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REPUBLIQUE DE GUINEE
Travail – Justice – Solidarité
Première Session Ordinaire
du Parlement de la CEDEAO – MAI 2017
RAPPORT PAYS : GUINEE
Présenté par les Députés
:
Hadja Nantenin KONATE
Marie Anne FOFANA
Hadja Aissata DAFFE
Alpha Souleymane BAH Fischer
Sory HABA
Yaya TRAORE
1
Monsieur le Président du Parlement de la CEDEAO,
Honorables députés, chers collègues
Mesdames et Messieurs,
C’est pour moi un réel plaisir de m’exprimer devant cette auguste Assemblée Communautaire
au nom de la délégation guinéenne et à ce titre permettez-moi tout d’abord, de vous transmettre
la cordiale et chaleureuse salutation du Président de l’Assemblée nationale de la Guinée,
l’Honorable Claude Kory KONDIANO qui me charge de vous signifier tout son soutien pour la
réussite de la mission du parlement communautaire et de vous exprimer toute sa
reconnaissance à la communauté pour son soutien et sa solidarité dans les moments difficiles
de l’histoire de la République de Guinée. Aujourd’hui à travers les activités menées par le
parlement de la CEDEAO sous votre présidence, le président Claude Kory KONDIANO
souhaiterait davantage renforcer l’axe de coopération parlementaire avec l’institution
communautaire, cela pour le plus grand bien de nos peuples.
Monsieur le Président,
Honorables députés, chers collègues
Cette session se tient, à un moment où le monde en général et notre sous-région en
particulier sont confrontés à une situation de déstabilisation des groupes armés, au terrorisme
et aux turbulences sociopolitiques, qui menacent sérieusement la paix, la stabilité et le
développement durables de notre espace géographique.
Pour nous parlementaires, le développement suppose en premier lieux la paix, donc le
règlement pacifique des conflits et une politique de conciliation entre les Etats.
Il est aussi de notre devoir, nous Parlementaires, de jouer un rôle important dans la réalisation
des objectifs de la Communauté en matière de bonne Gouvernance politique, économique,
sociale et d’Intégration.
Monsieur le Président,
Le présent rapport s’articule essentiellement autour des points suivants:
Etat de mise en œuvre des textes communautaires
Situation Politique ;
Situation sécuritaire ;
Etat de mise en œuvre du programme macroéconomique de la CEDEAO
Etat de mise en œuvre des Politiques et programmes de la CEDEAO en matière
d’Infrastructure et de Transport ;
 Environnement et changement climatique
 Etat de mise en œuvre des Objectifs du millénaire pour le développement durable ;
 Activités de sensibilisation menées par les parlementaires.





2
1. ETAT DE MISE EN ŒUVRE DES TEXTES COMMUNAUTAIRES
a) Protocoles et Conventions :
La CEDEAO, depuis sa création le 28 Mai 1975, a adopté 54 Protocoles et Conventions
devant être ratifiés par les Etats membres. Aussi sur un total de 54 Protocoles et
conventions de la CEDEAO signés par la République de Guinée, à date seuls treize (13)
n’ont pas été ratifiés et cela amène la Guinée au 6ème rang des Etats membres ayant le
plus ratifiés de Protocoles et Conventions.
b) Etat de Mise en Œuvre des Programmes Communautaires
La Guinée a bénéficié du financement de plusieurs projets et programmes, dans le domaine
énergétique, environnemental et social qui sont entre autres :
 Le programme d’Urgence d’approvisionnement en Energie Electrique de la ville de
Conakry qui est déjà bouclé ;
 Le projet d’interconnexion électrique entre la Cote d’ivoire, la Guinée, le Liberia et la
Sierra-Leone ;
 Le Projet pour le développement de l’électrification rurale et péri-urbaine en Afrique de
l’Ouest.
 Projet de création d’une Organisation Ouest-Africaine de l’Environnement et du
Développement Durable en vue de faire face aux défis environnementaux auxquels
notre région est confrontée.
 Le Projet d’Appui au Renforcement des capacités en matière de Migration et de
Développement.
