Polycopie comptabilité (cours comptabilité) Chapitre 1 : Introduction 1. Généralité sur l’Entreprise Le but de l’entreprise consiste à réaliser les objectifs fixés par sa stratégie (généralement, réaliser des bénéfices) ; pour se faire, la gestion de l’entreprise permet de faire des choix et de prendre des décisions, en fonction des ressources dont dispose l’entreprise, afin d’atteindre ces objectifs. A cet effet l’entreprise peut être considérée comme un centre de transformation des moyens disponibles (ressources humaines ; financières…) vers des objectifs fixés. Ainsi, l’entreprise peut être aperçue comme une unité économique. 1.1. Entreprise : unité économique 1.2. Les flux économiques Flux économique : différents mouvements de biens, de services et de liquidité engendrés par l’activité de l’entreprise. Ils peuvent être classés selon deux optiques: a. Selon leur nature : flux réels, flux financiers. b. Selon leur origine : flux internes, flux externes. 2. Les principaux objectifs de la comptabilité financière La comptabilité financière permet : L’enregistrement quotidien des flux économique ce qui permet d’assurer une traçabilité de l’activité de l’entreprise ; De fournir des informations utiles à la prise de décision relative à l’investissement ; Présenter une information utile pour estimer la probabilité de réalisation des flux de trésorerie ainsi que leur importance et leur moment de survenance ; Renseigner sur la situation financière et la performance de l’entreprise, sur la manière dont l’entreprise a obtenu et dépenser des liquidités à travers ses activités d’exploitation, de financement et d’investissement, le degré et la manière dont les dirigeants ont réalisé les objectifs et le degré de conformité de l’entreprise aux lois C’est un outil d’aide à la décision pour les différentes parties prenantes ; C’est une obligation légale pour toute entreprise. 2 Réalisé par M. El Abass El Barr JIYED 3. Les qualités nécessaires de l'information comptable La comptabilité doit permettre la production d’une information de qualité qui répond aux exigences des différents utilisateurs des états financiers. Le plan comptable requiert deux qualités principales pour l’information comptable. 3.1. La pertinence Une information est pertinente lorsqu’elle influence la prise de décision. La pertinence est assurée par l’adéquation du contenu et l’objet de l’opération. 3.2. La fiabilité Une information est fiable lorsqu’elle satisfait certaines conditions de fond et de forme : Conditions de fond : la production de l’information comptable doit respecter la normalisation comptable en vigueur et satisfaire ainsi aux principes comptables fondamentaux (ci-après énumérés). Condition de forme : la production de l’information doit aussi respecter certaines formalités définies par les réglementations en vigueur à savoir : l’organisation comptable ; l’élaboration et la présentation des états financiers. 4. Les principes fondamentaux de la comptabilité Selon le plan comptable national, les principes comptables fondamentaux sont au nombre de 8 ; à savoir : 4.1. La prudence La prudence vise une « appréciation raisonnable des événements et des opérations ». Dans la pratique, elle consiste à constater toutes les moins-values probables alors que les plusvalues ne sont constatées que lorsqu’elles sont réalisées. 4.2. La permanence des méthodes En vertu de ce principe, les méthodes de présentation et d’évaluation utilisées par l’entreprise doivent être conservées d’un exercice comptable à l’autre. Le but de ce principe est d’assurer la comparabilité, dans le temps et dans l’espace, des états financiers. 4.3. La spécialisation des exercices Ce principe décompose la vie de l’entreprise en exercices comptables (généralement exercice comptable = une année) ; à la fin de chaque exercice des états annuels (états financiers) sont obligatoirement présentés par l’entreprise. Cette dernière ne doit constater dans chaque exercice que les produits et les charges qui lui sont afférents. 4.4. Le coût historique La valeur à laquelle un élément a été inscrit en comptabilité reste définitive indépendamment du temps, principe auquel seule la règle de prudence peut déroger. 