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Médecin
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Sommaire
Une infinie variété de situations – François Héritier, généraliste 11
Le bien-être de lenfant d’abord – Caroline Hefti-Rütsche, pédiatre 12
L’interprétation des signes – Christophe Campolini, radiologue 13
Se mettre à son compte – Marion Ombelli-Meisser, gynécologue 14
En dehors de la clinique, il existe quelques débouchés dans la gestion et
dans la recherche, en particulier dans le domaine de la santé publique.
Cela concerne moins de 2% des médecins en exercice. Quant à la médecine
humanitaire, elle offre des possibilités de travail sur mandat.
Portraits
LA PRATIQUE PRIVÉE 10
Portraits
AUTRES PRATIQUES 15
LA MÉDECINE VOUS INTÉRESSE? QUALITÉS REQUISES 17
FORMATION 18
IMPRESSUM 20
UN MÉTIER EXIGEANT AU SERVICE DE LA SANTÉ 3
SE FORMER ET TRAVAILLER À L’HÔPITAL 4
Médecin des médecinsSandra Deriaz, adjointe à la direction
médicale du CHUV 15
Portraits
Un peu plus de la moitié des médecins spécialistes exercent à titre indépen-
dant ou salarié dans un cabinet individuel, un cabinet de groupe, un centre
ambulatoire ou une policlinique.
RÉFLEXIONS D’ÉTUDIANTS 19
Près de la moitié des médecins en exercice – y compris les médecins assis-
tants en formation postgraduée en vue d’obtenir un titre de spécialiste – sont
employés dans un hôpital universitaire ou périphérique, une clinique privée
ou un centre de réhabilitation.
Construire sa carrière – Nurullah Aslan, assistant en médecine interne 5
Coordonner les soins d’urgence – Manoëlle Godio, interniste intensiviste 6
A l’intérieur du corps humain – Jocelyne Bloch, neurochirurgienne 7
La vision globale du patient – Patrick Schoettker, anesthésiste 8
Le psychisme comme outil de travail – Penelope Clinton, pédopsychiatre 9
PERSPECTIVES ET MARCHÉ DE L’EMPLOI 16
La pénurie de médecins n’épargne pas les spécialistes, surtout en périphérie.
titrEs dE spécialistEs
Les formations postgraduées (un peu plus de 40) approfon-
dissent les connaissances et les compétences acquises au
cours de la formation prégraduée. Elles sont centrées sur :
la santé physique ou mentale globale (médecine générale
et interne, psychiatrie)
une population (pédiatrie, gynécologie, urologie, etc.)
un organe (ophtalmologie, dermatologie, nephrologie,
cardiologie, etc.)
un système (pneumologie, gastroentérologie, neurologie,
endocrinologie, angiologie, orthopédie, etc.)
une pathologie (oncologie, allergologie, rhumatologie, etc.)
une technique (radiologie, chirurgie, etc.)
etc.
Plus de détails sur www.fmh.ch => ISFM
Dans un système de santé en pleine mutation,
la médecine n’a rien d’une sinécure : les conditions
de travail, stressantes, sont aggravées par la
pénurie de relève, les pathologies deviennent de
plus en plus complexes, l’évolution de la société et
le vieillissement de la population font émerger de
nouveaux besoins, l’administratif prend une place
grandissante au détriment de la clinique… Sans
parler d’un accès au métier qui passe par des
études particulièrement longues, exigeantes et
sélectives.
Et pourtant, chaque année, le nombre de candi-
dats aux études de médecine excède les capacités
d’accueil des universités. Qu’est-ce qui pousse les
futurs médecins à exercer une profession écarte-
lée entre souci de qualité et obligation d’écono-
mie ? Sauver des vies, prévenir les maladies et les
Un métier exigeant aU Service
de la Santé
soigner, promouvoir la santé : les motivations des
étudiants, des assistants et des médecins spécia-
listes sont et restent profondément altruistes.
Leurs points forts ? Le goût des défis intellectuels,
une grande capacité de travail, une excellente
organisation et une forte conviction personnelle.
Généraliste et interniste, psychiatre, gynécologue,
pédiatre, anesthésiste, chirurgien… Parmi les titres
de spécialistes, sept drainent près de la moitié des
30 000 médecins en exercice en Suisse. Au-delà
de leur intérêt commun pour la santé, les méde-
cins pratiquent autant de métiers différents que
de spécialisations (voir encadré). Peu d’entre
eux renoncent à la clinique pour privilégier la
recherche. La profession médicale sest aujourd’hui
fortement féminisée et ouverte au temps partiel.
3
Se former et travailler à l’hôpital
C’est en milieu hospitalier que les futurs médecins se for-
ment à la clinique en suivant l’enseignement au lit du malade
et en effectuant des stages de durée variable. Une fois leur
diplôme fédéral obtenu, médecins assistants et chefs de cli-
nique se perfectionnent dans une discipline, pendant leur
formation postgraduée, sous la houlette de médecins cadres.
L’hôpital est un passage obligé, même pour les médecins qui
se destinent à la pratique en cabinet. Dans les hôpitaux uni-
4
versitaires, les médecins cadres, titulaires d’une thèse de
doctorat, cumulent carrière académique et carrière médicale:
outre leur activité clinique, ils assument des tâches de re-
cherche et d’enseignement.
Près de la moitié des médecins en exercice, y compris les
médecins assistants en formation postgraduée et les chefs
de clinique, sont employés dans le secteur hospitalier.
la hiérarchie hoSpitalière
Stagiaires
Médecins assistants
Médecins chefs de
clinique
Médecins associés
Médecins adjoints
Médecins chefs de
service
En formation
prégraduée
Etudiants en médecine, bachelor et master.