 Le projet régional CEDEAO-UE sur la circulation des armes légères en Guinée.
 Programme d’appui aux femmes transformatrices de produits agricoles, halieutiques et
artisanaux.
c) Prélèvement communautaire au profit de la CEDEAO
L’Endettement de la Guinée auprès de la Commission de la CEDEAO s’explique par le
principe de l’unicité de caisse que le Gouvernement a adopté afin de mieux lutter contre les
détournements. Ainsi tous les fonds collectés par l’administration des Douanes sont versés
automatiquement dans le compte unique du Trésor Public en lieu et place du compte de la
CEDEAO ouvert à la Banque Centrale. Apres pour le reversement dans le compte de la
CEDEAO les procédures sont longues et une fois les fonds versés une autre problématique
survient c’est celle des devises qu’il faut trouver. Mais néanmoins des efforts considérables
ont été faits car en 1 année (2016-2017), la Guinée a remboursé 2 tiers de sa dette. Aussi a
ce jour la Guinée reste devoir à la CEDEAO, selon le dernier relevé du Trésor Public à la
Banque Centrale de Guinée du mois d’Avril 2017, la somme de 42.032.269.537 Francs
guinéens soit 4.595.632 US Dollars par rapport à l’année 2016 ou la Guinée devait
environ 93 milliards de Francs guinéens soit environ 12 millions de US Dollars.
2. SITUATION POLITIQUE
La situation politique de la Guinée est marquée par les préparatifs des élections
Communales et Communautaires prévues cette d’année 2017, qui mettra fin aux mandats
des délégations spéciales.
3
Depuis 2 ans nous n’avons toujours pas pu organiser ces élections car des insuffisances au
niveau du code électoral et du code des collectivités faisaient défauts. Aussi le pouvoir et
l’opposition ont conclu, en octobre 2016, un accord politique afin de modifier le code
électoral et le code des collectivités afin de pouvoir organiser des élections transparentes et
crédibles. C’est ainsi que le gouvernement a introduit pour examen et adoption les projets
d’amendement du code électoral et du code des collectivités lors d’une session
extraordinaire de l’Assemblée nationale convoquée à cet effet en février 2017. Aujourd’hui
les obstacles juridiques sont levés puisque les textes ont été adoptés.
Actuellement les autorités multiplient la concertation avec la CENI, les acteurs politiques, la
Société civile et les autres acteurs faisant partis du processus électoral (NDI, PNUD, UE,
IFES, OIF…) en vue d’harmoniser leurs positions pour parvenir à organiser ces élections
communales et communautaires le plutôt que possible.
Le Président de la République, toujours dans son souci de maintenir la paix et la stabilité a
initié des rencontres permanentes entre lui et le Chef de file de l’Opposition en vue d’aplanir
et décrisper les tensions.
Sur le plan Africain et international, notre pays a repris sa place dans l’arène internationale,
nous prenons part à toutes les instances sous régionale, régionale et internationale, et
contribuons pleinement à son rayonnement actuel dans le cadre du maintien de la paix et la
stabilité dans la sous-région Ouest Africaine notamment au Mali, en Guinée Bissau et en
Gambie.
C’est avec une légitime fierté que nous saluons le choix porté sur le Chef de l’Etat, le
Professeur Alpha CONDE pour la présidence en exercice de l’Union Africaine.
3. SITUATION SECURITAIRE
La situation sécuritaire nationale de la Guinée est tributaire de facteurs tant endogènes que
de facteurs liés au contexte sous régional et régional.
Sur le plan interne, il faut reconnaitre que le passé sociopolitique récent du pays a laissé des
stigmates et des clivages qui ont fortement impacté la cohésion sociale, toute chose
nécessitant des mesures courageuses pour un retour à une paix durable.