4.5. La continuité d’exploitation Ce principe se fonde sur le fait que «l’entreprise est considérée comme étant en activité, c’est-à-dire comme devant continuer à fonctionner dans un avenir prévisible ». L’idée est d’inclure un horizon économique justifiant la présentation des états financiers. 3 Réalisé par M. El Abass El Barr JIYED 4.6. La transparence La transparence signifie : - La Régularité : la conformité aux réglementations en vigueur - La Clarté : la présentation et la communication de l’information doivent être faites sans intention de dissimuler la réalité derrière l’apparence. 4.7. L’importance significative Sont significatifs «tous les éléments susceptibles d’influencer le jugement que les parties prenantes peuvent porter sur le patrimoine, la situation financière et le résultat de l’entreprise » 4.8. La prééminence de la réalité sur l’apparence Ce principe donner la priorité à la réalité économique sur l’apparence c’est-à-dire priorité de fond su la forme. 4 Réalisé par M. El Abass El Barr JIYED Chapitre 2 : les documents comptables Le but de la comptabilité financière consiste à construire une base d’informations comptables et financières pertinente et fiable pour la prise de décision. En effet, pour atteindre cette finalité la comptabilité financière déploie des outils et des techniques pour la production de cette information. Dans ce chapitre nous essayerons d’étudier les différents documents, outils et techniques utilisés par la comptabilité financière. 1. La constatation des flux (les documents y nécessaires) Tout flux financier, (toute opération commerciale et financière) comprend un point de départ et un point d’arrivée. Tout flux financier représente un certain montant doit être comptablement et fiscalement matérialisé par un document celui-ci constitue le support de flux sur la base duquel il sera enregistré en comptabilité 1.1. La Facture La facture est un écrit établi par le fournisseur et a dresse au client ; cet écrit indique les conditions de ventes des marchandises ou des prestations de services rendus. 1.2. La facture d’Avoir Il s’agit d’un écrit établi par le fournisseur et adressé au client pour un retour de marchandises non conformes à la commande ou pour une réduction commerciale ou financière supplémentaire …etc. 1.3. Le chèque C’est un écrit par lequel une personne appelée tireur donne l’ordre a une autre personne appelée tiré (la banque) de payer une somme déterminée soit a elle-même soit a une autre personne appelée bénéficiaire Le cheque bancaire est un moyen de paiement. 1.4. La lettre de change (effet) C’est un document par lequel une personne appelée tireur donne l’ordre à une autre personne appelé tiré de payer à une certaine échéance une somme déterminée à une personne appelé bénéficiaire (généralement le tireur) La lettre de change est à la fois un moyen de paiement et un moyen de crédit 1.5. Le billet à ordre (effet) Alors que la lettre de change est créée a l’initiative du créancier (le fournisseur) le billet a ordre l’est a l’initiative du débiteur (le client) celui-ci s’engage a payer a l’échéance la somme qu’il doit a son bénéficiaire Le billet à ordre est a la fois un moyen de paiement et un moyen de crédit. 5 Réalisé par M. El Abass El Barr JIYED 2. L’organisation des comptes L'élément central de la comptabilité est le compte, dans lequel sont mémorisés les flux analysés par la comptabilité. Toute opération commerciale constituant un flux de biens ou un flux de services ou un flux financier s’analyse en EMPLOIS ET RESSOURCES En reprenant cette règle la comptabilité utilise les COMPTES et la terminologie correspondante car les tableaux RESSOURCES/EMPLOIS ne permettent pas les groupements de flux par nature or il importe de regrouper les ressources et les emplois par catégories homogènes 2.1. Définition Le compte est un tableau qui comprend 2 parties identiques distinctes : - L’une, la partie gauche réservée aux EMPLOIS appelée DEBIT (D) - L’autre la partie droite réservée aux RESSOURCES appelée CREDIT (C) 2.2. Fonctionnement Les comptes peuvent être : a. Soit des COMPTES DE BILAN ; b. Soit des COMPTES DE GESTION. a. Les comptes de bilan : Un compte de l’ACTIF est débité lorsqu’il augmente de valeur et crédité lorsqu’il diminue de valeur. Un compte du PASSIF est crédite lorsqu’il augmente de valeur et débité lorsqu’il diminue de valeur b. Les comptes de gestion : Un compte de CHARGES est débité lorsqu’il augmente de valeur et crédité lorsqu’il diminue de valeur. Un compte de PRODUITS est crédité lorsqu’il augmente de valeur et débité lorsqu’il diminue de valeur. Le fonctionnement des comptes peut être schématiquement résumé de la manière suivante : 6 Réalisé par M. El Abass El Barr JIYED Par ailleurs l’utilisation des comptes fait appel au lexique suivant : - Ouvrir un compte c’est intituler une fiche et éventuellement Porter le solde initiale : * au débit s’il est débiteur *au crédit s’il est créditeur - Dépiter un compte c’est inscrire une opération au débit de ce compte - Créditer un compte c’est inscrire une opération au crédit de ce compte - Solder un compte c’est dégager la différence entre le total du débit et le total du crédit (ou inversement) *si le total du débit est supérieur au total du crédit on dit que le solde est débiteur *si le total du crédit est supérieur au total du débit on dit que le solde est créditeur *si le total du débit est égal au total du crédit on dit que le solde est nul. On dit le compte est soldé 2.3. Principe de la partie double Toute opération commerciale donne lieu a un enregistrement dans des comptes en distinguant pour chacune son point de départ (Ressources) de son point d’arrivée (Emploi) il s’agit de la base logique du raisonnement comptable Dans tous les cas la Ressource est égale a l’Emploi pour chaque flux il en résulte que pour chaque opération DEBIT=CREDIT Et pour un ensemble d’opérations : TOTAL DEBIT=TOTAL CREDIT C’est le principe de la partie double. 2.4. Les classes des comptes Selon le plan comptable Le cadre des comptes est divisé en dix classes numérotées de 0 à 9 : - 1 à 5 = comptes de flux patrimoniaux (comptes de bilan); 6 à 7 = comptes de flux de gestion (charges et produits); 8 = comptes de regroupement (résultats); 9 = comptes analytiques d’exploitation; - 0 = comptes de bilan d’ouverture et de clôture; comptes de charges et de produits hors exploitation; engagements hors bilan; liaison de la comptabilité générale et de la comptabilité budgétaire. 7 Réalisé par M. El Abass El Barr JIYED 3. Les documents de traitement comptable (livres comptables) Les principaux livres comptable sont au nombre de trois : le journal ; le grand livre et la balance. 3.1. Le journal Au lieu d’être présentées dans des comptes schématiques les opérations commerciales sont enregistrées chronologiquement dans un registre appelé le journal celui-ci doit être obligatoirement tenu dans l’entreprise Voici la présentation matérielle du journal : Les écritures au journal sont ensuite reportées au grand livre. 3.2. Le grand livre Le grand livre représente tous les comptes tenus par l’entreprise 3.3. La balance La balance est un tableau récapitulatif et exhaustif des comptes de l’entreprise à une date donnée chaque compte est représenté par son numéro son intitulé son total débit son total crédit et son solde Voici un exemple de balance : Une balance est un instrument de contrôle en application du principe de la partie double Total débit = total crédit X = Y Total des soldes débiteurs = total des soldes créditeurs X’ = Y’ Total au journal = total de la balance 8 Réalisé par M. El Abass El Barr JIYED Pour établir une balance il est recommandé de suivre les étapes suivantes : - Cumulé les comptes c'est-à-dire total débit total crédit - Inscrire tous les comptes dans la balance - Totaliser les colonnes et vérifier l’égalité total colonne débits = total colonne crédits - Tirer dans la balance même le solde de chaque compte et l’inscrire dans la colonne correspondante vérifier l’égalité total des soldes débiteurs = total des soldes créditeurs. 