Page 92 Curriculum APRA-GIR : Manuel technique (Wopereis et al., 2008)
Référence 21
Les insectes de la culture de riz
Référence 21 Les insectes de la culture de riz
Résumé
Les insectes de la culture de riz incluent les insectes nuisibles et leurs ennemis naturels, les
insectes utiles. La gestion intégrée des insectes, sans utilisation d’insecticides nécessite une bonne
connaissance de leur cycle de développement. Cette référence présente les grandes familles des
insectes utiles et nuisibles pour la culture de riz, ainsi que leur cycle de développement et propose
des méthodes de lutte intégrée contres les insectes nuisibles. Les dangers dans l’utilisation et la
manipulation des insecticides sont également abordés.
Un écosystème est un environnement naturel formé par des interactions dynamiques entre des éléments
biotiques et abiotiques dans une zone définie. Les éléments biotiques incluent des plantes, insectes
(déprédateurs, leurs ennemis naturels, décomposeurs), microbes et autres organismes vivants. Les
éléments abiotiques incluent les éléments du temps comme la température, l’humidité relative, le vent,
le rayonnement du soleil, la pluie, les sols. Chaque élément a ses caractéristiques spécifiques et joue un
rôle particulier dans le système qui, en fonction du temps et de l’endroit, influencera la distribution de la
population des organismes vivants. Le terme écosystème implique aussi les flux des éléments nutritifs
et l’énergie à l’intérieur du système.
L’écosystème riz est une composition plutôt complexe d’éléments biotiques et abiotiques, lui donnant
ainsi une stabilité relative. L’utilisation abusive de pesticides dérange cet équilibre parce que les ennemis
naturels des insectes nuisibles et autres organismes non ciblés dans la rizière sont aussi tués.
Le fondement des concepts de lutte intégrée contre les déprédateurs (LID) et de GIR se trouve dans
la stabilité du système agro-écologique et dans l’efficacité économique. En entretenant la stabilité du
système agro-écologique, les populations de déprédateurs peuvent être maintenues à des niveaux faciles
à gérer. Pour y parvenir, il faut tenir compte des points suivants :
• le nombre, la position, le rôle et l’intensité de tous les éléments d’un écosystème se transforment et
se développent continuellement. Ils forment un système vivant, en mouvement continu : un écosystème
dynamique ;
• dans chaque écosystème on trouve une structure hiérarchique. Par exemple : les plantes produisent
de la nourriture végétale qui nourrit des herbivores. Les herbivores (dont les déprédateurs font
partie) mangent les plantes sous différentes formes d’attaque. Les herbivores servent de nourriture
aux carnivores (parmi lesquels les ennemis naturels), qui à leur tour peuvent être mangés par
d’autres carnivores. Finalement, chaque organisme sert de nourriture aux décomposeurs. Si, dans
un système agro-écologique il n’y a pas d’ennemis naturels, les déprédateurs vont proliférer et
détruire la culture. Les ennemis naturels dans les champs sont donc un mécanisme de protection
important. Ainsi, le maintien de l’équilibre entre les différents éléments qui composent l’écosystème
est primordial pour sa durabilité.