B) Les risques Overclocker un composant ne peut le détériorer. Un

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B) Les risques
Overclocker un composant ne peut le détériorer. Un processeur ne subit pas de frictions lors de son fonctionnement.
On ne peut comparer un processeur et un moteur à combustion interne, faire « tourner » un processeur plus vite ne provoquera
qu'une faible augmentation de la température de ce dernier.
Par contre si on augmente sa tension d’alimentation dans des proportions déraisonnables, cala peut causer des dégâts et
produira un excès de calories à dissiper.
La seule chose que vous pouvez réellement endommager est votre OS qui pourrait mal apprécier quelques plantages durant vos
expérimentations.
En respectant certaines règles comme le blocage de la fréquence AGP/PCI, un système de refroidissement efficace, une
augmentation raisonnable du Vcore, une alimentation de qualité ou encore de la bonne ram, vous minimiserez les risques de
défaillances prématurées de votre matériel.
C) Le fonctionnement du processeur
La fréquence d'un processeur résulte du produit du fsb (Front Side Bus) par le coefficient multiplicateur. En fait un processeur
c'est un coefficient multiplicateur, le fsb détermine toutes les fréquences utilisées par les différents éléments de la carte mère
pour communiquer ensemble sauf la carte graphique.
Par exemple un AMD Athlon 64 3500+ a un coefficient multiplicateur de 11 et le fsb est de 200 MHz ce qui nous amène à une
fréquence de 11*200 = 2200 MHz (2.2 GHz).
Vous l'aurez compris on va jouer sur ces deux paramètres pour augmenter la fréquence. Cependant, on va surtout s’occuper
d’augmenter le fsb plutôt que le coeff. (je vous expliquerai pourquoi après). En augmentant la fréquence, il va arriver un moment
où le processeur ne sera plus stable, il va falloir augmenter la tension d’alimentation du processeur c'est-à-dire le vcore. Après
chaque augmentation de la fréquence de son processeur il faut vérifier la stabilité grâce à des logiciels comme (super pi, prime
95, occt …)
On va voir comment overclocker mais sous Windows var cela est beaucoup plus pratique que par le bios car il faut après chaque
modification du fsb ou du coeff. Redémarrer l’ordinateur pour vérifier la stabilité.
Mais avant de commencer la pratique on va voir les différents logiciels qui vont nous être utiles.
II) Les logiciels
A) Température, voltage, affichage fréquence, timings
Cpu-z :
Petit logiciel permettant de vérifier si les fréquences voulues sont bien appliquées, affiche aussi les timings de la mémoire ainsi
que leur SPD.
Depuis les dernières versions Cpu-z bénéficie d’un test de validation on-line qui vous vaudra d'être classé sur la base officielle.
Vous pouvez le télécharger ici
Speedfan :
Logiciel interprétant les données transmises par les diverses sondes de la carte mère, il peut offrir un grand nombre de
fonctionnalités suivant les cartes mères.
Vous pouvez le télécharger ici
B) Tests, Benchmarks
Superpi 1M :
Benchmark très rapide qui calcule le nombre Pi avec 1 million de décimales après la virgule.
Il décèle rapidement un problème d'instabilité, du à la mémoire ou au processeur. Le résultat qu'il vous donne à la fin est très
riche en enseignements.
Ce n’est pas parce que votre processeur overclocké réussit le test de Superpi 1M qu’il est stable.
N'oubliez pas de le fermer et de le rouvrir ensuite, si une erreur intervient et que vous désirez relancer le bench
Superpi 32M :
Même programme mais avec cette fois ci le calcul du chiffre Pi avec 32 millions de décimales après la virgule. Il s'agit ici d'un test
beaucoup plus poussé qui sollicite beaucoup plus la mémoire vive et permet de monter le processeur en température de par sa
longueur.
Si ce test s’exécute avec succès, c’est déjà un bon gage de stabilité du système
Vous pouvez le télécharger ici
3Dmark2001 :
il s'agit comme son nom l'indique de l'une des anciennes versions de 3D Mark, la 2001. Il est utilisé car les versions 2003 et 2005
sont dotées de scènes 3D lourdes en détails, le framerate ayant chuté depuis l'arrivée de DX9, le processeur passe son temps à
attendre les images générées par la carte graphique.
L'idéal est de le faire tourner en boucle durant de longues heures.
Pour cela il faut le configurer en mode boucle : dans options cliquez sur "change" et cochez "looping" dans benchmark.
C'est un test idéal pour vérifier la stabilité d'un système complètement overclocké de la carte graphique au processeur, en
passant par la mémoire.
Si 3DMark 2001 passe, vous pouvez aussi tester 3DMark03 et 3DMark05 en boucle également.
Si ces tests passent tous, vous serez certain d'avoir atteint un overclocking stable.
