B/. Que produit-on et comment le mesure-t-on ?
Dossier Melchior.fr
Document 1 La diversité des biens et services selon leur usage
Les biens et services de consommation sont les produits directement utilisés par le
consommateur. Les biens et services de production sont les produits réutilisés dans le
processus de production afin de contribuer à la production d’autres produits. Parmi ces
derniers, on distingue les biens et services intermédiaires qui sont des biens de production
consommés et donc détruits au cours du processus de production (matières premières,
produits semi-finis, certains types de services comme l’entretien des locaux etc.) des biens et
services d’investissement qui sont des biens et services de production ayant une longue durée
d’utilisation ou dont les effets durent sur plusieurs cycles de production (machines, bâtiment,
certains types de services comme la formation du personnel ou la recherche et développement
etc.).
Source : Marc Montoussé, « La production, fruit du capital et du travail », Cahiers français,
La Documentation française, juillet-août 2003, n°315.
1 Montrez que ce bien peut être à la fois un bien de consommation et un bien de
production
2 Evelyne travaille à temps partiel dans une entreprise de conception, et décide, pour
compléter ses revenus, de monter une activité de retouche de vêtements en tant qu’auto-
entrepreneuse.
Listez les biens et services de production dont elle va avoir besoin pour exercer cette activité,
et classez-les dans le tableau ci-dessous.
Biens et services de
production intermédiaires
Biens et services de
production
d’investissement
Document 2 Toutes les créations de biens et services ne sont pas
comptabilisées comme des productions
1 Quels sont les points communs entre ces deux productions ?
2 Qu’est-ce qui les distingue ?
Document 3 La production d’un plat de pâtes à la carbonara
Giuseppe est propriétaire d’un petit restaurant italien dont le plat de pâtes à la carbonara attire
de nombreux clients. Pour réaliser ce plat, il utilise 200 g de pâtes fraîches qu’il achète 1 € 20,
250 g de lardons à 1 € 75, 4 œufs à 1 € 35 et enfin de la crème fraîche et du parmesan à 25
centimes.
Ce plat est ensuite vendu à 10 euros à ses clients.
1 Quel est le montant des biens intermédiaires (consommations intermédiaires)
nécessaires à la production des pâtes à la carbonara ?
2 Sur les 10 € de pâtes, quelle valeur Guiseppe a-t-il réellement crée ?
Document 4 De la valeur ajoutée au PIB
Le calcul de la croissance économique repose sur la définition de ce qu’on appelle le produit
intérieur brut. Le PIB est composé de deux parties. La première est la valeur marchande de
tous les biens et services qui se vendent dans un pays pendant une année (pour être précis, il
faudrait dire : la valeur ajoutée marchande […]). On ajoute ensuite à cette valeur marchande
une seconde partie, qui est le coût de production des services non marchands des
administrations publiques : l’enseignement public, les services de l’Etat et des collectivités
locales, etc. La création de richesses économiques ainsi mesurée, c'est-à-dire le PIB, est, donc
[…] un flux de richesses marchand et monétaire. Quant à la croissance, c’est la progression du
PIB, c'est-à-dire la progression du volume de toutes les productions de biens et de services
[…] produites par du travail rémunéré.
Source : Jean Gadrey et Florence Jany-Catrice, Les nouveaux indicateurs de richesses, coll.
« Repères », La Découverte, 2007.
Choisissez la ou les bonnes réponses (parfois 3 bonnes réponses sont possibles).
1 Le produit intérieur brut (PIB) mesure…
a- la production de biens et services marchands et non marchands réalisée par un travail
rémunéré.
b- la production de biens et services marchands réalisée par un travail rémunéré.
c- la production de biens et services non marchands réalisée par un travail rémunéré.
2 La croissance économique correspond à…
a- l’augmentation du PIB.
b- l’augmentation de la production de biens et services réalisée par un travail rémunéré.
c- l’augmentation de la production des administrations publiques uniquement.
3 Le PIB marchand est…
a- la somme des valeurs ajoutées marchandes des différentes unités de production.
b- la somme des chiffres d’affaires des différentes unités de production desquels on a retiré
les consommations intermédiaires.
c- la somme des chiffres d’affaires des activités marchandes.
