52-802-96 environnement macroéconomique

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52-802-96 ENVIRONNEMENT MACROÉCONOMIQUE
Professeur : Denis Bélanger
Année 1996 - 1997
MBA intensif
Groupes A01, B02, C03
EXAMEN FINAL
Cet examen final totalisant 100 points est d'une durée de deux (2) heures et il est divisé en deux
parties. La première partie comporte vingt-cinq questions à choix multiples vérifiant votre
compréhension des concepts de base du cours. La seconde partie vous demande de répondre à des
questions à développement et elle vise davantage à vérifier votre capacité à interpréter
l'environnement macroéconomique. Le poids de chaque question dans la note globale est indiqué
entre parenthèses; nous vous suggérons également un temps approximatif pour y répondre.
PREMIERE PARTIE : Questions à choix multiples (50 points, 60 minutes)
Choisir la lettre correspondant à la bonne réponse et L'INDIQUER A LA PREMIERE PAGE
DE VOTRE CAHIER D'EXAMEN. Une bonne réponse vaut 2 points.
Question 1.1
Une économie a atteint la stabilité des prix:
a)
b)
c)
d)
e)
lorsque les prix de tous les biens et services sont constants.
lorsque le taux d'inflation est nul.
lorsque le taux d'inflation est constant.
lorsque les prix relatifs sont égaux à 100 dans l'année de base.
lorsque le niveau moyen des prix augmente à un rythme régulier.
Question 1.2
Une économie a atteint le plein-emploi:
a)
b)
c)
d)
e)
lorsque toute la population travaille.
lorsque toute la population active travaille.
lorsque le chômage existant est frictionnel.
lorsque le chômage existant n'est pas de nature conjoncturelle.
lorsque le taux de chômage est nul.
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Question 1.3
On parle de chômage conjoncturel lorsque
a)
b)
c)
d)
e)
la composition de la demande de main-d'oeuvre ne correspond pas à celle de l'offre
disponible.
il existe un écart récessionniste.
le salaire réel est trop élevé dans l'économie.
la production intérieure réelle dépasse la production potentielle.
il existe un écart inflationniste.
Question 1.4
Le PIB potentiel:
a)
b)
c)
d)
e)
mesure la valeur totale de la production réalisable par l'économie au cours d'une année.
est associé au PIB réel que l'économie pourrait atteindre si elle utilisait au maximum toutes
les ressources disponibles.
correspond à la capacité optimale de production de l'économie.
réflète les coûts de production des entreprises.
est représenté graphiquement par une droite à pente positive.
Question 1.5
La tendance à la hausse du PIB réel provient de diverses sources. Parmi les facteurs suivants, lequel
ne suscite pas cette tendance à la hausse?
a)
b)
c)
d)
e)
Des travailleurs plus scolarisés.
L'accroissement du stock de capital.
La croissance de la population.
Les progrès de la technologie.
La hausse du prix des actions.
Question 1.6
Dites lequel des évènements suivants entraîne un déplacement de la courbe de demande agrégée
vers la gauche:
a)
b)
c)
d)
e)
Une hausse des impôts.
Une baisse des taux d'intérêt.
Une hausse du PIB réel américain.
Une baisse du niveau général des prix au Canada.
Une hausse des prix aux États-Unis.
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Question 1.7
Dites lequel des changements suivants provoque un déplacement vers la droite de la courbe d'offre
agrégée à court terme:
a)
b)
c)
d)
e)
Une augmentation des taxes sur la masse salariale.
Une dépréciation du dollar canadien.
Une augmentation du prix des matières premières.
Une diminution du niveau général des prix.
Une augmentation de la productivité moyenne.
Question 1.8
Parmi les objectifs suivants, lequel ne constitue pas l'une des cinq cibles de la politique
macroéconomique ?
a)
b)
c)
d)
e)
Maintenir le taux de chômage au taux naturel.
Atteindre une croissance régulière du PIB réel.
Maintenir l'équilibre du commerce international.
Assurer la flexibilité du taux de change.
Maintenir un taux d'inflation bas et stable.
Question 1.9
La politique budgétaire concerne
a)
b)
c)
d)
e)
l'intervention gouvernementale visant à contrôler les prix des biens et services.
l'évolution procyclique des soldes budgétaires.
l'utilisation des dépenses gouvernementales et des mesures fiscales dans le but de stabiliser
le revenu national à un niveau désiré.
la tentative du gouvernement d'équilibrer son budget.
la stabilisation du ratio dette/PIB.
Question 1.10
L'effet d'éviction d'une politique budgétaire expansionniste financé par emprunt réfère à:
a)
b)
c)
d)
e)
la hausse des impôts futurs nécessaire à rembourser la dette publique.
l'impact de l'endettement gouvernemental sur les générations futures.
l'accroissement de la part des dépenses publiques dans le PIB.
la baisse des investissements privés provoquée la hausse des taux d'intérêt, cette dernière
résultant d'une baisse de l'épargne nationale.
la concurrence déloyale que le gouvernement livre au secteur privé pour l'épargne
disponible.
