L’adoption Je m’appelle Jean-François Héno, je suis un homme adopté et père adoptif. Quand j’étais bébé, ma mère avait des problèmes de santé et mon père avait disparu, je sais qu'il était égyptien et qu’il avait connu ma mère à Paris mais je n’ai jamais essayé de le retrouver, donc, suis mis en adoption. À l’âge de dix mois, j’ai été adopté et ma mère biologique me visitait régulièrement, elle a même essayé de me répondre quand j’avais trois ans mais elle n’a pas réussi. Plus tard, j’ai fait mes études à l’ESSEC. En Colombie, j’ai été président de Nokia et Brighstar, et aujourd'hui, je dirige une clinique dentaire. J’ai toujours voulu adopter, et j’ai convaincu mon épouse de le faire. Donc, avec la fondation Pisingos, on a adopté Sofia à l’âge de trois mois. L’adoption de Sofia s’est passée efficacement et rapidement. Aujourd'hui, elle est en CP. Trois ans plus tard, mon épouse est tombée enceinte d’Ivana, maintenant elle est en petit section, qui a une très bonne relation avec Sofia. On aime également à tous les deux filles, même si elles sont de différentes origines. Je ne suis pas du tout d’accord avec l’opinion des certaines personnes sur l’adoption, qui le voient comme un tabou, ou avec celle des quelques parents que j’ai rencontré à Pisingos, qui pensent que l’adoption est l’option à suivre après avoir eu un échec en ayant un enfant biologique, ils le voient comme un « plan B ». Aussi il y a des personnes qui pensent que l’adoption est un acte admirable, j’ai même rencontré des personnes qui me félicitaient pour avoir adopté. Je pense que ses opinions négatives et positives sur l’adoption sont dues à la manque d’information sur se sujet-là, surtout en Colombie, et qu’il faut conscientiser les gens de que l’adoption n’est pas un tabou, ni un plan B, ni un acte admirable, c’est un acte d’amour et on adopte car on veut aider et aimer un enfant sans parents qui attend que quelqu'un l’adopte. Récit écrit par : Juan Pablo Zea D’après le témoignage de : Jean-François Héno 2