C’est pourquoi après la remise du rapport des consultations nationales de la commission
provisoire de réflexion sur la réconciliation nationale (CPRN) au Chef de l’Etat le mois de
juin 2016, la commission Co-présidée par l’Archevêque et le grand Imam de Conakry, avec
l’appui des partenaires techniques et Financiers notamment le PNUD et le Hautcommissariat aux Droits de l’Homme (HCDH), a mis des dispositifs en place pour parvenir à
la réconciliation nationale à travers des ateliers d’information, de sensibilisation et de
concertations avec les différents acteurs (Institutions nationales et société civile) en vue de
parvenir à l’élaboration d’un projet de loi.
Aujourd’hui l’avant-projet de loi portant « création, mandat, composition, organisation et
fonctionnement de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation”, est prêt depuis le 14
avril 2017 et il ne restera plus que son adoption par l’assemblée nationale.
4
Par ailleurs, on peut noter des avancées notables dans la réforme des secteurs de la
Sécurité, de la Défense et de la Justice à travers, l’amélioration de l’environnement juridique
(adoption du nouveau code pénal, code de procédure pénal, code de justice militaire, la loi
sur l’organisation judiciaire) et institutionnelle (recrutement, formation, équipement de la
police et la Douane construction et réhabilitation des tribunaux et de prison) traduisant la
volonté du gouvernement guinéen à répondre à une certaine insécurité vécue par les
populations.
En ce qui concerne les facteurs externes, la situation sécuritaire de la guinée est tributaire
de celle du Sahel tout entier marquée par la montée vertigineuse du terrorisme qui puise
l’essentielle de ses ressources humaines dans la frange de la population très pauvre et
surtout chez les jeunes chômeurs.
Le gouvernement avec l’appui de ses partenaires techniques, financiers bi et multilatéraux
s’active pour répondre à cette nouvelle menace terroriste à l’intérieur de la guinée et dans la
région à travers entre autre :
 la présence parmi les forces de maintien de la paix au Mali (MINUSMA),
 l’adoption de la loi portant lutte contre du terrorisme en République de Guinée;
 Loi portant autorisation de l’Accord de Coopération militaire signé le 13 janvier 2014 à
Conakry entre la République de Guinée et le Gouvernement de la République Française
 La signature de l’accord de coopération militaire avec la République du Mali ;
 L’accord de coopération militaire avec la Turquie
4. MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME MACRO-ECONOMIQUE DE LA CEDEAO :
Selon le rapport économique et financier 2016, l’état de mise en œuvre des critères de
convergences de la CEDEAO se présente comme suit :
CRITERES
NORMES
2015
2016
er
Critère de convergences de 1 rang
1
Le Déficit budgétaire dons compris
(base engagement)/PIB
≤ 3%
8,9%
0,6%
2
3
Le taux d’inflation annuelle moyen
Financement du déficit budgétaire par la
banque centrale/recette fiscale de
l’année précédente en %
Réserves brutes en mois d’importations
≤ 10%
≤ 10%
8,2%
15,2%
7,8%
10,8%
≥ 3%
2,3%%
2,5%
≤ 70%
+-10%
23,1%
-1,7%
42,9%
-18,9%
4
Critère de convergences de 2e rang
1
2
Ratio dette publique/PIB nominal en %
Variation du taux de change nominal
Nombre de Critères satisfait en 2015 : 4 et en 2016 3 critères.
L’analyse de la performance de la guinée en fin juin 2016 par rapport aux critères de
convergences indique une stagnation de la position du pays par rapport à la même période de
l’année précédente.
5
En effet deux(2) critères ont été remplis au cours de la période sous revue. Il s’agit du critère
budgétaire (Déficit budgétaire global sur le PIB et celui de l’inflation (Taux d’inflation en
moyenne annuelle).
Les deux(2) autres critères de 1er rang n’ont pas été respectés à savoir le Financement du
déficit budgétaire par la Banque Centrale et les Réserves brutes de change en mois
d’importation.
En revanche la situation de la performance économique et financière de la Guinée en fin juin
2016 indique que la position du pays s’est dégradée au niveau des critères de second rang
dont un seul a été respecté ; il s’agit de l’encours de la Dette publique sur le PIB. Le critère
relatif à la stabilité du taux de change nominale n’a pas été respecté.