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Question 1.11
Dans le contexte de la dynamique de la dette publique, le ratio dette/PIB s'accroît nécessairement:
a)
b)
c)
d)
e)
lorsque le gouvernement réalise un déficit primaire.
lorsque le taux d'intérêt moyen sur la dette est supérieur au taux de croissance du PIB
nominal.
lorsque le gouvernement réalise un déficit primaire, même si le taux de croissance du PIB
nominal est plus élevé que le taux d'intérêt moyen sur la dette.
lorsque le taux de croissance du PIB nominal est plus élevé que le taux d'intérêt moyen sur
la dette, même si le gouvernement équilibre son budget primaire.
lorsque le taux d'intérêt moyen sur la dette est supérieur au taux de croissance du PIB
nominal, même si le gouvernement équilibre son budget primaire.
Question 1.12
L'un des éléments suivants ne constitue pas une des fonctions de la monnaie dans une économie de
marché. Précisez lequel.
a)
b)
c)
d)
e)
Un instrument d'échange.
Une mesure de liquidité.
Un moyen de paiement différé.
Un actif financier.
Une unité de compte.
Question 1.13
Tous les éléments suivants apparaissent au bilan de la Banque du Canada, sauf un. Lequel?
a)
b)
c)
d)
e)
Les billets en circulation.
Les dépôts des banques.
Les titres du gouvernment fédéral.
Les dépôts du public.
Les dépôts du gouvernement fédéral.
Question 1.14
Tous les éléments suivants apparaissent au bilan consolidé du système bancaire canadien, sauf un.
Lequel?
a)
b)
c)
d)
e)
Les billets en circulation dans le public.
Les dépôts des banques à la Banque du Canada.
Les titres du gouvernment fédéral.
Les dépôts du public.
Les dépôts du gouvernement fédéral.
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Question 1.15
Comment une banque peut-elle créer de la monnaie?
a)
b)
c)
d)
e)
En vendant une partie de ses titres.
En augmentant ses réserves.
En imprimant des billets de banque.
En prêtant ses réserves excédentaires.
En convertissant une partie de ses réserves en titres.
Question 1.16
Selon la théorie quantitative de la monnaie, une hausse de la quantité de monnaie en circulation
engendre à long terme une augmentation du niveau général des prix
a)
b)
c)
d)
e)
mais n'a aucun effet sur le PIB réel ni sur la vitesse de circulation de la monnaie.
de même qu'une hausse du PIB réel et de la vitesse de circulation de la monnaie.
de même qu'une hausse du PIB réel et une baisse de la vitesse de circulation de la monnaie.
de même qu'une baisse du PIB réel et une hausse de la vitesse de circulation de la monnaie.
et une diminution de la vitesse de circulation de la monnaie, mais n'a aucun effet sur le PIB
réel.
Question 1.17
L'un des éléments suivants ne fait pas partie des principaux outils dont dispose la Banque du
Canada pour mettre en oeuvre sa politique monétaire. Lequel ?
a)
b)
c)
d)
e)
La fourchette-cible du taux de financement à un jour.
Les prises et les cessions en pension de bons du Trésor.
Les réserves obligatoires.
Les transferts de fonds réalisés à partir des dépôts du gouvernement fédéral.
Les opérations sur le marché libre.
Question 1.18
Qu'est-ce que le taux d'escompte?
a)
b)
c)
d)
e)
Le taux d'intérêt auquel les banques prêtent à leurs meilleurs clients.
Le taux d'intérêt auquel les banques se prêtent leurs soldes de réglement, après la
compension quotidienne des chèques.
Le taux d'intérêt que la Banque du Canada paie sur les dépôts des banques à la banque
centrale.
Le taux d'intérêt auquel la banque centrale fait des avances de fonds.
Le taux d'intérêt perçu sur les bons du Trésor du gouvernement canadien.
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Question 1.19
Quel élément fera déplacer la courbe de demande de monnaie réelle vers la gauche?
a)
b)
c)
d)
e)
Une baisse du PIB réel.
Une baisse des taux d'intérêt.
Une hausse de la vélocité de circulation de la monnaie.
Une hausse de la quantité de monnaie offerte.
Une hausse du niveau général des prix.
Question 1.20
Du point de vue de la politique monétaire, que peut-on dire au sujet du caractère international de
l'économie canadienne?
a)
b)
c)
d)
e)
Qu'il élargit le champ d'action de la Banque du Canada au-delà des frontières canadiennes.
Qu'il signifie que la Banque du Canada ne doit pas tenir compte de la détermination du taux
de change.
Qu'il réduit l'efficacité de la politique monétaire de la Banque du Canada.
Qu'il signifie que la Banque du Canada n'est pas indépendante.
Qu'il ne permet pas à Banque du Canada de négliger les pressions qu'exercent les
États-Unis sur les taux d'intérêt.
