Prise en charge d’un résident / client MRSA Monica Attinger – infirmière HPCI 2ème journée romande de formation des répondant(e)s en Hygiène dans les établissements de longue durée et lieux de vie Yvrdon-les-Bains / Fevrier 2005 Ce cours a éte élaboré par : La doctoresse Christiane Petignat - membre permanent de l’Unité HPCI - en mai 2004 Ce cours a été validé par: les membres formant l’Unité HPCI en juillet 2004 2 Staphylococcus aureus 3 Staphylococcus aureus Le staphylocoque doré est un germe cocci Gram positif responsable de ØInfections cutanées ØInfections de plaies ØInfections du site opératoire ØInfections de cathéter, de prothèses, etc ØBactériémies (infections du sang) ØInfections pulmonaires plus rarement 4 MRSA « Méthicilin-Résistant Staphylococcus aureus » Le MRSA est un Staphylocoque doré qui est résistant aux antibiotiques (bétalactames) habituellement prescrits pour traiter une infection à Staphylocoque doré 5 MRSA • 10% des germes hospitaliers sont des S.aureus • 5-10% (jusqu’à 50%) des S.aureus sont des MRSA • Souvent uniquement sensibles à la vancomycine • 1er cas d’infection à S. aureus résistant à la vancomycine publié en 2002 • Nombreuses épidémies nosocomiales • Porteurs sains, transmission par les mains et les objets 6 Résistances bactériennes Facteurs favorisant les résistances transmission inter-patient (urgence, nombreux intervenants, taux d’occupation) défenses altérées (comorbidités, dispositifs invasifs, traitements, dénutrition, hosp. à répétitions) utilisation fréquente d’antibiotiques 7 MRSA, pourquoi s’y intéresser? Patient/ résident morbidité, mortalité, durée séjour, traitement (toxicité), mesures de contrôle (impact psy) n Impact extra hospitalier (au niveau régional et national) circulation des patients dans les structures de soins, apparition de cas communautaires n 8 MRSA, pourquoi s’y intéresser? Résistance n choix restreint d’antibiotiques n émergence de nouvelles résistances Coûts antibiotiques utilisés (vancomycine) sont chers n n mesures de contrôle 9 MRSA: prise en charge pratique Les mesures à appliquer se basent sur ☞ le risque de transmission dans le collectif (soins aigus >> soins chroniques > domicile) ☞ le risque de colonisation du patient (présence de dispositifs médicaux, diabète, plaies, immunité, âge, soins intensifs) ☞ le risque d’infection (présence de facteur de risque) 10 Transmission Personnel Patient MRSA + Patient MRSA - Environnement 11 Transmission EMS Autres hôpitaux Communauté HÔPITAL de soins aigus Réhospitalisation 12 Risque de transmission Fortement dépendant des soins Ø Du type de geste Ø De la fréquence des gestes 13 Colonisation par MRSA Facteurs de risque Ø Hospitalisation antérieure Ø Durée de l’hospitalisation Ø Traitement antibiotique préalable Ø Nombre de cathéters, drains, sondes Ø Intervention chirurgicale Ø Ø Hospitalisation dans un service où séjourne un patient avec MRSA Mauvaise compliance du personnel pour la désinfection des mains 14 Swiss-Noso 1995;2:27 Infection à MRSA Facteurs de risque Ø Colonisation par du MRSA Ø État général, diabète Ø Nombre de cathéters, drains, sondes Ø Intervention chirurgicale Ø Présence de plaies SwissSwiss-Noso 1995;2:27 15 Risque d’infection chez des patients colonisés par MRSA « hospitaliers » Ø Hôpitaux aigus 30-60% Ø Établissements de long séjour ~ 5% Ø Secteur ambulatoire << 5% Plusieurs études citées par Boyce, Inf. Contr. Hosp. Epi. 1992;13:571 16 LIEUX DE VIE 17 MRSA en dehors des établissements de soins aigus : principes de base ü Risque de transmission modéré ü Risque de colonisation modéré ü Risque d’infection faible 18 Mesures limitant le risque de transmission ü Application des Précautions Standard pour tout résident ü Traitement précoce de l’infection selon situation clinique ü Lors de colonisation