Qu’est-ce qui nous attend ? Quels secteurs sont menacés ? Quelle lutte devrons-nous
mener ? Quelles solidarités avec d’autres populations européennes sont nécessaires ?
Ces questions et bien d’autres seront abordées lors de la formation mensuelle d’Attac
Bruxelles 1, mardi 9 novembre 19h30, à l’Espace Marx - rue Rouppe 4 à Bruxelles.
Tout le monde est le bienvenu. La formation n’est pas réservée aux membres d’Attac.
Nous demandons un euro d’entrée pour pouvoir financer la location de la salle.
Trois millions de salariés et de jeunes dans les rues françaises pour protester contre la
réforme des retraites. Vastes protestations en Grèce, en Espagne, au Portugal et bientôt
dans la Grande-Bretagne libérale.
Qu’est-ce qui relie tous ces événements ? Les plans socio-économiques concoctés au niveau
européen.
En mars 2000, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne se réunissent
dans la capitale portugaise. Ils mettent au point la stratégie pour l’Europe de 2010. Selon le
point 5 des conclusions de ce sommet, l’ambition est au rendez-vous : « L’Union s’est
aujourd’hui fixé un nouvel objectif stratégique pour la décennie à venir : devenir l’économie
de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde, capable d’une
croissance économique durable accompagnée d’une amélioration quantitative et qualitative
de l’emploi et d’une plus grande cohésion sociale » . De cohésion sociale et de
développement durable, il n’en sera guère question. Tout le monde politique européen se
mobilisera pour la compétitivité, alors que la majorité des citoyens ignore ce qui a été
élaboré. Celle-ci n’en prend connaissance que lorsqu’un gouvernement applique
concrètement une décision prise dans ce cadre et rarement comme un plan européen
d’ensemble.
Les autorités communautaires fixent deux indicateurs centraux : le taux d’emploi qui devra
atteindre les 70% à l’horizon 2010 et les dépenses de recherche devront dépasser les 3% du
PIB. Le taux d’emploi est le rapport entre le nombre de personnes actives et la population
âgée entre 15 et 64 ans. Or, un actif est, selon la définition du Bureau international du travail
(BIT), tout individu qui a travaillé au moins heure durant la semaine où s’effectue l’enquête
de travail. Dès lors, il s’agit pour tous les gouvernements européens de pousser les
« inactifs » à accepter n’importe quel boulot, flexible, précaire, etc. En même temps, l’âge
pour prendre sa retraite est progressivement augmenté. Là où des prépensions existent,
elles sont petit à petit supprimées.
Les salariés et jeunes pensent qu’il s’agit de plans purement nationaux. Or, les mêmes plans
sont introduits dans les Etats, certes à des moments différents. Avec le même effet global :
individualiser les parcours professionnels des travailleurs de manière à rendre les
mobilisations collectives plus difficiles, permettre les restructurations jugées indispensables
par le patronat et en définitive peser à la baisse sur les « coûts salariaux » (en premier lieu,
sur la partie cotisations sociales ce qui permet de casser les mécanismes de solidarité mis en
place après la Seconde Guerre mondiale).