les machines du groupe de diffusion sans que le contenu ne soit dupliqué sur une quelconque
ligne physique ; c'est donc le réseau qui se charge de reproduire les données.
Le multicast permet de développer des applications interactives de groupe, comme
la visioconférence, le partage de tableau, etc.
Inconvénients[modifier | modifier le code]
Le multicast ne permet cependant en aucune façon le contrôle de la participation au groupe par
la source : la source ne peut déterminer ni qui participe, ni qui peut participer ou non au groupe.
L'identification et l'authentification des participants doivent être prises en charge au niveau
applicatif si elles sont souhaitées.
Protocoles[modifier | modifier le code]
Un groupe multicast se compose d'un ensemble de machines1. Il est
entièrement dynamique (une station peut rejoindre ou quitter le groupe à tout moment),
et ouvert (il n'y a pas de restriction des sources a priori) ; une station peut même émettre un
paquet dans un groupe sans en faire partie.
Les protocoles de routages tels que PIM2 permettent la diffusion du multicast au-delà du segment
(TTL).
Le trafic multicast étant unidirectionnel, l'utilisation de TCP n'est pas possible, seul UDP est donc
utilisé. Les mécanismes d'évitement de congestion et de retransmission de TCP ne sont en
conséquence pas disponibles ; les applications ou le type de données transmises doivent pour
cette raison soit tolérer les pertes, soit faire usage d'un système de retransmission fondé sur
unicast (ce mode de transmission est alors appelé Reliable multicast (en)). Sur des liens où il
peut exister de la congestion, la QoS peut contribuer à l'amélioration de la qualité des flux
multicast dans le réseau d'un opérateur en prioritisant le multicast.
IPv4[modifier | modifier le code]
Le multicasting IP a été défini dans la RFC 9883 en juillet 1986.
En multicast, le protocole IP utilise les adresses de 224.0.0.0 à 239.255.255.255, les 28 bits les
moins significatifs constituent l'adresse du groupe.
Les adresses IP multicast 224.0.0.1 à 224.0.0.255 sont locales à un lien et sont réservées pour le
fonctionnement des protocoles réseaux, comme OSPF par exemple. D'autres protocoles
délaissés : AppleTalk, DECnet, IPX utilisent aussi le multicast.
Lorsqu'un poste veut envoyer un paquet à un groupe multicast, il envoie ce paquet à l'adresse IP
identifiant ce groupe (par exemple : 224.1.2.3). La réception est réalisée par un routeur abonné
au groupe et le paquet est alors dupliqué et renvoyé grâce à une trame de niveau 2 multicast.
Sur un segment, les routeurs identifient les groupes disposant de membres grâce au
protocole Internet Group Management Protocol (IGMP). IGMP n'identifie pas pour autant les
récepteurs individuels.
Les commutateurs Ethernet simples traitent les trames multicast comme des trames broadcast,
c'est-à-dire en les répliquant sur toutes les portes à l'exception de la porte émettrice. Le
protocole IGMP Snooping ne transmet les trames qu'aux hôtes ayant manifesté de l'intérêt pour
le groupe, ce qui est plus efficace.
Au niveau d'Ethernet, les trames avec le bit le moins significatif du 1er octet d'une adresse
MAC (bit I/G) sont des trames diffusées. Le préfixe 01-00-5E (/25) est réservé pour les groupes
multicast par la RFC 11124. Les 23 bits les moins significatifs de l'adresse MAC sont peuplés
avec les 23 bits les moins significatifs de l'adresse IP multicast. Comme l'adresse IP multicast
dispose de 28 bits de groupe, ceci signifie que 32 (228-23) adresses IP multicast partagent la
même adresse MAC.