Question 1.21
Les affirmations suivantes concerne la balance des paiements internationaux du Canada. Laquelle
est fausse?
a)
b)
c)
d)
e)
La balance commerciale est égale aux exportations nettes de marchandises.
La balance courante est égale aux exportations nettes de biens et services.
La balance courante comprend la balance commerciale.
La balance des capitaux ne tient pas compte des revenus nets de placements.
La balance des paiements est toujours en équilibre.
Question 1.22
Le dollar canadien a tendance à s'apprécier sous l'effet des facteurs suivants, à l'exception d'un
seul. Lequel?
a)
b)
c)
d)
e)
Une hausse du PIB américain qui stimule les exportations canadiennes.
Une hausse du prix des matières premières.
Une hausse des importations résultant d'une augmentation de la consommation.
Une hausse des taux d'intérêt canadiens par rapport aux taux américains.
Une hausse des entrées de capitaux.
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Question 1.23
L'adoption d'une politique monétaire restrictive aux États-Unis aurait les effets suivants sur
l'économie canadienne, à l'exception de:
a)
b)
c)
d)
e)
Une sortie de capitaux vers les États-Unis.
Une offre de dollars canadiens en échange de dollars américains sur le marché des changes.
Une demande de dollars américains sur le marché des devises étrangères.
Une dépréciation du dollar canadien.
Une détérioration éventuelle de la balance commerciale.
Question 1.24
L'indice des conditions monétaires de la Banque du Canada mesure:
a)
b)
c)
d)
e)
l'évolution de la masse monétaire réelle.
l'évolution des agrégats de crédit.
l'évolution du taux de financement à un jour.
l'évolution du taux d'intérêt à court terme et du taux de change du dollar canadien.
l'évolution de la position en liquidités des banques commerciales.
Question 1.25
En économie ouverte, la politique monétaire expansionniste est plus efficace car:
a)
b)
c)
d)
e)
l'investissement est plus sensible au taux d'intérêt.
la hausse des taux d'intérêt et la dépréciation du dollar canadien se combinent pour stimuler
davantage la demande agrégée.
la hausse des taux d'intérêt et l'appréciation du dollar canadien se combinent pour stimuler
davantage la demande agrégée.
la baisse des taux d'intérêt et la dépréciation du dollar canadien se combinent pour stimuler
davantage la demande agrégée.
la baisse des taux d'intérêt et l'appréciation du dollar canadien se combinent pour stimuler
davantage la demande agrégée.
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DEUXIEME PARTIE : Questions à développement (50 points, 60 minutes)
Depuis le début de la décennie, la performance macroéconomique du Canada fut plutôt décevante,
surtout si on la compare aux phases d'expansion précédentes. Après presque six années d'expansion,
on observe encore un taux de chômage de 10 % et un écart récessionniste représentant 3 % du PIB
potentiel. Par contre, on prévoit une nette amélioration de la conjoncture canadiennne au cours des
deux prochaines années (1997-1998). Certains même entrevoient le retour à une situation de
plein-emploi à la fin de 1998.
Dans ce contexte, répondez aux questions suivantes:
Question 2.1 (15 points)
Représentez graphiquement la situation d'équilibre macroéconomique du Canada sur le marché
agrégé des biens et des services. Considérez comme point de départ la situation du marché en 1996
et illustrez l'évolution prévue de l'activité économique en 1997 et en 1998. Discutez enfin
brièvement des facteurs (ou les variables, ou les déterminants) qui devraient favoriser une telle
évolution.
Question 2.2 (10 points)
Le retour de l'économie canadienne au plein-emploi à la fin de 1998 est susceptible d'accentuer
progressivement les pressions inflationnistes. Si la performance du Canada était meilleure que
prévu, il y a même un risque que l'économie se retrouve en “sur-emploi”. Expliquez le mécanisme
par lequel toute augmentation de la demande agrégée au delà de la capacité optimale de production
de l'économie n'est pas soutenable et se traduit à long terme par une augmentation du niveau général
des prix.
Question 2.3 (25 points)
Le retour éventuel de l'économie au plein-emploi détournera l'attention de la Banque du Canada
vers l'objectif de stabilité des prix. Si elle adoptait une stratégie d'“atterrisage en douceur”, elle
devrait réagir assez tôt (fin 1997, début 1998) et prendre les actions nécessaires pour ralentir
graduellement le rythme de croissance de l'économie. Décrivez, dans ses grandes lignes, le
processus par lequel la Banque du Canada pourrait atteindre cet objectif. Votre réponse doit
contenir les éléments suivants:
i)
ii)
iii)
iv)
le rôle de la fourchette-cible relative au taux d'intérêt à un jour;
un exemple approprié de transaction financière initiée par la banque centrale, avec l'impact
sur son propre bilan et sur celui du système bancaire;
l'effet de cette transaction sur la masse monétaire, le taux d'intérêt et le taux de change du
dollar canadien (graphiques à l'appui);
l'impact ultime sur le marché des biens et des services;
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v)
l'utilité de l'indice des conditions monétaires dans ce contexte.
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