
DE GAULLE met en place une mission pour aménager la région parisienne avec à sa tête
DELOUVIER, c’est le général qui contrôle cette mission. Experts démontrent qu’il n’est pas
possible de freiner la croissance de Paris.
2 – Le schéma directeur de 1964
a/ une démarche technocratique
La région parisienne est un laboratoire qui crée des modèles qui seront diffusés en province :
à partir de 1967, les agglomérations doivent établir un schéma directeur d’aménagement et
d’urbanisme.
b/ les grandes options
Multiplication des réseaux, des emplois avec la migration pendulaire qui augmentent les flux
et étendent la banlieue. On décide d’aménager le cœur de Paris qui perd des habitants : on y
installe des fonctions de grande métropole internationale. On règle le problème de place par la
rénovation bulldozer de logements insalubres, de bâtiments d’activité industrielle. Ex :
bureaux de la Tour Montparnasse à la place des entrepôts, musée Beaubourg.
Activités et population émigrent en banlieue ou en province. Les banlieues accueillent des
populations et des activités nouvelles, on crée donc des noyaux urbains autonomes en
renforçant l’attractivité de communes déjà équipées comme Versailles ou Créteil, ou en créant
8 villes nouvelles comme Cergy Pontoise ou Marne La Vallée. Pour relier ces villes à la
capitale, on met en place des métros, le RER, et on donne ainsi les moyens aux entreprises qui
partent en banlieue de rester relier à la capitale. Des grands équipements sont prévus :
aéroport de Roissy. Seules 5 villes sont finalement réalisées, les activités et les logements sont
accordées en priorité aux villes nouvelles. En 1964, une réforme administrative divise la
région en plus de départements, ce qui permet d’augmenter le nombre de préfectures et
l’attractivité des villes nouvelles et des centres restructurateurs.
Action cohérente de l’Etat avec une politique de restructuration administrative qui va de pair
avec l’aménagement territorial et le schéma directeur.
B – La création de la DATAR et la politique des métropoles d’équilibre
Organisme d’étude contrôlé par le premier ministre avec à sa tête Olivier GUICHARD.
Politique d’aménagement des régions. Effectue une étude sur les équipements de 310 villes.
1 – L’armature urbaine de la France
Huit villes bien équipées en dehors de Paris : Lille Roubaix Tourcoing, Strasbourg, Nancy,
Nantes, Bordeaux, Toulouse, Marseille. Et des métropoles incomplètes comme Marseille ou
Grenoble. En 1964 huit villes deviennent métropoles d’équilibre pour contrer la puissance de
Paris. Décision gouvernementale sans consultation des villes choisies.
2 – Equilibrer Paris : la théorie des pôles de croissance
Perspective pour les villes non choisies de bénéficier de la venue de grandes entreprises,
d’équipements, et de bénéficier de la croissance de des métropoles régionales d’équilibre.
Choix des villes accompagné par l’aide de l’Etat avec des emplois, des crédits publics, des
équipements. A Toulouse, l’Etat renforce l’activité aéronautique et spatiale et transfère deux
écoles aéronautiques. Moins de réussite à Marseille, crise économique à Lille et pétrolière à
Bordeaux. Réussite à Lyon, Toulouse, plus ou moins à Nantes.