Mais la combinaison Super PI, Prime 95 et 3DMark 2001 suffira amplement.
Vous pouvez le télécharger ici
C) Test de stabilité, température
Prime95 :
En mode torture test, dans option, ce logiciel met à contribution votre processeur et votre mémoire et les fait chauffer
fortement.
Il s'agit pour cette raison d’un très bon test de stabilité.
Faites-le tourner plusieurs heures afin de valider au mieux un overclocking. Normalement 3 heures semblent être suffisantes
Si vous désirez être certain de la stabilité d'un système, faites-le tourner pendant 24 heures.
Un message d'erreur vous avertira d'un problème d'instabilité mais il peut arriver que l'ordinateur bloque, ou redémarre,
revoyez alors vos réglages.
Vous pouvez le télécharger ici
OCCT :
Ce logiciel est plus qu'un test de stabilité, il permet de référencer au sein de leur base de données les differents overclocking
testés et approuvés par ce logiciel.
Il vous fournira en outre les courbes de température de votre processeur ainsi que les diverses tensions monitorées
Vous pourrez ainsi déceler des problèmes d'alimentation qui pourraient entraver votre quête aux Mhz.
Vous pouvez le télécharger ici
D) Overclocker sous Windows
Clockgen :
Il permet de modifier le fsb, le vcore si vous êtes restés en vcore par défaut dans le bios, et de baisser le coefficient
multiplicateur sous windows.
Il existe plusieurs versions de clockgen selon le chipset.
Rechercher la bonne version de clockgen ici
A64 Tweaker :
Petit logiciel par la taille mais d’une puissance étonnante, sans même augmenter la moindre fréquence, il permet des gains
impressionnants en réduisant les latences (timings) de la mémoire, il permet l’accès à certains réglages inaccessibles dans le bios
de la plupart des cartes mères.
Vous pouvez le télécharger ici
III) Overclocking sous Windows.
A) Manipulation à faire avant dans le bios
Avant de pouvoir overclocker sous Windows il y a quelques précautions à prendre dans le bios.
Pour accéder au bios il faut souvent au démarrage de l’ordinateur appuyer sur la touche suppr ou encore F2.
Il faut tout d’abord bloquer la fréquence AGP/PCI car une augmentation du fsb sous Windows implique une augmentation de la
fréquence AGP/PCI. Chercher dans les menus jusqu’à trouver l’endroit où on vous parlera de fréquence AGP/PCI. Normalement
c’est par défaut sur auto. Mettez 33/66. Cela correspond au fréquence normale de l’AGP et PCI. Ainsi ces fréquences
n’augmenteront plus lorsque vous monterez le fsb.
Normalement vous pouvez désormais overclocker sous Windows mais avant on va prendre quelques précautions pour éviter que
certains paramètres viennent gêner l’overclocking. En effet il va arriver un moment dans votre overclocking où le test de stabilité
ne passera plus. Cependant le problème ne vient peut-être pas du processeur qui lui peut monter plus haut mais vient de la
mémoire vive ou du bus Hyper Transport.
La fréquence de la mémoire vive est synchronisée avec le fsb. Ce la signifie que lorsque votre fsb est de 200 MHz, votre ram
tourne également à 200 MHz. On a un ratio de 1 : 1 (200 : 200). Donc si vous augmentez le fsb par exemple à 205 MHz, votre ram
sera également à 205 MHz. Or la plupart des ram sont des pc3200 c'est-à-dire qui sont faites pour tourner à 200 MHz (3200 /16).
Les barrettes de mémoire vive supporte comme le processeur une augmentation de la fréquence mais si vous arrivez à 240 MHz
de fsb avec votre pc3200 synchro, ça m’étonnerait que votre ram tienne le coup. Donc quand vous ne réussissez pas votre test
de stabilité cela vient peut-être de la ram qui ne suit pas la fréquence. Pour le savoir diminuer le coefficient multiplicateur de
façon à avoir une fréquence du cpu en dessous de l’originale. Si le test ne passe pas alors c’est certainement votre ram qui vous
bloque.
Pour se débarrasser de se facteur limitant rien de plus simple il suffit de diminuer dans le bios la fréquence de fonctionnement
de la ram. Vous la désynchronisez. Mettez la fréquence de la ram à 133 MHz comme ça vous pourrez monter jusqu’à 300 MHz de
fsb sans dépasser la fréquence normale de votre ram.
Une fois ceci fait, si vous rencontrez encore des problèmes de stabilité cela vient peut-être du bus Hyper Transport. Il s’agit d’un
contrôleur intégré au processeur et dont le rôle est de permettre aux différents bridges de la carte mère de communiquer entre
eux. En d’autres termes, l’Hyper Transport permet aux différents composants d’une carte mère de communiquer à des vitesses
très élevées.
