Pour administrer le royaume introduisait la petite noblesse dans son entourage La
grande noblesse, noblesse de cour, était éloignée au profit d’une noblesse « de robe ».
C’est le premier Capétien qui rompait avec le mode de relations féodales, soumission à la
personne (hommage lige), et lui substitua la soumission à l’institution politique,
introduisant ainsi la légitimité politique.
C’est dans ce contexte que la société française abordait le X IVe siècle et son évènement
majeur pour la France : La guerre de Cent ans
Commencée en 1337, elle se termina en 1453. A l’origine, il s’agissait d’un problème
dynastique.
En 1337, le roi d’Angleterre, Edouard III revendiquait la couronne de France. Il déclarait
être l’unique descendant en ligne directe des capétiens, contrairement à Philippe VI qui
n’était qu’un descendant de la branche cadette des Capétiens, les Valois. En effet,
Edouard III était le petit fils issu du mariage d’Isabelle, la fille de Philippe le Bel, et
d’Edouard IlI.
Philippe VI, neveu de Philippe le Bel avait bénéficié de la situation créée par la mort
prématurée des fils de ce dernier (« les rois maudits »par la prédiction des Templiers) qui,
de fait avait tari la descendance en ligne directe.
Mais pour les Valois et la noblesse française, il n’était pas question de donner le royaume
aux Anglais. Les juristes firent valoir la fameuse loi salique (celle des Francs saliens)
pour justifier ce choix. Une femme ne pouvait ni régner, ni transmettre la couronne, donc
Edouard était illégitime.
La guerre, qui dura 116 années, devait régler la question.
Après une série de défait, le roi Jean le Bon, était fait prisonnier à l’issue de la bataille de
Poitiers (1356) et dû céder de nombreux territoires à l’Anglais, provoquant dans le même
temps une révolution parisienne menée par le prévôt des marchand Etienne Marcel (1356-
58).
Le dauphin (fils aîné du roi) Charles écrasait la révolte, paya la rançon pour libérer son
père et fut, proclamé roi à son tour sous le nom de Charles V. Il parvint à récupérer les
territoires perdus par son père. Mais à sa mort, son fils Charles VI qui lui succédait, se
mit sous la tutelle des Anglais après la défait d’Azincourt (1415).
La noblesse française se déchirait en deux factions : «les Bourguignon » (duc de
Bourgogne et Charles VI alliés aux Anglais) et « les Armagnac » (Duc d’Armagnac et
d’autres alliés au fils de Charles qui voulait régner à la suite de son père). La guerre de
Cent ans prenait la forme d’une guerre entre les grandes familles aristocratiques.
C’est dans ce contexte de division extrême qu’intervint l’épisode de Jeanne d’Arc, une
jeune paysanne dit la tradition. Elle a déclaré lors de son procès avoir « entendu voix lui
donnant la mission "de libérer la France » et de "bouter l'Anglais hors de France".
L’histoire a donné une place fortement symbolique à cette jeune Lorraine qui poussa le
dauphin Charles à se proclamer roi de France en 1429, alors que tout semblait perdu.
Après avoir convaincu Charles VII, de se faire sacrer à Reims dans la grande tradition des
Capétiens, elle se lança avec quelques chevaliers dans des chevauchés victorieuses à