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L’éditorial de
Jacques Soppelsa
Parmi les principales initiatives que les nouveaux responsables de l’Institut des
Hautes Etudes Internationales et Politiques souhaitaient concrétiser, il y a désormais
trois ans, figurait aux tous premiers rangs le souci de publier une revue semestrielle
destinée à faire connaître les travaux de recherche de nos enseignants et de nos
étudiants.
Nul ne l’ignore désormais, à l’heure de la mondialisation, de l’accélération des
échanges et de l’harmonisation des diplômes, à une époque où la « compétition », au
sens le plus positif du terme, s’amplifie entre les institutions d’enseignement supérieur,
la production et l’édition de ces travaux de recherche sont de plus en plus fondamen-
tales, voire incontournables.
Ce quatrième cahier, (de facto, le vingtième, si l’on se souvient du baptême de son
« grand frère », né du côté du Boulevard Murat dès 2004 !), correspond explicitement
à ces objectifs majeurs.
Figurent en effet au sommaire (très diversifié) dudit numéro :
- deux contributions d’enseignants-chercheurs, celles de nos collègues Marie Carmen
Smyrnelis et Sonia Le Gouriellec.
La première est consacrée à l’optimisation du cosmopolitisme méditerranéen à l’aube
du dernier siècle, et il est sans doute inutile d’insister sur l’exceptionnelle actualité de
cette approche, sur les rives de Mare Nostrum.
La seconde, de manière tout aussi pertinente, analyse sous le prisme de la Géopoli-
tique stricto sensu, trois exemples concrets de sécessions contemporaines dans la
Corne de l’Afrique, milieu ô combien « privilégié », si l’on peut employer semblable
terme, en matière de tensions et de conflits, points chauds du globe chers à Mc Kinder et
Spykman.
- Ce quatrième Cahier publie aussi des contributions rédigées par deux des meilleurs
étudiants de notre institution :
Arnaud Borremans nous présente ainsi une étude fine et actualisée des acteurs des
industries de l’armement en France, un des secteurs les plus dynamiques… ou les
moins perturbés, (en cette dure période de crise) -selon que l’on soit optimiste ou
pessimistes !- de notre économie nationale.
- Sophie Vercruysse, excellente élève de notre collègue Fouad Nohra (qui a souhaité, via
cette publication, rendre hommage à sa mémoire) s'était intéressée à la montée des
sensibilités « ultra conservatrices » en Pologne au cours de ce dernier lustre. Thème
d’autant plus sensible qu’il correspond en outre à l’adhésion du pays à l’Union
Européenne.
Notre revue, confortée par vos commentaires et vos critiques, accueillera sans
réserve, au delà de la spécificité de chacun les productions de notre communauté
scientifique pour, espérons le, contribuer au dynamisme et à l’épanouissement de
notre institution.
Bien sincèrement
Jacques Soppelsa
Président honoraire de l’Université de Paris Panthéon Sorbonne