La fréquence normale de fonctionnement du bus Hyper Transport est de 1000 MHz. Il résulte du produit d’un coefficient
(encore) par le fsb. Vous aurez donc compris qu’en augmentant le fsb l’Hyper Transport augmente également.
Pour éviter que celui-ci vous gêne dans votre quête de MHz il suffit de diminuer le coefficient. Ainsi à valeur originale il vaut
5*200, mettez le coeff. à 3 comme ça vous serez sur de ne pas être ennuyés par celui-ci.
Vous allez me dire que baisser la fréquence de l’Hyper Transport va vous faire perdre des performances mais ne vous inquiétez
pas, il n’influe pas sur les performances de votre système. Et puis à la fin de votre overclocking vous pourrez toujours l’ajuster.
Avant de commencer les manipulations, je tiens à revenir sur la mémoire vive. En effet on a dit qu’il fallait la désynchroniser si on
a de la pc3200 mais si votre configuration se destine à l’overclocking, préférez prendre une ram à une plus grande fréquence de
fonctionnement, du style d’une pc4000. Cela vous permettra de rester synchronisé avec votre fsb jusqu’à un fsb de 250 MHz.
Juste un dernier point avant de commencer l’overclocking. Je vous avais dit précédemment qu’on allait overclocker votre
processeur en augmentant son fsb. Pourquoi pas augmenter le coeff. Il y a deux raisons. Tout d’abord sachez que sur la plupart
des processeurs, le coeff est bloqué à la hausse mais pas à la baisse (AMD -> A64, opteron … sauf les FX ; sur les intel pas bloqué).
Enfin il est plus intéressant de monter le fsb plutôt que le coeff car on gagne plus en performance surtout si vous avec une ram
capable par exemple de tourner à 250 MHz. En effet en restant synchro avec la ram en montant le fsb on gagne énormément en
bande passante donc en performance.
Sa y est je vous ai tout dit, on va pouvoir voir ce qu’a votre CPU dans les trippes.
B) Pratique
Téléchargé tous les logiciels en tenant compte des versions de votre chipset (clockgen).
Lancer cpu-z pour voir les informations sur votre cpu c'est-à-dire sa fréquence et son vcore. Lancez également smartguardian
pour surveiller les températures, superpi et enfin Clockgen.
Commencez par augmenter votre fsb par pas de 5 MHz. Après chaque augmentation lancez un superpi à 1M de décimale du
nombre pi. Il permet de vérifier la stabilité du système rapidement.
Continuez d’augmenter votre fsb en testant à chaque fois la stabilité jusqu’à temps que superpi 1M ne passe plus ou ne soit plus
stable. Vérifier que ce n’est pas votre mémoire ou votre Hyper Transport qui vous bride. Si non alors il va falloir augmenter le
vcore pour que votre cpu redevienne stable. Augmentez-le par pas de 0.05 V. Testez vote système une fois l’augmentation de
0.05 V en essayant un super pi à 1M. Si ça passe alors refaite le même travail que précédemment en augmentant le fsb par pas
de 5 MHz. Si ça ne passe pas remonter encore le vcore de 0.05 V et tester à nouveau.
Attention en aircooling il ne faut pas dépasser pas prudence les 1.65 V de vcore et surtout surveiller les températures. Si vous
voyez que votre cpu est dans les 60 degrés alors vaut mieux ne pas poursuivre l’overclocking.
Une fois arrivé à la limite de l’overclocking du processeur, c’est-à-dire le moment où le vcore sera trop élevé et que la fréquence
n’augmentera plus il va falloir valider votre overclocking.
Pour cela faite déjà un superpi à 32 M. Si ça ne passe pas alors il va falloir revoir vos prétentions à la baisse et diminuer votre
fréquence.
Par contre si vous réussissez, il va encore falloir faire travailler votre cpu pour valider l’overclocking. Pour ceci faites tourner
pendant 2 à 3 heures prime95 en mode torture test. S’il n’y a pas d’erreurs alors vous pouvez considérer que votre overclocking
est valide. Si ça plante alors il faut encore diminuer la fréquence. Restestez la stabilité.
Vous pouvez aussi utiliser OCCT qui vous donnera des infos sur vos tensions et testera votre cpu. S’il n’est pas stable, cela peut
venir de variations du vcore qui est du à une mauvaise alimentation, vous pourrez repérer ça en observant la courbe des
tensions. Pour faire un meilleur overclocking il faudra alors changer d’alim.
Surveiller également pendant le mode torture test de prime95 la température, si ça dépasse les 65 degrés en burn alors il vaut
mieux diminuer la fréquence car votre cpu chauffe trop.
Voilà vous avez overclocker votre processeur, ajuster la fréquence de la mémoire vive en fonction de votre fsb ainsi que votre
bus Hyper Transport.