4. Les documents de synthèse Les documents de synthèse sont établis et présentés de façon à permettre leur comparaison dans le temps c'est-à-dire exercice par exercice et dans l’espace c'est-à-dire par rapport aux états financiers des entreprises dans le même secteur. Ils comprennent le bilan, le tableau de résultat, le tableau de financement. 9 Réalisé par M. El Abass El Barr JIYED Chapitre 3 : Le Bilan 1. Définition Le bilan est la « photographie » patrimoniale et financière de l’entreprise à une date donnée. Il s’agit d’une présentation : - De la situation des droits et obligations de l’entreprise ; De la description des moyens qu’elle met en œuvre. Il se présente comme suit1 : 2. La composition Le Bilan se représente donc comme un tableau qui se décompose en deux parties : l’Actif et le Passif. 2.1. L’Actif C’est la partie gauche du Bilan qui représente les Emplois c'est-à-dire la manière avec laquelle l’entreprise avait consommé ses Ressources. Il peut aussi être défini comme étant les avoirs de l’entreprise c'est-à-dire les éléments du patrimoine dont la valeur économique est positive. En effet, Son ordre de présentation de haut vers le bas est une fonction de liquidité croissante. Voir Schémas ci-dessus. 1 Pour une présentation détaillée ; voir l’annexe (le Bilan). 10 Réalisé par M. El Abass El Barr JIYED A son tour l’Actif se décompose, d’après le plan comptable mauritanien, à trois grands postes à savoir2 : a. L’actif immobilisé : Il est décomposé en immobilisation incorporelles, immobilisations corporelles et immobilisation financières. Immobilisation incorporelles (20) : Elles sont constituées des éléments de l’actif immobilisé qui n’ont pas d’existence physique. Exemple : fonds commercial ; la clientèle, le nom commercial, l’enseigne, immobilisation en recherche et développement. Immobilisations corporelles (21) : Les immobilisations corporelles sont tous les éléments ayant une existence physiques sur lesquels s’exerce un droit de propriété, Elles ne se consomment pas par le premier usage. Exemple : terrain, construction,installations techniques, matériel et outillage, matériel de transport… Immobilisation financières (26 et 27) : Ce sont les prêts d’une durée supérieure à 1 an, accordés par l’entreprise à des tiers. b. L’actif circulant Il englobe les éléments qui n’ont pas vocation à rester durablement dans l’entreprise. Il comprend : les stocks et les «en-cours» ; les fournisseurs débiteurs qui regroupent les avances et acomptes versés sur commandes d’exploitation, les emballages à rendre et les RRR à obtenir ; les créances scindées en clients, en personnel, en autres créances, en associés et en débiteurs divers ; les prêts à court terme ; les valeurs mobilières de placement ; les disponibilités. c. Les comptes de régularisation et d’attente (actif) Ils comprennent 2 les «charges constatées d’avance» qui sont des quasi-créances et font, en réalité, partie de l’actif circulant ; les «différences de conversion – actif(diminution des créances et/ou augmentation des dettes libellées en devise). Le plan comptable mauritanien (page 211 ; 212). 11 Réalisé par M. El Abass El Barr JIYED 2.2. Le Passif C’est la partie droite du Bilan qui représente les ressources dont dispose l’entreprise. Autrement dit, ce sont les obligations de l’entreprise c'est-à-dire les éléments du patrimoine ayant une valeur économique négative. La présentation du passif est une fonction d’exigibilité croissante. Voir Schémas ci-dessus. Le plan comptable mauritanien stipule que le passif d’une entreprise doit être divisé ainsi3 : a. Les capitaux à long et moyen terme Ils comprennent : la situation nette avant ou après répartition des résultats (capital social, réserves, reports à nouveau et résultat de l’exercice ; les subventions d’équipement ; les plus-values et provisions fiscalement réglementées ; les emprunts à long et moyen terme ; les provisions pour risques et charges. b. Les dettes à court terme. Elles représentent le passif à court terme. Il s’agit : Des Comptes de clients créditeurs ; Des Dettes fournisseurs et autres dettes sociales et fiscales, les dettes envers les associés et les créditeurs divers ; Des Emprunts à court terme et des concours bancaires courants. c. Les comptes de régularisation et d’attente (passif) Ils comprennent : 3 Les produits constatés d’avance» ; Les «différences de conversion-passif» (augmentation de créances et/ou diminution de dettes libellées en devise). Le plan comptable mauritanien (page 212 ; 213). 