Diagnostic
Update
La gourme
La gourme est une maladie infectieuse contagieuse des voies respiratoires supérieures du cheval,
provoquée par Streptococcus equi sub. equi. Cette affection se caractérise principalement par
de la fièvre, un jetage nasal purulent et l’abcédation des nœuds lymphatiques satellites des voies
respiratoires. Chez certains chevaux, elle peut se compliquer (rarement) d’une forme métastatique
par dissémination du germe et s’établir de manière chronique.
Mai 2016
Agent pathogène responsable
Le germe pathogène en cause, Streptococcus equi sub. equi,
est une bactérie Gram +, provenant vraisemblablement d’une
souche ancestrale de Streptoccocus zooepidemicus. S. equi sub.
equi ne fait pas partie de la population bactérienne commensale
des voies respiratoires et, dans les conditions naturelles, sa
survie dans le milieu extérieur ne dépasse pas 1 à 3 jours.
Pathogenèse, transmission et statut de porteur
Cette affection a été décrite dans la littérature pour la première
fois par Jordanus Ruffus en 1251 et selon les époques elle a été
dénommée plus récemment « angine du cheval ». En anglais,
elle est dénommée strangles (du verbe étrangler).
Les principales sources bactériennes sont les sécrétions puru-
lentes des chevaux infectés. La contamination peut être directe,
par contact entre chevaux, avec leurs sécrétions (voie aérienne)
ou indirecte, suite à la dissémination de la bactérie dans l‘evironne-
ment, qui entraîne une transmission par l‘intermédiaire de véhicules
contaminés comme les boxes, l‘eau, les mangeoires, les mains,
les vêtements, etc. La période d‘incubation dure environ 3 – 10
jours. La bactérie pénètre par voie orale ou par voie aérienne et
parvient en quelques heures aux nœuds lymphatiques mandibu-
laires et rétropharyngiens. L‘activation du système du complément
et d‘autres facteurs chimiotactiques attire un grand nombre de leu-
cocytes, mais la présence des facteurs de virulence de la bactérie,
telles la capsule d’acide hyaluronique et les protéines antiphago-
cytaires (comme la protéine M antiphagocytaire), les empêche de
lutter efficacement contre ce germe ce qui conduit à la formation
d‘abcès.
L‘excrétion bactérienne par des chevaux porteurs asymptoma-
tiques joue un rôle très important dans l‘apparition de nouveaux
foyers de gourme. Ces chevaux peuvent faire partie de l’élevage;
par exemple, à l’occasion d’un stress, il peut se produire une
augmentation de l’excrétion du germe. Un foyer de gourme peut
également se déclarer suite à l‘introduction dans l’effectif d‘un
cheval excréteur de S. equi sub. equi.
En moyenne, 10 % des chevaux atteints deviennent à long terme
des porteurs asymptomatiques du germe pathogène. En parti-
culier les chondroïdes se formant suite à des poches gutturales
un empyème, ainsi que les sinus paranasaux peuvent constituer
un réservoir du germe. L‘identification de ces chevaux excréteurs
asymptomatiques revêt une importance fondamentale pour le
contrôle de l‘infection dans un élevage.
L‘excrétion nasale du germe débute dès les premiers stades de
l‘infection. Elle se poursuit, dans la plupart des cas, après la dis-
parition des symptômes pendant encore 4 à 6 semaines, et parfois
même plus longtemps. A contrario, certains chevaux infectés
n‘excrètent jamais la bactérie au cours de leur maladie.
Signes cliniques
Les manifestations cliniques dépendent du statut immunitaire
du cheval. Chez les animaux les plus âgés, les signes cliniques
peuvent être modérés et l’évolution de la maladie de ce fait plus
courte. Les manifestations cliniques de la gourme sont le plus
souvent observées chez les jeunes chevaux qui ont également
tendance à présenter des symptômes cliniques plus prononcés,
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avec une abcédation et un gonflement marqués des nœuds
lymphatiques affectés.
