Texte d’appui : l’arbitraire du signe
La linguistique nous apprend que le langage humain à la particularité ( propre au langage humain )
d’être doublement articulé. La double articulation consiste à trouver deux niveaux d’articulations :
une combinaison d’unité de sens de monèmes qui s’articulent entre eux pour créer des phrases. Avec
un petit nombre de monèmes on peut exprimer une infinité de choses. Ces unités de sens se
décomposent à leur tour en unité de son , le phonèmes. Ces derniers s’articulent entre eux pour
former les monèmes. Ces deux systèmes de combinaisons sont économique. On remarque donc
deux système d’articulation.
Si le langage est articulé , il n’y a de langage qui ne soit pas de langage humain. Notre langage a une
capacité d’expression énorme ; expression de ce qui n’existe pas. Elle est le signe de la distance de
notre conscience par rapport à l’expérience. On n’est pas obligé d’être dans l’expérience pour
pouvoir dire. Cette distance de la conscience va de pair avec le langage articulé.
Cette double articulation témoigne du recul , du détachement de l’expérience immédiate que
permet la conscience réfléchie. A l’inverse le cri colle à l’expression immédiate. Notre capacité
d’expression n’a pas de limite. Elle est l’expression de la pensée conceptuelle. La création technique
nécessite la transmission , il n’y a que le langage articulé qui permette cette transmission.
On ne peut donc pas parler de langage animal. Il faudrait plus justement , parler de communication
animal.
On va constater cela grâce à 3 éthologues : Konrad Lorenz , Nikolass Tinbergen et Karl Von Frisch. Les
éthologues sont des scientifiques étudiantes les animaux dans leurs milieux naturels.
La communication animale utilise des signaux qui pour autant , ne sont pas auditifs. Ils peuvent être
optique ( nid , trace ) , olfactifs ou plus largement chimique ( sécrétions ) ou encore gestuels ( danse ,
parade ). Certains animaux combinent différents types de signaux.
Prenons l’exemple des abeilles. Chez les abeilles ; il y a une communication très élaborée. En effet , la
butineuse qui rentre à la ruche indique aux autres l’emplacement du champs à butiner. Le départ des
autres abeilles vers ce champs prouve que la communication a été faite. Il a donc une transmission
d’informations , enregistrements des données ( sorte de mémoire ) , activité symbolique qui se
traduit par des mouvements corporels . K. Von Frish nous explique quels sont les signaux de
l’abeilles ; ces dernières effectuent des danses ( danses en 8 ; forme de la danses ). Ces signaux
indiquent la direction et la distance. Peut-on vraiment parler de langage ?
On trouve des ressemblances avec le langage humain. Il y a en effet un symbolisme , un signifiant (
danse ) , et un signifié ( lieu du champs ). De plus toutes les abeilles sont capable de transmettre et
de recevoir le même message.
Or le langage humain lui est vocal , il peut se passer de lumière alors que la communication gestuelle
nécessite de la lumière. De plus chez l’abeille , la communication implique une action alors que chez
l’homme ; le langage implique une réponse , un dialogue. Il n’y a pas de possibilité de dialogue chez
l’abeille. Chez l’animal , la réalité concrète est nécessaire pour la communication , pas chez l’homme.
Enfin chez l’animal toute communication est inné , alors que l’homme doit apprendre son langage et
sa langue.