12 Réalisé par M. El Abass El Barr JIYED Chapitre 4 : Le tableau de résultats 1. Définition Le tableau de résultats est un état de synthèse qui joue un double rôle : - Il permet de déterminer le résultat de l’entreprise par la confrontation des produits et des charges de l’exercice ; - Il permet de calculer toute une série de résultats expliquant ainsi la formation du résultat net global de l’entreprise. Cette série de résultats est calculée successivement ainsi4 : Résultats d’exploitation et résultats hors exploitation ; résultats de cession d’éléments de l’actif immobilisé ; résultat net avant impôt ; résultat net de la période. Il se présente comme suit5 : 4 Le plan comptable mauritanien (page 208). 5 Pour une présentation détaillée ; voir l’annexe (le Tableau de résultat). 13 Réalisé par M. El Abass El Barr JIYED 2. La composition Le tableau de résultats est composé de charges et de produits. En effet, ces charges et produits sont regroupés en fonction de leur nature dans le but de dégager des soldes intermédiaires qui permettent de renseigner sur les différentes activités de l’entreprise tout en débouchant sur le résultat net de la période. 2.1. Les charges Ce sont soit les sorties de fonds ou autre forme d’utilisation d’éléments d’actif ; soit la constitution de passif soit les deux résultant de l’activité principale ou centrale de l’entreprise6. Au moment de l’élaboration de tableau de résultat ; les charges de l’exercice viennent en déduction de produits du même exercice. Les charges ne sont prises en compte que lorsqu’elles se sont produites. Remarque : les pertes Ce sont les diminutions des capitaux propres résultant des transactions périphériques ou incidentes. Elles sont prises en compte dès que leur réalisation est probable. 2.2. Les produits Ce sont soit les rentrées de fonds ou autres augmentation de l’actif d’une entreprise ; soit le règlement des dettes de celle-ci ; soit les deux ; résultant des opérations réalisées pendant l’exercice qui s’inscrivent dans l’activité principale ou centrale de l’entreprise7. Au moment de l’élaboration de tableau de résultat ; les produits de l’exercice viennent en signe positif par rapport aux charges du même exercice. Les produits ne sont pris en compte que lorsqu’ils se sont réalisés. Remarque : les gains Ce sont les accroissements des capitaux propres résultant des transactions périphériques ou incidentes. Ils sont pris en compte que lorsqu’ils se sont réalisés et clairement mesurables. 6 Système comptable tunisien (page 13) 7 Système comptable tunisien (page 12). 14 Réalisé par M. El Abass El Barr JIYED Chapitre 5 : le Tableau de financement 1. Définition8 Le tableau de financement permet une analyse fonctionnelle dynamique de la situation financière de l’entreprise. Il fait apparaitre les mouvements, les flux monétaires ou variations d’emplois et de ressources survenus pendant un exercice afin d’expliquer l’origine de la variation du fonds de roulement net global et d’analyser l’utilisation de cette variation. Le tableau de financement permet donc de connaitre : Les opérations qui ont contribué à l’évolution du patrimoine au cours d’un exercice ; Les réalisations d’investissements et de désinvestissements ; Les moyens de financement utilisés ; L’évolution des éléments du cycle d’exploitation. 2. La composition Le tableau de financement est structuré en deux parties qui sont le Tableau9 des emplois et des ressources et le Tableau10 des variations du fonds de roulement. Le schéma ci-dessous explique cette structure. 8 Béatrice et Francis Grandguillot « analyse financière 5ème édition » (page 144). 9 Pour une présentation détaillée voir l’annexe (le Tableau de financement « I »). Pour une présentation détaillée voir l’annexe ( le Tableau de financement « II »). 