Qu’est-ce que je devrais pouvoir prétexter pour ne pas paraitre étrange car je n’avais pas l’air
malade.
Oh je sais ! Je devrais demander un test de grossesse, c’était bien crédible ça.
J’entrais dans la pharmacie et j’entendis un petit tintement mais je n’y fis pas attention car il était
juste là pour faire remarquer ma présence au pharmacien.
- Bonjour je voudrais un test de grossesse s’il vous plaît.
- Oui, je vous l’apporte tout de suite, me répondit gentiment une pharmacienne qui semblait
enceinte, elle aussi.
- Laisse Aria, je m’en occupe. Va prendre une pause.
Il suivit du regard rapidement sa collègue enceinte puis le reporta sur ma personne. Il se dirigea vers
l’arrière-boutique avant de faire tomber une petite boîte rectangulaire de sa blouse blanche et de la
ramasser anxieusement en me jetant un regard furtif. Ce n’est pas net, pensais-je.
N’aurait-il pas créé des pilules reproduisant les mêmes effets que la drogue ?
Je devais absolument prévenir Ashton pour qu’il me rejoigne.
Une fois arrivé, mon collègue m’expliqua son plan :
- « Je vais, commença-t-il, faire tomber ma carte de crédit de ma poche près du pharmacien et lui
faire croire que j’ai mal au dos et si on a de la chance, il fera encore tomber la boîte illicite
- Et moi pendant ce temps-là ?
- Tu m’accompagnes au début et ensuite tu regardes les produits pour enfants puisque tu es à
priori enceinte, pouffa-t-il »
Il entra dans la pharmacie et regarda notre suspect en train de me chercher, je suppose, et exécuta
notre plan, en se dirigeant directement vers la caisse en faisant tomber en évidence sa carte de
crédit. Ces faits et gestes attirèrent évidemment l’attention du spécialiste. Il regarda Ashton et sa
carte et se baissa pour le ramasser, avec beaucoup de chance, la boîte tomba de nouveau et Ashton
la glissa aussitôt et discrètement dans sa poche.
4 Jours Plus Tard :
Les analyses avaient été effectuées, c’était donc bien ce fameux pharmacien. Car les pilules avaient
prouvés que ces petites pilules contenaient les mêmes drogues (du GHB). Et tous les autres aspects
des crimes concordaient, l’heure, son alibi, et la raison des assassinats.
Il nous avoua plus clairement que, puisque le médecin qui traitait sa femme lui avait donné trop de
drogues pour son traitement, il avait ensuite décidé que le médecin paierait le même prix que lui.
C'est-à-dire qu’il tuerait également sa femme à lui, qui était aussi âgée de trente-cinq ans. Ainsi que
deux autres patientes qui avaient exactement le même âge que sa femme ainsi que celle de son
ancien médecin. Puisqu’aucune des femmes n’avaient de rapport entres-elles, sauf leurs âges bien
entendu, le pharmacien pensait que l’on ne le retrouverait sans doute jamais.