des actions structurantes sur 3 ans qui viendront renforcer le programme Dynamique et
Evolution de la Terre Interne (DyETI) en finançant des actions spécifiques qui, pour certaines,
touchent aux problèmes d’environnement et de risques sur Terre. L’accent sera mis sur les
risques associés aux séismes, volcans, glissements gravitaires et géocroiseurs. Il s’agit en
particulier d’actions dédiées aux chantiers qui suivent, afin d’aborder les nouvelles questions
scientifiques qui émergent au niveau international.
1) Chantier Antilles
Lors de la prospective de la division science de la Terre de l’INSU (Vulcania 2002), la
communauté scientifique a identifié le chantier "Antilles" comme cible prioritaire. Nous
proposons la mise en place d’un grand projet d’instrumentation et de campagnes de terrain sur
l’Arc des Antilles pour avoir une meilleure connaissance du fonctionnement de cette zone
volcanique et sismique du territoire français, ainsi que son impact sur les sociétés de ces
régions. Ce projet vise à donner une image en profondeur et de comprendre le fonctionnement
du système de subduction, ainsi que les volcans qui y sont associés, afin de mieux évaluer les
risques volcaniques, sismiques et gravitaires. Un volet de ce projet de recherche se fera en
collaboration avec les chercheurs en science humaine et concernera l’aspect social de la
gestion des risques sismiques et volcaniques aux Antilles (Coordonnateurs Charvis et
Jaupart).
2) Chantier Méditerranée.
Les résultats phares obtenus en mer de Marmara, ainsi que les récents évènements sismiques
d'Algérie nous imposent de poursuivre en Méditerranée des études d’imagerie géophysique et
tectoniques de pointe. Ces applications devront être étendues aux régions connexes d'Afrique
et d'Asie de l'Ouest. En ce qui concerne l'aléa sismique, l’action encouragera la mise au point
de méthodes de détections et d'analyse des failles actives, les études des lacunes sismiques et
de la distribution spatio-temporelles des séismes, l'évaluation du potentiel sismogénique, les
approches permettant d'échantillonner une grande échelle de temps (de la sismicité historique
à la néotectonique en passant par la paléosismologie), le couplage mécanique entre failles et
l'état de contrainte tectonique (e.g. le suivi historique de l'état de contrainte, influence des
variations avec la profondeur), la simulation physique et numérique des séismes selon des
approches dynamiques ou cinématiques, et enfin l'analyse des phénomènes liés à la
déformation (Coordonnateurs Virieux, King, Rivera).
3) Algérie
Une action spécifique est sollicitée pour l'observations et des études sismiques et tectoniques
en Algérie (Coordonnateurs Bouchon et Bernard).
4) Stockage du CO2 et gestion des déchets.
Une action structurante afin de démarrer une nouvelle thématique : le stockage du CO2 dans
les réservoirs naturels, ainsi que la gestion des déchets industriels et domestiques. Plus
spécifiquement, pour les actions en géosciences, il s'agit de comprendre la réactivité
chimique, à différentes échelles de temps et d'espace, des circulations de fluides en milieu
poreux. L'intérêt d'employer des analogues naturels est aussi souligné (Coordonnateurs
Bonneville et Schott).
5) Géocroiseurs.