changé radicalement le cours des choses. le récit de l’avancée des arabes
en asie, en europe et en afrique ainsi que la civilisation raffinée et le
progrès florissant qu’ils apportèrent au monde est un des miracle de
l’histoire. c’est l’islam qui fut le moteur de ce réveil par ce qu’il a
enseigné en matière de culture, confiance et énergie ».
ces propos méritent d’être encore explicités. la grande renaissance
conduite par le prophète de l’islam englobe plusieurs aspects et
notamment la renaissance de la raison qui en est le vrai point de départ
: il ne peut y avoir de vrai renouveau dans quelque domaine que ce soit
si la raison est absente du processus ou bien si elle est sclérosée et
figée.
nous pouvons donc affirmer, sans la moindre hésitation, que cette sublime
renaissance a eu la raison pour moteur et instrument. la péninsule
arabique et le monde entier étaient plongés dans l’obscurantisme et
l’immobilisme intellectuel. il est absolument impossible qu’un progrès,
qu’un essor, qu’une libération ou qu’une illumination se produise alors
que la raison est absente et la pensée pétrifiée. aussi, il était urgent,
d’un point de vue doctrinal et pratique, de remettre la raison à
l‘honneur, de désengourdir la pensée et de la solliciter pour qu’elle
atteigne le maximum de ses capacités.
cette priorité méthodologique s’exprime dans de nombreux versets. ainsi
le coran émet souvent des injonctions centrées sur l’acte de penser :
«dis : «je vous exhorte seulement à une chose : que pour allah vous vous
leviez, par deux ou isolément, et qu’ensuite vous réfléchissiez ».
tant qu’on ne met pas fin à l’inertie de la pensée, le message
prophétique ne peut être compris, or c‘est là sa finalité. nul ne le
conteste. il ne fait aucun doute que la condition préalable pour
comprendre est que l’outil de la compréhension soit actif et non pas mort
ou éteint. dans cet esprit, le coran incite les hommes à porter un regard
intelligent sur la création et sur eux-mêmes : «n’ont-ils pas médité en
eux-mêmes ? allah n’a créé les cieux et la terre et ce qui est entre eux,
qu’à juste raison et pour un terme fixé ». il use aussi de
comparaisons analogiques : «dis : «sont-ils égaux, ceux qui savent et
ceux qui ne savent pas ?»». en d’autres endroits, il condamne vivement
l’imitation sotte et aveugle des coutumes existantes : «et quand on leur
dit : «suivez ce qu’allah a fait descendre», ils disent : «non, mais nous
suivrons les coutumes de nos ancêtres.» –quoi ! et si leurs ancêtres
n’avaient rien raisonné et s’ils n’avaient pas été dans la bonne
direction ? »
la renaissance ainsi impulsée n’a pas seulement remis la raison à l’ordre
du jour, elle a aussi généré un foisonnement intellectuel et
scientifiques, les capacités de réflexion sont en effet venues à la
rencontre de la création et ont appris à en tirer le meilleur parti.
laissons, ici aussi, des intellectuels non musulmans
s’exprimer, honnêtement et en connaissance de cause, sur la question des
fondements de l’essor scientifique :
- john parnell raconte : «l’islam a connu un essor rapide. la conséquence
directe de cela fut la grande stimulation de la culture et des sciences.
l’islam est devenu le point de convergence du savoir asiatique et
européen. dès lors, une série d’inventions vinrent se déverser dans cette