur, les élèves applaudissent de contentement. Les pizzas
sont dévorées à pleines dents ! Mario se charge de finir les croûtes ! Au
dessert, c’est glace façon tiramisu. Bon, il faut avouer que je renverse plein
de chocolat en l’ouvrant et que je fais un peu mon « Logan ».
Petit retour en arrière pour comprendre cette nouvelle expression. Au
petit déjeuner, Logan a tenté de se faire un chocolat chaud : une fois le lait versé, il a ajouté de la
poudre chocolatée. Trouvant que cela n’était guère rapide, il s’est mis à secouer si fort que le
capuchon est tombé et que le chocolat s’est répandu partout notamment sur ses mains – d’une
couleur noire intense ! Peu fier, il est reparti ni vu ni connu refaire la file et Adèle s’inquiétait en
disant : « Ce n’est pas moi ! ». De là est née cette nouvelle expression : « Faire le Logan ! ». Une fois
ce dessert dévoré, M. Roca et moi avons commandé un expresso. Il est peu probable que nous
dormions dans les prochaines quarante-huit heures ! Pendant ce temps Kévin et Justine (eh oui, leurs
prénoms riment !) construisent des tours avec les canettes de Pepsi !
Nous quittons le restaurant « Pastarito » à 13h56 pour marcher dans la Rome Baroque.
Direction Place Navone. En chemin, Maxime se plaint d’un mal au ventre qui l’empêche de marcher ;
pendant que le groupe poursuit sa route, nous coupons Maxime et moi pour nous reposer sous les
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Carnet de route. Voyage à Rome. 4 au 8 avril 2011.
Mme Mourgue, Mme Pieterwas et M. Roca Collège Darius Milhaud Sartrouville.
puissants arcs du Panthéon. Tous les dieux romains nous apportent leur soutien et Maxime se sent
rapidement mieux !
Après avoir visité la Place Navone, le groupe nous rejoint et nous admirons le
Panthéon. Epoustouflés par tant de beauté et émerveillés par la hauteur du
monument, nous restons bouche bée devant ce dôme gigantesque.
15h30-16h45 : Temps libre autour du Panthéon. Nous nous jetons tous sur
les boutiques et amassons masques, tee-shirts, casquettes, souvenirs divers et
variés. Assaillis par les vendeurs à la sauvette, nous résistons à tous ces objets aussi
bizarres qu’inutiles et à la pluie de roses ! Nous appelons ces vendeurs des « goulous-goulous » !
Après une excellente glace italienne dévorée par de nombreux élèves, nous voilà repartis vers la
Fontaine de Trévi.
Nous progressons dans les charmantes ruelles romaines bordées d’échoppes et de
restaurants et arrivons dans ce lieu magique qui invite à la poésie, au vœu et à l’amour !
Nous ne croyons pas si bien dire ; car, à peine installés, un jeune homme à côté de nous se
met à genoux, offre une bague à sa dulcinée et la demande en mariage
sous nos applaudissements et sous le regard ébahi de nos élèves qui trouvent
cela très « romantique » et espèrent tous vivre cela un jour. Mme Pieterwas
verse une larme, Alexis aimerait bien mais ne sait pas pleurer ! Nous lançons
tous une piécette dans la fontaine et formulons nos vœux. Puissent les dieux nous
entendre !! Tout à l’heure, sous le Panthéon, Neptune, invoqué par Maxime, l’a bien guéri en moins
d’une heure !
17h50 : Nous marchons ensuite jusqu’à la place d’Espagne, nous nous posons au pied
de la fontaine de la Barcaccia, dominée par le majestueux escalier de la Trinité. A cet endroit,
Juliette s’adresse à une inconnue et lui dit : « Vire ta main ! ».
Nous poussons jusqu’à l’Ara Pacis d’Auguste et retournons en métro jusqu’à l’hôtel.
Après un passage éclair, nous voilà encore attablés pour manger des lasagnes en entrée, de
la viande et de la salade et du tiramisu en dessert !
J’ai oublié de vous dire que nous avons assisté à différents spectacles : piazza del Popolo, un
spectacle de Mickaël Jackson nous attendait ; ne dites pas à Amaury et Alexis que ce n’était pas lui, ils
sont persuadés de son retour ! Un magnifique concert nous attend également en pleine gare de
Termini : un orchestre classique interprète des œuvres sous les bravos !
A table, les élèves sont épuisés et certains commencent à piquer du nez. M. Roca fait faire
aux élèves une expérience autour du courant électrique. On peut dire qu’entre lui et les élèves le
courant passe.
21h08 : Je demande à Maxime s’il va mieux. Il me répond : « Je pète le feu, je pète la forme
et je pète tout court ! » Charmant ! Nous pouvons constater qu’il est effectivement en pleine
forme !
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