AGENTS CHIMIQUES :
AGRESSIONS CHIMIQUES DES POUMONS
1. DEFINITION
L'air que nous respirons est constitué d’azote et d’oxygène en majorité, mais on y trouve également des poussières et particules en
suspension et parfois des gaz polluants.
Les agressions chimiques des poumons sont provoquées par :
Les poussières :
On y trouve des cendres, des goudrons, des microbes ou du pollen de fleurs.
Les brouillards :
Ces poussières, accumulées dans les voies respiratoires, sont dangereuses pour les poumons lorsqu’elles sont trop nombreuses -
principalement parce qu’elles encombrent les poumons et favorisent leur infection.
Les gaz toxiques :
De nombreuses activités professionnelles produisent des émanations gazeuses (gaz de combustion, vapeurs de solvants…) ; les
dangers de leur inhalation sont multiples.
Il y a risque d’asphyxie pour un individu lorsque le taux d’oxygène dans l’air ambiant est inférieur à 17%.
2. EPIDEMIOLGIE
Les pathologies les plus fréquemment déclarées sont dues à l’exposition aux poussières, à savoir asbeste, silice, fer, farine, bois,
silicates, étain, aluminium,...
3. ANATOMIE DU SYSTEME RESPIRATOIRE
La fonction de l’appareil respiratoire est de fournir de l’oxygène au sang et de le débarrasser de son CO2.
Lors d’une inspiration, l’air pénètre, par le nez et/ou la bouche dans un réseau de «tuyaux » : la trachée puis les bronches. Ce réseau
très ramifié accède au moindre recoin du poumon dans de petits culs-de-sac sphériques, les alvéoles pulmonaires, où sont assurés les
échanges air-sang. Le poumon est une surface d’échange entre le sang et l’air.
4. BIOLOGIE DE LA FONCTION RESPIRATOIRE
Dans l’air inspiré, il y a de l’oxygène en quantité normale et peu de gaz carbonique ; en revanche, dans le sang, qui revient aux
poumons, il y a peu d’oxygène et beaucoup de gaz carbonique. A travers la paroi alvéolaire, l’oxygène de l’air inspiré passe dans le
sang ; inversement, le gaz carbonique est expulsé dans l’air.
Le «dépoussiérage» de l’air est assuré par la muqueuse de la trachée et des bronches. La paroi de ces voies est tapissée d’un mucus
animé d’un mouvement constant vers le haut grâce aux battements de millions de cils portés par les cellules de la paroi.
Les poussières inspirées sont engluées dans ce mucus et refluent donc en permanence vers la bouche.
Sommaire :
1. Définition
2. Epidémiologie
3. Anatomie du système respiratoire
4. Biologie de la fonction respiratoire
5. Types de lésions :
Affections secondaires à l’inhalation de fibres d’amiante
Pathologies bénignes
Pathologies malignes
Asthme professionnel (AP)
Silicose et autres pneumoconioses
Rhinites allergiques professionnelles (RP)
Pneumopathies d’hypersensibilité
Autres bronchopneumopathies aiguës et chroniques
Cancers
6. Prévention :
Evaluer les risques
Assainir l’atmosphère
Protéger l’individu
Adapter les méthodes de travail
7. Surveillance médicale
FAC – N° 2 - 2006
Ce mucus chargé de poussières est alors avalé et détruit dans l’estomac ou bien craché.
La capacité d’épuration de l’air par les poumons n’est pas illimitée. Même si elles sont inoffensives a priori, des poussières de l’air en
trop grand nombre peuvent déborder la capacité d’épuration des voies respiratoires et favoriser ainsi la pénétration de particules plus
nocives.
5. TYPES DE LESIONS
Affections secondaires à l’inhalation de fibres d’amiante
Pathologies bénignes :
Asbestose ou fibrose pulmonaire d’origine asbestosique
Lésions pleurales bénignes : les épaississements pleuraux circonscrits ou plaques pleurales fibrohyalines
Pathologies malignes :
Cancer bronchopulmonaire primitif
Mésothéliome malin
Asthme professionnel (AP)
Silicose et autres pneumoconioses
Rhinites allergiques professionnelles (RP)
Pneumopathies d’hypersensibilité
Autres bronchopneumopathies aiguës et chroniques
Cancers
6. PREVENTION
Evaluer les risques :
Dans les secteurs à risques, mesurer les concentrations de polluants (gaz, poussières, etc...) et comparer avec les valeurs
admises.
L’étiquetage permet de différencier un produit nocif d’un produit toxique.
Chaque fois que c’est possible, un produit dangereux doit être remplacé.
Assainir l’atmosphère :
C’est l’objectif essentiel de toute protection collective.
Captage à la source, c’est-à-dire au plus près possible de l’émission des polluants pour éviter leur dispersion.
Ventilation générale, c’est-à-dire apport d’air neuf et élimination de l’air vicié. Ne peut être utilisée que pour des produits peu
nocifs. Cette technique n’effectue en effet qu’une (forte) dilution.
Protéger l’individu :
Appareils de protection respiratoire pour éviter l’inhalation. Ces équipements gênent la plupart du temps les travailleurs. Aussi
leur emploi n’est choisi que lorsque toutes les autres solutions sont insuffisantes.
Adapter les méthodes de travail :
Le but est toujours de supprimer tout contact entre l’homme et le polluant.
Travail en appareil clos avec utilisation de hottes ou travail en «boîte à gants ».
Automatisation avec télécommande des opérations les plus risquées.
7. SURVEILLANCE MEDICALE
Surveillance médicale régulière de façon à déceler le plus tôt possible une anomalie et à la prévenir.
- Le SPMT veille à la fiabilité des informations publiées, lesquelles ne peuvent toutefois en
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Référence : FAC – N°2 – 2006
Cellule GR Semesotra
Dernière mise à jour le 3 mars 2006
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