JULIEN BRYCHCZYNSKI Les prophéties bibliques face à l’empire néoassyrien au VIIIe et VIIe siècle av. J.-C. Mémoire d’étape M1 MEF HG – UE 45 UFR Histoire, Arts et Archéologie Sous la direction de Corinne BONNET professeur à l’Université de Toulouse II-Le Mirail Année universitaire 2010/2011 Introduction J’exercerai contre eux de terribles vengeances, des châtiments furieux, et ils sauront que je suis Yahvé quand je leur imposerai ma vengeance. Ézéchiel (25 : 17)1 Le royaume d’Assur a commencé à être prospère à partir du IIe millénaire av. J.-C. A partir du Xe siècle av. J.-C., durant la période que les historiens ont qualifié de néo-assyrienne, autour du triangle comprenant les villes d’Assur, Ninive et Arbèles, ce royaume va s’étendre par étapes successives. C’est en 7442, avec l’avènement du roi Tiglatphalazar III (744-727)3 que l’Empire néo-assyrien4 est véritablement fondé : l’Assyrie ne se contente plus de recevoir des tributs des populations vaincues mais conquiert et annexe de nouveaux territoires. La dynastie des Sargonides de 722 à 627, fondée par Sargon II (722-705), a été la plus prestigieuse. Dans cette période, le règne d’Assurbanipal (669-627) est considéré comme l’apogée de l’Empire, dirigé depuis le palais royal de Ninive sa capitale. Bien que très ancienne et illustre ville assyrienne, Ninive ne devint la capitale que sous le règne de Sennachérib (705-681), et le resta jusqu’en 612, date à laquelle la ville est prise au terme de trois mois de siège mené par une coalition de Mèdes et de Babyloniens. Cette date marque la fin de l’Empire assyrien bien qu’une poche de résistance organisée par le dernier roi Assur-ubal-lit II à Harrân soit anéantie seulement en 610. Dotés d'une puissance militaire sans égale pour leur époque, et d’une organisation très performante, les Assyriens se sont confrontés au cours de campagnes bien souvent annuelles à de multiples régions soumises à leur conquête. 1 Les citations bibliques sont toutes issues de : La Bible de Jérusalem, Paris, Cerf, 2007, 2057p. Les dates sont considérées av. J.-C. dans l’ensemble du présent mémoire sauf mention contraire. 3 Voir annexe pour la liste des souverains assyriens de l’époque néo-assyrienne 4 Voir annexe pour carte 2 2 Les rois légitimant leur puissance par leurs faits d'armes et les butins, la guerre était pour eux une activité prestigieuse et lucrative. Leur brutalité envers les populations vaincues - pillages, massacres, humiliations, mutilations des vivants ou des cadavres, déportions massives - sont monnaies courantes, et étaient du reste déjà pratiquées par les empires précédents, à une échelle sans doute moins systématique. Ces scènes ont été souvent représentées sur les bas-reliefs qui ornaient les palais royaux assyriens, nourrissant ainsi la propagande royale. Or, l’expansion des Assyriens en direction de la Méditerranée les a conduits notamment à la rencontre de deux royaumes: Israël et Juda qui vont retenir ici notre attention. Ces royaumes5 sont issus du schisme intervenu dans le royaume d’Israël à la mort du roi Salomon (970-931): au Nord le royaume du Nord, ou de Samarie, capitale Sichem ; au sud le royaume de Juda, capitale Jérusalem. Le royaume septentrional d’Israël fondé par Jéroboam, qui rassemble autour de lui dix tribus issues de celles des patriarches (les douze fils de Jacob) : Ruben, Siméon, Lévi, Issacar, Zabulon, Dan, Nephtali, Gad, Ases et Joseph. Roboam successeur de Salomon, fonde le royaume de Juda au sud et rassemble les deux tribus restantes (de Juda et de Benjamin). La capitale du royaume d’Israël est d’abord installée à Sichem (proche de l’actuelle Naplouse). Sous le règne d’Omri (881-875), cette ville perd son statut au profit d’une ville nouvellement fondée : Samarie. En 722, celle-ci tomba face aux attaques des Assyriens suite au refus du roi Osée (732-722) de payer le tribut au nouveau roi assyrien Salmanazar V (727-722), scellant de ce fait le destin du royaume qui devient une province assyrienne6. Avant d’en arriver là, Israël avait été guidée par la dynastie qu’avait fondée Omri au IXe siècle av. J.-C., les Omrides longtemps décriée parce que se détournant de l’Alliance entre les Hébreux et Yahvé. Sous le règne d’Achab (874-853), la reine Jézabel, d’origine phénicienne, imposa le culte du dieu Baal dans le royaume. C’est alors que se développe le mouvement prophétique, favorable au retour du yahvisme. Jéhu (841-815), en s’appuyant sur celui-ci, prend alors le pouvoir et assassine la reine, ainsi que l’ensemble des 5 6 Voir annexe 2R 17 : 1-5. 3 descendants d’Achab. Sous Jéroboam II (783-743), le royaume manifeste une activité militaire plus importante, mais sa victoire sur les Arméniens en Transjordanie conduit Amos à ironiser sur l’orgueil qu’Israël manifeste dans ces circonstances. Son règne est aussi marqué par un regain de prospérité, qui engendre des problèmes sociaux, qui ne vont pas manquer de solliciter l’attention du prophète Amos, qui condamne au nom de Dieu la vie corrompue des cités, les injustices sociales avec la loi du plus fort7. Il prédit même la disparition du royaume comme châtiment de l’Éternel8. Il n’hésite pas à accuser directement la royauté au sujet de la situation politique et de la vie de débauche dans laquelle celle-ci se complait. Le prophète Osée prend sa suite et réitère de telles accusions9. La voix des prophètes touche donc à des questions théologiques, mais aussi éthiques et même politiques. Le royaume de Juda, au sud a pour capitale Jérusalem. Ce royaume a très vite juré fidélité à l’Empire assyrien. Le roi Achaz (735-716) refusa ainsi de faire partie de la coalition anti-assyrienne organisée par son voisin du Nord. Une guerre fratricide entre les deux royaumes éclate alors : la guerre syro-ephraïmite. Dans ce contexte, Achaz accepte d’être un vassal de l’Assyrie. Le royaume se « prostitue » aux yeux de Yahvé10 – selon le jugement des prophètes – brisant l’Alliance conclue depuis Moïse. La chute de Samarie en 722 entraîne l’arrivée massive dans la capitale de réfugiés. Le roi Ezéchias (716-687) lance dans la foulée une série de réformes : il fait briser divers autels des dieux étrangers, et d’efforce de rétablir l’exclusivité du culte de Yahvé dans le temple Jérusalem. Le royaume de Juda s’émancipa sous son règne de l’empire assyrien11. Le prophète Isaïe (765-701), sous leurs règnes, annonce la ruine et la désolation des terres pour punir les idolâtries dont le royaume fait preuve ainsi que les disparités sociales qui existent alors. Les Assyriens sous Sennachérib assiègent alors plusieurs places fortes du royaume, face à leur puissance, Ézéchias décida de verser à nouveau un tribut12. Le royaume se libère du joug assyrien par la suite en 623 mais il disparait à son tour quand Jérusalem est conquise par Nabuchodonosor II en 598, détruite en 587 et ses une partie de ses habitants emmenés en exil à Babylone. 7 Am 6 : 1-9. Am 5 : 9. 9 Os 5 : 1-4. 10 2Ch 21 : 13. 11 2R 18 : 7. 12 2R 18 : 14-15. 