ENTREPRISES RHONE-ALPES
Juillet 2002 - N° 1456
COLLOQUE
Comment naissent les idées
Marcel Leroux : “Le réchauffement de la planète ? Une imposture !
Selon lui, le réchauffement global de la planète est une
escroquerie intellectuelle. Le climat se réchauffe dans
certaines régions... mais se refroidit ailleurs. L’idée selon
laquelle l’Homme influencerait l’évolution climatique
planétaire est un leurre. Bref, les prévisions alarmistes ne
sont que des “Nostradameries”, accuse cet universitaire
lyonnais auteur de nombreux ouvrages scientifiques. Décoiffant !
Propos recueillis par Didier Durand
© P. Merchez
Entreprises Rhône-Alpes : Le monde scientifique semble unanime sur le
fait que la planète se réchauffe et sur les conséquences à venir : fonte
des pôles, montée du niveau des océans...
Marcel Leroux : C’est un mensonge, un psittacisme* du “climatiquement
correct”. Et même s’il arrivait, ce réchauffement serait plutôt un bienfait : il
s’accompagnerait d’un plus grand confort de vie dans les régions froides, d’une
diminution des budgets de chauffage, d’une plus grande clémence du temps et d’une
extension des terres cultivables. Ainsi, dans les années 1930 à 1960, une élévation
régionale de la température a permis aux forêts canadiennes et scandinaves de
s’étendre vers le nord. Et au Sahel d’accroître la pluviométrie, permettant aux
populations d’empiéter sur un Sahara devenu plus fertile. Mais le réchauffement
global n’est pas démontré. Entre 1960 et 1990, on observe des réchauffements et
des refroidissements selon les régions. Des baisses de température touchent
l’Europe du Nord, le nord de l’Asie ou la Vallée du Nil, tandis que l’ouest de
l’Amérique du Nord ou l’Ukraine se réchauffent. Sur la décennie passée, les
observations sont de même nature.
ERA : Mais les prévisions pour le siècle qui vient parlent d’une
augmentation importante, de l’ordre de 5 à 6 °C...
M. L. : Comment peut-on accorder du crédit à des modèles météorologiques
incapables de reconstituer l’évolution du climat au cours du dernier siècle, qui ne
parviennent pas à prédire le climat à plus de trois jours... et qui auraient la
prétention d’annoncer des températures de la Terre en 2100 ? De toute façon, il
n’existe pas de climat global terrestre, seulement des climats régionaux. Une
moyenne planétaire n’a aucune signification climatique.
ERA : Il n’empêche que l’Humanité n’avait jamais généré, avant la
révolution industrielle, une telle pollution.
M. L. : Depuis 150 ans, la Terre n’aurait connu (apparemment) qu’une hausse
présumée comprise entre 0,4 et 0,8 °C. Or, on pollue moins l’atmosphère
aujourd’hui qu’à l’époque du charbon, même s’il est indéniable que dans les villes, la
pollution est importante. Personne n’a jamais démontré que les actions humaines
pouvaient élever la température.
ERA : Si l’imposture est si évidente, pourquoi n’a-t-elle pas encore
trouvé de véritable opposition ?
M. L. : Souvenez-vous de la sécheresse du Sahel, dans les années 70, qui fut
attribuée à l’activité des pays industrialisés. L’idée du réchauffement de la planète,
elle, a été relancée après la grande sécheresse de 1988 aux Etats-Unis. Des lobbies
(écologistes en particulier) en ont profité pour nous replonger dans la psychose
climatique. De même, plus personne ne parle du trou dans l’ozone : on sait que
c’était un mensonge. L’affaire avait été montée par DuPont de Nemours qui avait
besoin d’accuser les CFC pour mieux vendre ses substituts. Tout cela me fait penser
aux prédicateurs américains qui rendent l’Homme responsable de tous les maux de
la Terre. Il y a dans ce mouvement une vraie dimension psychologique et
sociologique. Mais aucune réalité scientifique.
ERA : Cette fois, à qui profiterait le mensonge ?
M. L. : A des groupes de pression comme, par exemple, la caste du nucléaire : EDF
ne cesse de nous dire qu’elle produit une énergie sans effet de serre ! L’angoisse face
à l’avenir sert aussi les médias : faire peur aux gens a toujours fait vendre du papier.
Pour Météo France, le catastrophisme est aussi le meilleur bailleur de fonds : il
l’aide à financer ses ordinateurs.
ERA : La multiplication des phénomènes naturels violents est-elle un
effet du réchauffement de la planète ?
M. L. : Non. Sous nos latitudes, on sait que c’est le froid qui commande la violence
des perturbations : les tempêtes se produisent plutôt en hiver. La multiplication,
réelle, de ces phénomènes, serait donc à rechercher plutôt dans un refroidissement
du climat... et pas le contraire. Un refroidissement que les Canadiens et les
Américains des Rocheuses ont d’ailleurs relevé depuis quelques années.
ERA : N’êtes-vous pas fatigué de prêcher dans le désert ?
M. L. : Je ne prêche pas dans le désert. Je fais beaucoup de conférences. Mais nul
n’est prophète en son pays. Il est vrai que la thèse du réchauffement de la planète
est beaucoup plus critiquée aux Etats-Unis qu’en Europe.
* Psittacisme : répétition mécanique de phrases entendues, sans que le sujet les comprennent
(phénomène normal chez les enfants, fréquent chez les débiles mentaux). Petit Robert.
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