Cependant vous n’avez accomplis qu’une partie de l’overclocking car vous pouvez encore améliorer les performances générales
en modifiant quelques paramètres au niveau de la ram par exemple (ce que nous allons voir tout de suite) ou encore en
overclockant votre carte graphique.
Au fait pour que votre overclocking soit permanent il faut appliquer les valeurs du fsb et du vcore que vous avez trouvé pour
votre overclocking sous Windows dans le bios.
IV) L’optimisation de la mémoire vive
Maintenant que vous avez trouvé la limite de votre cpu, on va chercher à optimiser la mémoire vive pour encore gagner en perf.
On peut jouer sur deux paramètres : la fréquence de la ram et les timings.
Vous allez avoir besoin de A64tweaker.
A) La fréquence maximale de la ram
Au tout début de l’overclocking je vous ai fait désynchroniser votre ram à 133 MHz dans le souci que vous ne soyez pas ennuyé
par celle-ci. Cependant votre ram tourne peut-être en dessous de sa fréquence optimale de fonctionnement. Vous allez donc
chercher la fréquence max de votre ram.
Pour ceci, synchronisé votre ram et votre fsb à 200 MHz chacun. Baissé le coeff de telle sorte que vous ayez une bonne marge de
fréquence avec la fréquence normale de fonctionnement de votre cpu et ceci après avoir monté votre fsb. Par exemple pour un
3500+ qui a un coeff de 11, je vais mettre le coeff à 7 ainsi même si je monte le fsb à 300 MHz la fréquence totale sera inférieur à
2200 MHz (fréquence normale de fonctionnement d’un 3500+). Mettez le coeff HTT à 3 pour ne pas dépasser les 1000 MHz.
Maintenant toujours sous Windows, utilisé clockgen.
Augmentez le fsb par pas de 5 MHz et testé à chaque fois avec super pi. Quand ça ne passe plus vous avez trouvé la fréquence
max de votre ram. Validé là en utilisant prime95.
Maintenant que vous avez votre fréquence max de la ram, l’objectif est de trouver la bonne désynchro avec A64tweaker de telle
sorte que la ram soit à sa fréquence maximale avec l’overclocking maximale du proco.
Cette fréquence maximale peut augmenter en mettant plus de volt à la ram. Il ne faut pas dépasser les 2.9 V pour les puces
TCCD. Par contre vous pouvez mettre plus de volts pour les Winbond dont les BH5 qui en sont friands. La fréquence max peut
également monter en relachant les timings
(mais je vous conseil plus d’essayer d’avoir des timings serrés, on va en parler après)
Sa signifie quoi TCCD, Winbond, BH5 ?
B) Les différents types de puces
Il faut savoir qu’il existe différents types de puces pour la ram.
Tout d’abord on a les puces TCCD. Les barrettes de Ram qui ont ces puces montent très haut en fréquence mais avec des timings
plutôt relâchés. Par exemple les g.skill GBFC tiennent sans problèmes synchro 300 MHz de fsb en 2.5/4/3/5 avec 2.8V. Ces
barrettes ne sont pas faites pour avoir des timings serrés. Elles sont conseillées pour les cartes mère qui ne peuvent pas délivrer
énormément de volt pour la ram.
Ensuite on a les puces Winbond. C’est une catégorie qui contient les puces CH5, CH6, UTT ou encore BH5.
Je ne vais pas tout détailler, on va surtout parler des BH5.
En effet les BH5 c’est radicalement l’opposé des TCCD puisqu’elles sont faites pour fonctionner à basse fréquence mais avec des
timings très serrés et avec beaucoup de volts. On ne peut pas citer un meilleur exemple que les Mushkin redline XP4000. Ce sont
des pc4000, elles tournent souvent dans les 265 MHz à 2/2/2/5 avec 3.5 V. Elles sont plus performantes que les TCCD dans les
bench mais cependant l’important débit mémoire grâce à la fréquence des TCCD apporte plus de performances dans une
utilisation courante car par exemple les jeux aiment bien avoir un important débit mémoire.
Que vous ayez des TCCD ou des BH5 ou que sais-je, je vous conseille vivement de mettre un ventilateur au dessus de vos
barrettes, vous gagnerez beaucoup en perf et ça devient vraiment indispensable si on met 3.5 V à ses BH5 !
C) Les timings
Depuis quelques paragraphes je vous parle de timings. Mais qu’est-ce que c’est ?
Il en existe un grand nombre mais on va surtout parler de 4 ce ceux-ci.
Les timings définissent la latence de la mémoire. Il faut voir la mémoire vive comme un grand parking. Les timings définissent en
cycle d’horloge le temps d’accès à une colonne de donnée, à une ligne etc…
Prenons l’exemple des redlines qui sont en 2/2/2/5.