Médecins titulaires du master en médecine et du diplôme fédéral de médecin, accomplissant leur
formation postgraduée en vue d’obtenir un titre de spécialiste.
Médecins assistants ayant exercé la même discipline deux ans au moins, spécialistes ou sur le point de
l’être, supervisant le travail de médecins assistants.
Médecins spécialistes, titulaires d’une thèse de doctorat, menant une activité clinique, de recherche et
d’enseignement : maîtres d’enseignement et de recherche ou privat-docents.
Médecins spécialistes, titulaires d’une thèse de doctorat, responsables de la gestion d’un service ou
d’un département. Charge d’enseignement, de recherche et clinique : professeurs.
En formation
postgraduée
Cadres hospitaliers
Conduire des recherches
Jocelyne Bloch, neurochirurgienne et médecin associé,
travaille sur un programme de recherche quelle conduit
depuis douze ans en collaboration avec un biologiste :
«Nous cultivons des cellules capables de créer des nouveaux
neurones qui pourraient être réimplantés dans le cerveau de
patients souffrant de maladies dégénératives, par exemple.
J’aime faire de la recherche et, en même temps, être au front.
L’environnement hospitalier favorise cette polyvalence et
cette créativité.»
Transmettre un savoir-faire
En tant que médecin associé, Patrick Schoettker, anesthésiste,
enseigne aux étudiants en formation de base ses spécialités,
notamment l’intubation, la prise en charge des polytrau-
matisés et la physiopathologie. Il participe également à la
formation, en salle d’opération, des médecins assistants et
des chefs de clinique en anesthésiologie : « Je suis sur le
terrain, je laisse faire et reprends la main si nécessaire. On
voit très vite comment les futurs médecins transforment leurs
connaissances théoriques en compétences de terrain.»
Son diplôme de médecin obtenu il y a tout juste un an, Nurul-
lah Aslan travaille actuellement dans un centre de réadapta-
tion accueillant des personnes âgées. Cette expérience de six
mois dans le domaine de la gériatrie fait partie d’un pro-
gramme organisé par le département de médecine interne de
l’hôpital dans lequel il effectue une partie de sa formation
postgraduée. «Par la suite, je ne sais pas encore si je vais
morienter vers une spécialité de la médecine interne (car-
diologie, pneumologie, gastroentérologie, etc.) ou si je vais
m’installer en cabinet en tant que médecin de famille. Tout
est encore ouvert.»
Le matin, Nurullah Aslan s’occupe généralement des visites
médicales. Il s’informe d’abord de l’état de santé des patients
auprès du personnel soignant et vérifie les graphiques qui
affichent les constantes (tension, pouls et température, entre
autres). Ensuite, dans les chambres, il échange quelques
mots avec chaque patient avant de l’examiner, adapte les trai-
tements, prescrit les médicaments pour les jours à venir, etc.
L’après-midi est consacré aux examens d’entrée des nou-
veaux patients et aux tâches administratives. Cette activité
clinique planifiée est régulièrement interrompue par des
urgences et des imprévus, «un patient qui a du mal à respirer,
qui a des douleurs au thorax ou qui est tombé, par exemple».
Même si les journées de travail comptent officiellement neuf
heures, dans les faits l’assistant fait beaucoup d’heures sup-
plémentaires. «Ce nest plus l’époque les assistants tra-
vaillaient 80 heures par semaine, mais il y a quand même
une importante charge de travail et, quand j’arrive le matin,
je ne sais jamais à quelle heure ma journée va se terminer
Construire sa carrière
Nurullah Aslan, 28 ans
Assistant en médecine interne dans un hôpital périphérique
LA PRISE EN CHARGE DES PATIENTS ÂGÉS
La plupart des patients dont soccupe Nurullah Aslan sont
âgés de plus de 75 ans. Ils sont accueillis au centre de réédu-
cation principalement après un séjour dans un hôpital de la
région suite à une intervention chirurgicale ou à un problème
médical aigu. «Par rapport au patient jeune, la personne
âgée a des besoins différents en raison, par exemple, de pro-
blèmes auditifs ou de difficultés à parler, à bouger et à se
nourrir, ou alors elle peut présenter des symptômes de dé-
mence dus au vieillissement. Nous devons l’aider dans ses
mouvements, parler lentement et à voix bien haute et, de
manière générale, nous adapter à son rythme.» L’objectif des
médecins du centre de réadaptation est que les patients
puissent rentrer chez eux et y rester le plus longtemps pos-
sible. «Nous évaluons le degré d’autonomie de la personne.
Prendra-t-elle régulièrement ses médicaments? Est-ce
qu’elle pourrait se mettre en danger, par exemple en oubliant
les plaques allumées ou en se promenant sans canne alors
qu’elle a des troubles de l’équilibre?»
Nurullah Aslan est très à l’aise avec ses patients, même si
certains, en le rencontrant pour la première fois, sont éton-
nés par son âge: «Vous êtes jeune!», observent-ils. Ils sont
pourtant vite rassurés par ses compétences et lui font entiè-
rement confiance. «En cas de doute, je peux toujours me ré-
férer au chef de clinique, qui peut à son tour sadresser à son
supérieur hiérarchique. C’est une pyramide», explique l’as-
sistant.
«Contrairement à ce qu’on voit dans les séries télé, une grande
partie de notre temps est consacrée aux tâches administratives.»
Contacts avec les spécialistes, planification d’examens, lettres de
sortie destinées au médecin traitant, etc.: Nurullah Aslan est
responsable du dossier médical des patients, dès leur entrée et tout
au long de leur séjour.
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