La maladie est présente chez les sangliers dans certaines régions françaises, d’autres semblent indemnes. Pas de
danger exotique réel sauf en cas d’importation et de lâchers illégaux de sangliers venant de pays infectés (ex :
Europe de l’Est), mais cette pratique a, a priori, beaucoup perdu de son importance mais ne dois pas être exclue
(ex : détection de cas canins émergents dans les Hautes-Alpes en 2012).
Danger présent dans au moins un des trois
compartiments : localisation, prévalence,
incidence, évolution spatio-temporelle de
l’incidence, potentiel de diffusion aux autres
compartiments
Impact économique, social, sanitaire ?
Impact sur dynamique de pop ?
Chez les animaux domestiques, alors que les cheptels porcins ont été reconnus indemnes depuis 2008 en France
continentale, les derniers foyers de maladie d’Aujeszky ont été observée en 2004 dans un élevage de porcs en plein
air dans le Loir et Cher, puis en 2010 dans 15 élevages des Pyrénées Atlantiques et des Landes, le cas index
concernant un élevage de porcs en plein air (Marcé et al, 2011). En Corse, la MA circule de manière enzootique
dans la population de porcs qui est en très grande majorité élevée en liberté. Pour ces différents foyers observés
dans des élevages de porcs en plein air, l’origine de la contamination par des sangliers a été très fortement
suspectée (dans le cas de la Corse, on peut même considérer que les populations de porcs et de sangliers
constituent une seule entité épidémiologique ; Anses, avis 2009 SA 0030).
Chez le sanglier, les résultats d’une enquête nationale menée entre 2000 et 2004 [Rossi et al., 2008] et d’une
enquête menée en 2009-2010 dans 5 départements [Payne et al., 2011] ont révélé une séroprévalence moyenne de
53% en Corse et de 6% dans les départements continentaux avec de fortes disparités entre départements. Les
départements les plus touchés sont les Ardennes, l’Ille-et-Vilaine, le Loir-et-Cher, le Loiret, la Meurthe-et-Moselle,
la Meuse, le Nord, les Pyrénées-Atlantiques (résultats à rapprocher de l’émergence de cas chez des porcs en plein
air du Loir et Cher et des Pyrénées-Atlantiques). A noter qu’en 2011, un foyer de MA a été détecté dans un élevage
de sangliers de la Dordogne et un en 2012 dans l’Indre.
Par ailleurs, depuis 1997, l’observation d’une trentaine de cas de « pseudorage » (forme clinique suraigüe de la
maladie d’Aujeszky chez le chien) chez des chiens de chasse ayant eu des contacts rapprochés ou ayant
consommé de la viande ou des abats de sangliers confirme la présence du virus dans la plupart de ces départements
à forte séroprévalence mais aussi dans des départements où la maladie n’a pas pu être mise en évidence lors des
différentes enquêtes (sans doute du fait d’une taille d’échantillon trop faible).
Impact économique :
- Impact sur la filière porcine d’abord sur la filière élevages plein air, mais impact potentiel sur toute la filière car le
virus peut diffuser à partir de cas index en élevages plein air (cf Pyrénées-Atlantiques).