8 4 Le mouvement prophétique en Palestine est donc contemporain de l’expansion assyrienne dans cette région. Bien que débutant avec Moïse, les livres prophétiques bibliques, au nombre de quinze couvrent la période qui va du VIIe au Ve siècle av. J.-C. Outre le fait de condamner des comportements théologiquement et moralement « déviants », ils prêchent la punition de Yahvé envers ceux qui se détournent de lui. Le message divin qu’ils disent transmettre peut leur parvenir par différentes voies : visions, inspirations, etc. Il est transmis sous diverses formes : chants, paroles en prose ou non, paraboles, manifestations physiques, modes de vie etc. Ces hommes avaient le devoir de transmettre ces messages au peuple, qui ne pouvait aller contre le destin qui leur avait été choisi, par exemple Jonas (VII e siècle av. J.-C) qui resta emprisonné dans un « gros poisson » tant qu’il ne voulait pas transmettre le message prophétique aux habitants de Ninive 13. Bien souvent il s’agit d’évènements proches, relatifs au présent ou au futur immédiat. Leur doctrine en premier lieu sur le monothéisme qu’ils défendent ardemment contre les tentations polythéistes, mais aussi le moralisme : « le péché séparant l’homme de Dieu » ; ils annoncent aussi le salut pour ceux qui se repentent. On se propose d’étudier ici le prophétisme dans un aspect bien particulier, à savoir son rapport à la puissance assyrienne. Comment les prophètes, après avoir annoncé et été témoins de la disparition des royaumes d’Israël et de Juda, victimes des armées assyriennes, volontiers présentées comme les exécuteurs de la punition divine, ont-ils expliqué la chute de Ninive, capitale du bras de Yahvé ? Pour répondre à cette question, nous utiliserons comme source principale la version traduite de l’Ancien Testament de la Bible de Jérusalem. Il faut d’ors et déjà prendre toute les précautions quant à sa lecture, le but ici n’étant d’en faire l’exégèse mais simplement de s’en servir d’appuis pour le présent mémoire. Il est primordial de rappelé que la Bible a été écrite, par des auteurs, dans des périodes, dans des contextes et dans des lieux différents. Il faut faire attention à garder toute sa partialité face à son projet théologique. 13 Jon 2 : 1-11. 5 Nous donc allons envisager dans un premier temps d’observer le mouvement prophétique : son origine, la personnalité des prophètes, et la réception et la transmission du message prophétique. Puis dans un second temps nous nous intéresserons à l’histoire de l’empire assyrien en lien avec les visions prophétiques : développement de l’empire assyrien, la vision prophétique de l’empire assyrien, la perception par les prophètes de la chute de Ninive. 6 Ière Partie : Le mouvement prophétique biblique A/ Origine Les grandes religions de l’Antiquité, ont été confrontées, à des degrés divers, à des inspirés qui prétendaient parler au nom de(s) Dieu(x). Dans le Proche-Orient Ancien ces personnes portaient le nom de nabî : celui qui est appelé, celui qui annonce. Ceux-ci pouvaient avoir des influences sur le peuple autant que sur leur dirigeant du fait qu’ils étaient investis d’un message de la parole divine. Des archives royales issues de tablettes cunéiformes datant du XVIII e siècle av. J.-C. trouvées dans la ville de Mari, indique déjà des oracles rendues au nom du Dieu Adad d’Alep au roi de Mari Zimri-Lim (1775-1761)14. Israël n’a pas inventé le prophétisme, mais celui-ci est intiment lié à son histoire, les prophètes y apparaissent très tôt. Dans la Genèse se trouve une première référence : Dieu après être apparu dans un songe, parle d’Abraham comme un prophète « Il est prophète »15. Le mouvement prophétique commence réellement avec Moïse qui est placé en tête de la lignée des prophètes, du fait de son contact direct avec Dieu 16. Il le chargea d’allait trouver pharaon : « je t’envoie auprès de Pharaon » et de faire sortir son peuple d’Egypte : « Fais sortir d’Egypte mon peuple, les Israélites. », pour les amener « vers une terre qui ruisselle de lait et de miel »17. C’est d’ailleurs avec 14 Voir A. LEMAIRE, Prophètes et Rois, Cerf, Paris, 2001, p. 13. Gn 20 : 7. 16 Dt 34 : 10. 17 Ex 3 : 1-22. 15 7 l’intermédiaire de Moïse sur mont Sinaï que Yahvé conclu l’Alliance avec son peuple : « Voici que je vais conclure une alliance »18. Les livres historiques : Josué, Juges, Ruth, Samuel et Rois, sont dits des prophètes « antérieurs », qui couvre la période de la conquête de la Terre promise jusqu’à la déportation à Babylone en 587. Josué prend la suite de Moïse, yahvé par la volonté de Yahvé : « je serais avec toi comme j’ai été avec Moïse »19.Dans le livre de Samuel, il est dit que les prophètes étaient présents depuis fort longtemps : « le prophète d’aujourd’hui on l’appelé « le voyant » »20. Samuel fut lui aussi un prophète, influent au point de choisir celui qui sera à la tête d’Israël, d’abord Saül (1030-1010) ainsi que David (1010-970), on sait aussi qu’il était à la tête d’une communauté de prophètes21.Dans le second livre de Samuel, on y apprend le rôle du prophète Natân sous le règne de David22, l’influence qu’il peut avoir sur le pouvoir royal, avec l’épisode de son aventure avec Bethsabée, qui devint sa femme, et qui fit naître Salomon qui deviendra roi d’Israël (970-931). Natân va annoncer aussi la pérennité de la dynastie de David. Il n’y avait pas exclusivement que des hommes qui avait se rôle, on trouve des prophétesses : Débora, Shemaya par exemple. Il a aussi des inconnus souvent qualifiés « d’homme de Dieu », « un prophète »23, et on peut revenir aux communautés de prophètes que l’on trouve dans le livre de Samuel, qui rassemblaient des groupes de prophètes. Les livres tardifs des Chroniques écrits au début de l’époque grecque (avant 300) par un Lévite de Jérusalem, présentent eux aussi un grand nombre de prophètes : Asaph, Yedoutoun, Oded, Yéédo, … C’est surtout les récits des livres de Rois, qui apportent de nouveaux éléments sur le mouvement prophétique par les personnes d’Élie (927-850) et Elisée (850800). Ils apparaissent à une période où le culte des dieux étrangers menacés directement le culte de Yahvé. Il existe toujours à cette époque une activité des groupes de prophètes : « les frères prophètes »24, l’expression se retrouve souvent dans le deuxième livre des Rois. Élie est célèbre pour ce que l’on appelle le « cycle d’Élie », c'est-à-dire la lutte contre le pouvoir royal d’Achab, roi d’Israël, mais surtout 18 Ex 34 : 10-27. Jos 1 : 5. 20 1S 9 : 9. 21 1S 19 : 20. 22 1Ch 17 : 1-15. 23 Jg 6 : 8 et 1S 2 ; 27. 24 1R 20 : 35 et 2R 2 : 3. 