5. ETAT DE MISE EN ŒUVRE DES POLITIQUES ET PROGRAMMES DE LA CEDEAO
EN MATIERE D’INFRASTRUCTURE ET DE TRANPORT
La contre performance de ce sous-secteur s‘explique par les effets combinés du ralentissement
des investissements et des reports de plusieurs travaux d’infrastructures due à la psychose de
l’épidémie d’Ebola de 2015.
Le transport routier joue un rôle stratégique dans l’économie guinéenne en raison notamment
de la large ouverture de l’économie, du nombre élevé de pays frontaliers, de la forte intégration
de fait dans les échanges sous régionaux, de la dispersion des zones d’intenses activités
économiques sur l’ensemble du territoire et de la croissance rapide de l’urbanisation du pays et
donc des besoins d’approvisionnement des villes.
La déclaration de la fin de l’épidémie d’Ebola en Mars 2016 par l’OMS a permis la reprise des
projets de construction et de réhabilitation de routes reportés en 2015 dont entre autres:
 Le projet de construction du pont Kaka à Coyah financé par le Japon
 La réhabilitation de la route KM 36-Coyah par le Budget national
 Construction et réhabilitation de la route Conakry-Mamou (RN1)financé par le Budget
national
 Construction et réhabilitation de la route Dabola-Kouroussa financé par la BID
 Le bitumage de la route Beyla-Nzérékoré financé par la société minière Rio Tinto
 Le bitumage de la route Kissidougou- Kondebadou (Gueckedou) financé par le BID, UE
et la BADEA.
 Les travaux de dragage d’entretien et d’approfondissement du chenal d’accès et du
bassin portuaire de Conakry.
Dans le plan de relance post Ebola, le gouvernement avec l’appui des partenaires financiers
poursuit l’objectif principal de développement des infrastructures routières pour le
désenclavement des zones de production (reprofilage des routes communautaires ou
construction d’ouvrages de franchissement) en vue d’améliorer les chaines de valeurs et
redynamiser les échanges.
C’est dans ce cadre que la BAD a accepté de financer entièrement le Programme
d’Aménagement des Routes et de Facilitation des Transports au sein de l’Union du Fleuve
Mano (PAR-FT-UFM) dans la partie guinéenne.
6
Au niveau du transport aérien toutes les compagnies qui avaient annulé leurs plans de vols sur
Conakry ont repris leurs vols et des nouvelles compagnies (Aigle Azur, Ethiopian Airlines,
Tunisair, Emirat) desservent Conakry et bientôt Turkish Airlines.
Il faut également signaler l’arrivée dans l’espace aérienne guinéenne d’une nouvelle compagnie
nationale dénommée Guinée Airlines en vue de desservir l’intérieur du pays et la sous-région,
fruit d’un partenariat privé Franco -Guinéen.
Ces mesures augmentent incontestablement le cumul de mouvement des avions et accroissent
les activités de la Société de Gestion et d’Exploitation de l’Aéroport de Conakry(SOGEAC) et
les Agences de voyages.
6. PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT ET CHANGEMENT CLIMATIQUE
La Guinée dispose d’importantes de ressources forestières (13 millions ha), hydriques (1165
cours d’eau avec des bassins versants d’au moins 5 Km2.), maritimes (le littoral guinéen long
d’environ 300 Km, avec une superficie de 47 400 Km2).
Cependant, la plupart de ces ressources naturelles sont actuellement menacées (déforestation,
déboisement, feu de brousse, près 35.000ha par an). Faute de stratégie et de ressources pour
leur protection et compte tenu des pressions de l’homme sur la nature dues surtout à la
pauvreté notamment dans les zones rurales, le développement des zones minières et
l’urbanisation accélérée, les défis à relever sont multiples et portent principalement sur :







la lutte contre la dégradation des sols ;
la maîtrise des ressources en eau ;
l’amélioration de la contribution des ressources naturelles à l’économie nationale ;
la préservation de la diversité biologique terrestre et maritime ;
l’approvisionnement durable en énergie.