Le premier symptôme à apparaître est une fièvre (pouvant attein-
dre 41,5°C) observée environ 3 à 10 jours après l‘infection. Elle
est suivie par un catarrhe nasal aigu. L‘écoulement nasal, d‘abord
séreux, devient séro-muqueux puis purulent. La lymphadéno-
pathie purulente des nœuds lymphatiques sous mandibulaires
et rétropharyngiens, caractéristique de cette infection, apparaît
environ 1 semaine après l‘infection. En général, les nœuds lym-
phatiques régionaux sont fortement hypertrophiés et douloureux,
ils peuvent entraîner une obstruction des voies respiratoires su-
périeures. Dans certains cas, il se produit un écoulement cutané
séreux dans la région de ces nœuds lymphatiques, qui précède
la formation de l‘abcès. D‘autres nœuds lymphatiques de la tête
peuvent également être affectés. Une pharyngite, une laryngite
et une rhinite peuvent se développer suite à la lymphadénopathie
locale. Elles entraînent des difficultés de déglutition et un écoule-
ment nasal. Des bruits respiratoires localisés aux voies respira-
toires supérieures (stridor) sont parfois audibles ; les chevaux
peuvent alors adopter une posture avec l’encolure en extension.
Les abcès risquent également de comprimer la trachée et l’œso-
phage. Le pus issu des abcès des nœuds lymphatiques
rétropharyngiens peut engendrer un empyème des poches guttu-
rales (Figures 1 et 2). De la toux est présente dans certains cas,
mais n‘est pas particulièrement forte. L’abcédation des nœuds
lymphatiques péri-orbitaires peut engendrer une tumé-faction des
paupières ainsi qu’un écoulement purulent au niveau de l’œil. La
tuméfaction de nœuds lymphatiques, situés à l‘entrée du thorax,
peut conduire à une compression partielle de la trachée, voire
dans de rare cas à un étouffement.
Autres complications
Les autres complications consécutives à l‘infection des voies res-
piratoires supérieures par S. equi sub. equi peuvent être classées
comme suit :
Complications liées à la dissémination de l’infection aux tis-
sus adjacents
Les broncho- et/ou pleuropneumonies suppurées font partie
des complications les plus fréquentes, au même titre que les
infections des poches gutturales et des sinus, décrites plus
haut.
Une hémi- ou une paraplégie laryngée peut survenir. Transi-
toire ou parfois permanente elle est la conséquence d‘une
lésion du nerf laryngé récurrent par la lymphadénopathie
du ganglion rétropharyngien et/ou des ganglions cervicaux
antérieurs. Il s’ensuit une aggravation de la dyspnée.
Complications liées à la dissémination systémique
de l’infection
Suite à l‘infection, le germe peut métastaser par voie sanguine
ou lymphatique, généralement dans les tissus lymphoïdes
et les nœuds lymphatiques. Il peut aussi se disséminer aux
structures anatomiques adjacentes (nerfs) ou entraîner une
septicémie.
Les organes les plus souvent touchés sont les poumons, le
mésentère (ganglion mésentérique) et la rate. Des abcès ont
également été décrits dans certaines structures cérébrales
(Figure 3).
D‘autres complications ont été plus rarement décrites comme
des myocardites, des abcès périoculaires, des kératites ulcéra-
tives,
des abcès paravertébraux, des arthrites et des ténosy-
novites septiques. Elles sont liées à la dissémination méta-
statique de l‘infection par voie hématogène. Les poulinières
atteintes de gourme peuvent développer une infection utérine
à S. equi sub. equi, mais le plus souvent les cas d‘agalactie
sont la conséquence de la fièvre, de l‘anorexie et de la
léthargie.
Complications liées à un processus à médiation immune
Le purpura hémorragique est une vascularite nécrosante
aseptique, secondaire au dépôt de complexes immuns dans
la paroi vasculaire. Il peut se développer suite à une infection
par S. equi sub. equi, ou par d‘autres agents pathogènes. Il
s‘agit d‘une complication grave, dont l‘issue peut être fatale.
Ce purpura se manifeste cliniquement par des pétéchies
Figure 1 : élévation du plancher de la poche gutturale par la présence d’un nœud
lymphatique rétro-pharyngien ulcéré (photo : Prof. Dr. Lutz S. Göhring, Ludwig-
Maximilians-Universtität, Munich
Figure 2 : empyème de la poche gutturale (photo : Dr. Marc Koene, Clinique
Vétérinaire Lüsche GmbH)
et des ecchymoses, ainsi que par un œdème de la tête,
des membres et du tronc. D‘autres organes, comme le tube
digestif, les poumons ou les muscles peuvent également être
touchés par cette vascularite. Le diagnostic est confirmé par
l‘isolement du germe pathogène, une concentration élevée en
IgA fixant le complément, et la mise en évidence d‘une vascu-
larite leucocytoclasique à l‘examen histologique de biopsies
cutanées.