Le premier chiffre correspond au CAS, le deuxième au RAS to CAS, le troisième au RAS et enfin le quatrième au Cycle time.
CAS = délai d’accès à une colonne
RAS to CAS = délai d’accès d’une ligne à une colonne
RAS = délai d’accès à une ligne
Cycle time = délai pour un nouveau cycle d’accès
Ainsi lorsque le CAS est de 2, il faudra deux cycles d’horloges au cpu pour accéder à la colonne de la donnée visée etc…
Vous l’aurez compris plus les timings sont bas plus le cpu accède vite à une donnée de la mémoire vive.
Il faut donc trouver un bon compromis entre la fréquence maximale, des timings serrés (selon le type de ram : TCCD, BH5 etc…),
tout ça avec une bonne gestion de la tension d’alimentation de la ram.
Pour plus d'informations sur la ram, les timings je vous conseil vraiment de lire cette article sur comment ça marche
D) A64tweaker
Il existe de nombreux paramètres dans A64tweaker, je ne peux tous les détailler mais voilà en gros ce qu’il faut faire.
L’optimisation de la ram est un point très important de l’overclocking et il permet généralement de gagner pas mal en perf et
donc d’améliorer ses benchs. Mais cela prend du temps. La patience est l’un des maîtres mots en overclocking.
E) Validation overclocking de la ram (memtest)
Lors de la recherche de la fréquence max de la ram je vous ai indiqué de tester à chaque fois avec superpi. Cependant pour être
bien sur de la stabilité de votre ram après toutes les optimisations, je vous conseil d’utiliser memtest86.
Pour utiliser et configurer memtest je vous conseil de lire cette page
F) DDR2
Depuis le début je parle de la mémoire vive mais plus précisément de la DDR1. Ceux qui sont sur une plate-forme intel sont en
DDR2 (bientôt AMD va passer également). Tous ce que j’ai expliqué auparavant peut être appliqué à la DDR2 sauf deux trois
petites choses qu’il faut préciser.
En effet la DDR2 fonctionne à des fréquences plus élevées que la DDR1 avec moins de volts (environ 2V) et des timings beaucoup
plus relâchés (4/4/4/10). Il ne faut donc pas appliqués 3V à vos DDR2 car elles risquent de ne pas aimer. Il ne faut pas non plus
appliquer des timings du genre 2/2/2/5.
Pour plus d'information sur la DDR2 je vous conseil de lire le passage qui en traite dans cette article
G) Mise en garde sur les hauts voltages de la ram avec vcore origine
Utiliser son processeur à vcore d’origine avec un VDDR (voltage de la ram) élevé comporte des risques. D’après AMD il faut
augmenté le vcore de son processeur si on utilise des rams nécessitant un haut VDDR.
En effet le différentiel de tension au sein du core entre le VTT (voltage du contrôleur mémoire) qui vaut la moitié du VDDR et le
Vcore détruirait les transistors entre ces deux parties à cause de cette différence de potentiel. Il est fortement conseillé par AMD
de ne pas dépasser 0.35 V de différence entre le VTT et le vcore.
Ainsi lorsque le processeur est à son voltage d’origine c'est-à-dire 1.3 V pour les A64 X2, le VDDR ne doit pas dépasser 3.3 V
((1.3+0.35)*2). Pour les A64 avec un vcore d’origine de 1.4 V il ne faut pas dépasser 3.5 V de VDDR.
Donc si vous voulez mettre beaucoup de volt à vos BH5, par exemple redline, je vous conseil d’augmenter un peu le vcore avant.
H) Conclusion
Je vous invite donc à acheter, si vous voulez faire de l’overclocking, de la ram de qualité et selon que vos demandes prendre de la
TCCD ou de la BH5.
Ne vous mélangez pas les pinceaux. J’insiste sur le fait que l’optimisation de la ram se fait après avoir overclocker son processeur.
Il faut être rigoureux. D’abord on désynchro tout (ram à 133, HTT à 3) comme ça, ça permet de savoir tout de suite si c’est le
processeur qui bloque. Ensuite une fois qu’on a trouvé les limites max du processeur, on remet le fsb, le vcore à la normale, on
applique un petit coeff au proco et on monte le fsb synchro avec la ram par pas de 5 Mhz pour trouver la fréquence max de la
ram. Une fois celle-ci déterminé on applique cette max fréquence ram avec la max fréquence cpu en jaugeant grâce à la
désynchro. Puis enfin on optimise avec les timings.
V) L’overclocking de la carte graphique
Dans les jeux, l’overclocking du processeur n’apporte pas grand-chose au niveau des images par seconde. C’est surtout la carte
graphique qui est importante. Overclocker la carte graphique peut donc être très intéressant. C’est ce qu’on va voir tout de suite.
