Je ne comprends pas : comment peut-on parler de liberté, de liberté de revendiquer des
chaînes, une muselière ? Le voile intégral-il serait une conquête féministe ?
Faudrait-il le tolérer au nom de la convenance religieuse, de la liberté de pratiquer ?
Pourquoi alors ne pas accepter l’excision ? Je trouve ce discours cynique car cette dérive
n’a rien à voir avec l’islam. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Nous devons regarder de près le communautarisme, le fondamentalisme, le talibanisme et
ces talibans français qui endoctrinent nos gamins et qui leur bourrent le crâne.
Qui stigmatise les musulmans et l’islam ? Commençons par Le Pen et tous ceux qui ont
joué avec lui. Prenons conscience des conséquences de la guerre civile en Algérie avec le
FIS et le GIA dans les années 1990. Selon le juge Bruguière, 1 100 jeunes sont passés par
les camps d’Al-Qaïda de 1995 à 2001. Des jeunes de la région parisienne ont été utilisés
comme kamikazes dans la guerre en Irak. Certains se sont même réjouis le 11 septembre
2001.
Sortons de notre apathie, car ces fanatiques pourrissent nos gamins, et ceux-ci se
radicalisent. Derrière le voile intégral, partie émergée de l’iceberg, le vrai danger, c’est
l’endoctrinement dès l’enfance par une idéologie barbare fascisante. La femme est
transformée en pur objet de plaisir.
C’est la tyrannie. En 2004, l’imam Bouziane prônait, à Vénissieux, la lapidation des
femmes, la guerre contre la République, distillant le venin du racisme anti-France, anti-
blancs et anti-chrétiens.
Quand des adolescents de treize ou quatorze ans contestent l’histoire, la biologie, les
sciences naturelles, cela s’appelle du bourrage de crâne. Quand des jeunes filles sont
exonérées du sport en piscine au nom du religieux, c’est le Moyen Âge contre l’école
publique et laïque.
Quand des jeunes filles sont contraintes à une vie d’enfer dans le quartier où elles habitent
lorsqu’il s’agit de s’habiller, de vivre leurs rapports amoureux et leur sexualité, c’est le
féodalisme. Elles sont considérées comme des « putes et soumises ». Et je n’oublie pas les
menaces faites aux fonctionnaires de l’état civil, aux médecins hommes de l’hôpital ou de
la maternité !
À mes amis de gauche qui m’interrogent, je voudrais dire qu’après les émeutes de 2005,
qui ont concerné 800 communes de France, dans la région parisienne en particulier, nous
devrions regarder de près ce qui se passe entre les mafias, les trafiquants de drogue et
l’intégrisme.
C’est la gangrène, qui porte, selon moi, les germes de guerre civile.
Il faut dire « stop » à cette dérive.
En phase avec les voix qui s’élèvent aujourd’hui contre l’intégrisme islamique dans le
monde arabe et musulman, des hommes et des femmes se battent pour un islam moderne,
en accord avec les besoins de notre temps. C’est une guerre de résistance à l’intégrisme.