19 8 de sa femme Jézabel qui le dominerait, et qui influencerait ainsi le culte du dieu Baal. Élie, vint à l’assembler des 450 prophètes de Baal sur le Mont Carmel puis les tua après avoir eu un signe de Yahvé. Il fut ensuite contrains à l’exil par Jézabel. Il alla sur le mont Sinaï (Horep), où comme Moïse il rencontra Yahvé. Il oint par la suite le roi d’Aram :Hazaël, Jéhu comme roi d’Israël et. Élisée comme prophète à sa place25, plusieurs miracles lui sont reconnus comme assainir de l’eau, remplir des jarres d’huile, capturez un détachement armée. Ce sont surtout les livres prophétiques qui nous renseigne le plus, et qui marque à la fois l’apogée mais aussi la fin du mouvement. Les livres prophétiques dits des « grands prophètes » : Isaïe, Jérémie et Ézéchiel ; et des « petits prophètes » au nombre de douze Osée, Joël, Amos, Abdias, Jonas, Michée, Nahum, Habaquq (ou Habacuc), Sophonie, Aggée, Zacharie, Malachie ; présentent des oracles que ceux-ci ont prononcé ou qui sont utilisés pour une mise en scène (Jonas). L’apparition des prophètes apparait toujours dans des périodes troubles de l’Histoire des royaumes d’Israël et de Juda : la décadence morale des élites, le culte rendu à des Dieux étrangers, des menaces militaires et leurs conséquences, l’Exil, le retour, etc. Une cinquantaine d’années après la mort d’Élisée, Amos marque la partie du mouvement prophétique qui nous intéresse plus particulièrement, à savoir la période de troubles sociaux aux à la disparition de la solidarité qui existait dans la société semi-pastorale et agricole d’antan, qui conduira –selon les prophètes– aux invasions assyriennes d’abord dans le Nord, puis vers le Sud. B/ Les prophètes Les prophètes sont présents un peu partout dans l’Ancien Testament. La condition de ces hommes, ainsi que leur influence sur les populations et le pouvoir en place peut être variable en fonction de leur charisme respectif. Dans le chapitre précédent il a été montré que ces hommes peuvent être nommés ou non, et que 25 1R 19 : 16. 9 certains leur sont consacrés des livres entiers portant leurs nom, livre de Jérémie par exemple. Nous n’allons pas revenir ni compléter les prophètes antérieurs, mais au contraire nous intéresser à ceux qui ont donné leur nom aux livres prophétiques, et plus particulièrement ceux ce qui ont transmis leurs messages au VIIIe et VIIe siècle av. J.-C.26, c'est-à-dire pendant la période qui inclut le plus d’interactions entre le peuple de Yahvé et les assyriens. Nous suivrons l’ordre des livres prophétiques pour identifier les prophètes, il faut rappeler que cette hiérarchie des livres est simplement une question de volume, et non une chronologie ou une hiérarchie entre les prophètes. C’est prophètes étaient avant tout des orateurs, ils font des Oracles au nom de Yahvé, utilisant le « je » et relatant leur expérience, leur vocation. Mais aussi des évènements qui leur sont liés. Il est probable qu’une partie des livres prophétiques soient de la main des prophètes ou de personnes qui leur sont liés, parfois comme le livre de Jonas par exemple, le livre est bien postérieur de la vie du prophète. Isaïe (parfois orthographié. Ésaïe), est né en 765 il est le fils d’Amoç, c’est en 740 qui commence à proférer ses oracles dans le royaume de Juda, pendant quarante ans dans un contexte où l’Assyrie était plus que menaçante. Il a prêché sous Achaz et Ézéchias. Pour lui Dieu est Saint et Puissant. Il appel à la ruine d’Israël et de Juda pour les infidélités du peuple, sa souillure. La particularité du livre d’Isaïe c’est qu’il n’est pas l’œuvre d’un seul homme, les exégètes parlent de second Isaïe (IVe siècle av. J.-C.) et de troisième, à défaut d’avoir de meilleures informations sur leurs auteurs. Osée, fils de Béeri a vécu et accomplie son ministère dans le Royaume d’Israël à la fin du règne de Jéroboam II et avant la chute de Samarie, donc vraisemblablement entre 760 et 725 ; dans une période de troubles politiques et de corruption religieuse, il a été le contemporain pendant un temps d’Amos. Le début de son livre nous apprend qu’il s’est mariée à une femme « se livrant à la prostitution »27, Gomer fille de Diblayim, dont il eu trois enfants, il l’a répudia, puis lui 26 27 Voir annexe x x pour positionnement Os 1 : 2 ; mais il est plus sage de comprendre, prostitution au niveau du culte de Yahvé. 10 pardonna. Il est considéré comme le prophète de l’Amour de Dieu envers son peuple infidèle, auquel il veut pardonner28. Amos était un berger à Téquoa, à la lisière du désert de Juda, c’est comme cela que le début de son livre nous le présente, il se dit aussi bouvier et pinceur de sycomores au cours d’un débat qui l’oppose à un prêtre du temple de Béthel 29. Il a effectué son ministère en Israël pendant une période de relative prospérité, pendant le règne de Jéroboam II (783-743), mais plus précisément aux alentours de 760. Il a aussi voyagé à travers le royaume. Sur Jonas, nous ne connaissons que le récit du livre qui porte son nom, il serait le fils d’Amitaï, pour le reste cela semble être une allégorie pleine d’ironie. Michée est né à Moréshèt, dans le sud-ouest du royaume de Juda, son activité prophétique s’est étalée du règne de Yotam (740-736) au règne d’Ézéchias (723-687). Il a été impliqué dans ses réformes religieuses et il a été présent à Jérusalem lors du siège de la ville par Sennachérib en 701. Dans la lignée d’Amos et d’Osée il met l’accent sur les injustices sociales, et les dérives religieuses du royaume. Nahum, était un prophète dont on sait peu de choses, il semble que sa période d’activité se située un peu avant la chute de Ninive en 612, et qu’il prophétisait au sein du royaume de Juda. Dans son livre on le dit être d’Elkosh, mais pas plus d’information à ce sujet. Il était animé d’un fort esprit patriotique devant la justice divine. Sophonie a prophétisé entre 640 et 630 pendant le règne de Josias, avant les réformes religieuses vu le ton du début de son livre sur les conduites religieuses du royaume de Juda. Sa généalogie est donnée sur quatre générations, c’est le seul prophète qu’est dans ce cas. La doctrine des prophètes peut se résumer en trois points : le monothéisme, le moralisme et l’attente du Salut. 28 29 Os 2 : 21-22. Am 7 : 14. 11 C/ Le message prophétique les visions, le songe, les paroles (Ainsi parlé Yahvé), le mariage ac pute, marchée nu, conscience du divin, voyageur, le message pou un groupe, avenir proche, il n’est que l’instrument non, il va pour predire le châtiment et pour rammenr au salut en parabole (exp amos et les fruit mûrs), les faux prohpètes, notions de servitaeur (amos) l’envois de prophetes écoute (dt) Amos bouge samarie 3,9 ds le pays 7-10 guigal 5.5 dialogue avec Dieu « Que vois tu » appel aux sens 7-3 8-2 que c’est sa mission en 7-14 dénoncer et annonce rle châtiment divin Reçu une mission Osée le mariage comme Israël, action d’épouser // avec Dieu amour 12 IIe partie : L’Empire assyrien, instrument de Yahvé ? A/ Les relations entre l’Assyrie, le Royaume d’Israël et de Nous allons partir de l’époque dite néo-assyrienne, pour présenter ce que fut l’Empire assyrien et ses relations avec les deux royaumes d’Israël et de Juda. Le message prophétique ne peut se comprendre que part une connaissance des données géopolitiques du premier contact, à la chute de l’Empire assyrien. Au Xe siècle av. J.-C. l’Assyrie va sortir d’un période d’invasions araméennes venant de Syrie. C’est le début de la période dite néo-assyrienne. Vers 912, le roi assyrien Adad-Nirari II (912-891), réorganise l’armée, notamment au niveau de la cavalerie et de la poliorcétique. Les attaques se tournent vers les cités araméennes à fin de reprendre le contrôle sur une partie de son territoire. Son fils Tukulti-Ninurta II (891-884), et son petit-fils Assurnazirpal II (883-859) continuent dans cette voie et avancent vers l’Ouest. Parallèlement, une nouvelle capitale est fondée : Kalhu (Nimrud) au détriment de la capitale originelle Assur. Monte ensuite sur le trône l’arrière-petit-fils d’Adad-Nirari II : Salmanazar III (858-824), qui va mener trente-deux campagnes pendant son règne. Celles-ci seront d’une grande violence et d’une grande cruauté. Il marche vers Damas pour lui y lever un tribut régulier, et annexe un certain nombre de royaumes notamment en Syrie du Nord30. La première rencontre avec le royaume d’Israël se fait lors de la bataille de Qarqar en 853 dans la vallée de l’Oronte en Syrie, relatée à la fois par l’Ancien Testament et par un monolithe assyrien trouvé à Kurkh (Anatolie du sud-est) et conservé au Bristish Museum de Londres31. Les troupes assyriennes ont dû faire face à une coalition de douze rois : Hadadidri roi de Damas, Irhuleni roi de Hamath, 30 31 Voir A. LEMAIRE, Le monde de la Bible, Paris, Gallimard, 2005, p. 249. Voir annexe 13 le roi d’Israël : Achab (874-853) fils d’Omri avec 2000 chars et 10000 fantassins, des contingents provenant de différentes villes phéniciennes (Byblos, Zumur, Arqa, Arwad, Usnu, Sianu), d’un roi arabe Gindidu avec 1000 chameaux, et des troupes égyptiennes. Cet affrontement se solda par une victoire assyrienne mais sans doute, aux prix de lourdes pertes : ni tribut, ni butin ne sera recueilli. En 849 et 848 Salmanazar III relance une campagne contre la coalition des douze rois dirigée par le roi de Damas Hadadidri, où la coalition met en échec les troupes assyriennes. A la mort d’Hadadidri, Hazaël devint roi de Damas et il dissout la coalition anti-assyrienne, il combat alors contre une nouvelle coalition israélito-judéenne, où le roi d’Israël Achazias (853-852) perd la vie. Son successeur Joram (852-841), continue le combat, mais est assassiné par Jéhu, un chef de l’armée du royaume d’Israël qui prend sa place sur le trône (841-814). La pris de pouvoir dans le sang et les meurtres de la reine Jézabel32. Le royaume de Juda alors dirigé par Athalie (841-835) veuve du roi Joram (852-841) et fille de Jézabel cessa de s’allier au royaume d’Israël. Profitant de la situation Salmanazar III lance une nouvelle campagne en 841, Hazaël résiste. Jéhu, quant à lui, se soumet et qui doit payer un tribut. La dernière campagne de Salmanazar III dans la région en 838-837 tente à nouveau de soumettre Hazaël mais sans succès. Fort de son succès, ce dernier tente d’étendre son autorité sur une plus grande partie de la Syrie-Palestine et ne manque pas d’attaquer le royaume d’Israël33, le royaume de Juda alors dirigé par Joas (835-796) fut contraint de lui verser un tribut34.35 En 796, Adad-Nirari III (811-783), assiège Damas : son roi Hadad VII (832766) (Ben-Adad II) se soumet alors au roi assyrien. Le royaume d’Israël est à ce moment débarrassé de l’oppression syrienne. Le roi Joas (798-783)36 et après lui Jéroboam II (783-743) et paient un tribut à l’Assyrie. S’ouvre pour Israël une période de prospérité avec une production importante d’huile d’olive37. 32 2R 9 : 33. 2R 10 : 32. 34 2R 12 : 19 35 Pour l’ensemble du paragraphe voir aussi A. LEMAIRE, Le monde de la Bible, Paris, Gallimard, 2005, p. 250-252. 36 Ne pas confondre le roi de Juda : Joas (835-796) fils du roi de Juda : Ochozias (841) avec le roi d’Israël Joas (798-732) fils du roi d’Israël : Joachaz (814-798). Voir 2R : 11-12-13. 37 Voir T. ROMER, J-D MACCHI et C. NIHAN (éd.), Introduction à l’Ancien Testament, 2e éd., Labor et Fides, Genève, 2009, p. 69. 33 14 En 744, après une période de troubles internes liés à une noblesse avide de pouvoir et des menaces aux frontières notamment dans le Nord avec le royaume d’Urartu, monte sur le trône assyrien Tiglatphalazar III (744-727), il va commencer par fortifier l’autorité royale, briser la noblesse et procéder à un redécoupage des provinces du royaume. Il va crée une armée permanente où la cavalerie sera un pilier fondamental, et les conquêtes seront menées avec une très grande cruauté. C’est réellement la naissance de l’Empire assyrien. Ses campagnes vont d’abords l’emmener en 737 à faire du royaume d’Hamath (en Syrie) une province assyrienne. Le royaume d’Israël sous Menahem (743-738) doit, la même année verser un lourd tribut38 en partie financé par la noblesse. Sous le règne de Péqah (738-732) roi d’Israël, une coalition anti-assyrienne se met en place avec Raçôn le roi de Damas. Le roi de Juda, Achaz (735-716), refusa de rentrer dans la coalition ce qui déclencha la guerre syro-ephraïmite39 qui conduisit Raçôn et Péqah à assiéger Jérusalem mais sans succès. Achaz demande alors de l’aide à Tiglatphalazar III en se présentant comme son « serviteur » et il paie avec l’argent du temple de Yahvé40, l’empereur lui donne alors le soutien assyrien. Damas est assiégée et tombe en 732, une grande partie du royaume d’Israël est annexé à l’empire assyrien, trois provinces sont crées : Dor, Galaad et Megiddo, une déportation d’une partie des populations des régions environnantes vers l’Assyrie41. Le royaume de Juda resta un État vassal. À la suite d’un complot Osée (732-722) devient roi d’Israël, bien que le royaume ne soit plus que les environs de la capitale Samarie et continue à verser un tribut à l’Empire. Quand le nouvel empereur Salmanazar V (727-722) arrive au pouvoir Osée refuse de payer le tribut annuel et cherche à s’allier à l’Égypte42, d’autres royaumes de la région firent de même. Les Assyriens marchèrent vers le royaume d’Israël, Osée fut capturé et envoyé en prison. Ils menèrent le siège devant Samarie pendant trois ans qui se solda par la prise de la ville en 72243. Cette conquête marque la fin du royaume d’Israël. Sargon II (722-705) monta sur le trône assyrien déporta les Mille talents d’argent. Voir 2R 15 : 19. 2R 15 : 37 ; 2R 16 : 5. 40 2R 16 : 7-9. 41 2R 15 : 29. 42 2R 17 : 4. 43 2R 17 : 5. 38 39 15 populations de ces terres et les remplaça par d’autres peuples vaincus44. En 720 l’ancien royaume devint totalement une province impériale. Le royaume de Juda voit alors arriver des réfugiés en grand nombre sur ses terres. En sa qualité d’État vassal, il va néanmoins jouir d’une certaine « paix » vis-àvis de l’Empire assyrien et il va se développer économiquement, notamment avec l’intensification du commerce d’huile d’olive. Les élites semblent aussi s’alphabétiser comme en témoignent des ostraca et des inscriptions funéraires datant de cette époque. Cependant le royaume cherche à se sortir du joug assyrien. D’ une part en 714 sous le règne du roi Ézéchias (716-687), lors d’une révolte des royaumes vassaux dont Moab et Edom. Une campagne menée par un général de Sargon II (722-705) en 713-712 écrasa la révolte, mais Ézéchias au vu de sa faible participation ne fut pas inquiété. D’autre part à la mort de Sargon II, où Ézéchias arrête de verser le tribut et cherche à s’allier à l’Égypte. Jérusalem se prépare même militaire à affronter les armées assyriennes, des travaux sont faits sur le rempart et le roi fait percer un tunnel pour amener l’eau de la source du Gihon dans la ville 45. Le nouvel empereur Sennachérib (705-681), fit transférer la capitale de l’Empire à Ninive et lança une violente campagne contre le royaume de Juda en 701. Il assiège quarante-six villes fortes judéennes qu’il conquiert, comme la ville de Lakish par exemple. Le siège est mis devant Jérusalem, Ézéchias versa un lourd tribut à l’empereur. Le siège continua, mais les troupes assyriennes le levèrent46 pour une raison encore inconnue47. Le royaume est alors profondément dévasté suite à cette campagne militaire. Après Ézéchias, Manassé (687-642) monte sur le trône et, Juda retrouve une certaine prospérité, tout en restant vassal de l’Empire assyrien. Le roi judéen suivant, Amon (642-640) est d’ailleurs assassiné et ses meurtriers sont châtiés, sans doute pour montrer leur fidélité à l’Empire. En 640, Josias (640-609) qui n’a alors que huit ans lors de sa montée sur le trône, hérite d’un territoire vassal d’un Empire qui est alors à son apogée. En 627 meurt Assurbanipal (669-627) et les troupes assyriennes quittent la région sous les « Je combattis contre eux et 27 280 personnes qui vivaient là, […], et le reste d’eux je les envoyai s’installer au milieu de l’Assyrie. La ville de Samarie je la recolonisai et la rendis plus grande qu’avant. Des gens des pays conquis par mes propres mains, j’amenai ici. » Inscription sur le prisme de Nimrud ; 2R 18 : 11. 45 2Ch 32 : 5,30. 46 Is 37 : 37 ; 2R 19 : 36. 47 Le texte biblique parle d’une action divine 2R 19 : 35. 44 16 règnes d’Assur-etil-ilani (627-625) et Sin-Shar-Ishkun (625-612) en raison des menaces d’implosion que court l’Empire assyrien, notamment suite au conflit avec la Babylonie de nouveau indépendante, et à la situation fragile en Égypte. En 623 Josias arrête de payer le tribut et fait enlever les idoles assyriennes des temples du royaume. Il entreprend en 622 des réformes religieuses48. Assur est conquise en 614, puis Ninive détruite en 612 par une coalition du roi des Mèdes Cyaxare (625-585) et du roi Babyloniens Nabopolossar (626-605). Une ultime poche de résistance assyrienne restera jusqu’à son éradication en 610. Cependant avant la chute définitive de l’Empire, celui-ci s’est allié au pharaon Psammétique I (663-610) en 616, son successeur et fils Nékao II (610-594), une fois monté sur le trône, part porter secours à ses alliés les assyriens dans la région de Harrân. Les troupes égyptiennes traversent la Palestine et se retrouvent en face aux troupes judéennes, en 609, c’est la bataille de Mégiddo où Josias trouve la mort. Les Égyptiens exercent des pressions pour la mise en place d’un nouveau roi dans le royaume de Juda, à savoir Joaiquim (609-598). Celuic-ci décide de mener une politique pro-égyptienne et en 598, les troupes babyloniennes s’emparent une première fois de Jérusalem, déportent une partie de l’élite vers Babylone : c’est le début de l’exil. Les Babyloniens mettent en place un nouveau roi : Sédécias (598587), qui se révoltera à son tour et donc la démarche se soldera par un échec. Jérusalem est cette fois-ci anéantie en 587. C’est la fin du royaume de Juda. Le cadre événementiel étant posé, il nous revient de nous interroger sur les relations que le message prophétique entretiens avec ce cadre historique. B/ L’Assyrie : le bras vengeur de Yahvé Le VIIIe siècle est marqué autant en Israël, qu’en Juda par des « déviances » religieuses, politiques, de la part du peuple de Yahvé, selon le récit des événements que donne l’Ancien Testament. Le message prophétique est porté par un certain nombre de prophètes qui vont attirer notre attention : Amos, Isaïe, Osée, Michée. La 48 2R 23 : 3-4. 17 période que couvrent ces prophètes va du règne d’Ozias (783-740) à celui d’Ézéchias (723-687) pour le royaume de Juda, et du règne de Jéroboam II (783743) à la destruction de Samarie en 722 pour le royaume d’Israël. Dans un premier temps seront abordées les dénonciations de ces comportements déviants dans les deux royaumes. Ensuite l’application de la vengeance de Yahvé par le biais d’une arme : L’Assyrie. C’est le royaume du Nord qui en premier est touché par l’œuvre prophétique. Amos, vers 760 profère de sévères remontrances envers le roi et les possédants avides de richesses, ainsi qu’envers toute l’administration royale qu’il considère comme corrompus, égoïstes et idolâtres incapables de sortir le royaume de la crise sociale dans laquelle il a sombré49. C’est lors de l’affrontement avec le prêtre Amasias, où ce dernier parle de « sanctuaire royal, un temple du royaume » pour parler de Béthel50. Or le temple de Béthel possède un veau d’or depuis que le roi d’Israël Jéroboam (931-910) y en a fait installer à fin que le peuple s’y rende à la place d’aller au temple de Yahvé de Jérusalem51. Amos prophétise contre les « crimes de Juda »52 : le rejet de la loi issue de l’Alliance et qu’ils persistent dans le mensonge. Ce qui montre que son message prophétique n’est pas limité à son seul royaume. Osée, à son tour, reprend ces attaques contre le roi d’Israël, en parlant de la « maison de Jéhu », et contre tout l’appareil politique et religieux du royaume. Comme Amos, il croit responsables de ces troubles au sein de la société53. Troubles qu’Osée a identifiés un peu plus tôt dans le livre : « mais parjure et mensonge, assassinat et vol, adultère et violence, et le sang versé succède au sang versé. »54. Il s’en prend directement aux prêtres « C’est avec toi, prêtre, que je suis en procès. »55. La condamnation des idoles est aussi lancée : « ils se sont fait des idoles […] Ton veau, Samarie, je le repousse ! – ma colère s’est enflammée »56, les 49 Am 2 : 6-8 ; Am 5 : 21-22 ; Am 6 : 13-14. Am 7 : 13. 51 1R 12 : 28-30. 52 Am 2 : 4. 53 Os 5 : 1. 54 Os 4 : 2. 55 Os 4 : 4. 56 Os 8 : 4-5. 