
Les moyens utilisés pour réaliser cette kinésithérapie sont doux et souvent
effectués manuellement.
Les séances sont quotidiennes. Elles durent environ 30 minutes en
raison de la fatigue du patient, mais aussi pour éviter un échauffement
trop important de la zone où est située la tumeur. Cet échauffement
est la traduction locale d’un afflux sanguin important. Certaines
techniques comme l’électrothérapie*, la physiothérapie*, le massage
local et la thermothérapie* sont formellement contre-indiquées lors
d’une rééducation préopératoire. En effet, ces techniques peuvent avoir
un effet direct ou indirect sur la tumeur. Même si l’on n’est pas sûr de
cet effet, il est recommandé de ne pas appliquer une technique dont
les effets peuvent être nocifs.
L’apprentissage de l’usage des béquilles permet d’une part, d’éviter
les appuis sur la jambe malade et d’autre part, d’apprendre au
patient la manière dont il va utiliser les béquilles après la chirurgie
reconstructrice. La présence de la tumeur est souvent douloureuse et
engendre de mauvaises positions qu’il faut corriger afin d’éviter des
déformations des articulations. Le masseur-kinésithérapeute propose
des mouvements spécifiques et si nécessaire, le patient est mis en
traction pendant la nuit selon les prescriptions du chirurgien. La
traction des membres est réalisée à l’aide de poids qui sont reliés à
l’extrémité des membres et soutenus par un système de poulie. Ce
système empêche l’articulation de se plier et de prendre de mauvaises
positions. Cette traction nocturne est douce et ne gêne pas le sommeil
du patient. Lorsque la traction nocturne n’est pas suffisante, le patient
peut être amené à porter une attelle* dans la journée. Cette attelle est
amovible par un système simple de Velcro.
Les séances de rééducation préopératoire permettent aussi d’établir
une relation de confiance et de dialogue avec le patient, les parents
et l’équipe soignante.
Les exercices de kinésithérapie effectués avant l’opération permettront
au patient de les reproduire plus facilement après la chirurgie de
reconstruction.
Quand, comment et où faire la rééducation après une
chirurgie conservatrice ?
Après la chirurgie conservatrice, le masseur-kinésithérapeute propose
dans un premier temps des exercices qui portent à la fois sur le renfor-
cement musculaire et sur la reconnaissance et la prise de conscience
des muscles qui risquent d’être endommagés au moment de la chirurgie.
Un renforcement des muscles est nécessaire afin de réduire la perte
musculaire (amyotrophie*).
Fiche 8 reeducation 11/03/04 15:35 Page 5