Père Félix KOALA, Homélie du dimanche 30 mars 2014
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voir et qui nous fait dire « nous voyons » pendant que notre péché
demeure. Comme saint Paul le dit dans sa lettre aux Ephésiens entendue
en deuxième lecture, nous pouvons être visiblement non aveugles parce
que nous ne souffrons d’aucune maladie invalidante du genre, mais être
à la réalité dans l’obscurité totale si nous ne désirons pas les activités de
la lumière que le Christ apporte, et nous consacrons aux activités des
ténèbres que sont nos péchés et nos vices quotidiens. Nous pouvons,
visiblement comme les Pharisiens donner l’apparence d’une vie de foi
par nos fréquentes participations aux activités visibles de foi et avoir le
cœur très loin de Dieu. Les Pharisiens faisaient l’effort de respecter le
repos du sabbat, mais au nom de ce repos, ils n’étaient pas prêts à
admettre que quelqu’un, à moins d’être complice du Démon, fasse le
bien ce jour-là, comme guérir un aveugle de naissance par exemple. Ce
qu’on voudrait voir, c’est que cet aveugle qui se trouve être mendiant,
vienne régulièrement à nous pour que nous nous contentions de
quelques œuvres de charité comme donner une pièce d’argent et rien de
plus. Pour ces Pharisiens le fait de faire l’aumône à ce nécessiteux et se
reposer le jour du sabbat était ce que Dieu agréait. Peu importe que ces
Pharisiens aient médité le mal sur le prochain, peu importe qu’ils aient
couvé la haine toute leur vie, peu importe qu’ils aient été malhonnêtes
dans leur vie, l’essentiel pour eux est qu’ils respectent visiblement ce
que la Loi de Moïse. Jésus a une occasion aujourd’hui pour les aider à
revenir à la vérité. Et l’aveugle de naissance, en plus d’être guérit de son
mal, a rencontré cette vérité : « vous ne savez pas d’où il est, et pourtant
il m’a ouvert les yeux. Comme chacun sait, Dieu n’exauce pas les
pécheurs, mais si quelqu’un l’honore et fait sa volonté, il l’exauce ». Cet
aveugle sait que cet homme est exaucé par Dieu dans son intention de
faire le bien en guérissant celui que tout le monde regardait avec
indifférence. Il sait qu’il n’y a pas de volonté de Dieu plus que vouloir