4 Le PIB non marchand est…
a- la somme des chiffres d’affaires des activités non marchandes des administrations
publiques.
b- la somme des coûts de production des activités non marchandes des administrations
publiques.
c- la somme des valeurs ajoutées non marchandes des administrations publiques.
5 Le calcul du PIB est…
a- PIB marchand + PIB non marchand.
b- PIB marchand + somme des coûts de production des services non marchands des
administrations publiques.
c- la somme des valeurs ajoutées marchandes + PIB non marchand.
Document 5 Le calcul du PIB marchand
La somme des valeurs ajoutées est additive pour l’ensemble de l’économie, mais ce n’est pas
vrai pour la somme des productions à cause des doubles comptes : par exemple, ajouter la
production de pneus, la production de vitres pour automobiles et la production d’automobiles
revient à compter deux fois les pneus et les vitres !
Source : Jean-Paul Piriou, La comptabilité nationale, coll. « Repères », La Découverte, 2008.
1 Expliquez la phrase soulignée.
2 Comment faut-il procéder pour éviter ce problème de « double compte » ?
Document 6 L’économie souterraine difficile à comptabiliser
Source : Economie et Statistique, novembre 1989, n°226.
1 Explicitez « activités licites », « activités illicites », « entreprises immatriculées,
déclarées », « entreprise clandestine ».
2 Qu’est-ce que l’économie souterraine ?
3 Les activités de l’économie souterraine sont-elles comptabilisées dans le PIB ?
Document 7 PIB et bien-être
Les aberrations du produit intérieur brut (PIB) sont connues : il augmente en cas de
catastrophe naturelle grâce aux dépenses de reconstruction engagées, mais le coût de la
catastrophe, lui, n'est pas comptabilisé. De même, la progression du PIB est loin d'aller de pair
avec l'amélioration des conditions de vie des populations. […] Quand le prix des loyers en
centre-ville s'enflamme, il pousse les citadins vers la campagne. La construction de nouvelles
maisons et les trajets du domicile au travail font progresser le PIB, alors que le temps de
transport, un temps inutile, et les dégradations de l'environnement liées aux déplacements,
sont nuisibles. […]. De même, ce dernier devrait prendre en compte des éléments sans valeur
marchande apparente, comme le bénévolat ou le travail domestique.
Source : Le Monde, 27 février 2009.
1 Parmi les évènements cités dans ce texte, lesquels contribuent à l’augmentation du
PIB ?
2 Ces évènements sont-ils pour autant favorables au bien être de la population ?
3 Quelles activités favorables au bien être de la collectivité ne sont pas comptabilisées
dans le PIB ?
Document 9 Les propositions de la Commission Stiglitz en 2009
La Commission sur la Mesure de la Performance Economique et du Progrès Social, dite
"Commission Stiglitz", a été chargée par le président de la République d'identifier les limites
du Produit Intérieur Brut (PIB) comme indicateur de performance économique et de progrès
social et de développer une "réflexion sur les moyens d'échapper à une approche trop
quantitative, trop comptable de la mesure de nos performances collectives". A l'issue de près
de dix-huit mois de réflexion et de compromis, ses 22 membres dont cinq prix Nobel
d'économie (Kenneth Arrow, Daniel Kahneman, James Heckman, Amartya Sen et Joseph
Stiglitz) ont élaboré douze recommandations sur l'enrichissement de la mesure du produit
intérieur brut, sur la constitution d'indicateurs de bien-être, et sur la prise en compte de
l'environnement et du développement durable1.
Source : Melchior.fr.
1 Quelle était la mission de la « Commission Stiglitz » ?
2 Cette commission préconise-t-elle d’abandonner le PIB comme indicateur
économique ?
3 Quels sont les trois domaines dans lesquels cette commission a fait des
recommandations ?
Note
1. Développement durable : développement qui permet aux générations présentes de répondre
à leurs besoins, sans compromettre les chances des générations futures de répondre à leurs
propres besoins (développement qui respecte l’environnement, n’épuise pas les ressources
naturelles non renouvelables, ne repose pas sur l’endettement excessif des administrations
publiques…).
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