La règlementation de l’orpaillage ;
L’implication des communautés dans la protection e l’Environnement
A ces éléments, il faudra associer ceux liés aux effets néfastes des changements climatiques.
Parmi les principaux impacts des changements climatiques affectant la guinée, on peut citer :



une augmentation générale des températures moyennes ;
une baisse des précipitations moyennes annuelles en particulier dans le Nord-Ouest
et le nord- Est du pays ainsi que la modification de la fréquence et de la répartition
intra annuelle des précipitations ;
destruction du rivage, des plages, disparition de sable et parfois même des terres
agricoles et de la mangrove’’.
La guinée est partie prenante de l’ensemble des conventions internationales relatives à la
promotion d’un environnement durable. Cela se traduit par un accroissement substantiel des
dépenses de protection de l’environnement et changement climatique à travers, l’amélioration
de l’environnement juridique (révision du code forestier et du code minier ), et institutionnelle
visant à la sensibilisation, au reboisement des berges des cours d’eau, des têtes de sources, le
renforcement des sites forestiers, à la vulgarisation de l’utilisation de l’énergie solaire, la
responsabilisation des collectivités locales, la poursuite du programme de foyers améliorés et
la promotion des énergies renouvelable ( butane, biogaz et solaire).
7
Ces actes traduisent ainsi la volonté des autorités de répondre à une certaine préoccupation
liée à la dégradation du milieu naturel et changement climatique. Il s’agira, entre autres de :
 renforcer la capacité de l’administration et les collectivités pour la gestion
environnementale et climatique du territoire ;
 rendre rigoureuse l’application de la réglementation en matière de restauration des zones
dégradées ;
Plusieurs autres dispositions sont en train d’être prises pour la mise en œuvre des
recommandations issues des COP 21 et 22 par le gouvernement guinéen à travers le
département en charge de l’environnement et du développement durable notamment :
 La poursuite des efforts dans le cadre du Projet de Renforcement de la Résilience
et d’Adaptation aux Impacts Négatifs du Changement Climatique dans les Zones
Côtières Vulnérables de Guinée(RAZC) ;
 accroître l’implication des femmes dans les prises de décision en matière de protection
de l’environnement et de leur autonomisation compte tenu de leur rôle grandissant dans
le développement de l’économie domestique.
 Promotion et utilisation de l'énergie solaire pour l'extraction du sel marin;
 Elaboration d'un système d'alerte rapide afin d'assurer la productivité agricole et la
sécurité alimentaire;
 Réalisation de micro-barrage à buts multiples;
 Protection des cultures dans la zone côtière;
7. ETAT DE MISE EN ŒUVRE DES OBJECTIFS DU DEVELOPPEMENT DURABLE
La Guinée a eu beaucoup de difficultés dans sa mise en œuvre des ODD a cause notamment
des problèmes de gouvernance qui ont entraine une détérioration de l’environnement politique,
d’épidémie avec le virus Ebola mais aussi a cause de l’insuffisance d’investissements dans les
secteurs sociaux (éducation et santé). Mais néanmoins la République de Guinée s’engage à
poursuivre son combat pour atteindre les Objectifs de développement durable(ODD) à travers
sa stratégie de réduction de la pauvreté (SRP) qui englobe un certain nombre de thèmes
transversaux au nombre desquels figurent les droits humains, la population, l’emploi, la
prévention des conflits, le genre, l’environnement, les changements climatiques et le VIH-Sida.
Tous ces thèmes seront intégrés dans les stratégies et politiques sectorielles.
En dépit de ces nombreuses difficultés, la République de Guinée a enregistré des progrès au
cours des dernières années dans l’éradication de la faim, de l’insécurité alimentaire et de la
malnutrition, dans la réduction de la pauvreté rurale, dans l’agriculture, la foresterie et la pêche
qui sont aujourd’hui plus productives et plus durables.
