Les Trois Vengeance.
Vendredi 14 Septembre :
Lana : Qu’avez-vous exactement vu sur le pont du Cadre Noir avant-hier soir ?
Témoin : J’ai vu une silhouette masculine, seule. Mais il a jeté trois grosses masses par-dessus le
pont.
* * *
- Alors, qu’est ce qu’a donné l’interrogatoire ? me questionna mon meilleur ami qui est aussi
enquêteur, Ashton.
- Pas très concluant, le témoin nous a mis au courant de quelques informations, mais rien de
transcendant, soufflai-je déçue.
- De mon côté, un jeune homme m’a dit avoir vu des lumières ainsi que les mêmes faits dont ton
témoin t’as informé
Lundi 17 Septembre :
Arrivée chez moi, j’enlevai mon manteau et mes chaussures avant de me faire un chocolat chaud. La
tasse à la main, j’allai chercher mon ordinateur portable et commençai les recherches sur mon
enquête.
Trois femmes avaient été assassinées, toutes âgées de trente-cinq ans. On pensait que les corps qui
avaient été retrouvés pouvaient être ces trois personnes. On attendait encore le bilan de l’autopsie.
Après plusieurs jours de recherches intensives, l’affaire stagnait toujours au même point. Pas de
suspects potentiel et les témoins ne nous aidaient pas vraiment à la résoudre correctement, cela
tournait en rond !
Prise d’une importante migraine, j’allai vers ma salle de bain et je vérifiai si j’avais encore des
médicaments contre cela. Malheureusement non.
Je me dirigeai donc vers la pharmacie du coin et j’achetai du Doliprane. Le pharmacien me regarda
étrangement. Son visage me disait quelque chose mais j’avais beau creuser les méninges, je ne me
rappelai pas comment je le connaissais.
Bizarre ce type. Bref, j’achetais le journal dans un bureau de tabac en revenant chez moi, et le
feuilletais.
« Un incendie rue Saint Nicolas, quatre blessés grave »
« L’école primaire de La Visitation, à accueillit un jeune immigré »
« Un pharmacien nous dévoile sa tragique histoire »
Je m’intéressais plus particulièrement à ce dernier sujet.
« " Ma femme a été tuée à cause de stupéfiants, elle en avait ingurgité une dose pour des raisons
médicales. Et elle avait seulement trente-cinq ans. " confiait douloureusement Monsieur LeBlanc,
directeur de la pharmacie principale de Saumur. " Son médecin traitant lui avait prescrit une dose
trop importante de médicaments par rapport à son traitement initial. " »
Ah mais ne serais-ce pas le pharmacien de tout à l’heure celui qui me disait quelque chose ?
Si, c’était sûr. J’en étais sûre.
Plus tard dans la journée :
Une fois arrivée au bureau, je fis des recherches sur Monsieur LeBlanc. Je voulais en savoir plus sur
ce qui s’est passé.
Apparemment, il avait essayé de créer des médicaments qui ont les mêmes effets que la drogue mais
sans que cela soit néfaste pour la santé. Sans succès.
- « Hé Lana, fit Ashton en rentrant dans mon bureau, tu travailles encore sur cette fameuse
enquête ?
- Oui… Tu connais le pharmacien de la rue voisine ? Et bien apparemment sa femme serait morte à
cause d’une erreur médicale et elle avait pile trente-cinq ans… laissais-je entendre.
- Non... Vraiment ? Je croyais qu’il était gay.
- Il aurait crée une nouvelle sorte de médicaments, tu te rends compte ? répondis-je en ignorant
sa remarque.
- Attends, quoi ? Comment c’est possible ?
- Je ne sais pas trop, il n’y avait pas beaucoup de détails dans le journal, du coup je suis en train de
faire des recherches.
- Okay, bon je te laisse.
Mes recherches n’aboutissant pas à grand-chose, je les arrêtai, rentrai chez moi et allai dans mon lit
tranquillement.
Mardi 18 Septembre :
C’est sans surprise que je me retrouvais inconsciemment devant le pont où les femmes avaient été
tuées. J’essayais de m‘approcher pour mieux apercevoir le scène qui se déroulait devant moi, un
homme aux cheveux grisonnant d’une quarantaine d’années… était-ce le pharmacien étrange ?