50 18 idoles étant interdites par les lois divines57. C’est aussi visible dans la « prostitution » de son peuple envers d’autres croyances que l’on retrouve au chapitre quatre. Il condamne aussi le culte rendu à Baal avec les biens qu’offre Yahvé 58. Son oracle présente la naïveté des rois et les jeux des alliances qu’ils cherchent à établir pour se sauver, à la place de se fier à Yahvé, ce qui conduit le royaume à « courir après le néant. »59 . Osée s’en prend donc à la politique du roi, à l’appareil religieux, au comportement idolâtre de la société. Le Royaume de Juda, n’est pas non plus épargné. La « fracture sociale » lié aux infidélités et aux comportements du peuple est criante au sein de Juda, du moins c’est le constat que fais Isaïe du « peuple aux lèvres impures »60. Jérusalem semble être dans l’anarchie, où les valeurs qui étaient alors la norme dans la société ne sont plus, du fait de la sédentarité et de la prospérité du royaume à cette époque. C’est une corruption morale qui entraine l’oppression des plus riches et des possédants sur les pauvres61. Cette justice qui n’est plus aujourd’hui que « des assassins »62. L’Oracle s’attaque aux dérives religieuses : « Ils se sont révoltés contre moi », « nation pécheresse ! peuple coupable ! race de malfaiteurs, fils pervertis. Ils ont abandonnés Yahvé »63. Isaïe condamne les choix du roi à se fier à de « mauvais conseillers », ces « hommes insolents »64 qui se détourne de Yahvé, de croire en lui pour se sauver. Il prophétise aussi contre le royaume du Nord, notamment sur l’administration royale cette : « orgueilleuse couronne des ivrognes »65. Il les menace même d’obéir pour vivre66. Isaïe dénonce aussi les alliances diplomatiques d’Achaz, qui tente de trouver de l’aide. Dans l’oracle de Michée, s’attaque à la fois au royaume d’Israël et au royaume de Juda, c’est à son peuple que Yahvé en veut, il est en « procès » avec lui67, et il fait le constat que la crise religieuse touche les deux royaumes. Il commence son livre par un oracle contre Juda qui vise les comploteurs, les possédants, les exploitants, les gens avides de pouvoirs et de richesses et ceux 57 Dt 4 : 14-18. Os 2 : 10. 59 Os 5 : 11. 60 Is 6 : 4. 61 Is 3 : 13,15 ; Is 5 : 8. 62 Is 5 : 20. 63 Is 1 : 2,4. 64 Is 28 : 14. 65 Is 28 : 1. 66 « Si vous voulez bien obéir, vous mangerez les produits du terroir. Mais si vous refusez et vous rebellez, c’est l’épée qui vous mangera ! » Is 3 : 19-20. 67 Mi 6 : 1. 58 19 qui refusent d’entendre la parole des prophètes68. Il est aussi dirigé vers les chefs : « vous qui haïssez le bien » et qui oppriment le peuple : « ils mangent la chair de mon peuple »69, les faux prophètes sont visés, transmettant un message qui ne leur a pas été remis, égarant ainsi « son » peuple. C’est aussi une façon pour le prophète de se mettre en avant, car Michée a reçu « le souffle de Yahvé »70. La corruption y est dénoncée chez les dirigeants, les prêtres et les prophètes ainsi que la croyance que le temple de Yahvé de Jérusalem les protège71. Samarie n’est pas oubliée pour autant, le caractère idolâtre de la société ainsi que la vénalité de ses membres y sont décriés72. Une fois le constat de déviance fait, à divers niveau (politique, social, moral et religieux), Amos, Osée, Isaïe et Michée prophétisent sur le châtiment, que Yahvé veut infliger à son peuple pêcheur. Dans chacun de leur livre prophétique se retrouve la notion de châtiments, de punition envers ceux qui ont enfreint les lois de l’Alliance et qui se sont entêtés en se détournant de Yahvé malgré les avertissements73. L’appel à la punition de Yahvé est lancé par Amos, en premier lieu contre le royaume de Juda : « J’enverrai le feu dans Juda »74. Un peu plus loin, il annonce la destruction du royaume d’Israël et la répète à plusieurs reprises en l’attribuant à ses crimes75. Yahvé, précise-t-il va utiliser pour son dessein, un instrument, une arme : « L’ennemi investira le pays »76, la métaphore du « lion » employée par Amos est souvent utilisée pour qualifié le roi d’Assur, on retrouva cette notion dans le livre de Nahum. On peut aussi voir une allusion à l’Assyrie, au sujet de la déportation « par de-delà Damas,»77, cette notion de déportation est reprise un peu plus loin : « Israël sera déporté loin de sa terre. »78 L’expression du « jour de Yahvé »79 est alors utilisée pour accentuer l’avènement de l’œuvre de Yahvé. Osée porte la punition 68 Mi 2 : 1-6. Mi 3 : 1-3. 70 Mi 3 : 8. 71 Mi 3 : 11-12. 72 Mi 1 : 7. 73 Am 2 : 10-11 ; Is 5 : 18-23. 74 Am 2 : 5. 75 Am 2 : 13-15. 76 Am 3 : 11. 77 Am 5 : 27. 78 Am 7 : 17. 79 Am 5 : 18. 69 20 divine sur Israël « Éphraïm […] je les punirai »80. Son Oracle parle de châtiment, et celui si est nommé « Assur sera son (à Israël) roi »81. Isaïe parle lui aussi du châtiment de Yahvé sur Juda, « la colère de Yahvé », « il a levé la main contre lui pour le frapper »82, détruire ses villes, vider le royaume de ses habitants. Il prophétise aussi contre Samarie : « Éphraïm cessera d’être un peuple »83. Comme pour Amos, il y a une allusion à l’utilisation d’un instrument : « Il dresse un signal pour le peuple lointain » et « il le siffle des extrémités de la terre »84, cela montre bien que c’est la volonté de Yahvé, qui appelle l’Assyrie et l’envoie là où il le souhaite. Il y a là aussi la métaphore du lion « : « son rugissement est celui d’une lionne, il rugit comme les lionceaux»85 ce qui peut encore faire penser à l’Assyrie vu que quelques lignes plus loin, on trouve : « Il regarde le pays »86, or dans le contexte géopolitique de cet Oracle l’Assyrie est en pleine expansion sous l’impulsion de Tiglatphalazar III (744-727) . Un peu plus loin elle est directement nommé, elle est présentée comme étant le bras armée de Yahvé, qu’elle accomplit se vengeance : « on enlèvera […] le butin de Samarie, en présence du roi d’Assur », « le Seigneur fait monter contre lui […] le roi d’Assur », « Yahvé fera venir sur toi, sur ton peuple, […] le roi d’Assur. », « Le seigneur rasera […] avec le roi d’Assur » 87. Cette punition est autant dirigée vers le royaume d’Israël que vers Juda : « Il passera en Juda »88, « c’est un bâton dans leurs mains que ma fureur. Contre une nation impie je l’envoyais» 89. L’instrumentalisation des troupes assyriennes pour menacer Jérusalem du siège : « Je camperai en cercle contre toi, j’entreprendrai contre toi un siège »90. L’Oracle de Michée lance le châtiment sur Samarie en premier, dès le début du livre : « Je vais faire de Samarie une ruine dans la Campagne »91. Juda est ensuite visée par le « coup de Yahvé », l’amenant « jusqu’à Jérusalem »92 qui deviendra un « monceau de décombres »93. Cette punition de Yahvé arrive avec « le conquérant » 80 Os 7 : 11-12. Os 11 : 5. 82 Is 5 : 25. 83 Is 7 : 8. 84 Is 5 : 26. 85 Is 5 : 29. 86 Is 5 : 30. 87 Is 7 : 17,20 ; Is 8 : 4,7. 88 Is 8 : 8. 89 Is 10 : 5-6. 90 Is 29 : 3. 91 Mi 1 : 6. 92 Mi 2 : 9. 93 Mi 3 : 12. 