ou d’infection, isolement adéquat du site colonisé (pansement occlusif, protections, …) 19 Mesures limitant le risque d’infection Traitement de décolonisation en présence de facteurs de risque üDiabète insulino-dépendant avec lésions organiques üDialyse üIntervention chirurgicale üPrésence de plaies opératoires ou chroniques 20 EN PRATIQUE 21 Précautions à appliquer pour tous les résidents en EMS Désinfection des mains avec une solution alcoolique avant et après les soins Port de gants pour tout contact avec du sang ou tout autre liquide biologique Traitement approprié des sites potentiellement colonisés (plaies, urines) 22 Mesures additionnelles en EMS Dépistage: Pas de dépistage systématique des voisins de chambre en dehors de situations particulières car : ØRisque de transmission modéré ØContacts sociaux larges (salle à manger commune, sanitaires communs, …) 23 Attitude pour les résidents porteurs de MRSA Ø Pas de chambre individuelle Ø Pas de restriction de circulation Ø Traitement habituel de l’environnement et du linge 24 Attitude pour les résidents porteurs de MRSA Ø Visites libres et pas de mesures pour les visiteurs Ø Bonne information du personnel Ø Isolement du site infecté Ø pansement occlusif Ø protections 25 Mesures particulières pour les résidents avec une infection à MRSA Ø Traitement approprié et précoce de l’infection (e.g. plaie) Ø Isolement du site infecté Ø Ev. chambre individuelle temporairement (lors d’infection le risque dissémination est augmenté) 26 Mesures particulières pour les résidents avec une infection à MRSA Ø Désinfection des mains avec une solution alcoolique avant et après les soins Ø Port de gants pour tout contact avec des liquides biologiques 27 Mesures particulières pour les résidents avec une infection à MRSA (2) Ø Désinfection quotidienne de l’environnement proche Ø Tenter une décolonisation Ø Pas de précautions particulières à prendre pour les visiteurs Ø En présence d’infection cliniquement relevante, limiter les contacts sociaux avec les autres résidents Ø Bonne information du personnel 28 Situations nécessitant un dépistage MRSA Dépistage MRSA: Fchez résident avec antécédents de MRSA et qui présente des signes d’infection Fchez un patient ayant eu une colonisation (documentée) avec du MRSA et devant subir une intervention, patient soumis à dialyse ou diabétique insulino-dépendant Flors de flambée épidémique FSurveillance épidémiologique (dépistage périodique chez tous les résidents 29 Dépistage Frottis de dépistage Fnarines +/_ gorge, région périnéale, Fautres sites suspects (plaies, urines) 30 Attitude après dépistage F Précautions Standard E Si frottis positifs et colonisation • Traitement de décolonisation chez les patients présentant des facteurs de risque A Si frottis positifs et infection: • Isolement du site infecté ou isolement de contact • Traitement de l’infection F Frottis de contrôle 2 et 4 jours après la fin du traitement de décolonisation et de l’infection 31 Traitement de décolonisation NEZ mupirocine (Bactroban NasalR) 3x/j pdt 5j alternatives moins efficaces: néomycine, bacitracine, chlorhexidine (ex: BatramycineR) GORGE spray à base de chlorhexidine PEAU non-lésée toilette quotidienne avec antiseptique (chlorhexidine, povidone-iode) pdt 5j PLAIES mupirocine pour durée limitée ou solution iodée 32 L’Unité Hygiène, Prévention et Contrôle de l’Infection (Unité HPCI) regroupe les coordinateurs des cellules HPCI des 4 régions du canton soit: • Région Centre: • Mme Pia Raselli • Mme Véronique Nicole • Dr Marc Bonard • Région Nord: • Mme Gabrielle Tripet • Dr Alain Cometta • Région Ouest: • Mme Sabine Guys • Dr Laurent Christin • Région Est: • Mme Laurence Cuanillon • Dr Carlo Balmelli Et de deux membres permanents: • Mme Monica Attinger • Dresse Christiane Petignat 33