10 15 Réalisé par M. El Abass El Barr JIYED Chapitre 6 : Enregistrement des opérations courantes 1. Les réductions 1.1. a. Réduction à caractère commercial Rabais C’est une réduction accordée par le fournisseur à son client sur le prix de vente convenu pour : - Tenir compte d’un défaut de qualité ou de conformité des objets vendus ; - Retard dans la livraison. b. Remise C’est une réduction accordée en tenant compte de l’importance de la commande ou de la qualité du client (grossiste, grand magasin…). c. Ristourne Réduction accordée à la fin d’une période donnée et tient compte du montant total des achats pendant cette période. 1.2. Réduction à caractère financier Elle est constituée principalement par l’escompte qui est une réduction de prix accordée pour paiement comptant ou avant le terme normal d’exigibilité. Les réductions commerciales se calculent successivement, c’est à dire les unes après les autres ou « en cascade ». L’escompte se calcule sur le dernier « net commercial » ou sur le ‘’prix brut’’ s’il n’y a pas de réduction commercial. 1.3. L’enregistrement comptable des réductions Les réductions commerciales qui figurent sur la facture sont comptabilisée ; soit comme une charge dans le compte 642 rabais, remises et ristournes accordés ; soit comme un produit 742 rabais, remises et ristournes obtenus. L’escompte est toujours comptabilisé hors taxe : - Comme une charge financière pour le fournisseur dans le compte 676 « escomptes accordés ». Comme un produit financier pour le client dans le compte 776 « escomptes obtenus ». 16 Réalisé par M. El Abass El Barr JIYED 2. Les majorations Les majorations sur la facture sont généralement la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et les frais de transport. 2.1. La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) a. Définition La TVA est une taxe indirecte, de consommation qui s’applique ; - Aux opérations de nature industrielle, commerciale, artisanale ou relevant de l’exercice d’une profession libérale, accomplies en Mauritanie, Aux opérations d’importation. b. Calcul de la TVA : La TVA est calculée sur le montant hors taxe (HT) d’une facture (Net Commercial, Net Financier) : TVA = HT * taux de TVA - HT + TVA = TTC (toutes taxes comprises). HT = TTC/(1+taux de TVA) c. Les taux de TVA D’après le code général des impôts les taux sont : - Le Taux normal : 14% ; Le Taux sur les produits pétroliers et la téléphonie : 18% ; Le Taux sur les exportations et les biens et services exonérés : 0%. d. Traitement comptable La TVA est considérée : - Comme une dette pour le vendeur (fournisseur) à comptabiliser au crédit du compte « 4357 –Etat TVA collectée ». Comme une créance pour l’acheteur (client) à comptabiliser au débit du compte « 4350 - Etat TVA déductible ». e. Déclaration de la TVA La déclaration da la TVA est établie par l’entreprise mensuellement et doit être déposé au plus tard le 15 du mois qui suit. D’après l’article 478 du code général des impôts ; le retard de dépôt des déclarations ou de paiement est sanctionné par une amende * de 10% lorsqu'il est inférieur à deux mois. * de 25% lorsque le retard est supérieur à deux mois. Le retard dans le dépôt d'une déclaration TVA néant ou créditrice est sanctionné par une amende de 20.000 ouguiyas par mois. Déclaration mensuelle : TVA due (ou crédit de TVA) du (mois M) = TVA collectée du (mois M)- TVA déductible du (mois M) 17 Réalisé par M. El Abass El Barr JIYED Remarque : TVA due est une dette à régler à l’Etat avant la fin du mois suivant la période de déclaration. Crédit de TVA est une créance sur l’état que l’entreprise peut récupérer au moment des déclarations postérieures. 2.2. Le transport Deux cas sont à distinguer : - Transport assuré par un tiers « débours » ; Transport assuré par les moyens du fournisseur «forfaitaire ou facturé ». a. Transport assuré par un tiers transporteur (transport débours) Le vendeur peut recourir à un tiers transporteur pour livrer les marchandises à son client. Il supporte dans un premier temps les frais de port, puis il les récupère à l’identique en les transférant sur la facture de son client : dans ce cas, le fournisseur récupère une charge. Comptabilisation : - Débit du compte 6301 transport /vente, la TVA au débit du compte 4350 Etat tva déductible et puis créditer le compte de trésorerie correspondant. - En même temps que la comptabilisation de la vente, créditer les comptes 6301 et 4357 Etat TVA collectée pour le total de la TVA. b. Transport assuré par les propres moyens de l’entreprise (transport forfaitaire) Dans ce cas, le produit du transport est considéré comme un produit accessoire, à comptabiliser au crédit du compte 7064 Ports facturés aux clients. 