81 21 qu’il envoie, celui qui est à « Maresha », ors cette ville a été conquise par l’empereur assyrien Sennachérib (705-681), on peut aussi trouver une annonce du siège avec le fait que « Yahvé est descendu à la porte de Jérusalem »94. L’Oracle de Michée offre aussi une vision que Yahvé est le seul à décider des destins des nations : « sera l’arbitre de nations puissantes »95. Dans chacun de ces oracles on retrouve le même schéma un constat de « déviances » à la fois religieuse, politique et morale, qui est dirigé contre le royaume de Juda et d’Israël. On remarque aussi que certains sont aussi proférés contre d’autres nations qui ont pêché contre le peuple de Yahvé, par exemple le premier chapitre du livre de Amos qui condamne les royaumes de Damas, Gaza et la Philistie, Édom, Ammon et Moab. Ces Oracles appellent au châtiment divin, c’est par le biais de l’appétit expansionniste des souverains assyriens que les prophètes y ont trouvé le « bras de Yahvé » fondant sur eux pour châtier, puis ramener le peule dans sur la voie du moralisme et du culte unique Yahvé. Cette volonté de garder une partie de la population est fidèle au message prophétique de l’attente du salut. L’Oracle d’Amos donne des exemples sur la volonté de conserver un « Reste » après le châtiment : « Ainsi seront sauvés les enfants d’Israël »96 ou encore « cherchez moi et vous vivrez ! »97. Osée, lui parle d’une certaine période de transition avant le pardon98, fidèle à sa doctrine Dieu est Amour. Michée reprend la notion de « Reste » amorcée par Amos : « Alors, le reste de Jacob, sera au milieu des peuples nombreux »99, qui sera guidé par un homme qui rassemblera les deux royaumes. Isaïe parle lui aussi de reste, qu’il qualifie de « saint »100. Mais ce « Reste » devra suivre Yahvé, espérer en lui pour être sauvé, mais la punition doit être, pour châtier le pêcher101. 94 Mi 3 : 12-15. Mi 4 : 3. 96 Am 3 : 12. 97 Am 5 : 4. 98 Os 3 : 4 ; Os 11 : 7-9. 99 Mi 5 : 7. 100 Is 4 : 3. 101 Mi 7 : 9. 95 22 C/ La chute de Ninive entre punition et rédemption La géopolitique changeant, les prophètes de la fin du VI e siècle av. J.-C. vont modifier leur discours par rapport à l’Empire assyrien: Il n’est plus question de châtier son peuple avec leur aide, mais au contraire d’accabler l’Empire, de se venger de celui qui a opprimé les israélites. Bien que les prophètes Osée et Isaïe avait abordé l’idée. Sophonie et Nahum c’est deux prophètes de cette fin de siècle vont être plus précis, en projetant la ruine de l’Empire, mais plus particulièrement de la capitale Ninive (Nahum). Creuser sur la réforme religieuse, l’esperance ds celle-ci Ninive était depuis Sennachérib la capitale de l’Empire assyrien. Elle se trouvait sur la rive orientale du Tigre, au confluent du Khosr, aujourd’hui les faubourgs de la ville irakienne de Mossoul qui empiètent sur la Ninive historique. Deux sites sont particulièrement importants : les tells (collines) de Kuyunjik et de Nebi Yunus. Située au carrefour de plusieurs routes commerciales, elle a su se rendre prospère et fut dotée de somptueux palais comme celui de Sennachérib, orné de multiples bas-reliefs, qui fut retrouvé sur le tell de Kuyunjik. Elle était aussi une puissante métropole religieuse, avec le culte de la déesse Ishtar (déesse de la sexualité et de l’élan guerrier)102. À son apogée la ville couvrait 750 hectares et elle comptait selon le livre de Jonas: « cent vingt mille êtres humains »103. Elle était entourée de solides remparts percés de quinze portes104. Les données archéologiques ont montré que des portes ont été rétrécies, notamment celle de Shamash, d’Adad et de Halzi, avec des rajouts de tours de défense. Les deux dernières portes ont des stigmates d’attaques sans doute infligées lors du siège de la ville en 612 par les Mèdes et les Babyloniens. ARNAUD. D, « Ishtar », dans Encyclopedia Universalis, site officiel de l’Encylopedia Universalis [en ligne]. http://www.universalis.fr/encyclopedie/ishtar/, (Page consultée en avril 2011). 103 Jon 4 : 11. 104 Voir plan en annexe 3 102 23 Le puissant empire assyrien est en quelques décennies, passé de l’apogée à l’anéantissement total. Ce « choc » de la destruction de Ninive trouve des échos dans les livres prophétiques. Les prophètes avaient déjà prévu la chute de l’empire avant même la destruction du royaume du Nord, dans le livre d’Isaïe par exemple « lorsque le Seigneur achèvera toute son œuvre sur la montagne de Sion et à Jérusalem, il châtiera le fruit du cœur orgueilleux du roi d’Assur »105, ou encore « ma colère causera leur perte »106, « le joug sera détruit …»107. Des allusions à la destruction de l’empire se retrouvent un peu plus loin dans le livre « Assur tombera par l’épée », « il abandonnera son rocher, et ses chefs apeurés déserteront l’étendard. » 108. Isaïe présente les seigneurs assyriens comme pêchant d’orgueil après leurs réussites militaires, ils mériteront le châtiment divin après que ceux-ci aient châtié les Israélites, punition déjà prévu sous son ministère: « Comme j’ai projeté […] Je briserai Assur de mon pays »109. Isaïe comme fidèle à sa penser que Yahvé veut conserver un « reste Saint » et que l’oppression assyrienne sur Juda ne pourrait être continue. Osée a lui aussi de son temps, prophétisé sur la chute de l’Empire, du moins une espérance, en effet Yahvé proposé de faire revenir les déportés : « les fils viendront […] du pays d’Assur, et je les ferai habiter dans leurs maisons» 110. Dans le livre de Michée il y a un passage dirigé contre « l’ennemie », qui le prévient de ne pas se réjouir de voir le peuple de Yahvé à terre, car à leur tour ils regarderont son pays se faire dévaster : « elle sera piétinée comme la boue des rues »111. Le livre de Nahum, quant à, est un peu plus récent dans sa rédaction et se situe au VIe siècle av. J.-C. Ce prophète aurait vécu pendant la période qui encadre la chute de Ninive. Le ton est entrainant, beaucoup plus agressif envers les Assyriens et dirigé vers leur capitale: Ninive, qui va subir la vengeance divine « un Dieu jaloux et vengeur », « Il se venge »112. Dans le chapitre deux il met en garde les habitants de Ninive du siège : « un destructeur s’avance contre toi. Monte la garde 105 Is 10 : 5-12. 10 : 25. 107Is 10 : 27. 108 Is 31 : 8-9. 109 Is 14 : 24-25. 110 Os 11 : 10-11. 111 Mi 7 : 8-10. 112 Na 1 : 2. 106Is 24 au rempart », on retrouve « les puissants […] se hâtent vers le rempart »113. C’est encore plus visible dans le chapitre trois, il y a comme un procéder littéraire qui accompagne le lecteur, une monté en puissance: « Puise de l’eau pour le siège, consolide tes places fortes »114. Il semble que les données archéologiques vues précédemment viennent corroborer les écrits. Il y a une volonté marquée de présenter les troupes qui fondent sur Ninive comme bras armé de Yahvé, accomplissant sa volonté de vengeance envers les oppresseurs de son peuple : « Me voici »115, le tout avec une violence extrême116. De plus, outre l’annonce de la malédiction de Ninive qui va sombrer dans les ténèbres, il prophétise sur la fin de la civilisation que : « nul de pourra plus les rassembler »117. Ce qui provoquera la joie au sein de Juda mai aussi en Israël. Le prophète Sophonie dans son livre, parle aussi du bras armé pour punir l’Assyrie: « Il lèvera la main contre le Nord et réduira Assur en ruines ; il fera de Ninive une solitude, terre aride comme le désert. »118. Le prophète donne la raison de cette punition, c’est l’orgueil de l’Empire qui l’a conduit à sa perte. De plus ce châtiment, a l’ambition d’être un exemple pour le royaume de Juda de la colère divine. L’Oracle porte aussi sur d’autres nations païennes. Il présente ce déchainement de violence sur elles comme une leçon que Juda devra tirer, un ultime avertissement. Le livre de Jonas pause un petit problème historique car il est postérieur à la destruction de la ville, il semble avoir été écrit au Ve siècle av. J.