La myosite fait également partie des éventuelles complications
rares de la gourme. Toutefois elle semble liée à des prédispo-
sitions raciales, étant observée le plus souvent chez des races
de chevaux américaines (comme l‘American quarter horse). Il
semblerait que des mécanismes à médiation immune soient
en cause.
Deux autres types de myopathies ont été décrits : l‘infarctus
musculaire et la rhabdomyolyse s’accompagnant d’une atrophie
progressive. Des infarctus peuvent se produire dans les muscles
squelettiques, la peau, le tube digestif et les poumons. Les in-
farctus musculaires se manifestent par une raideur, des douleurs
abdominales et des œdèmes sous-cutanés. Dans ce cas, le pro-
nostic est réservé. Une rhabdomyolyse s’accompagnant d’une
atrophie progressive a été observée chez des chevaux Quarter-
horse, suite à une infection par S. equi sub. equi, ainsi qu’à la
suite d’infections par S. equi sub. zooepidemicus. Lorsque la
rhabdomyolyse survient, tous les chevaux ne présentent pas
forcément les signes cliniques typiques de la gourme.
La glomérulonéphrite et la myocardite sont des complications
plus rares, consécutives à des réactions à médiation immune.
Epidémiologie et immunité
Dans les exploitations fermées avec peu d’entrée ou de sorties
de chevaux de l’élevage, et dans lesquelles les contacts avec la
bactérie sont par conséquent rares, l’immunité collective vis-à-
vis de cette bactérie est faible. Dans les effectifs avec une forte
circulation de chevaux et des animaux de tout âge, il existe sou-
vent une immunité collective et, lors d‘épidémie, la proportion
des chevaux atteints reste relativement faible. Environ 75 % des
chevaux développent une immunité efficace après une infection
naturelle. Cette immunité se maintient en général pendant 5 à 7
ans sans toutefois persister tout au long de la vie.
L’augmentation du risque d‘infection est constatée chez les
chevaux jeunes et âgés en particulier, ainsi que chez les chevaux
fréquemment transportés. Les porteurs asymptomatiques peu-
vent excréter l‘agent pathogène et contaminer d‘autres chevaux,
y compris ceux qui viennent d’arriver dans l‘effectif.
Les chevaux âgés, avec une immunité plus faible, peuvent dé-
velopper une forme atténuée de la maladie ; dans ce contexte,
il convient de prendre en compte que, même si les signes
cliniques ne sont pas typiques, le germe peut toutefois être
excrété dans les sécrétions nasales de ces chevaux en quantité
suffisante pour être contaminant.
Figure 3 : abcès cérébral d’origine métastatique
(photo : Prof. Dr. Lutz S. Göhring, Ludwig-Maximilians-Universtität, Munich)
L‘absorption de colostrum de juments ayant une immunité
acquise post-infectieuse, confère en règle général au poulain
une immunité efficace jusqu‘au sevrage.
Il n’existe pas d‘immunité croisée lors d‘infection par S. equi
sub. zooepidemicus.
Diagnostic
Le diagnostic est établi en tenant compte de l‘anamnèse dé-
taillée, des caractéristiques épidémiologiques, de l’examen
clinique et des examens complémentaires.
Lors de suspicion de gourme, la recherche du germe pathogène
est une étape indispensable de la démarche clinique.
Les prélèvements de choix sont les écouvillonnages profonds
bilatéraux naso-pharyngés, le liquide de lavage des cavités
nasales ou des poches gutturales, et les prélèvements par
aspiration ou écouvillonnage des ganglions abcédés. La mise
en évidence de la bactérie dans la région naso-pharyngée peut
être difficile en cas d‘infection chronique asymptomatique des
poches gutturales car son excrétion peut être intermittente.
Dans ce cas, il est recommandé d’effectuer les prélèvements
des poches gutturales directement sous contrôle endoscopique
car l‘examen du liquide de lavage ainsi récolté semble avoir une
sensibilité diagnostique plus élevée. L‘examen endoscopique
permet par ailleurs un prélèvement d‘échantillons très sûr et une
inspection visuelle des poches gutturales. Cet examen précis
permet de garantir la détection de la présence éventuelle de
chondroïdes, d‘un empyème et/ou d‘adhérences. Les radiogra-
phies des poches gutturales permettent également dans certains
cas la détection de ce type d’anomalies. L’aspiration percutanée
du contenu des poches gutturales n’est pas recommandée.