3. La facture d’avoir 3.1. L’enregistrement des factures réductions commerciales d’avoir relative aux Généralement c’est le cas des rabais et parfois des ristournes. Ces réductions sont accordées après établissement de la première facture. Cela constitue donc une diminution du prix de la marchandise. Ainsi cette diminution est enregistrée chez le fournisseur dans le débit du compte 642 RRR accordés ; Chez le client, cette diminution est enregistrée dans le crédit du compte 742 RRR obtenus. 18 Réalisé par M. El Abass El Barr JIYED 3.2. L’enregistrement des factures d’avoir réductions financières (l’escompte) relatives aux Le traitement comptable est similaire au cas des réductions commerciales donc qu’il faut : - Chez le fournisseur, débiter le compte 676 ‘’Escomptes accordés’’ au lieu des comptes ‘’RRR accordés’’ par le biais du crédit compte client. Chez le client, créditer le compte 776 ‘’Escomptes obtenus’’ au lieu des comptes ‘’RRR obtenus’’ par le biais du débit compte fournisseur. 4. Les avances et acomptes sur commandes Il arrive souvent que l’on soit amené à verser une avance ou un acompte sur commande d’exploitation, l’avance ou l’acompte constitue pour le client une créance, et pour le fournisseur une dette. Dans la comptabilité du client, le montant versé et enregistré dans le débit du compte « fournisseurs, avances et acomptes versés (4090). Ce compte apparaît à l’actif du bilan parmi les créances de l’actif circulant. Pour le fournisseur, cela constitue une dette envers son client. Dans la comptabilité du fournisseur, le montant reçu et enregistré dans le crédit du compte « clients avances et acomptes reçus » (4190). Ce compte apparait au passif du bilan parmi les dettes du passif circulant. 19 Réalisé par M. El Abass El Barr JIYED Annexe BILAN AU _______31/12/N____________ ACTIF Brut Ammort et Prov. ACTIF IMMOBILISE Frais et valeurs incorporelles immobilisés Frais immobilisés Frais de recherche et développement Valeurs incorporelles immobilisées Réserves Immobilisations corporelles * Terrains * Constructions * Installations complexes spécialisées * Matériel d'exploitation * Matériel de transport * Matériel de bureau et informatique Autres immobilisations corporelles Immobilisations en cours Immobilisations financières Prêts et autres créances à long et moyen terme dont partie à encaisser à - 1 an Participations et titres immobilisés Total ACTIF CIRCULANT Valeurs d'exploitation Marchandises Mat. premières et autres approvisionnements Emballages En-cours de product° de biens (& services) Produits intermédiaires Produits finis Produits résiduels Total Net PASSIF Réserve légale Réserves statutaires et contractuelles Réserves réglementées Autres réserves Report à nouveau (Solde débiteur ou solde créditeur) Résultats nets en attente d'affectation Résultat net de l'exercice (bénéfice ou perte) Résultats nets des exercices antérieurs (bénéfice ou perte) Total situation nette (avant ou après répartition du résultat) Subvention d'équipement Plus values et provisions réglementées Dette à long et moyen terme Emprunts obligataires : Montant brut Prime de remb Autres emprunts et dettes assimilées Dettes rattachées à des participations dont partie à payer à - 1 an Provisions pour risques et charges Total Valeurs réalisables à court terme et disponibles Fournisseurs débiteurs Clients et comptes rattachés Personnel et comptes rattachés Autres créances (Etat, organismes sociaux) Associés, comptes courants, groupe Débiteurs divers Prêts à court terme Valeurs mobilières de placement Disponibilités Total CAPITAUX A COURT TERME Dettes à court terme Clients créditeurs Fournisseurs et comptes rattachés Personnel et comptes rattachés Etat et