dépistage et une prise en charge thérapeutique, et répondant aux critères
de sélection suivants :activité sexuelle régulière ou changement de
partenaire dans les 12 derniers mois ou partenaire suspecté d'IST. Une
attention particulière devra être portée aux populations n'ayant aucun
recours au système de soins, personnes en situation de précarité ou les
jeunes adultes qui n'ont pas l'habitude de consulter un médecin (du fait
de leur bon état de santé).
-Dans des centres de planification et d'éducation familiale (CPEF), les
centres de dépistage anonyme et gratuit (CDAG), les dispensaires
anti-vénériens (DAV), les centres IVG et PMI.
Afin de susciter l'adhésion du public au dépistage, cette étude souligne
l'intérêt de mener en parallèle une campagne d'information du public et
de renforcer la prévention primaire (usage du préservatif).
Human PapillomaVirus
Cette infection sexuellement transmissible, très fréquente chez la femme
jeune, régresse le plus souvent spontanément. Ainsi, chez les femmes
d'une vingtaine d'années, la prévalence de l'infection est d'environ 25 %.
Le risque cumulatif augmente, pour atteindre 60% 5 ans après le début
des relations sexuelles; il diminue ensuite, et tombe à 5-10% après l'âge
de 40-45 ans.
Plus de 80 types de ce virus sont actuellement répertoriés, dont certains
sont oncogènes (surtout types 16 et 18 ; moins souvent 31, 33 et 35), et
ont été reconnus comme des facteurs de risque majeurs dans le cancer
du col utérin.
Les infections HPV même par un virus de type oncogène, sont le plus
souvent banales, avec disparition spontanée du virus (clearance virale de
6 à 12 mois). C'est la persistance de l'infection par HPV oncogène qui est
nécessaire au développement et à la progression d'une lésion précurseur
du cancer du col.
La recherche d'HPV est réalisée par des techniques de biologie
moléculaire, sur un prélèvement réalisé en plus du frottis cervico-utérin
conventionnel, ou à partir du liquide résiduel d'un frottis en milieu liquide.
L'examen de laboratoire permettant de dépister l'existence d'une infection
HPV à haut risque oncogène est pris en charge à 60% par l'Assurance
Maladie depuis février 2004. Le test HPV (avec une sensibilité supérieure
à 95%) est pris en charge par l'Assurance Maladie s'il est réalisé en
deuxième intention (en cas de examen frottis douteux).
La découverte d'anomalies au frottis cervico-utérin conduit à une
démarche de surveillance ou de diagnostic qui guide les choix
thérapeutiques des lésions précancéreuses et des cancers.
Actuellement, il n'y a pas de traitement de l'infection à HPV. Des vaccins
sont en développement (en particulier Gardasil chez Merck).
Pour ces deux IST, l'enjeu du dépistage est important : elles sont
majoritairement asymptomatiques, or elles peuvent avoir des
conséquences graves. En outre, elles sont à forte prévalence chez la
femme jeune, qui est souvent hors système de soin en raison de son
apparente bonne santé.