Sur le plan de l’Education
La Guinée a le taux le plus bas d’alphabétisation de la région, avec des pourcentages de 23%
pour les femmes et de 38% pour les hommes
Même si des progrès significatifs ont été réalisés en matière d’éducation surtout au niveau du
primaire (88,8% en 2015) et de l’enseignement technique et professionnelle, beaucoup d’efforts
restent à faire. En Guinée, l’éducation est obligatoire seulement au niveau du primaire, le taux
de scolarisation à ce niveau en 2015 était de 81% pour les garçons et de 69% pour les jeunes
filles. La scolarisation aux niveaux secondaire et supérieur est beaucoup plus faible, d’autant
8
plus pour les femmes avec des pourcentages de 23% dans le secondaire et 6% dans le
supérieur contre 37% et 14% respectivement pour les hommes.
Pour faire face à la problématique de l’Education Pour Tous dans un contexte difficile, le
Gouvernement guinéen opte pour le développement d’un système éducatif inclusif de qualité,
capable de produire un capital humain qui réponde aux besoins des secteurs informels et
modernes de l’économie.
En fonction de ces priorités, le Gouvernement a adopté les stratégies suivantes :
 l’accroissement des taux d’inscription aux niveaux de l’enseignement préscolaire,
primaire et du premier cycle de l'enseignement secondaire et le soutien à des mesures
spécifiques pour les filles;
 la promotion de l’éducation des enfants porteurs de handicaps en vue d’atteindre les
ODD ;
 l’atteinte de la scolarisation primaire universelle de qualité à l’horizon 2020 à travers la
construction/réhabilitation d’infrastructures permettant l’augmentation des inscriptions au
primaire, la réduction de la taille des groupes pédagogiques au secondaire et la création
de filières de formation courte d’insertion professionnelle;
 la lutte contre l’analphabétisme au sein de la population adulte, notamment chez les
femmes.
Sur le plan de la Promotion de l’égalité et l’autonomisation des Femmes
La Politique Nationale Genre (PNG) se focalise sur la réduction, à moyen et long termes, des
disparités entre les femmes et les hommes en lien avec les instruments juridiques
internationaux et régionaux que la Guinée a ratifié en la matière, à travers une approche qui
impliquera tous les secteurs afin de contribuer à l’autonomisation des femmes ((accès au crédit
surtout en zone rurale).
La Politique Nationale Genre (PNG) est structurée autour de cinq axes stratégiques, à savoir
 l’accès aux services sociaux de base,
 le respect des droits humains et l’élimination des violences,
 l’accès/contrôle des ressources et le partage équitable des revenus,
 l’amélioration de la gouvernance et de l’accès équitable aux sphères de prise de décision
et
 l’intégration du genre dans la politique macroéconomique.

En partenariat avec Afriland first Bank plusieurs caisses MUFFA (Mutuel Financière des
Femmes en Afrique) sont ouvertes presque dans les 38 communes urbaines de la Guinée
pour rendre effective le processus d’autonomisation des femmes.
Les filles représentent 46,21℅ de l’effectif total des apprenants de l’enseignement technique et
de la formation professionnelle publique et privée. Il existe cependant une forte ségrégation par
secteur d’activité: les hommes sont largement majoritaires dans les formations du secteur
secondaire et les femmes dans les formations du secteur tertiaire.
En effet, les femmes représentent 67% des apprenants dans les formations du secteur tertiaire
et les hommes représentent 80% des apprenants dans les formations du secteur secondaire.
Par ailleurs, en 2012, les Institution d’Enseignement Supérieur Publiques ne comptaient que
22,11% d’étudiantes contre 37,09% dans les Institution d’Enseignement Supérieur privées.
9
Participation politique : Les femmes restent peu présentes dans la sphère politique :
aujourd’hui, les femmes occupent 22% des sièges parlementaires et 15% des positions
ministérielles. Dans le Gouvernement par exemple les femmes occupent des postes clés dont
le poste de Ministre des Affaires étrangères, le poste de ministre de la coopération
internationale, le poste de Ministre de l’économie et des finances, le poste de Ministre des
travaux publiques, le poste de Ministre de l’environnement, le poste de Ministre de l’agriculture
….etc
Sur le plan sanitaire
Les objectifs visés par le gouvernement sont le renforcement de la prévention et des capacités
par la formation, le recrutement, la construction, la rénovation et l’équipement, des structures
de santé en vue de disposer des services de soins de qualité et accessibles à toute la
population, afin de rendre réellement effectif et plus équitable l’accès aux services et soins de
santé sur l’ensemble du territoire.
