été récemment repris par la DASS, lors d’une journée organisée au ministère des affaires
sociales. Il porte sur l’évolution des métiers et sur la formation des différents intervenants, non
seulement en psychiatrie mais aussi dans le champ social.
Dans quelle mesure ce rapport nous concerne-t-il ? Il définit ce que seront les
formations des différents intervenants dans les années à venir. Et bien entendu, dans ce rapport,
il est question des psychothérapies. Or tout d’abord, un point avec lequel je suis d’accord dans
ce rapport. Ce rapport souligne que les psychologues sont souvent mal formés, du fait des
stages insuffisants et stages insuffisamment encadrés. Ce qui veut dire aussi qu’il n’y a pas de
réflexion commune entre universitaires et praticiens de terrain ; là, il y a une articulation qui ne
se fait pas, chacun restant sur son quant-à-soi. Il y a un travail à faire de façon à mieux adapter
les stages, c’est que je pense que c’est dans les stages que vous êtes formés. C’est là où vous
rencontrez la clinique, les autres praticiens, c’est là où vous vous coltinez les différentes
décisions que vous avez à résoudre, c’est important les stages !
La question des psychothérapies - En tout cas, je dirai “ les psychanalystes ne
s’autorisent que d’eux-mêmes … et de quelques autres ”, encore faut-il définir ces quelques
autres. Vous ne connaissez pas cette phrase de Lacan ? je dirai que les psychothérapeutes
parfois aussi s’autorisent d’eux-mêmes et pas forcément de quelques autres. Or ce qui fait que
dans ce rapport, la définition de la psychothérapie est une définition extrêmement floue. On
peut dire que cette notion de psychothérapie est une notion générique et elle génère des choses
extrêmement diverses. Des conceptions de l’homme extrêmement diverses aussi. Tout à
l’heure, je vous parlais des psychothérapies cognitivo-comportementales ;ces psychothérapies
cognitivo-comportementales comme le DSM par exemple met en place sa symptomatologie,
vont aussi s’attaquer au symptôme. Le DSM, en permettant de poser un diagnostic, on a un
traitement tout de suite après, …( ?), on extrait l’objet gênant.
La psychothérapie cognitivo-comportementale consiste en quoi ? On est dans le
déconditionnement, c’est-à-dire à désapprendre et à réapprendre un comportement nouveau,( ?)
ce qui est gênant dans le sujet et qu’il s’agit d’extirper. On peut dire que là, l’homme dans ce
contexte là est instrumentalisé. On imagine, il y a un rouage qui fonctionne mal et on va
l’échanger, on va l’améliorer. Mais on ne se pose pas forcément la question de : qu’est ce qui
fait que c’est ça que ce sujet-là manifeste, qu’est ce que ça veut dire pour lui ? Et c’est en cela
que je dirai quant à la définition du symptôme, il y a un malentendu. Quand on parle du
symptôme en médecine, il n’a pas du tout le même sens que le symptôme en psychanalyse.
Dans un des cas, il s’agit d’un dysfonctionnement gênant qu’il s’agit de supprimer ; dans l’autre
cas, on va parler de quelque chose, d’une manifestation qui a à voir avec une vérité, la vérité du
sujet, ce que le sujet se cache à lui-même et qu’il a à dire de cette façon –là. Donc le symptôme
a un rapport à la vérité du sujet.
On ne parle pas du tout de la même chose. L’instrumentalisation du sujet, éventuellement la
psychothérapie traditionnellement, mais ça remonte à des siècles, on sait ce que c’est la
psychothérapie, le traitement global, le traitement du moral, tous ce que vous voulez. Donc la
psychothérapie peut aussi faire appel à la suggestion. Au 19ème siècle et même maintenant,
l’hypnose fait promesse, on l’appelle ?, mais c’est quand même de l’hypnose qui a à voir avec
la suggestion. Or quand il y a suggestion, où on perd, dans ces conditions-là la liberté du sujet,
parce qu’il est confronté à un être qui sait. Donc le rapport au savoir n’est pas le même aussi
lorsqu’on a à faire au champ de la psychothérapie quand elle instrumentalise, quand elle
suggestionne, quand elle conditionne. Là vous avez l’affaire à un maître qui sait ce qui est bien
pour le sujet et qui sait ce qu’il faut faire pour que le sujet aille mieux. Et il peut aller mieux par
ce mode d’approche qui peut en effet avoir des effets thérapeutiques. Et d’ailleurs vous savez,