Avec une carte graphique on peut overclocker deux choses : le GPU (= le processeur de la CG) et la mémoire. Ces deux
paramètres tournent à une fréquence qui varie en fonction des modèles.
Avant de commencer l’overclocking je vous conseil d’installer les derniers pilotes pour votre carte graphique. (Nvidia ou ATI).
Aller sur cette page pour trouver les derniers pilotes de chez Nvidia et sur celle-ci pour ceux de ATI.
Mettre à jour les pilotes peut corriger pas mal de bug dans certains jeux et améliorer les performances dans certains cas de près
de 10%. Maintenant passons aux choses sérieuses.
Pour overclocker la carte graphique on va utiliser Powerstrip. Vous pouvez télécharger ce logiciel ici.
Installez le logiciel. Une fois cette opération accomplie lancez-le. Cliquez sur Ok. Attendez le décompte final et appuyer sur close.
Faites un clic droit sur l’icône du logiciel près de leur, allez dans le menu performance profiles et cliquez sur Configure. Une
fenêtre s’ouvre.
Le curseur de gauche représente la fréquence de votre GPU et celui de droite la fréquence de votre mémoire. Augmentez les
deux curseurs par pas de 10 MHz. Et testez à chaque fois en faisant tourner 3dmark05 plusieurs fois de suite en boucle. Si des
artefacts (pixel noir) apparaissent, redescendez les fréquences. La mémoire va peut être plus monter que le GPU ou l’inverse
donc faites des essais
VI) Le refroidissement
A) L’aircooling
Le refroidissement à air est le moyen le plus utilisé pour dissiper la chaleur émise par le processeur. Un block ventirad est
composé d’un radiateur et d’un ventilateur fixé au dessus du radiateur. Le radiateur à pour but d’emmagasiner la chaleur émise
par le processeur. Celui-ci est collé au processeur, pour améliorer ce contact on met de la pâte thermique composée de métaux
lourds favorisant une meilleure conduction de la chaleur. L’une des meilleures pâtes thermique est sans nul doute l’artic céramic
. Le ventilateur quant à lui dégage la chaleur emmagasinée par le radiateur dans le boîtier.
Il est donc impératif de ce doter d’une ventilation dans le boîtier pour renouveler l’air à l’intérieur du boîtier. La solution la plus
efficace est de mettre un ventilateur à l’arrière du boîtier en extraction, celui-ci va extraire l’air et l’expulser vers l’extérieur puis
un ventilateur à l’avant du boîtier en aspiration, celui-ci va aspirer l’air extérieur et souffler de l’air frais à l’intérieur du boîtier.
On va donc avoir un courant d’air qui va se mettre en place et qui va assurer la fraîcheur dans le boîtier.
Revenons à notre radiateur. Il faut savoir qu’il peut-être composé de différents métaux. Tout d’abord il peut être composé
d’aluminium, d’un alliage d’aluminium et de cuivre et enfin de cuivre.
Pourquoi utiliser plusieurs types de métaux pour le radiateur ?
La raison principale est la conductance thermique. En effet il faut savoir que le cuivre conduit mieux la chaleur que l’aluminium.
Cependant le cuivre est beaucoup plus lourd que l’aluminium et également plus cher. Il faut donc faire un choix entre un
radiateur en cuivre qui conduit bien la chaleur mais est lourd et un radiateur en allu qui est léger mais conduit moins bien la
chaleur.
Les fabricants font donc souvent des alliages entre le cuivre et l’allu pour essayer d’avoir les deux propriétés. Moi je vous dis rien
de tel qu’un bon ventirad en cuivre c’est lourd mais nous ce qu’on cherche c’est de gagner des précieux degrés pour
l’overclocking de nos chères processeurs.
Si vous choisissez l’aircooling, je vous conseil vraiment le couple Thermalright XP-90C (radiateur tout en cuivre) et un ventilateur
Noiseblocker SE2 92 mm. Vous aurez ainsi un ventirad très performant avec l’excellent radiateur en cuivre et silencieux avec le
ventilateur Noiseblocker.
Cependant si vous cherchez vraiment un gros overclocking vous ne pouvez vous contenter de l’aircooling. Passer à un
refroidissement plus performant apporte un gain conséquent en fréquence (watercooling performant = 150 MHz de gagné par
rapport à aircooling)
Nous allons donc voir tout de suite comment fonctionne un watercooling et pourquoi il est plus performant que l’aircooling.
B) Le watercooling
Un watercooling est composé d’un réservoir, d’une pompe, d’un waterblock cpu, d’un radiateur (il est souvent externe au boîtier
et des ventilateurs sont posés sur celui-ci, le liquide en passant dans celui-ci est refroidit) et des tuyaux qui relient les différents
éléments du watercooling. On peut également rajouter un waterblock pour la carte graphique ou encore un waterblock pour le
chipset (inutile).