Les femmes guinéennes, particulièrement dans les campagnes, peinent à accéder aux services
de santé adéquats, en particulier de soins obstétriques et de planification familiale». En 2015,
seulement 45 % des naissances étaient assistées par du personnel de santé qualifié et seules
6% de femmes mariées ou en union utilisaient une méthode contraceptive. Si le taux de
mortalité maternelle a chuté de près de 34,7% à 67% au cours de 20 derniers années, passant
de 1040 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes en 2005 à 679 en 2015, le taux de
mortalité maternelle en Guinée est l’un des plus élevé de l’Afrique subsaharienne (546/100 000
moyenne régionale). De plus, une femme sur 26 risques de mourir en couche au cours de sa
vie. La mortalité néonatale est de 33‰ naissances vivantes et, la mortalité pour 1000 enfants
de moins de 5 ans est de 101.
Il faut noter que le Gouvernement a accru les efforts liés à la gratuité de la césarienne, 43 996
accouchements dont 8 770 césariennes pour réduire la mortalité maternelle et infantile, et a
également porté le taux de couverture vaccinale à 86% pour la poliomyélite et à 91 % pour la
rougeole.
Selon l’enquête STEPS menée en 2010 sur les facteurs de risque des maladies non
transmissibles(MNT) à Conakry et en Basse Guinée la prévalence du diabète est de 3,5% dans
la population de 15 à 64 ans et 5,2% chez les sujets de 25 à 64 ans. Pour les maladies
cardiovasculaires, l’HTA à elle seule représente 28,1%
D’après l’Enquête démographique et de la santé et à des indicateurs multiples de 2012 « la
fécondité précoce varie selon le niveau d’instruction; 48 % des filles de 15-19 ans sans
instruction ont déjà commencé leur vie féconde contre 17 % parmi celles ayant un niveau
secondaire ou plus ».
VIH/SIDA : Les femmes restent les plus touchées par le virus du Sida en Guinée. Selon un
rapport du comité national de lutte contre le Sida (CNLS), le taux de prévalence au VIH/SIDA
chez les femmes est 2,1%, contre 1,2% chez les hommes. Alors qu’en 2012, le taux de
prévalence était estimé à 1,7 chez les adultes.
Toutefois, il faut noter que le paludisme demeure l’endémie majeure et la première cause de
morbidité. Les données statistiques le font ressortir comme première cause de consultation
(53%), d’hospitalisation (31%) et de décès (14,2%) tous âges confondus. La prévalence de la
diarrhée est de 12,4% chez les enfants de 0 à 59 mois.
10
Pour lutter contre le paludisme, le Gouvernement à travers le Programme National de Lutte
Contre le Paludisme poursuit, avec l’appui de ses partenaires (OMS, USAID, Fond Mondial,
HC3 et autres) la distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticides et assuré la prise en
charge des cas de maladies au niveau communautaire et dans les formations sanitaires.
8. ACTIVITES DE SENSIBILISATION MENEES PAR LES PARLEMENTAIRES
Dans le cadre de ses activités, les parlementaires guinéens avec l’appui de l’Assemblée
nationale, ont organisé des réunions de restitution sur la réunion délocalisée de Monrovia sur la
vente des faux médicaments et des médicaments périmés dans l’espace CEDEAO et sur
la réunion délocalisée de Praia sur les défis de la migration clandestine et le sous emploi
des jeunes dans la CEDEAO. En dehors de ces réunions de restitution, les députés guinéens
ont organisé le 5 mai 2017 une activité de sensibilisation sur la libre circulation des
personnes et des biens dans l’espace CEDEAO a la frontière Guinéo-Sierra léonaise avec
les autorités locales, les Forces de Défense et de Sécurité et les populations de la localité.
OBRIGADO
THANK YOU
MERCI pour votre attention
11
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