autres collectivités publiques Sécurité sociale & autres organismes sociaux Associés - comptes courants - groupe Créditeurs divers Emprunts à court terme Concours bancaires courants Total REGULARISATION Total Total Général REGULARISATION Comptes de régularisation et d'attente Produits constatés d'avance Différences de conversion Comptes d'attente et à régulariser Total Total Général MONTANT DES ENGAGEMENTS REÇUS MONTANT DES ENGAGEMENTS DONNES Comptes de régularisat° et d'attente Charges constatées d'avance Différences de conversion Comptes d'attente à régulariser Net CAPITAUX A LONG ET MOYEN TERME Capital Capital individuel ou social (dont versé ) Prime d'émission, d'apport, de fusion Fonds de dotation Net 20 Réalisé par M. El Abass El Barr JIYED TABLEAU DES RESULTATS DE L’EXERCICE N° des comptes DEBIT Hors exploit. Total Exploitat Détermination des résultats d'exploitation et hors exploit. (82 et 082) 60 Coût d'achat des mdses vendues - Achats de marchandises - Variation des stocks de mdses (+ ou -) 60 Consommations en provenance de tiers à 63 - Achats de matières premières et autres approvisionnements (éventuellement emballages) - Variation des stocks de mtres premières et autres approv. (et emballages) (+ ou -) - Achats d'approvisionnements non stockés - Achats de sous-traitance - Charges externes liées à l'investissement - Charges externes liées à l'act. N° des comptes CREDIT Hors Exploitat° exploit. Total Détermination des résultats d'expl. et hors exploitation (82 et 082) 70 Ventes de marchandises et production vendue -Ventes de marchandises - Production vendue(produits finis, travaux, prestations de services) - Produits des activités annexes 71 Production stockée (ou destockage) 72 Production de l'entreprise pour elle-même TOTAUX SOUS-TOTAL PRODUCTIONS 74 Produits et profits divers 76 Subventions d'exploitation (et d'équilibre) 77 Produits financiers 78 Reprises sur amortissements et provisions 79 Frais à immobiliser ou à transférer Solde débiteur : perte TOTAUX Détermination des résultats sur cession d'éléments de l'actif(84) Détermination des résultats sur cession d'éléments de l'actif (84) 84 - Valeur des éléments cédés - Frais annexes de cession transférés 84 - produits de cession des éléments de l'actif - amortissements correspondants Solde créditeur : plus-value de cession aux éléments cédés Solde débiteur : Moins-value de cession TOTAL SOUS-TOTAL CONSOMMATIONS INTERMED. 64 Charges et pertes diverses 65 Frais de personnel 66 Impôts et taxes 67 Charges financières 68 Dotations aux amort. et prov. Solde créditeur : Bénéfice TOTAL Détermination du résultat net avant impôt (85) 82 - Résultat d'exploit. (solde déb.) 082 - Résultat h.exploit. (solde déb.) 849 - Moins-values de cession 859 - Engagement de réinvestir Solde créditeur : bénéf. avant impôt TOTAL Détermination du résultat net de la période (87) 85 - Perte avant impôt 86 - Impôt sur le résultat Solde créditeur : Résultat net de la période (bénéfice) TOTAL Détermination du résultat net avant impôt (85) 82 - Résultat d'exploit. (solde crédit.) 082 - Résultat hors expl. (solde créditeur) 840 - PLus-values de cession 855 - Réintégration des plusvalues à réinvestir Solde débiteur : perte avant impôt TOTAL Détermination du résultat net de la période (87) 85 - Bénéfice avant impôt Solde débiteur : résultat net de la période (perte) TOTAL Sommaire Chapitre 1 : Introduction .......................................................................................... 2 Chapitre 2 : les documents comptables ........................................................... 5 Chapitre 3 : Le Bilan ................................................................................................... 10 Chapitre 4 : Le tableau de résultats .................................................................. 13 Chapitre 5 : le Tableau de financement ......................................................... 15 Chapitre 6 : Enregistrement des opérations courantes ....................... 16 Annexe ................................................................................................................................. 20