Le liquide fait ce trajet : réservoir -> pompe -> waterblock cpu -> radiateur -> réservoir …
Si on a en plus un waterblock pour la CG alors on peut mettre en place un circuit en parallèle : réservoir -> pompe (en sortant de
la pompe le liquide peut suivre deux chemins) soit waterblock cpu soit waterblock CG. Le liquide se rejoint avec de rentrer dans
le radiateur.
En fait la seule différence entre un aircooling et un watercooling c’est que pour un wc, c’est l’eau qui évacue la chaleur
emmagasiner par le waterblock (= radiateur dans un aircooling) alors que dans un système aircooling c’est l’air. C’est à ce niveau
que la différence de performance ce fait, l’eau a une bien meilleure conductivité thermique que l’air.
Comme vous pouvez le voir l’eau est près de 24 fois plus conductrice thermique que l’air !
Le waterblock cpu est comme le radiateur en aircooling en cuivre ou en allu.
Ce waterblock emmagasine la chaleur émise par le processeur, le liquide froid qui sort de la pompe passe dans le waterblock et
évacue la chaleur, le liquide qui sort du WB (waterblock) est chaud, il va dans le radiateur (souvent en cuivre -> toujours cette
histoire de conduction thermique) où il y est refroidi, il sort de celui-ci et retourne dans le réservoir, la pompe aspire le liquide du
réservoir et c’est reparti pour un tour .
Bon maintenant passons à ce liquide que je n’ai pas encore défini. Il ne faut surtout pas utiliser de l’eau du robinet ou de l’eau en
bouteille, car des algues vont finir par se former et celles-ci vont boucher votre watercooling. En plus cette eau est composé
d’une multitude d’ions qui favorisent la conduction électrique (donc dangereux pour votre ordinateur).
La solution la plus simple et d’utiliser du liquide de refroidissement comme celui que vous mettez dans votre voiture. Pas besoin
de rajouter différents produits pour lutter contre les algues tout est déjà dedans. Vous pouvez également utiliser de l’eau
distillée dans laquelle vous mettrez un peu de fluorescine que l’on trouve en pharmacie. En plus cela donnera une belle couleur
jaune fluo, avec un néon à UV ce sera du plus bel effet
Pour terminer je vais vous parler rapidement des circuits HPDC et LPDC. En effet il existe deux types de circuits en watercooling.
Dans un circuit HPDC on a un faible débit d’eau (pompe 300L/h), les tuyaux sont petits. Dans un circuit LPDC on a un fort débit
d’eau (pompe 1200 L/h), les tuyaux sont plus gros. Sachez que le circuit HPDC est plus efficace. Mais surtout il ne faut pas
mélanger des pièces pour circuits HPDC avec du LPDC car cela casserait votre débit et votre watercooling serait totalement
inefficace.
Maintenant on va passer aux sérieuses avec l’extremcooling (système à changement de phases) et là je peux vous assurer que les
performances avec ce genre de système sont époustouflantes. Si vous avez toujours rêver de voir votre cpu proche de 0 degrés
voir bien en dessous, la partie qui suit est pour vous.
C) Système à changement de phases
1) Fonctionnement d’un dod
On a toujours un waterblock et le liquide absorbe la chaleur emmagasiné par le waterblock en changeant d’état et en devenant
gazeux.
Le circuit : compresseur --> condenseur --> deshydrateur --> détendeur / capillaire --> évaporateur --> compresseur
On n’utilise pas un liquide de refroidissement comme dans un système watercooling mais du gaz.
Le gaz basse pression est aspiré de l’évaporateur et est comprimé par le compresseur. Il ressort sous forme d’un gaz haute
pression. Ce gaz haute pression entre dans le condensateur qui est refroidit par un ventilateur, ce gaz se condense, il ressort sous
forme de liquide haute pression. Il passe ensuite dans le deshydrateur où les traces d’eau et d’acide sont supprimées pour éviter
de détériorer le système. Ensuite ce liquide haute pression est détendu c'est-à-dire que la pression est diminuée dans le
capillaire (ou détendeur). C’est à ce niveau que le froid commence à être créé. En effet en perdant en pression, la température
du liquide diminue jusqu’à souvent -50°C voir moins encore. Ce liquide basse pression entre dans l’évaporateur (Waterblock) où
il absorbe la chaleur en s’évaporant.
Schéma montrant le fonctionnement d’un système à changement de phases ici. (Il faut remplacer l’évapo montrer par un
waterblock)
Ce genre de système permet de plonger votre processeur à -40 degrés sans problème.
Le gros problème avec ce genre de système c’est qu’il faut parfaitement isoler la carte mère, le socket et le système car de la
condensation se forme et cela peut griller votre carte mère.
En plus l’intêret de ce système est également limité par le cold bug et il n’est pas fait pour une utilisation 24/24 car il fait pas mal
de bruit.
Mais qu’est-ce que le cold bug ?
Je vais vous le dire clairement, on ne sait pas vraiment, ce problème survient sur les derniers processeurs AMD (il n’existe pas
chez Intel). A une certaine température en dessous de zéro (cela varie beaucoup en fonction des processeurs), l’ordinateur se
bloque à cause du processeur. Cela se produit sans avoir fait aucun overclocking donc la piste qui dirait que cela est du à une
instabilité à cause de l’overclocking est éliminée. On pense que cela pourrait être du au contrôleur mémoire du processeur.
Ce cold bug empêche donc de descendre la température très bas pour faire un overclocking maximum. C’est pourquoi vous ne
verrez jamais un système à azote liquide avec un processeur AMD car la température est bien trop basse.
Il existe donc un autre système qui a tous les avantages du dod sans les inconvénients : le waterchiller.
2) Le waterchiller
Un waterchiller est identique à un watercooling sauf que le radiateur est remplacé par le système précédemment vu. Le liquide
de refroidissement est refroidit par un système à changement de phase.
Quels sont les avantages de ce système par rapport au dod ?
Tout d’abord la température du liquide de refroidissement peut-être contrôlée grâce à un thermostat. On peut donc aller de 40°C pour le liquide de refroidissement (LDR) jusqu’à x°C si on arrête le compresseur.
Par exemple si vous régler le thermostat à 0°C pour le LDR, le compresseur va fonctionner jusqu’à temps que la température
souhaitée soit atteinte, il s’arrête et quand celle-ci réaugmente un peu il se remet à fonctionner pour réatteindre la température
de 0°C.
Ensuite autre avantage par rapport au dod, pour ce système vous n’êtes pas obligé d’isoler. En effet en réglant la température à 12°C par rapport à la température ambiante, pas besoin d’isoler car pas de risques de condensation. Par exemple s’il fait 22°C
dans votre pièce en mettant le LDR à 10 °C vous n’aurez pas besoin d’isolation et vous aurez un gain en overclocking très
appréciable par rapport à votre watercooling.
De aircooling vers watercooling (LDR = 30°C) vous avez un gain d’au moins 150 MHz, d’un LDR à 30°C à un LDR à 10°C vous
gagner 150 MHz. Vous gagnez donc près de 300 MHz par rapport à l’aircooling !
Dernier avantage par rapport au dod, le waterchiller est parfait pour une utilisation courante car un compresseur de 150W suffit
pour refroidir le LDR jusqu’à -10°C sans problème donc en le mettant à 10°C, celui-ci sera quasiment inaudible et puis vous
pouvez très bien lorsque vous n’êtes pas en bench coupez le compresseur et vous retrouverez un système watercooling normale.
Vous pouvez également refroidir votre carte graphique sans problème avec ce système
Si jamais vous êtes intéressés par un tel système, n’hésitez pas à demander plus d’infos sur le topic consacré à vos overclocking.
3) Quelques photos
VII) Explication physique du fonctionnement du cpu et évolution lors de l’overclocking
Je vais détaillé le fonctionnement d'un cpu et ce qui se passe lors d'un overclocking
J'utilise cette formule qui est le loi de joule (effet joue) =
E = R * I² * t
E c'est l'énergie calorifique ou chaleur (en Joule), R la résistance du conducteur (en Ohm), I l'intensité du courant (en Ampère), t
le temps (en s).
Prenons le cas quand le processeur est sous tension à la fréquence d'origine. On va se référer à un transistor pour plus de
simplicité.
Les électrons qui passent dans le transistor font vibrer les atomes qui constituent le transistor, or on sait que plus un atome
bouge plus la température est grande. Donc ici le fait que les atomes vibrent à cause du passage des électrons produit de la
chaleur ou énergie calorifique c'est l'effet joule.
Maintenant expliquons ce qui se passe lorsque on o/c le processeur, on se réfère toujours à un seul transistor
Lorsque l'on augmente la fréquence de fonctionnement cela se traduit par le fait que le transistor négocie plus de 0 et de 1 en 1
s. A tension d'origine il arrive à un moment que ça va tellement vite que le transistor peut se tromper entre un signal 0 ou 1. Il
faut donc augmenter le voltage qui permet d'avoir une meilleur différenciation entre les 0 et les 1.
On reprend la formule
E = R * I² * t or on sait que pour tout conducteur ohmique il satisfait la loi d'ohm qui dit : U = R * I d'où I = U/R.
On remplace donc E = R * (U/R)² * t <=> E = (U²/R)* t.
On comprend donc que l'énergie calorifique augmente de façon exponentielle lorsque l'on augmente le vcore.
Conclusion quand on augmente le vcore vaut mieux avoir un bon système de refroidissement car ça chauffe !
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