Pour l’identification des porteurs asymptomatiques, un prélève-
ment naso-pharyngé par semaine, pendant au moins 3 semai-
nes consécutives, peut être réalisé, avant d‘effectuer l’examen
des poches gutturales.
Mise en évidence du germe par les examens de
laboratoire
La culture bactérienne reste l‘examen de référence pour la
mise en évidence de S. equi sub. equi. De plus, elle permet de
réaliser un antibiogramme, après l‘identification bactérienne.
Dans certains cas, la culture bactérienne à partir d’un matériel
purulent peut être difficile. Soit le prélèvement ne contient pas
de bactéries vivantes, soit les bactéries ne peuvent se multiplier
suffisamment dans le milieu de culture du fait de la prolifération
d‘autres bactéries. Pour cette raison, il est préférable d‘effectuer
les prélèvements par écouvillonnage dans des régions où les
contaminations bactériennes sont les plus faibles. En raison de
la présence physiologique d’une importante flore commensale,
les écouvillons pharyngés ne sont donc adaptés que sous cer-
taines conditions à la mise en culture bactérienne.
Le meilleur moment pour mettre en évidence le germe dans la
muqueuse des voies respiratoires supérieures, sont les 2 pre-
miers jours de la phase fébrile. Il est par conséquent essentiel
d’effectuer les prélèvements au bon moment pendant l’évolution
de l‘infection.
La détection par PCR de portions du génome (ADN) bactérien
constitue un excellent complément à la culture bactérienne.
Elle permet la mise en évidence de bactéries présentes en très
faibles quantités; et par là même, de reconnaitre les porteurs
asymptomatiques. Il est de plus possible de mettre en évidence
l‘ADN de bactéries mortes (éventuellement depuis longtemps).
La méthode diagnostique de laboratoire la plus appropriée doit
être choisie sur la base des données cliniques et épidémiolo-
giques.
Examens sanguins
Au cours de la maladie, l’association des signes cliniques et
des examens sanguins peut permettre d’évaluer l‘évolution
de l‘infection et l‘efficacité du traitement. L’hémogramme des
chevaux souffrant de gourme fait état d’une neutrophilie mar-
quée (liée au stade de la maladie). La concentration en protéine
sérique amyloïde A (SAA) augmente aussi fortement.
En cas d‘abcès interne (intra-abdominal), des modifications des
paramètres peuvent être observées et reflètent un processus
inflammatoire chronique, avec notamment une anémie et une
hyperglobulinémie accompagnée par une hypoalbuminémie
(électrophorèse sérique).
Les complications de la gourme peuvent s’accompagner
d‘altérations d’autres paramètres biochimiques ou hémato-
logiques selon les organes impliqués. Par exemple, lors de
vascularite musculaire la créatinine-kinase (CK) et l‘aspartate
aminotransférase (ASAT) sériques peuvent augmenter.
Diagnostic différentiel
Le diagnostic différentiel comprend principalement les in-
fections à Streptococcus equi sub. zooepidemicus et Strep-
tococcus dysgalactiae sub. equisimilis. Ces 2 germes sont
des bactéries β-hémolytiques opportunistes, qui peuvent être
trouvées dans les muqueuses de chevaux sains. Streptococ-
cus equi sub. zooepidemicus est impliqué dans des surinfec-
tions touchant en particulier le tractus respiratoire (rhinites,
bronchites, pneumonie) et l‘utérus (endométrite, avortements),
secondaires à une infection virale, un stress ou des lésions
tissulaires. Streptococcus dysgalactiae sub. equisimilis est le
plus souvent mis en évidence lors d‘avortements (placentite)
et d‘abcès des nœuds lymphatiques. Les viroses respiratoires
responsables de fièvre (herpèsvirus équin de type 1 et 4, virus
Influenza), entrent également dans le diagnostic différentiel.