Je me réveillais en sursaut et en sueur. Pourquoi avais-je rêvé de cela ? Cela ressemblait à un rêve
intuitif, mais ça ne m’étais jamais arrivé. Peut être que mes soupçons étaient fondés sur ce
pharmacien.
Une Semaine Plus Tard :
Maintenant on en était au stade où nous avions actuellement deux suspects, il y avait encore
toujours ce fameux pharmacien douteux et un des hommes qui avait témoigné pour les meurtres des
trois jeunes femmes. Ils niaient tous deux avoir commis les faits, pourtant nous n’avions trouvé
aucunes autres pistes, aucune autre personne susceptible d’avoir commis ces meurtres. Monsieur
LeBlanc affirmait être tombé en panne avec sa voiture en rentrant chez lui et le deuxième homme
faisait un jogging, c’est pour cela qu’il avait découvert les corps, mais entre-nous qui fait du sport
dehors à cette heure là ?
Bon j’avais étudié le dossier du pharmacien et celui du joggeur et sincèrement j’étais perdue. Mais, je
me fie souvent à mon premier instinct, ce qui valait à accuser le pharmacien. D’ailleurs je pensais que
je devrais aller à sa pharmacie histoire de confirmer les soupçons que j’avais sur lui.
Qu’est-ce que je devrais pouvoir prétexter pour ne pas paraitre étrange car je n’avais pas l’air
malade.
Oh je sais ! Je devrais demander un test de grossesse, c’était bien crédible ça.
J’entrais dans la pharmacie et j’entendis un petit tintement mais je n’y fis pas attention car il était
juste là pour faire remarquer ma présence au pharmacien.
- Bonjour je voudrais un test de grossesse s’il vous plaît.
- Oui, je vous l’apporte tout de suite, me répondit gentiment une pharmacienne qui semblait
enceinte, elle aussi.
- Laisse Aria, je m’en occupe. Va prendre une pause.
Il suivit du regard rapidement sa collègue enceinte puis le reporta sur ma personne. Il se dirigea vers
l’arrière-boutique avant de faire tomber une petite boîte rectangulaire de sa blouse blanche et de la
ramasser anxieusement en me jetant un regard furtif. Ce n’est pas net, pensais-je.
N’aurait-il pas créé des pilules reproduisant les mêmes effets que la drogue ?
Je devais absolument prévenir Ashton pour qu’il me rejoigne.
Une fois arrivé, mon collègue m’expliqua son plan :
- « Je vais, commença-t-il, faire tomber ma carte de crédit de ma poche près du pharmacien et lui
faire croire que j’ai mal au dos et si on a de la chance, il fera encore tomber la boîte illicite
- Et moi pendant ce temps- ?
- Tu m’accompagnes au but et ensuite tu regardes les produits pour enfants puisque tu es à
priori enceinte, pouffa-t-il »
Il entra dans la pharmacie et regarda notre suspect en train de me chercher, je suppose, et exécuta
notre plan, en se dirigeant directement vers la caisse en faisant tomber en évidence sa carte de
crédit. Ces faits et gestes attirèrent évidemment l’attention du spécialiste. Il regarda Ashton et sa
carte et se baissa pour le ramasser, avec beaucoup de chance, la boîte tomba de nouveau et Ashton
la glissa aussitôt et discrètement dans sa poche.
4 Jours Plus Tard :
Les analyses avaient été effectuées, c’était donc bien ce fameux pharmacien. Car les pilules avaient
prouvés que ces petites pilules contenaient les mêmes drogues (du GHB). Et tous les autres aspects
des crimes concordaient, l’heure, son alibi, et la raison des assassinats.
Il nous avoua plus clairement que, puisque le médecin qui traitait sa femme lui avait donné trop de
drogues pour son traitement, il avait ensuite décidé que le médecin paierait le même prix que lui.
C'est-à-dire qu’il tuerait également sa femme à lui, qui était aussi âgée de trente-cinq ans. Ainsi que
deux autres patientes qui avaient exactement le même âge que sa femme ainsi que celle de son
ancien médecin. Puisqu’aucune des femmes n’avaient de rapport entres-elles, sauf leurs âges bien
entendu, le pharmacien pensait que l’on ne le retrouverait sans doute jamais.
1 / 4 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !