DIFFERENCES ENTRE LIBERALISME ET NEO-LIBERALISME
Libéralisme
Néo-libéralisme
Economie et libertés publiques
Le libéralisme est autant attaché aux libertés publiques
individuelles et collectives qu'à l'initiative privée en
matière économique. Historiquement, le libéralisme est
d'abord critique des régimes «despotiques» puis des
régimes autoritaires.
Le néo-libéralisme est indifférent à la forme des
régimes politiques (ex : 1ère expérimentation en
grandeur réelle dans le Chili du régime Pinochet)
2. Logique marchande généralisée ou non
Les grands auteurs libéraux (ex : Jean-Baptiste Say,
John Stuart Mill) souhaitent l'intervention de l'État dans
des domaines, comme l'hygiène et la santé publique, les
transports et la communication, l'éducation, la formation.
Keynes se considérait comme libéral. Les pratiques
libérales prennent souvent la forme de combinaison de
public et de privé, ex : les chemins de fer au XIXème
siècle. Les véritables précurseurs du néo-libéralisme au
XIXème siècle comme Frédéric Bastiat, sont rares et
marginaux.
Le néo-libéralisme prône et organise la
généralisation des pratiques marchandes dans
tous les secteurs. Sa pointe extrême (lilies=
libéraux-libertaires) envisage même la privatisation
des fonctions régaliennes de l'État : armée,
diplomatie, police, justice.
3. Le principal acteur économique
Aux yeux des libéraux, c'est l'entrepreneur, c'est-à-dire
celui qui prend des risques et innove pour créer des
richesses et des emplois.
Aux yeux du néo-libéralisme, c'est le financier à
la recherche des meilleurs retours sur
investissement. L'économie de casino, méprisée
par les libéraux, est un des modèles
économiques du néo-libéralisme.
4. Progressisme ou révolution conservatrice
Le libéralisme de la 1ère moitié du XIXème siècle est
progressiste : il s'oppose aux valeurs de l'Ancien Régime
et à la Sainte-Alliance. Il sera dans la seconde moitié du
XIXème siècle et au XXème siècle, avec la montée d'un
prolétariat urbain et le développement du socialisme,
progressivement décalé vers la droite de l'échiquier
politique. Mais son attachement aux libertés publiques ne
le fera jamais se confondre avec une droite autoritaire ou
fascisante.
A lire :
Luc BOLTANSKI, Ève CHIAPELLO, Le nouvel esprit du capitalisme, Paris, Gallimard, 1999
Bruno JOBERT (dir.), Le tournant néo-libéral en Europe, Paris, L'Harmattan, 1994
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