
1
INTRODUCTION
Dans le cadre de mon stage effectué sur le Grand Site Sainte-Victoire, massif situé 10 km à l’est
d’Aix-en-Provence, mon travail a été d’étudier la fleur de sentier Jurinea humilis, afin de répondre à la
problématique suivante : l’incidence du tourisme et des actions anthropiques sur ce taxon.
Sainte-Victoire est un site classé possédant un grand nombre de taxons, dont cette espèce, objet de
mon rapport, qui subit différentes pressions anthropiques et naturelles.
Il va de soi qu'il me faut utiliser plusieurs notions d'écologie pour mieux comprendre la gestion d'un espace
naturel. Avec notamment celle résumée par F. Bioret : « Il faut bien connaître pour mieux gérer ».
Il est en effet primordial de rappeler que la pertinence des orientations de gestion prises par des gestionnaires
d'espaces protégés dépendra de l'état des connaissances du site. La première mission du gestionnaire sera
d'identifier et de rassembler la totalité des informations, des connaissances et des documents se rapportant à
l'espace en question, dans le but de réaliser un inventaire des inventaires. Aucune source documentaire n'est à
négliger : ouvrages, publications, thèses, rapports, notes manuscrites, listes d'espèces, photographies,
documents d'archives, extraits cadastraux… C'est la première étape du plan de gestion d'un espace naturel.
Il s'agira également d'avoir « une pensée globale pour une action locale » et de prendre en compte
l'écosociosystème avec ses différentes pressions, ses différents acteurs et usagers ainsi que les différentes lois
qui peuvent ou doivent s'appliquer.
On sait que le peuplement et la population ne peuvent pas être considérés comme des méthodes de
gestion : seule une vision globale des différents intérêts patrimoniaux, paysagers et pastoraux, ainsi que la
pression des usagers qui sont des notions importantes, avec comme principe la restauration et le maintien de
l’habitat qui devra être privilégiée.
Il faudra se placer dans cet écocomplexe composé d'un ensemble de mosaïques d'écosystèmes en
interaction (imbrications, lisières, flux…), non pas seulement juxtaposées mais en interrelation. Ce niveau
d'intégration supérieur est souvent employé pour désigner le paysage et permettra de définir des ensembles
homogènes de végétation et les différents habitats qui y sont reliés.
Le gestionnaire doit également prendre en compte toutes les données auto-écologiques avec l'étude
des relations entre un individu ou une population, un peuplement, les facteurs du milieu biotique et
abiotique, la phytosociologie et tous les éléments sous-entendant la compétition interspécifique.
Dans un premier temps, je présenterai les différents types de milieux naturels et les différents
paysages façonnés par l'homme et ses activités, suivis par une étude bibliographique du taxon et les analyses
techniques sur les stations étudiées, avant de finir par des propositions de gestion et de suivis prenant en
compte l'écosociosystème.