-C., il adopte en outre un ton différent des autres livres prophétiques. On peut noter par exemple l’absence du nom du souverain de Ninive de cette époque. Ce livre présente donc le prophète Jonas qui se rend « Ninive, la grande ville » pour leurs transmettre les paroles de Yahvé119. La ville doit être détruite dans quarante jours si la population ne se repent pas, pour obtenir le pardon de Yahvé : la rédemption. Cependant la ville et son roi « crurent en Dieu »120, et le châtiment divin ne s’abattit pas sur eux. Par 113 Na 2 : 2,6 Na 3 : 14. 115 Na 2 : 14 ; Na 3 : 5. 116 Na 3 : 1-7. 117 Na 1 : 14 ; Na 3 : 18. 118 So 2 : 13. 119 Jon 3 : 2. 120 Jon 3 : 5. 114 25 conséquent il y a dans ce livre outre la menace de punition, la possibilité de rédemption. On peut voir aussi dans ce livre un universalisme affiché, par le fait que Yahvé accorde son pardon à des peuples païens croyant en lui. Conclusion La puissance d’Assur a été anéantie. Le bras vengeur que Yahvé avait utilisé pour châtier les déviances de son peuple, a été lui aussi châtié à son tour pour son orgueil. Cependant autant pour son peuple que pour les assyriens, l’accès au pardon et à la repentance. Le mouvement prophétique s’est donc développé pendant les grandes menaces qui pesaient sur le peuple d’Israël. C’est particulièrement durant les dangers des invasions assyriennes que les prophètes ont été les plus actifs et les plus influents. Autant le peuple, que les rois prenaient gardes aux messages transmis par ces hommes illuminés, touchés par la parole divine. A l’aide de paraboles, des chants, de métaphores ceux-ci transmettaient le message, accomplissaient leur destin prophétique qui leur avait été imposé. Ces hommes d’horizons diverses : bergers, prêtres, etc. ; à la cour ou non tentés de sortir leur congénères de la souillure et de la décadence dans laquelle ils avaient sombré. Le pêché séparant l’Homme de Dieu. Parler des prophètes et de leurs missions => idoles, la solidarité. Le moralisme religieux était donc bien présent à cette époque là, les tentations l’étaient tout autant. Mais il fallait châtier ce peuple pécheurs, et la menace, puis l’invasion assyrienne sur les deux royaumes était un élément essentiel de leur discours. Yahvé envoyait son bras vengeur pour châtier le peuple pêcheur», mais celui-ci n’était pas la finalité. Yahvé ne voulait la disparition de son peuple, il épargnait un « Reste » les saints, dont seront issus les futures générations. Les prophètes ont joué là-dessus, pour montrer la chute de Ninive en 612. La puissance d’Assur, le « bâton » de Yahvé, devant l’orgueil de ses rois. Se retrouve 26 anéanti, mais Yahvé chatie par les chaldéens, appel d’habacuc !!!! un dieu trop dur , une société qui part en couille, mais reappel. Jérémie l’homme tendre , prete temoind e la chute de juda. Ézéchiel pretre avant le siege reproche…… Les livres prophétiques, sont la parole de Yahvé retransmise par ces hommes choisis. Prévenant le peuple des malheurs vers lesquels ils encouraient au vu de leurs décadences morales et spirituelles, mais aussi le pardon après que le châtiment eut été infligé. L’expansionnisme assyrien a sans doute était une bonne justification à des fins sans doute politico-religieux durant toute cette période. Pour finir il ne faut pas occulter que le peuple d’Israël a connu des déboires dans les années qu’ont suivi, la prise de Jérusalem par le roi de Babylone Nabuchodonosor II (630-562) en 597, parler du livre des lamentation et du second isaïe la déportation vers son royaume d’un grand nombre de familles juives : L’Exil. Et bien entendu le retour de l’Exil par la suite qui entraina la dernière phase du mouvement prophétique biblique avec Daniel, Aggée, Zacharie, le 3e Isaïe, Malachie, Abdias et Joël. Le psaue 74 ; 9 fin du prophetisme. Au bord des fleuves de Babylone nous étions assis et nous pleurions, nous souvenant de Sion ; Psaumes (137 : 1) 27 Table des matières Introduction ................................................................................................................. 2 Ière Partie : Le mouvement prophétique biblique ......................................................... 7 A/ Origine ............................................................................................................................................ 7 B/ Les prophètes.................................................................................................................................. 9 C/ Le message prophétique............................................................................................................... 12 IIe partie : L’Empire assyrien, instrument de Yahvé ? ............................................... 13 A/ Les relations entre l’Assyrie, le Royaume d’Israël et de ............................................................... 13 B/ L’Assyrie : le bras vengeur de Yahvé ............................................................................................. 17 C/ La chute de Ninive entre punition et rédemption ........................................................................ 23 Conclusion ................................................................................................................ 26 Annexes.................................................................................................................... 30 Source ...................................................................................................................... 29 Bibliographie ............................................................................................................. 29 28 Source La Bible de Jérusalem, Paris, Cerf, 2007, 2057p. Bibliographie BORDREUIL P, BRIQUEL-CHATONNET F, Le temps de la Bible, Paris, Gallimard, 2003, 481p. JOANNES F, La Mésopotamie au Ier millénaire avant JC, Paris, Armand Colin, 2000, 208p. LEMAIRE A (et al.), Le monde de la Bible, Paris, Gallimard, 2005, 712p. LEMAIRE A (Col.), Prophètes et rois, Paris, Cerf, 2001, 304p. T. ROMER, J-D MACCHI et C. NIHAN (éd.), Introduction à l’Ancien Testament, 2e éd. ,Labor et Fides, Genève, 2009, 905p. 29 Annexes En page de garde, bas-relief du Palais de Sennachérib de Ninive, aujourd’hui au British Museum de Londres, représentant Sennachérib recevant la reddition de la ville de Lakish en 701 av. J.-C. 1. Liste des souverains néo-assyriens Adad-Nirari II Tukulti-Ninurta II Assurnazirpal II Salmanazar III Shanshi Adad V Adad-Nirari III Salmanazar IV Assur-Dan III Assur-Nerai V Tiglatphalazar III (912-891) (891-884) (883-859) (858-824) (824-811) (811-783) (783-773) (772-755) (755-744) (744-727) 30 Salmanazar V Sargon II Sennachérib Assarhaddon Assurbanipal Assur-etil-ilani Sîn-Shar-Iskhun Assur-ubal-lit II (727-722) (722-705) (705-681) (680-669) (669-627) (627-625) (625-612) (612-610) 2. Repère chronologique de 780-690 3. Repère chronologique de 650-600 4. Monolithe de Kursk 5. Extension du royaume assyrien 912-627 31 6. Plan de Ninive 7. Plan du Royaume d’Israël et de Juda 32 33