Traitement
Il existe des controverses sur l’intérêt de l’antibiothérapie et sur le
moment de son initiation au cours de la maladie Dans la plupart
des cas, l’antibiothérapie n‘est pas nécessaire. Toutefois, pour
limiter la dissémination dans l‘effectif ou réduire le taux de compli-
cations, il est recommandé d’instituer une antibiothérapie précoce
sur 3 à10 jours pendant la phase aiguë, car durant celle-ci, la
bactérie est bien accessible à l‘antibiotique. Ce traitement semble
prévenir l‘apparition locale des abcès. Il n’existe à ce jour aucune
preuve que l’antibiothérapie augmente le risque de bactériémie,
de septicémie et de dissémination métastatique de la bactérie.
Toutefois, un traitement antibiotique peut compromettre dans
certains cas le développement d‘une immunité protectrice, et les
chevaux traités peuvent être alors prédisposés aux récidives en
cas de nouveau contact avec l‘agent pathogène après la fin du
traitement. Il est recommandé de choisir l‘antibiotique en se fon-
dant sur les résultats de l’antibiogramme (sensibilité et résistance
du germe). Lorsque le tableau clinique évoque des abcès (lymph-
adénopathie), l‘antibiothérapie est en revanche contre-indiquée,
car elle retarde leur maturation. Au cours de cette phase, l’objectif
du traitement doit être de faciliter la maturation et le drainage
de l‘abcès. La maturation de l‘abcès peut être accélérée par
l‘application de compresses chaudes et de pommades favorisant
l‘irrigation sanguine. Le drainage chirurgical ne doit être réalisé
que sur les abcès mûrs, et est suivi d’irrigations avec une solution
iodée à 3 – 5 % jusqu‘à ce que l‘écoulement de pus s‘arrête.
Le recours aux AINS peut être utile pour atténuer la douleur et
abaisser la fièvre afin de faciliter la consommation d‘eau et de
nourriture.
Lors de purpura hémorragique, il est recommandé d’administrer
de la cortisone et des AINS, et de commencer une hydrothérapie
ainsi qu‘un repos au box.
Mesures de contrôle en cas d’apparition d’un foyer
Cette bactérie est particulièrement contagieuse. La compilation
d‘informations précises sur l‘exploitation et sa population de
chevaux est essentielle pour évaluer la situation et élaborer une
stratégie de contrôle. Les mesures de lutte et de prévention
doivent être discutées et mises en œuvre en étroite collaboration
avec le propriétaire de l‘écurie ou des chevaux. La gourme
n‘est soumise ni à l‘obligation de déclaration, ni à l‘obligation
d‘information.
Les mesures de contrôle ont pour objectif :
La prévention de la dissémination de l’infection aux
chevaux sains de l’écurie ainsi qu’aux chevaux venant
d’arriver dans l’effectif
La limitation des entrées et des sorties des chevaux dans
l‘exploitation.
L’institution d’une quarantaine pour tout nouveau cheval
arrivant dans l’effectif (3 semaines). Il est recommandé
d’effectuer des prélèvements hebdomadaires (pendant
3 semaines) par écouvillonnage ou lavage de la région
nasopharyngée ou des poches gutturales en vue d’une
culture bactérienne + PCR. Il faut appliquer ces mesures
lors de l’entrée des chevaux dans l’élevage, même s‘ils
proviennent d’un effectif sans cas déclarés.
Le relevé de la température corporelle au moins 2 fois par
jour.
L’isolement immédiat et la mise en en œuvre des examens
de laboratoire en cas de suspicion clinique ou de chevaux
malades.
La mise en œuvre de mesures d‘hygiène strictes dans
l‘écurie, prenant également en compte les contacts avec
les chevaux malades (changement de vêtements, accès
séparés, désinfection des mains, etc.). Ces mesures in-
cluent la désinfection minutieuse des boxes, y compris des
mangeoires et des structures en bois. Les crottins et les
restes d‘aliments non consommés par les animaux infectés
doivent être collectés séparément et détruits.
Par précaution, les pâturages sur lesquels ont séjourné des
animaux malades ou suspectés de gourme, ne doivent pas
être utilisés par des chevaux pendant quatre semaines.
La prévention de la propagation de l’infection à d’autres
écuries, par une limitation des déplacements des
chevaux hors de l’exploitation
Le dépistage des porteurs du germe pendant la phase
de convalescence
Après la disparition des signes cliniques, des prélèvements
hebdomadaires doivent être examinés pendant au moins
3 semaines. Ces analyses doivent être aussi effectuées chez
les chevaux qui ont été en contact avec des animaux malades.
La réussite du traitement jusqu’à l’élimination de la
bactérie des poches gutturales
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