
Depuis 2 ans nous n’avons toujours pas pu organiser ces élections car des insuffisances au
niveau du code électoral et du code des collectivités faisaient défauts. Aussi le pouvoir et
l’opposition ont conclu, en octobre 2016, un accord politique afin de modifier le code
électoral et le code des collectivités afin de pouvoir organiser des élections transparentes et
crédibles. C’est ainsi que le gouvernement a introduit pour examen et adoption les projets
d’amendement du code électoral et du code des collectivités lors d’une session
extraordinaire de l’Assemblée nationale convoquée à cet effet en février 2017. Aujourd’hui
les obstacles juridiques sont levés puisque les textes ont été adoptés.
Actuellement les autorités multiplient la concertation avec la CENI, les acteurs politiques, la
Société civile et les autres acteurs faisant partis du processus électoral (NDI, PNUD, UE,
IFES, OIF…) en vue d’harmoniser leurs positions pour parvenir à organiser ces élections
communales et communautaires le plutôt que possible.
Le Président de la République, toujours dans son souci de maintenir la paix et la stabilité a
initié des rencontres permanentes entre lui et le Chef de file de l’Opposition en vue d’aplanir
et décrisper les tensions.
Sur le plan Africain et international, notre pays a repris sa place dans l’arène internationale,
nous prenons part à toutes les instances sous régionale, régionale et internationale, et
contribuons pleinement à son rayonnement actuel dans le cadre du maintien de la paix et la
stabilité dans la sous-région Ouest Africaine notamment au Mali, en Guinée Bissau et en
Gambie.
C’est avec une légitime fierté que nous saluons le choix porté sur le Chef de l’Etat, le
Professeur Alpha CONDE pour la présidence en exercice de l’Union Africaine.
3. SITUATION SECURITAIRE
La situation sécuritaire nationale de la Guinée est tributaire de facteurs tant endogènes que
de facteurs liés au contexte sous régional et régional.
Sur le plan interne, il faut reconnaitre que le passé sociopolitique récent du pays a laissé des
stigmates et des clivages qui ont fortement impacté la cohésion sociale, toute chose
nécessitant des mesures courageuses pour un retour à une paix durable.
C’est pourquoi après la remise du rapport des consultations nationales de la commission
provisoire de réflexion sur la réconciliation nationale (CPRN) au Chef de l’Etat le mois de
juin 2016, la commission Co-présidée par l’Archevêque et le grand Imam de Conakry, avec
l’appui des partenaires techniques et Financiers notamment le PNUD et le Haut-
commissariat aux Droits de l’Homme (HCDH), a mis des dispositifs en place pour parvenir à
la réconciliation nationale à travers des ateliers d’information, de sensibilisation et de
concertations avec les différents acteurs (Institutions nationales et société civile) en vue de
parvenir à l’élaboration d’un projet de loi.
Aujourd’hui l’avant-projet de loi portant « création, mandat, composition, organisation et
fonctionnement de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation”, est prêt depuis le 14
avril 2017 et il ne restera plus que son adoption par l’assemblée nationale.